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Parole d'Ex


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#46 Eria

Eria

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Posté 22 janvier 2022 - 13:26

C'est n importe quoi ce classement, il y a même pas Imbernon. et Palmier derrière Pelous :lol:

 

les mecs se sont des artistes qui écrivent dans rock and folk...quand on sait que les anglais demandaient de ne pas mettre Dada Chevalier en EDF car il faisait trop mal a l'impact,et en mêlée dans les années 50...


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#47 el landeno

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Posté 04 février 2022 - 20:42

Paroles d'Ex - Jean-Marie Cadieu : « Le mauvais exemple de nos dirigeants m'a rendu amer » L'ancien deuxième-ligne international Jean-Marie Cadieu revient sur la défaite du XV de France lors de la Coupe du monde 1991, mais surtout sur ses belles heures au coeur du pack toulousain.

« Qui a été le partenaire idéal, durant votre carrière ?
Ça a été Daniel Santamans (ancien talonneur du Stade Toulousain, décédé en 2008). Il avait un grand coeur et nous avons partagé beaucoup de choses. En plus, nous avons longtemps travaillé ensemble en tant qu'éducateurs à la mairie de Toulouse. Arrivant de ma Corrèze natale, il m'avait pris sous son aile. Nous étions complices dans la vie et sur le terrain.

 
 

Quel adversaire vous a le plus impressionné ?
Je ne suis pas forcément très impressionnable mais, en 1990, j'avais joué contre les All Blacks avec les Barbarians français à Agen, et Gary Whetton (deuxième-ligne et capitaine de la Nouvelle-Zélande) m'avait marqué. Il était athlétique, adroit balle en mains, excellent dans toutes les phases de jeu et, de plus, c'était un gentleman. Il représentait ce qu'il y avait de mieux au poste. Même si on avait perdu, ça reste quand même un bon souvenir. Je n'ai pas pour autant échangé mon maillot avec lui car j'avais envie de garder celui des Barbarians. Quand il a joué à Castres (1992-1994), malheureusement, je n'ai eu pas l'occasion de le croiser.

Quel est le meilleur souvenir de votre carrière ?
C'est quand même le premier titre de champion de France avec le Stade Toulousain en 1985 (victoire contre Toulon, 36-22, après prolongations). J'avais des problèmes à la cheville droite, je n'avais plus de ligaments, je ne m'entraînais pas durant la phase finale, et je jouais sous infiltration. Alors oui, il y a la victoire en finale mais surtout le cheminement, douloureux, pour y arriver.

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Jean-Marie Cadieu, plaqué lors du quart de finale 1991. (J.-C. Pichon/L'Équipe)

Et votre pire souvenir ?
Le quart de finale de Coupe du monde perdu (19-10) contre l'Angleterre à Paris en 1991. Je ne l'ai pas bien vécu parce que tout était pesant autour de l'équipe de France. La Fédé était en pleine déliquescence, tout était politique. J'aime ce sport passionnément, j'ai tout donné pour lui, et ce que j'ai vécu de l'intérieur m'a profondément déçu. On peut perdre un match, celui-là en l'occurrence, ça arrive, mais c'est le mauvais exemple de nos dirigeants de l'époque qui m'a rendu amer. Parce qu'au sein de l'équipe de France, on s'entendait plutôt bien.

Vous souvenez-vous avoir poussé une votre grosse colère ?
Oui, à l'issue d'un match de phase finale contre le Racing Club de France... On m'avait fait jouer mais j'avais une côté cassée. J'étais sous infiltration. Les copains avaient insisté pour que je sois sur le terrain : c'est comme ça que ça se passait, à l'époque... A vingt minutes de la fin du match, les entraîneurs m'ont demandé de sortir du terrain pour être remplacé. Moi, on me dit de jouer, je joue, mais ce n'est pas pour sortir ensuite (sourire). J'étais vraiment en colère après Pierrot (Pierre Villepreux) et Jean-Claude (Skrela) parce que j'avais fait l'effort de jouer à leur demande, mais si c'était pour me faire sortir, je n'étais pas d'accord. J'ai boudé dans mon coin et, d'après ce qu'ils m'ont dit, il aurait mieux valu, finalement, que je ne joue pas (rires). Alors la colère est vraiment montée...

« J'aurais aimé jouer au Racing. J'appréciais l'état d'esprit un peu particulier des Parisiens, leur côté showbiz »

 

 
 
 

Quel est le club où vous auriez aimé joué si vous n'aviez pas signé pour le Stade Toulousain ?
Ah, j'aurais aimé jouer au Racing... J'appréciais l'état d'esprit un peu particulier des Parisiens, leur côté showbiz. Et puis il y avait une belle génération de joueurs. Je m'entendais bien avec eux. On parlait beaucoup des trois-quarts du Racing mais devant, il n'y avait pas de feignants (sourire). Il aurait fallu que je m'accroche pour être titutlaire en deuxième-ligne, mais comme j'étais beaucoup plus adroit, balle en mains, que Michel Tachdjian, j'aurais fini par lui prendre la place (rires)...

Quelle a été la troisième mi-temps qui vous laisse un souvenir impérissable ?
A l'issue d'un Ecosse B-France B à Melrose. On joue dans une cour de ferme et j'affronte le fils de Campbell-Lamerton, une légende du rugby écossais. Il était de Melrose et, après le banquet d'après-match, il me dit : « Toi, tu viens avec moi ! » Je parlais un tout petit peu anglais mais pour boire et manger, c'était suffisant. On a écumé tous les pubs, j'ai bu des hectolitres de bière, ça débordait de tous les côtés et il a fini par me verser de la liqueur de whisky dans ma pinte, que j'ai bu cul-sec... Et là, plus de son, plus d'images (rires). Je ne savais même plus que j'étais en Ecosse...

