mais bien sur, et c'est volontaire, car tu te charge depuis le début de faire le reste
Alors on n'a pas la même définition de début.
Au début (tu ne devais pas suivre le topic je suppose, ou tu as oublié), j'ai liké tous les posts de binôme citant des messages de Raoult, et tous les messages de Julien critiquant l'emballement médiatique face à cette gripette. J'étais particulièrement fan de l'analogie avec Verdun (je pense d'ailleurs qu'elle est toujours pertinente). Tous mes messages étaient favorable à Raoult.
Entre un professeur spécialiste en virologie (certes pas en épidémiologie) et des médias non-spécialistes, je fais plutôt confiance au spécialiste. C'est la position qui me semble la plus rationnelle. Et je referais probablement le même choix aujourd'hui.
Plus tard vu la somme d'indices indiquant que les discours de Raoult n'étaient pas toujours des plus fiables, j'ai pris mes distances. Toujours parce que c'est la position la plus rationnelle (il me semble en tout cas).
Au contraire, estimer que parce que j'avais fait confiance à Raoult au début, je devrais continuer à le défendre quoi qu'il arrive, contre tous ses opposants, aurait été dogmatique.
Pour l'étude de the Lancet, je n'ai aucune honte de dire que j'y ai accordé du crédit (comme quasiment tout le monde). Encore une fois, c'est ce qui me semble la position la plus pragmatique. Entre une méta-étude dans un journal à (très) fort facteur d'impact (qui en plus est la référence en recherche médicale) et une étude non randomisée à faible échantillon dans un journal à facteur d'impact moyen, on ne peut pas utiliser ta balance Roberval et dire que ça se vaut.
De la même manière, moi qui n'y connaît rien en psychologie, si on me présente un commentaire sur facebook qui dit le contraire d'un article sur la psychologie publiée dans « cerveau et psycho » je vais plutôt faire confiance au magazine à défaut. Même si ça peut arriver que le magazine se trompe. Et même si des gens brillants (parfois des prix nobels) publient des messages facebook. Et je ne m'interdis pas de changer d'opinion si des indices m'amènent à penser que c'était une erreur.
Après, avec l'accumulation d'indices mettant en doute la qualité de l'étude de the Lancet, j'ai pris mes distances avec l'étude de the Lancet (comme je l'ai fait pour Raoult au début). Encore une fois c'est la position rationnelle/pragmatique et non pas la position dogmatique. Et la position de l'OMS (que beaucoup critiquent) me parait également rationnelle. Elle suit ce qui est le plus crédible à l'instant T. Ma seule critique serait éventuellement la vitesse à laquelle ont été prises les deux décisions (arrêt et reprise), en temporisant un peu, on évitait un débat inutile. Mais en période de crise je comprends qu'ils aient envie de faire preuve de célérité.
La science ne prétend pas donner de vérité, seulement des indices/preuves plus ou moins fortes. Par contre un scientifique doit être capable de réviser ses convictions quand on lui présente des éléments qui vont à l'encontre de ses croyances. C'est même d'ailleurs la base de la science. La science ce n'est pas tenter de prouver qu'on a raison, mais faire des hypothèses et prouver qu'elle est fausse. C'est seulement quand on échoue à prouver qu'elle est fausse qu'on peut considérer qu'elle est vraie jusqu'à preuve du contraire.
Bref, après la rétractation de l'étude de the Lancet, on est de retour à la situation d'avant cette publication : Aucune étude fiable n'a démontré d'effet positifs de l'HCQ.
cf :

Et pour les explications : https://quoidansmona...ne-chloroquine/
je contredit uniquement TA façon de procéder et tente de rééquilibrer les plateaux de la Roberval
Pourquoi pars tu du principe qu'il faut équilibrer ?
Si quelqu'un dit qu'il pleut, tu vas rééquilibrer en disant qu'il fait beau ?