
Coupe du Monde de rugby avant tout 2023
#1681
Posté 15 septembre 2023 - 21:41
#1682
Posté 15 septembre 2023 - 21:42
Euuuh, je crois pas ? La touche indirecte de maniere generale te donne jamais le lancer. La seule exception c'est ce que les commentateurs appellent un "50-22", mais la vraie regle c'est que tu dois taper depuis ton camp (donc avant les 50) et le ballon sort en touche dans les 22 adverses. Dis autrement, pas de difference entre un coup de pied depuis ses 22 ou depuis ses 40, ce qui compte c'est d'etre dans son camp et que la touche soit dans les 22 adverses. Et pas de difference entre le jeu courant et un coup franc, a partir du moment ou tu tapes dans le ballon apres un coup franc on retourne a une situation "normale".
Effectivement tu as raison : j'avais tendance à croire que l'expression 50-22 voulait dire "taper à partir de la zone entre les 50 et tes 22" ... mais il est plus logique de dire que ça veut dire " de derrière la ligne des 50 vers les 22 adverses"...
- Silhouette aime ceci
#1683
Posté 15 septembre 2023 - 21:43
Apres vu que Tao prend pas de rouge, on sait plus c'est quoi un rouge dans ces situations..
- InASMWeTrust aime ceci
#1684
Posté 15 septembre 2023 - 21:51
#1685
Posté 15 septembre 2023 - 21:51
Le jour où l’on convoque le bunker à la 80ème, ça sera rigolo
#1686
Posté 15 septembre 2023 - 21:52
Bha le rouge change beaucoup de chose, le mec va peut etre loupé le 1/4 de final du coup. Et ca, ça serait un coup dur pour les Blacks.
- InASMWeTrust aime ceci
#1687
Posté 15 septembre 2023 - 21:53
le festival de DMK ..
- Néophyte aime ceci
#1688
Posté 15 septembre 2023 - 21:54
Franchement, prendre 2 matchs pour ça, pourquoi pas, mais plus ???Bha le rouge change beaucoup de chose, le mec va peut etre loupé le 1/4 de final du coup. Et ca, ça serait un coup dur pour les Blacks.
#1689
Posté 15 septembre 2023 - 21:54
Franchement, prendre 2 matchs pour ça, pourquoi pas, mais plus ???
Tarif top 14 Clermontois ou TOulousain ?
#1690
Posté 15 septembre 2023 - 21:55
#1691
Posté 15 septembre 2023 - 21:56
Ce rouge est honteux par rapport à hier et pourtant Laporte n'est plus là
Et en changeant les mots de place ça voudra dire un truc ou toujours pas?
#1692
Posté 15 septembre 2023 - 22:01
Vendredi 25 août. Depuis la buvette qui surplombe l'Estadio Nacional Complutense, rectangle de verdure niché sur le campus de l'université de Madrid où il vient de répéter une dernière fois les combinaisons en touche à la veille d'affronter les Pumas avec l'équipe d'Espagne, Lucas Guillaume, 32 ans, laisse ses souvenirs remonter, mélange de joie et d'amertume.
C'est là, sur cette pelouse, qu'il a vécu ses plus grandes émotions de rugbyman. « En 2018, on avait battu la Roumanie à la surprise générale, se souvient le troisième-ligne, éligible pour jouer sous le maillot de l'Espagne comme de nombreux Français grâce à des grands-parents ayant fui le franquisme. Dans ce petit stade où on dispute presque tous nos matches, il y avait 17 000 personnes (pour une capacité de 12 000) ; des gens entassés sur la pelouse, beaucoup avaient grimpé aux platanes et, à la fin du match, on avait mis une heure et demie pour regagner le vestiaire. »
Ce jour-là, l'Espagne se voyait participer à la Coupe du monde 2019 ; il ne restait que la Belgique à battre, facile. Mais, le 18 mars 2018, les décisions litigieuses de l'arbitre roumain Vlad Iordachescu, qui veut favoriser ses compatriotes par ricochet, provoquent la défaite des Leones (18-10) et la colère de certains joueurs. Alors qu'aucune image, aucun témoignage n'apporte la preuve que des coups ont été portés, cinq « Français » de l'équipe sont condamnés à des suspensions extrêmement lourdes : quarante-trois et trente-six semaines pour les frères Sébastien et Guillaume Rouet, quatorze pour Lucas Guillaume, Pierre Barthère et Mathieu Belie.
Il faudra cinq mois pour que les trois derniers soient blanchis tandis que les frères Rouet voient leur sanction diminuée ; entretemps, Lucas Guillaume et Sébastien Rouet ont été licenciés par le RC Narbonne (il y a quelques semaines, cinq ans après les faits, le conseil des prud'hommes a donné raison aux deux joueurs qui vont se voir verser une année de salaire).