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Jean-Marie Cadieu sous le maillot des Barbarians français contre les Fidji en 1989. (D. Clément/L'Équipe)

Quelle est la combinaison de jeu que vous n'avez comprise ?
Des combinaisons, nous en avions beaucoup, à Toulouse. Un jour qu'Albert Cigagna n'était pas là, il a fallu que je joue troisième-ligne centre. J'ai passé la nuit à réviser les combinaisons parce qu'il y en avait un peu plus en numéro huit qu'en seconde-ligne (sourire). Mais ça n'a pas été suffisant : sur un mouvement qui impliquait l'ouvreur, je me suis télescopé avec Philippe Rougé-Thomas. Il fallait que j'aille à l'extérieur mais je suis venu à l'intérieur avec toute l'énergie qui me caractérisait ! Et là, boum, deux têtes ouvertes !

Quelle est l'anecdote que vous n'avez jamais racontée et qu'il est temps de livrer ?
En 1989, après le titre, la soirée d'après-finale est organisée dans un cabaret des Champs-Elysées. Hugues Miorin, qui venait d'être sacré champion de France pour sa première année en équipe première, m'invite à boire un coup avec lui au bar. Pas de souci. Une bouteille, deux bouteilles, trois bouteilles. Il s'en était bien sorti jusque-là mais ça a dérapé quand il a voulu organiser des jeux et il s'est cassé un verre sur le visage, et il a fallu que je l'emmène aux urgences pour qu'on lui fasse douze points de suture... Je ne sais pas si c'est très marrant, mais ça n'a jamais été raconté. Il y en a d'autres qui se sont blessés avec le bouclier en sautant dessus dans la piscine des vestiaires du Parc des Princes, mais ceux-là, ils se blessaient rarement sur le terrain, alors il fallait bien qu'ils se blessent en faisant les cons (sourires)... »

Sa vie d'Ex
Né à Tulle, ancien deuxième-ligne du Stade Toulousain trois fois champion de France (1985, 1985, 1989) et douze fois international en 1991 et 1992, Jean-Marie Cadieu (58 ans) a pendant, vingt ans, été le propriétaire du restaurant « Los Piquillos », situé non loin du stade des Sept-Deniers devenu Ernest-Wallon, où se retrouvaient régulièrement les joueurs. Il l'a vendu il y a cinq ans. Aujourd'hui, il est consultant pour deux sociétés d'intérim. Marié, père de deux enfants, opéré d'une prothèse du genou droit, il pratique le crossfit deux fois par semaine pour se maintenir en forme et « raconte ses vieilles blessures chaque fois qu'il croise un ancien rugbyman », sourit-il.

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#48 TH69

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Posté 04 février 2022 - 21:50

Merci pour l'article.

#49 casquette

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Posté 18 février 2022 - 17:00

https://www.lequipe....e-monde/1318076

 

si quelqu'un est abonné...merci



#50 el landeno

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Posté 18 février 2022 - 18:53

un modèle d'abnégation et de gentillesse qui n'a pas eu la reconnaissance sportive qu'il méritait !

 

Paroles d'Ex - Xavier Verdy : « Les Toulousains étaient vraiment en avance sur tout le monde »

 

L'ancien troisième-ligne aile et capitaine de l'ASM des années 80, Xavier Verdy, n'a rien oublié de ses matches mémorables disputés face à Agen, Toulouse, Grenoble ou Narbonne, ainsi que des liens forts tissés avec les supporters auvergnats.

 

« Quel a été le partenaire avec lequel vous vous êtes le mieux entendu ?
Le partenaire idéal, sur une saison à Clermont, ça a été Laurent Rodriguez (troisième-ligne centre international). Je me suis régalé à ses côtés. Nous avons aussi disputé un France-Italie ensemble. Il avait une densité physique hors normes et excellait dans le jeu. Il aimait partir au ras des mêlées, parfois même depuis nos propres vingt-deux mètres.

 
 

Qui a été votre adversaire le plus coriace ?
Il y en a deux et ils jouaient trois-quarts centres : l'Agenais Philippe Sella et le Narbonnais Didier Codorniou. J'effectuais le double rideau en défense et j'avais beau calculer ma course pour arriver au point d'impact, en une action ils faisaient basculer la rencontre. Ce qui m'est arrivé en phase finale à chaque fois contre eux, et en notre défaveur.

Quel est votre meilleur souvenir rugbystique ?
À Clermont, à mon époque, on n'a pas gagné grand-chose et ça va faire sourire, mais je garde un beau souvenir de notre victoire en finale du Challenge Du-Manoir en 1986 contre Grenoble. Concrétiser ainsi une saison, ça fait du bien. Sans oublier toute la joie qu'il y avait à partager ce succès avec nos supporters.

A contrario, quel est votre pire souvenir ?
J'aimerais corriger un quart de finale contre Agen, à Brive en 1987. On perd 13-12. Il reste deux minutes. Derrière une touche mal embouchée, des vingt-deux mètres je tente un drop-goal qui frôle les poteaux, mais à l'extérieur. Perdre ou gagner un match se joue parfois à quelques centimètres près, et j'aimerais bien le retaper, ce drop-goal, pour l'ajuster un peu mieux (sourire).

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Xavier Verdy autour de la mêlée auvergnate, avec Jean-Marc Lhermet, face à Agen. (R. Legros/L'Équipe)

Quel est le plus bel essai que vous ayez inscrit ?
Il n'y a pas longtemps, en sortant du musée de l'ASM, un copain m'a fait remarquer que j'avais marqué 66 essais en 234 matches. Soit un essai tous les quatre matches, environ. Je n'en retire aucune gloire particulière. Vous me posez la question mais il n'y en a pas un qui ressort davantage qu'un autre. Vous voyez, je me souviens plus facilement d'un drop-goal manqué (rires).

