En tant que responsable du personnel au niveau mondial chez Michelin, (il n'y a pas de "DRH" chez Michelin, sémantiquement parlant) je ne crois pas qu'il ait eu à virer personnellement le moindre employé, et le cas échéant qu'il ait eu la moindre accointance avec le viré. Il définissait la politique de gestion de carrière, les processus d'adaptation du personnel en qualité et quantité, donc la "masse" à embaucher, ou virer, ou mettre en préretraite.
Là, il vire un mec qu'il a embauché lui-même, un mec avec lequel il a du bosser pour mettre en phase les capacités du club et les besoins du sportif. En ce sens je comprends que la décision soit la plus difficile de sa carrière, car même s'il apparait froid comme un fonctionnaire de Bercy, il n’échappe pas à une part d'affect. Gibbes n'est pas une statistique pour lui, mais un "collègue" de travail, subordonné.
Le choix Urios... je pense que c'est un mauvais choix sur le long terme, et j’espère pourtant vraiment me tromper. Urios a besoin de la lumière médiatique, d'emprise sur ses troupes. Un Urios dans une Usine, fini au tribunal prudhomme pour harcèlement professionnel, licencié pour faute grave. Peut-être qu'il s'adaptera à l'identité du club, mais j'en doute. Sur le plan du "projet de jeu" comme on dit maintenant, il sait produire un rugby en s'adaptant aux joueurs disponibles. On voit bien que Castres d'Urios n'était pas UBB d'Urios. S'il est capable de cela, alors peut-etre qu'il sera capable aussi d'adapter sa personnalité à l'ADN ASM? Je le souhaite... je n'y crois pas trop, mais j'adorerai avoir eu tort dans 2 ou 3 ans.