Malgré un courrier accablant contre lui (1), Iordachescu continue à officier dans plusieurs rencontres internationales. Dernier coup de massue : alors que World Rugby semble disposé, fait rarissime, à faire rejouer la rencontre, Mathieu Belie, qui évolue avec l'Espagne depuis 2016, est déclaré inéligible (comme deux joueurs roumains et un joueur belge) sur requête de la Russie et sur la base d'un règlement abscons.

L'Espagne perd tout espoir et n'ira pas au Japon. « On était à un match de la qualification à la Coupe du monde et la déception a été énorme, dira le sélectionneur Santiago Santos quelques mois plus tard. Pendant les semaines suivantes, plusieurs joueurs m'ont parlé d'arrêter. Pas seulement l'équipe nationale, mais le rugby. Ils étaient accablés par l'injustice, avaient l'impression d'avoir été lâchés par les institutions. »
Lui-même hésitant, Santos décide de repartir. « Le temps guérit tout », répète-t-il aux joueurs ; il leur parle de ce qu'ils ont fait de bien : « Notre jeu mais aussi remplir les stades en Espagne, attirer les enfants dans les écoles de rugby (en dix ans, les licenciés sont passés de 17 à 38 000). Le roi est venu à un de nos matches, on a fait la une de Marca, ce n'était pas un échec... On est bien plus compétitif qu'il y a quatre ou cinq ans. »
Il les remobilise autour d'une qualification pour 2023 et, peu à peu, les joueurs reviennent : d'abord Lucas Guillaume, sans club en France, qui a signé en Espagne ; puis les frères Rouet et les emblématiques Leones, le talonneur Marco Pinto, le capitaine Fernando Lopez, les jeunes comme Jordi Jorba, et même Mathieu Belie car, comble de l'ironie, le règlement de World Rugby a été modifié depuis sa disqualification.
La campagne (dix matches du « tournoi B » des Six Nations répartis sur deux ans face à la Géorgie, la Roumanie, le Portugal, l'Espagne, la Russie et les Pays-Bas) démarre mal : l'Espagne perd les trois premières rencontres et doit enchaîner six victoires pour réussir son pari. « Et on l'a fait, raconte l'ailier catalan Jordi Jorba, 26 ans, on était heureux, fiers du travail accompli. » Sur la pelouse du Complutense, le 13 mars 2022, après avoir battu le Portugal, les joueurs posent pour la photo qui servira dès le lendemain pour annoncer la qualification en Coupe du monde. Lucas Guillaume exulte : « J'ai tout sacrifié pour cette équipe, pour ce rêve. Je suis tellement fier de ce groupe, on le mérite tellement. »

Privé de Coupe du monde, de club et de salaire quatre ans plus tôt, il s'est engagé avec Albi, en Nationale, renonçant à la Pro D2 pour continuer à évoluer avec l'Espagne sans devoir batailler à chaque sélection. « Les clubs professionnels français sont réticents à libérer les joueurs quand il y a des doublons ; c'est un bras de fer permanent avec certains coaches. Je me suis battu pour ça quand je jouais en pro D2, cela m'arrive encore parfois mais je tiens bon. Le meilleur truc qui peut m'arriver dans ma vie de joueur, c'est de participer à une Coupe du monde. »
Les joueurs font la fête pendant trois jours après la qualification mais, déjà, les rumeurs circulent. Un de leurs piliers, le Sud-Africain Gavin Van den Berg, qui est entré en jeu deux fois (19 et 33 minutes) contre les Pays-Bas a présenté une photocopie falsifiée de son passeport avec la complicité de membres de son club, Alcobendas. Ce faux lui permet d'évoluer dans le Championnat espagnol en tant que joueur de la catégorie A (sorte d'équivalent des JIFF en France, Joueur issu des filières de formation) et de libérer une place sur les feuilles de match pour un des trois étrangers autorisés par match.
« On en veut à nos dirigeants qui, lors de la première audition à World Rugby ont maintenu que Van den Berg était éligible... »
Lucas Guillaume, troisième-ligne de l'équipe d'Espagne
La Fédération espagnole le pense alors éligible et envoie les documents nécessaires à World Rugby (dont la fausse photocopie) pour confirmation. « C'est bon, répond l'instance internationale, sous réserve de la validité des documents. » Mais, dans l'ombre, des « enquêteurs » s'activent. Mandatés par la Russie en 2019, la Roumanie en 2023, ils se font payer pour fouiller le passé de chaque nouveau sélectionné chez leurs adversaires. « On en entend parler à chaque fois, explique Lucas Guillaume. C'est une manière d'éliminer des équipes de la course à la qualification. »
L'un de ces « agents » exhume des posts Instagram prouvant que Van den Berg n'était pas en Espagne aux dates déclarées à World Rugby (2). L'Espagne est disqualifiée une deuxième fois. Quand le verdict tombe, les joueurs sont dévastés et, encore aujourd'hui, remplis de colère.