Quel est votre plus gros regret ?
De ne pas avoir été international au moins une fois... J'ai été sélectionné dans toutes les équipes de France, juniors, universitaires, militaires, A', B. Et très souvent capitaine. Et même à 7. Mais il me manque la grande sélection. Pour cela, il faut être parfois au bon endroit au bon moment. En 1986, je dispute un France-Italie. Le lendemain, je me retrouve avec Jacques Fouroux, qui était alors l'entraîneur du XV de France, pour suivre Montferrand-Grenoble en Coupe de France. Thierry Picard et moi déjeunons avec lui. À cette époque, je passais le concours du Capes, que j'avais manqué l'année précédente, et je n'étais pas disponible. Fouroux me dit : « Tu sais que tu ne fais pas le bon choix ? » Il avait sans doute raison : Thierry Picard a fait ses débuts en équipe de France, et moi je n'ai jamais eu de sélection. En plus, j'ai loupé le Capes (sourires).

Si vous n'aviez pas joué à l'ASM, dans quel club auriez-vous aimé évoluer ?
Avec l'équipe de France universitaires, je jouais avec Éric Bonneval, Denis Charvet, Karl Janik, Albert Cigagna et Thierry Maset. À leurs côtés, j'ai découvert un jeu qui me plaisait. Les Toulousains étaient vraiment en avance sur tout le monde. Ils savaient faire circuler le ballon en jouant debout. Alors oui, j'aurais bien aimé jouer au Stade Toulousain...

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En percussion face à l'ouvreur du Racing Club de France, Didier Pouyau. On reconnaît les Parisiens Michel Tachdjian, Philippe Guillard et Gérald Martinez. (P. Boutroux/L'Équipe)

Quelle est la plus grosse bagarre à laquelle vous avez participé ?
C'était le rugby d'avant, hein ! Avec l'ASM, on se qualifie in extremis lors du dernier match pour les huitièmes de finale. Au match aller, à Nîmes, on affronte Narbonne, l'équipe la mieux classée. Pendant l'échauffement, on se fait insulter par les supporters narbonnais, et pendant le match, il n'y a pas une touche ou une mêlée sans bagarre. On joue à quatorze car Michel Tonon est expulsé, et on passe notre temps à se battre. Un de nos piliers jouait avec les deux yeux fermés par les hématomes. Nous parvenons à battre Narbonne (21-12). Un exploit !

À la fin du match, mon coéquipier de la troisième-ligne Charles Roca me demande de l'aider à enlever son maillot. Il ne pouvait pas bouger ses mains, et pour cause : à force d'avoir mis des coups de poing, il avait une fracture à la main droite et une autre à la main gauche... C'était un dur, un grand monsieur. S'il n'avait pas été là, je crois bien que nous aurions sombré. Au retour, à Aurillac, Didier Codorniou a percé dans le côté fermé et nous avons été éliminés (21-9) à la différence de points sur les deux rencontres.

Quelle est la plus mémorable de vos troisièmes mi-temps ?
Je n'ai pas le souvenir d'une en particulier, mais nous avions monté, avec les joueurs, notre buvette dans l'enceinte du stade, et avec les bénéfices, nous partions en tournée en fin d'année. Discuter avec nos supporters à la fin des matches a toujours été pour moi des moments fabuleux. Nous avions une proximité très chaleureuse avec notre public, ce que les joueurs actuels ne peuvent sans doute pas avoir avec cette intensité. Le lien était tellement fort qu'après le match perdu à Aurillac contre Narbonne, en 1983, nous sommes passés par Massiac pour nous arrêter dîner, un peu à l'écart du village. Mais nos supporters, qui avaient identifié notre bus, se sont arrêtés et, pendant quatre heures, la ville a été bloquée. Alors, de façon spontanée, nous avons fait un petit tour dans tous les bars et tous les restaurants pour partager un moment avec ceux qui avaient fait le déplacement à Aurillac.

Qu'elle est l'anecdote que vous n'avez jamais racontée ?
Lors du France-Italie de 1986, nous avions en face de nous en mêlée un talonneur trapéziste qui prenait tous les ballons en se suspendant au cou de ses piliers, ce qui n'était pas autorisé. L'arbitre ne disant rien, Jean-Charles Orso, qui jouait numéro huit, lance à Alain Lorieux, qui était deuxième-ligne : "Tu t'en occupes, Pimpom (le surnom de Lorieux, qui était pompier dans le civil), ou tu veux que je monte à ta place ?" Alors Lorieux balance un gros coup de poing. La mêlée se relève et je vois notre pilier Pascal Ondarts avec l'oeil fermé : Lorieux n'avait pas bien ajusté son coup et s'était gouré de cible (rires)... »

Sa vie d'Ex
Avant d'avoir mis un terme à sa carrière avec l'ASM en 1992, Xavier Verdy, aujourd'hui âgé de 60 ans, avait déjà assuré sa reconversion professionnelle comme commercial chez Michelin. Il s'est ensuite installé à son compte en 2007 comme conseiller en coaching, en vente et en organisation pour les entreprises en créant sa société, XV management. Natif de Limoges, formé au rugby au Stade Clermontois, père de deux enfants (une fille installée aux États-Unis et un garçon à Toulouse), l'ancien capitaine de l'ASM vit à Romagnat, au pied du plateau de Gergovie. Après avoir entraîné les cadets, les juniors et les Espoirs de Clermont (1996-2003), il a disputé quelques marathons (Berlin, New York) pour s'entretenir.
 

 


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Posté 19 février 2022 - 08:32

"Nous avions une proximité très chaleureuse avec notre public, ce que les joueurs actuels ne peuvent sans doute pas avoir avec cette intensité. Le lien était tellement fort"

 

C'est sûr qu'aujourd'hui cela n'existe plus. Le professionnalisme a tout tué progressivement ! Des contacts superficiels avec les joueurs, un autographe par ci, un tour de stade en fin de match, par là; bref, plus de contact direct; sauf pour ceux qui ont la chance de les connaitre ou par connaissance . Plus d'envahissement de la pelouse et pour les plus vaillants le droit d'assister aux entrainements "programmés"; le monde a bien changé.................


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#52 el landeno

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Posté 25 février 2022 - 20:03

Paroles d'Ex - Jean-Patrick Lescarboura : « Jean-Pierre Rives était un fou furieux aux plaquages » Légende de Dax, connu notamment pour ses qualités dans l'exercice du drop, l'ouvreur international Jean-Patrick Lescarboura raconte pourquoi Jean-Pierre Rives était si redoutable.

« Quel est votre meilleur souvenir sur le terrain ?
C'était lors d'un Nouvelle-Zélande - France en 1984, parce que j'ai marqué deux essais aux Blacks à Auckland devant près de 90 000 personnes. Depuis, le stade a été refait évidemment. C'est un grand souvenir parce que les All Blacks étaient, sont et resteront toujours une référence dans le rugby mondial et, ce jour-là, j'avais pu franchir deux fois la ligne.

 
 

Et le pire ?
Lors d'une tournée faite en Australie en 1990 car on avait perdu un copain, Dominique Bouet, qui avait fêté sa première sélection lors du troisième test. Malheureusement, il est décédé lors d'un transit en Nouvelle-Calédonie.

Le match du Tournoi des Six Nations qui vous a le plus marqué ?
Pays de Galles - France, en 1984. On menait de deux ou trois points à dix minutes de la fin. On est sur notre ligne, ils sont à rien de marquer donc on est sur le point de craquer et de perdre le match. Mais on s'en sort, je ne sais pas comment. On se dégage et on trouve la touche dans leurs 40 mètres. Moi, j'étais sur les 50 mètres et je mets un drop qui met un coup de massue aux Gallois et nous fait gagner le match. Ça m'a marqué parce que j'avais un peu éteint le stade de l'Arms Park alors qu'il y avait une ambiance de folie. C'est un moment qui m'a vraiment marqué et restera dans ma tête.

La meilleure troisième mi-temps ?
Après une tournée en 1986 face à l'Australie, l'Argentine et la Nouvelle-Zélande, on était rentrés par Hawaï. On s'était retrouvés avec toute l'équipe là-bas. On avait fait un match contre une équipe qui était plutôt composée de footballeurs américains que d'autre chose et d'ailleurs, ça s'était mal très mal terminé parce que les mecs plaquaient une fois que tu avais passé le ballon. Ils commençaient à apprendre les règles du rugby, c'était horrible. Toulon y était en même temps, avait joué avant nous et ça avait fini en bagarre générale, le match avait même été arrêté. Et donc, après ce match-là, on avait fait une soirée sur un bateau, c'était mémorable. On avait bien évidemment bu plus que la moyenne. Une soirée fantastique. On avait improvisé des chansons et je jouais de la guitare car j'en faisais un peu donc j'avais animé la soirée.

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Jean-Paul Lescarboura, en 1986, lors d'une tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande. (Legros/L'Équipe)

Le match que vous aimeriez absolument rejouer ?
Un Nouvelle-Zélande - France, toujours en 1984, lors du premier test-match. Sur cette rencontre, on perd 10-9, j'ai la gagne au bout du pied trois fois et je mets trois drops à côté dans les cinq dernières minutes dont un du gauche. Donc, forcément, c'est une partie qu'on doit gagner. Des drops, j'en ai marqué dans ma carrière et là, j'étais incapable d'en mettre un sur les trois...

Le joueur le plus redoutable que vous ayez affronté ?
Deux joueurs m'ont marqué. Un, moins connu, est Alain Lansaman, un troisième-ligne d'Hagetmau qui n'a jamais connu le maillot international mais qui était un guerrier comme jamais je n'en ai vu. Il fallait mettre les rétroviseurs parce qu'il était vraiment redoutable et, au demeurant, quelqu'un d'adorable, qui est décédé malheureusement. Le second, dans un autre registre, c'est Jean-Pierre Rives. Il te perturbait parce que c'était un fou furieux dans l'engagement et aux plaquages. Il faisait très mal.

« Mon plus grand regret ? Ne pas avoir joué un match de Coupe du monde »

 

 
 
 

À part Dax, est-ce qu'il y a un club dans lequel vous auriez aimé jouer ?
À Toulon, parce que je jouais avec Jérôme Gallion à la mêlée en équipe de France. À une époque, il était question que j'aille jouer là-bas, je ne l'ai pas fait, je ne le regrette pas mais j'aurais aimé le faire.

Une anecdote jamais racontée ?
On avait fait une finale du challenge Yves-du-Manoir en 1982 avec Dax (remportée 22-19 face à Narbonne). Ce que peu de gens savent à Dax, je pense, c'est qu'on était sortis avec un copain la veille du match, jusqu'à 6 heures du matin. Aujourd'hui, on ne pourrait plus le faire évidemment (rires). On était partis le jour même à Paris et la veille, on était allés chez un copain qui avait une boîte dans les Landes pour boire un coup. Finalement, personne ne l'avait su. Heureusement, on avait gagné au Parc des Princes le samedi donc ça n'avait pas eu d'influence mais je reconnais qu'on avait un peu déconné quand même. J'avais 20 ans et puis, bon, on n'était pas des professionnels non plus...

Votre plus grand regret ?
Ne pas avoir joué un match de Coupe du monde. Je n'avais pas été pris en 1987 parce que j'étais blessé et en 1991 non plus.

Un moment drôle sur un terrain ?
En 1982, pour mon premier match international. À l'aile, Laurent Pardo jouait trois-quarts aile. Il allait partout, ne restait jamais sur son aile et, souvent, faisait des allers-retours de gauche à droite. À deux ou trois occasions, je me replaçais pour être en position d'ouvreur et lui, il revenait sur son aile et me gueulait à chaque fois : "Alleeez Franceeeee !" avec son accent basque en passant dans mon dos. Je jouais quand même mon premier match international et ce fou furieux me faisait ça (rires). J'avais trouvé ça très drôle mais, sur le moment, je me disais : ''Il est barjo celui-là !'' Mais Laurent est un garçon adorable.