« On a la haine pour plusieurs raisons, énumère Lucas Guillaume. On a été trahis par Van den Berg, par ceux à Alcobendas qui l'ont aidé à truquer des documents et qui ne nous ont pas alertés alors qu'ils connaissaient les conséquences. Et puis, on en veut à nos dirigeants qui, lors de la première audition à World Rugby ont maintenu que le joueur était éligible plutôt que d'admettre qu'ils avaient été floués avant de dire l'inverse en appel trois semaines après. »

Ils en sont là aujourd'hui, le coeur en miettes, leur rêve brisé et la rage au ventre. Il y a deux semaines, à quelques jours d'une Coupe du monde qui a démarré sans eux, certains ont affronté l'Argentine qui jouait à Madrid son dernier match avant le Mondial. Piètre consolation.
« Jamais on n'avait affronté un tel adversaire, expliquait Guillaume, après la lourde défaite (62-3) due en partie à la différence de préparation entre les deux équipes puisque les Espagnols venaient de reprendre l'entraînement, après deux mois de coupure. Je ne voulais pas rater ce match et pourtant, aujourd'hui, je ne sais même plus pourquoi je joue. »
À 32 ans, avec seulement une année de contrat avec Albi, il ignore s'il va continuer, s'il aura la force, l'envie de repartir et de viser 2027. Pour défier les Pumas, il était accompagné de quatre autres joueurs à avoir vécu le double drame : le capitaine Federico Castiglioni, le deuxième-ligne Victor Sanchez, le talonneur Santiago Ovejero et Jordi Jorba. D'autres n'avaient pas voulu venir, comme Marco Pinto et Fernando Lopez dont la carrière s'est terminée sur cette immense désillusion ; comme Charly Malié qui n'a pas été libéré par son club ou comme Guillaume Rouet, trop en colère.
« Quand un rêve revient sans cesse sans jamais se réaliser, c'est un cauchemar, lâche Miguel "Miguelon" Velasco, qui a accepté l'intérim après la démission de Santiago Santos, en juillet 2022, et en attendant la nomination d'un nouveau sélectionneur. Ces joueurs et nous, le staff, avons vécu deux véritables deuils en l'espace de quatre ans. Il faut laisser passer du temps mais chacun le vit différemment. Certains ont été incapables de revenir travailler, de revenir jouer et d'autres, comme moi, sont encore là, mais avec beaucoup de colère. »
Les mots du nouveau président Juan Carlos Martin, élu après la démission forcée d'Alfonso Feijoo en juillet 2022 et venu s'adresser aux joueurs deux jours avant la rencontre, n'ont pas forcément convaincu. « La nouvelle équipe a augmenté les recettes de 40 % en organisant 42 événements contre 23 la saison dernière ; des formations moins de 18 ans, moins de 20 ans et Espoirs ont été créées chez les hommes et les femmes ; le budget va augmenter de deux millions d'euros par an jusqu'à la prochaine Coupe du monde. Le match contre l'Argentine doit marquer la fin d'un cycle négatif pour l'Espagne et on vous fait confiance pour vous qualifier pour le Mondial australien, en 2027. » « Ce serait pourtant à nous de leur faire confiance, sourit amèrement Jordi Jorba, mais on ne peut plus y croire. On nous a déjà dit qu'un malheur comme ça ne pouvait pas arriver deux fois... »

La nouvelle équipe fédérale fait de son mieux, parfois maladroitement. La veille du match, ils ont offert aux joueurs et membres du staff ayant vécu les campagnes ratées pour le Mondial des capes jaune et rouge, ces casquettes remises à tous les joueurs au début de la Coupe du monde.
« C'est tellement déchirant pour les joueurs. Pourtant, certains sont toujours là... »
Valentin Telleriarte, adjoint du sélectionneur de l'Espagne
Lucas Guillaume montre la sienne et ces mots, inscrits sur une plaque dorée : « Lucas Guillaume, membre d'honneur de la Fédération espagnole, Coupes du monde Japon 2019 et 2023. » « Le moment de la remise était un peu gênant. Je ne sais pas quoi en faire. Cela part d'un bon sentiment mais ça remue surtout le couteau dans la plaie. »
Depuis une semaine, la Coupe du monde a démarré, sans eux. Pas un n'a regardé le match des Roumains, qualifiés à leur place. « Comme en 2019, explique Valentin Telleriarte, l'adjoint de Velasco, on a eu l'impression de vivre un double choc. Le premier en apprenant la disqualification ; le second quand la Coupe du monde a commencé. C'est tellement déchirant pour les joueurs. Pourtant, certains sont toujours là. Lucas, Feti, Victor, Jordi, je les admire. La force qu'il faut pour revenir malgré tout, personne ne se rend compte. Mais c'est peut-être un moyen pour eux de s'en relever. C'est le rugby finalement : on tombe et on se relève. » Combien de fois ?