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Jean-Paul Lescarboura s'est notamment fait connaître pour sa précision dans l'exercice du drop. (Landrain/L'Équipe)

Le moment le plus honteux sur un terrain ?
C'est sûrement un Écosse-France, en 1982. Parce que j'avais changé ma façon de buter. Au départ, je butais comme un footeux et ensuite comme le faisait Pierre Albaladéjo. Il m'avait un peu influencé pour faire ça, avec la pointe. Malheureusement, on avait eu l'occasion de tester des ballons anglais qui ressemblaient à des olives, donc à rien du tout. Il pleuvait ce jour-là, j'ai frappé de la pointe dans ce ballon, il a glissé, et j'ai failli trouver la touche ! J'ai tapé à 30 mètres à droite et il me semble même avoir trouvé la touche. Un sentiment de honte terrible (rires).

Le pire match que vous ayez joué ?
Un France-Roumanie à Auch, en 1990. C'était d'ailleurs le premier match de Philippe Saint-André. Jacques Fouroux, qui entraînait, était auscitain, donc on jouait chez lui. On a perdu (6-9) sous une pluie horrible, incapables de se sortir de ce traquenard. J'avais été catastrophique, nul, je n'avais pas mis un point et on avait pris un ''saxo'' mémorable parce qu'on pensait rentrer directement chez nous après le match. Finalement, on est revenus à l'hôtel, à la demande de Fouroux. Il était fou ! On partait en Australie trois semaines après. J'ai eu la chance d'y aller mais quelques-uns sont restés sur le quai de la gare à cause de ce match. »

 

Sa vie d'Ex
Né à Monein, dans le Béarn, Jean-Patrick Lescarboura est pourtant un amoureux et un fidèle des Landes. Arrivé tôt à Dax, il remporte en 1982 le Challenge Yves-du-Manoir face à Narbonne (22-19) avant d'échouer en finale en 1988 contre le Stade Toulousain. Mais Lescarboura, c'est aussi 28 sélections pour 200 points et un record de drops inscrits en équipe de France (15). L'ancien demi d'ouverture aura également entraîné, par deux fois, l'US Dax. « La Bombarde », voici le surnom qui lui donnait Laurent Pardo. « Parce que j'avais un coup de cymbale au-dessus de la moyenne », raconte-t-il.

L'ex-international a travaillé dans l'agroalimentaire et dans une société qui commercialise des produits apéritifs sous vide. Le voilà retraité depuis six mois. Il brille désormais sur les greens des Landes en compagnie de ses amis Olivier Magne, Richard Dourthe, Olivier Roumat ou encore Jean-Philippe Coyola. Ses deux fils, Baptiste et Julien, ont eux aussi joué au rugby. Le premier a connu la sélection belge alors que le second évoluait il y a quelques années du côté de Drancy (Fédérale 2) avant de s'engager en Fédérale 3, à Rion-Morcenx.

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Posté 19 mars 2022 - 12:07

Paroles d'ex spécial Crunch - James Haskell : « Un coéquipier a été ramené à l'hôtel par la police avec les menottes ! » James Haskell, le troisième-ligne de l'Angleterre aux 77 sélections, a gagné sept des neuf Crunch qu'il a disputés dans le Tournoi, entre 2008 et 2018. Il se souvient qu'après avoir remporté le Grand Chelem au Stade de France en 2016, les femmes des joueurs anglais avaient partagé la soirée d'après-match avec les Bleus...

 

« Quel est le joueur français qui vous a causé le plus de problèmes ?
J'ai bien aimé me frotter à Rémy Martin, qui était spécial. Damien Traille, gros gabarit difficile à jouer au centre. Et le deuxième-ligne, Pascal Papé. C'était tous des durs ! Mais un des plus durs, pas forcément agressif mais avec une telle présence, c'était Louis Picamoles.

Un coéquipier qui vous a impressionné par sa performance contre la France ?
Danny Care avait été très bon en 2016, dans le match où on fait le Grand Chelem au Stade de France : dans les dix premières minutes, il s'était échappé et avait inscrit un essai. Et souvent, Manu Tuilagi faisait peser son physique et inscrivait des essais.

En 2013, Tuilagi s'était durement blessé à l'oreille dans un choc avec Picamoles en début de match, mais il avait quand même réussi une performance extraordinaire et porté l'Angleterre vers la victoire...
(sourire) Manu, il faut faire bien plus que lui arracher l'oreille pour l'arrêter !

Vous avez évoqué 2016 et le Grand Chelem obtenu par la victoire au Stade de France. Était-ce le Crunch avec le plus de pression pour vous ?
Oui, énorme ! J'avais perdu trois matches décisifs pour le Grand Chelem dans les années précédentes, deux contre l'Irlande, un contre Galles. L'année d'avant, on n'avait pas réussi à sortir de notre poule à la Coupe du monde à domicile... Tout le monde nous critiquait. Et la semaine de ce match contre la France, j'avais des spasmes dans le dos, je m'étais blessé le lundi. Je n'ai pratiquement pas pu m'entraîner de la semaine ! La plupart des entraîneurs m'auraient annoncé : "Non, tu ne peux pas jouer !" Mais Eddie Jones m'a dit : "Écoute, fais ce qu'il faut, j'ai besoin de toi pour le week-end".

Alors, un kiné a passé presque chaque seconde de la journée à mon chevet, il vivait littéralement avec moi ! Partout où je bougeais, c'était massage, soins, massage, soins... Et le jour du match, avec un coup d'envoi nocturne, on est allé au Stade de France, ça nous a rappelé 2010, quand on y perd, et moi, 2008, quand je me suis blessé à une cheville, ce qui m'a éloigné des terrains un moment. Ces souvenirs remontent et tu t'interroges : "Est-ce que ça va être une bonne ou une mauvaise soirée ? Est-ce que je suis rétabli pour jouer ?" Et finalement, avec l'adrénaline du match et beaucoup d'antalgiques... J'ai plaqué dur et j'ai bien avancé avec le ballon !

Le Crunch que vous avez le mieux préparé ?
Celui de 2016 justement. Dylan Hartley s'est retrouvé K.-O. en essayant de plaquer Uini Atonio, alors que le score était encore serré (l'Angleterre menait 25-21 et il restait 12 minutes à jouer). Et en fait, pendant la semaine, on s'était entraîné sur un scénario : "Qu'est-ce qu'on fait si Dylan doit sortir ?" Parce qu'on avait remarqué que l'équipe qui ressort d'un arrêt de jeu provoqué par une blessure avec le plus d'énergie a de bonnes chances de gagner. Quand c'est arrivé, mon boulot, ça a été de calmer tout le monde, de leur dire de boire un peu, de prendre une minute. Puis Owen Farrell a été clair sur ce qu'on devait ensuite faire dans le jeu, et sur comment on devait le faire. Il est aussi allé voir le talonneur remplaçant pour bien vérifier qu'il savait quelle combinaison on allait lancer. Et à partir de là, on a pris l'ascendant et on a gagné le match !

« Une fois, (Sébastien Chabal) chargeait avec le ballon après une touche et je l'avais fracassé sur un plaquage. C'était le genre d'action où on pratique cet art obscur d'être toujours à la limite... »

 

 
 
 

Le Crunch qui vous a laissé des regrets ?
2010, quand la France fait le Grand Chelem contre nous. Ce soir-là, à l'échauffement, je me sentais bien, et je me suis dit : "On a une chance de le faire". Surtout, il pleuvait, et on aurait pu penser que cette météo aurait avantagé les Anglais. Mais dès qu'on a commencé à jouer, l'intensité qu'a mise l'équipe de France, où tout le monde avait l'air sur la même longueur d'ondes, avec son pack... À la fin du match, comme je connaissais quelques joueurs français, parce que je jouais au Stade Français depuis le début de la saison, c'était bizarre : je voulais saluer mes futurs coéquipiers, un Dimitri Szarzewski par exemple... Finalement, c'est un choc de penser que l'équipe de France n'a plus fait de Grand Chelem depuis !

Le plaquage que vous avez réussi et dont vous vous souvenez ?
On se souvient tous quand on affrontait un Sébastien Chabal, à cause de son personnage. Une fois, il chargeait avec le ballon après une touche et je l'avais fracassé sur un plaquage. C'était le genre d'action où on pratique cet art obscur d'être toujours à la limite...

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Sébastien Chabal, plaqué par James Haskell. (Mark Leech / Offside/Presse Sports)

La fois où vous avez assisté à une démonstration de french flair ?
En club, je me souviens du premier match que j'ai joué pour les Wasps, un amical : c'était contre Clermont ! J'étais face à Olivier Magne, Tony Marsh, Merceron. Je me rappelle avoir pisté Magne sur une action pour le plaquer et, au moment où j'allais l'atteindre, il avait fait une passe aveugle dans le dos pour Aurélien Rougerie, qui avait marqué l'essai ! Et là je me suis dit : "Oh mon dieu, je n'ai pas ce genre d'adresse !"

« On a eu plusieurs bonnes soirées. Une fois, un coéquipier a même été ramené à l'hôtel par la police, avec les menottes ! [...] Vous savez que la soirée a été réussie si vous revenez dans une voiture de police !

 

 
 
 

Pas lors du Angleterre - France de 2015, que vous avez gagné 55-35, avec 12 essais, avec Vincent Debaty qui en inscrit un de 80m après une relance des Bleus dans leurs 22 ?
Ah oui bien sûr ! C'était la folie, ce match. On avait marqué 55 points, mais ça allait d'un en-but à l'autre. Pour les puristes ou les supporters neutres, ça devait être incroyable... Mais personnellement, je n'ai pas de bons souvenirs de ce match, parce que j'avais reçu ce carton jaune pour un croche-pied sur Jules Plisson, et beaucoup de supporters m'avaient critiqué, en disant que ça nous avait empêchés de remporter le Tournoi ! Mais on avait marqué 55 points, qu'est-ce qu'on aurait pu faire de plus ? ! (l'Angleterre devait battre la France de 26 points au moins pour devancer l'Irlande.)

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James Haskell avait reçu un carton jaune pour un croche-pied sur Jules Plisson en 2015. (P. Lahalle/L'Équipe)

La troisième mi-temps la plus mémorable après un Crunch ?
On a eu plusieurs bonnes soirées. Une fois, un coéquipier a même été ramené à l'hôtel par la police, avec les menottes ! Mais je ne vous dirai pas qui c'était... Il avait été retrouvé endormi devant une porte... Des Français voulaient sans doute rentrer chez eux et avaient dû être effrayés de voir ce type sur le pas de la porte ! Alors ils avaient appelé la police. Mais tout s'est bien fini ! Vous savez que la soirée a été réussie si vous revenez dans une voiture de police !

L'anecdote que vous n'aviez jamais racontée ?
Après la victoire du Grand Chelem en 2016, on pensait qu'on allait sortir avec nos femmes et petites amies. Mais une fois qu'on est montés dans le bus, Dylan Hartley a décrété : "Boys only"... Bon, moi, j'avais dit à ma femme de ne pas venir, parce que je sentais que ça serait plutôt une atmosphère masculine. Donc on est allés passer notre soirée entre hommes dans une boîte VIP et les femmes sont sorties de leur côté. Mais elles se sont retrouvées dans la même boîte de nuit que l'équipe de France ! Et le lendemain matin, elles sont revenues à l'hôtel avec le sourire aux lèvres... Alors on s'est dit, "on a peut-être battu les français sur le terrain, mais qui sait ce qui s'est passé cette nuit ?" »

Sa vie d'ex
Après une carrière longue et éclectique, qui l'aura vu bourlinguer dans le Top 14 (Stade Français), au Japon et en Nouvelle-Zélande (Highlanders), James Haskell a pris sa retraite en 2019, une cheville en vrac. Il avait alors 34 ans, 77 sélections cumulées entre 2008 et 2019, pour un bilan très flatteur contre la France dans le Tournoi, avec sept victoires pour deux défaites contre les Bleus.