Cela paraît simple sauf qu'il existe un tas de possibilités bloquantes que les joueurs découvrent souvent bien après coup. C'est ce qui est arrivé à Mathieu Belie, disqualifié en 2018. À l'époque, un des articles de la règle de World Rugby disposait qu'un joueur était « capturé » par une Fédération (et ne pouvait en représenter une autre) s'il avait été sélectionné dans son équipe nationale (à quinze ou à sept) ou dans la seconde équipe à quinze désignée par cette Fédération à condition - c'est là que ça se corse - que l'adversaire ait désigné la même seconde équipe.
Belie, qui avait disputé plusieurs matches en 2008 avec l'équipe de France U20 (seconde équipe désignée par la FFR), le signale donc à la Fédération espagnole (FER) avant sa première sélection, en 2016. Reste à savoir contre qui il avait joué et, surtout, si les adversaires avaient aussi désigné leurs U20 comme seconde équipe nationale. Un renseignement tellement compliqué à obtenir que la FER se tourne vers World Rugby, qui les renvoie vers la FFR.
Aucune des deux instances ne donne la réponse attendue : Mathieu Belie ne peut pas représenter l'Espagne à cause d'un match contre les U20 gallois huit ans plus tôt. Au contraire, la FFR lui assure qu'il n'y a aucun problème et va signer à quatorze reprises un courrier demandant à ses clubs de l'époque (Perpignan puis Nevers) de le libérer pour honorer sa sélection avec l'Espagne. Dénoncé par la Russie après avoir évolué deux ans avec les Espagnols, Mathieu Belie sera déclaré inéligible en 2018, disqualifiant son équipe et envoyant les Russes au Mondial 2019.
Comble de l'ironie, le règlement ayant été modifié depuis, le Français a retrouvé la sélection espagnole en 2022 (avec la triste fin que l'on connaît). Et puis il y a ceux qui trichent sciemment, comme Gavin Van den Berg, mais pourquoi se gêneraient-ils ? La fraude du Sud-Africain a conduit à la disqualification de tout un groupe mais il n'a pas été sanctionné par World Rugby et évolue désormais au Portugal.
L'an dernier, après avoir révélé qu'il n'avait pas de grands-parents italiens, juste un arrière-grand-père, l'ex-pilier argentin Martin Castrogiovanni, 119 sélections avec l'Italie, n'a pas non plus été inquiété.
- Baba Yaga et Frédéric58 aiment ceci
#1693
Posté 15 septembre 2023 - 22:27
Le Haka est vraiment devenu grotesque.
il l'est devenu très tôt.
j'en ai marre des matches avec 4 niveaux de différence entre les 2 équipes. Il faut qu'ils fassent qq'ch dans ces cdm. Trouver un système plus équilibré. Qu'est ce qu'on attend, le retour des scores à trois chiffres comme les années 2000 ? C'est ça qu'on veut ? Un Irlande Portugal un jour qui termine 110-3, et là on commencera tout doucement à songer à l'éventualité de la possibilité de peut-être ...
#1694
Posté 16 septembre 2023 - 00:18
Il n'y pas assez de test-matchs entre nations émergentes et celles confirmées, alors bien sûr que les premières ne progressent pas !
C'est pas en jouant la N-Z ou l'Irlande 1 fois tous les 4 ans que tu apprends le haut niveau.
Il y a un espèce d'entre-soi dans la programmation des matchs de préparation qui ne préparent au fond que les déjà forts, et gardent faibles les déjà faibles.
- Lima, Very Good Eshvili et pims aiment ceci
#1695
Posté 16 septembre 2023 - 05:55
Il n'y pas assez de test-matchs entre nations émergentes et celles confirmées, alors bien sûr que les premières ne progressent pas !
C'est pas en jouant la N-Z ou l'Irlande 1 fois tous les 4 ans que tu apprends le haut niveau.
Il y a un espèce d'entre-soi dans la programmation des matchs de préparation qui ne préparent au fond que les déjà forts, et gardent faibles les déjà faibles.
Nul doute que la ligue mondiale va résoudre ça
2 utilisateur(s) li(sen)t ce sujet
0 members, 2 guests, 0 anonymous users