Le flanker, qui a fait l'essentiel de son parcours aux Wasps, a ensuite annoncé son intention de se lancer dans le MMA, un projet reporté par le Covid puis finalement abandonné, et s'est essayé à la télé-réalité, participant à « Je suis une célébrité, sortez-moi de là ». Depuis sa retraite, il reste un observateur attentif de la scène rugbystique, et participe à plusieurs podcasts qui traitent de l'actualité ovale.


#54 Buckaroo

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Posté 19 mars 2022 - 20:52

  

Paroles d'Ex - Vanessa : « Gourine était fou : il ramenait toujours des vieux bizarres à la maison ». Ce n’est pas la plus connue des “ex” de notre série. Mais sa voix mérite d’être entendue. Elle, c’est Vanessa, l’« ex » de Gourine, supporter montferrandais.

 

 

« À choisir entre toi et le commandant Shepard, je choisirai toujours le commandant ! »

 

 

Quel partenaire vous a le plus marqué ?

 

(elle réfléchit) Difficile à dire… En tout cas, certainement pas Gourine ! Je lui dois les cinq pires années de ma vie. L’autre jour, je regardais un reportage sur ces journalistes qui se retrouvent otages pendant des années. Eh bien je me suis retrouvée dans ces témoignages. C’est bien simple : il n’en avait que pour Mass Effect. Vous connaissez ? C’est un jeu-vidéo. Il était convaincu que c’était la réalité. Il n’avait d’yeux que pour le commandant Shepard (ndlr. le personnage principal de la série).

 

Il s’était même mis à la radio-transmission amateur, pour essayer de le contacter ! Tous les soirs, je l’entendais répéter pendant des heures « Gourine à Shepard… Gourine à Shepard… Vous m’entendez, mon commandant ? ». Ça me rendait folle. Au tout début de notre relation, je lui avais dit en riant qu’il passait plus de temps avec son Shepard qu’avec moi. Il m’avait alors lancé un regard noir comme je n’en avais vu « Que ce soit clair : à choisir entre toi et le commandant Shepard, je choisirai toujours le commandant ! D’ailleurs, on appellera notre fils Shepard. » C’est ce jour-là que j’ai vraiment compris qu’il était fou.

 

Quel est votre meilleur souvenir avec lui ?

 

Votre question n’est pas évidente… Il n’y en a pas eu beaucoup. Ah si ! Un jour, alors que j’attendais qu’il rentre, la police a appelé pour me dire qu’elle allait le garder pour la nuit. J’ai sauté de joie ! Cette nuit-là a été l’une des plus belles de ma vie.

 

Vous vous souvenez de la raison exacte ?

 

Oui. Apparemment, il s’était masturbé devant un groupe de personnes âgées. C’est l’acte sexuel le plus normal que je lui ai jamais connu.

 

Et le pire souvenir ?

 

Oulà ! Par où commencer ? (elle s’esclaffe). Je vais vous en donner un, mais il me faudrait cinq ans pour vous raconter les pires moments des cinq ans que nous avons passés ensemble.

 

C’était une nuit d’été. Nous étions ensemble depuis plus de quatre ans. Je me réveille, et entends des bruits étranges provenant du dehors. Je sors de ma chambre, et Gourine n’est pas dans le salon. Il faut savoir que nous n’avons jamais fait lit commun. En fait, le mariage n’a jamais été consommé, Gourine préférant dormir avec sa peluche géante de Shepard. Bref, je sors de la caravane, et qu’est-ce que je vois ? Il était là, en pleurs, et tenait une lampe torche dans sa main. Il la tenait dirigée vers le ciel, et l’allumait et l’éteignait en permanence, comme pour faire un code. Ce faisant, il sanglotait « Fais pas ça, Shepard… Fais pas ça… ». J’ai été chez les Scouts pendant 15 ans, alors je connais le Morse. J’ai donc pu décrypter son message : il disait en substance : « Mon commandant, ne faisez (sic) pas le choix B. Surtout pas le choix B ! ».

Quand il a remarqué ma présence, il m’a demandé, l’air hagard « Tu crois qu’il a vu mon signal ? ». Je l’ai rassuré, lui ai dit que, bien sûr, que son signal avait été remarqué depuis l’espace, et qu’il pouvait aller se coucher.

 

Les deux jours qui ont suivi, il était serein comme je ne l’avais jamais vu. Mais le drame est survenu deux jours plus tard, quand, en regardant un documentaire sur l’astronomie, il a appris que la lumière pouvait mettre des millions d’années à arriver à destination. Il est alors tombé dans un mutisme complet dont il n’est jamais vraiment sorti. Il passait ses journées à murmurer « Pas le choix B », et à dessiner des phallus qui se touchaient. Ça a été l’élément déclencheur dont j’avais besoin. Je l’ai quitté quelques mois plus tard.

 

 

Quelle est l'anecdote que vous n'avez jamais racontée et qu'il est temps de livrer ?

 

Je l’ai déjà dit, nous n’avions pas de vie intime. Mais au début, nous avions essayé. Gourine avait des goûts… particuliers. Notre première nuit, il m’a offert un cadeau. Quand je l’ai ouvert, j’ai trouvé un costume d’alien. Ou plutôt une sorte d’insecte géant, je ne saurais dire. Quand je le lui ai fait remarqué , il m’a repris, visiblement agacé : « Rien à voir. C’est un costume de Keeper*. C’est une race très intelligente, tu devrais être flattée ! » Et de rajouter– je m’en souviendrai toute ma vie – « enfile-le, et enfile-moi », tout en désignant un appendice rigide dépassant du costume. Je me souviens avoir alors repensé aux mots de mon père « C’est un loser ce type. D’ailleurs, il supporte un club de losers. Il va te rendre malheureuse, congue. »

 

Aujourd’hui, Marie s’est remariée avec un Toulousain. Elle est la maman comblée de deux petits enfants, Cheslin et Iosefa. « C’est tout de même autre chose que Shepard ! », s’exclame-t-elle volontiers.

 

*J’ai fait mes recherches !

 

 

  


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#55 Good Shvili

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Posté 19 mars 2022 - 20:56

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#56 Silhouette

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Posté 19 mars 2022 - 22:51

Il passait ses journées à murmurer « Pas le choix B », et à dessiner des phallus qui se touchaient. 

 

Et du coup, ca rapporte des sous d'avoir designe le logo des Crusaders ?  :huh:



#57 Buckaroo

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Posté 19 mars 2022 - 22:59

 

Et du coup, ca rapporte des sous d'avoir designe le logo des Crusaders ?  :huh:

Ah parce que tu crois qu'on a payé pour cette horreur ? Ça a été dessiné à la hâte par le fiston de Jason Ryan le soir de l'attentat de Christchurch, et il a eu le droit de jouer à la Playstation deux heures de plus en guise de remerciement, c'est tout...


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#58 el landeno

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Posté 25 mars 2022 - 22:17

Paroles d'Ex - Jean Fabre : « Plus nos dirigeants râlaient, plus on riait » L'ancien troisième-ligne international et président du Stade Toulousain, Jean Fabre, qui fut aussi capitaine du XV de France en 1964, raconte ses heures ovales à Rodez, Toulouse et en équipe de France, entre sourires et douleurs.

 

« Quel est le partenaire avec lequel vous vous êtes le mieux entendu ?
Sur le terrain, Michel Crauste (53 sélections entre 1957 et 1966, décédé en 2019) a toujours été quelqu'un que j'ai admiré. Il me poussait à élever mon jeu. Après, concernant les liens tissés en dehors du terrain, j'avais beaucoup d'affection voire d'amitié pour Jean Le Droff (deuxième-ligne international d'Auch, 9 sélections entre 1963 et 1971, décédé en 2021), même si j'ai peu joué avec lui en équipe de France (4 fois entre 1963 et 1964). Il était sain, généreux, réservé. Ses analyses rugbystiques étaient très subtiles. Nous sommes restés en contact de loin en loin, et j'ai été très touché qu'il m'invite à Auch, pour ses quatre-vingt ans.

 
 

Qui est l'adversaire qui vous a le plus impressionné ?
C'est Jean Barthe (troisième-ligne international à XV et à XIII entre 1954 et 1964, décédé en 2017). Un joueur d'exception. Tellement rayonnant sur le terrain à Lourdes et en équipe de France. Ses plaquages étaient dévastateurs, il avait une vision claire du jeu et, balle en main, il était loin d'être maladroit. Le prototype du joueur complet.

Quel a été le pire moment de votre carrière ?
Je parlerai de celui qui m'a le plus pénalisé. En 1958, un deuxième-ligne d'Aurillac, Bernard Gache, m'a envoyé à l'hôpital pendant un long moment. On m'a dit que c'était un gars très dévoué au club, mais n'empêche, j'étais à terre et j'ai reçu un coup de pied qui m'a cassé deux côtes. Elles m'ont perforé le poumon. J'ai fait trois pleurésies consécutivement et je suis resté indisponible pour le rugby pendant dix-huit mois. J'étais dans la première liste de la tournée de 1958 en Afrique du Sud, je n'ai pas pu y aller et j'ai passé deux saisons sur le flanc.

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Capitaine du XV de France, Jean Fabre à Colombes face à la Nouvelle-Zélande de Wilson Whineray. Derrière lui, Jean-Baptiste Amestoy et Jean de Gregorio en 1964. (L'Équipe)

Quel a été votre meilleur souvenir ?
Un match avec l'équipe de France à Dublin en 1963. Ce jour-là, Christian Darrouy (ailier montois, 40 sélections entre 1957 et 1967) a inscrit trois essais (il en inscrira 23 durant sa carrière internationale). Nous avions gagné assez nettement (24-5). Ce match, en tout point remarquable, nous a rendus heureux. Sur le terrain, tout s'était vraiment bien combiné.

Qui est l'entraîneur qui vous a le plus marqué ? 
C'est Marcel Dax, au Stade Toulousain. Il était professeur de gymnastique au lycée Fermat de Toulouse. C'était un entraîneur atypique qui transmettait sa passion et proposait des entraînements très intéressants pour les avants. Quand je suis parti en 1965 à Rodez, qui évoluait alors en Division Honneur (l'équivalent de la deuxième Division), je lui ai demandé de m'accompagner pour entraîner l'équipe. Trois ans plus tard, avec un socle de juniors et sans effectuer de recrutement, Rodez a accédé à la Nationale (Première Division) et a affronté les plus grands clubs.

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Jean Fabre à la poursuite du ballon face au pays de Galles à Colombes en 1963. (L'Équipe)

Quel a été votre plus gros fou rire ?
Avant les matches que nous disputions au stade des Ponts-Jumeaux, nous déjeunions dans un restaurant qui se trouvait le long du canal du Midi. Un dimanche, parce qu'il y avait des dorades au menu, nous en avons accroché une au bout de la ligne d'un pêcheur qui s'était absenté pour aller pisser. Quand il a vu que sa canne ployait, il s'est vite reculotté pour ferrer la dorade. Il l'a glissé dans son sac et il est parti. On s'est fait engueuler par nos dirigeants mais plus ils râlaient, plus on riait.

Quel a été la bagarre le plus terrifiante à laquelle vous avez participé ?
C'était aux Pont-Jumeaux, contre Tarbes. Devant, tout le monde était mobilisé (sourire) : c'était le foyer principal de la bagarre... Pipiou Dupuy, trois-quarts aile de Tarbes (40 sélections en équipe de France entre 1956 et 1964), est arrivé en courant pour se battre contre nos avants, mais notre deuxième-ligne Bergès, un dur, en le voyant passer lui a balancé négligemment un coup de poing qui l'a couché pour le compte. Pipiou était à terre et Bergès s'est replongé alors dans ce qu'il considérait comme la vraie bagarre, celle qui occupait les avants, et il n'a plus prêté attention à l'infortuné ailier, allongé au sol. À cette époque, ça donnait, oui (rires)...

Si vous n'aviez pas joué à Toulouse et à Rodez, dans quel club auriez-vous aimé évoluer ?
Il y avait Lourdes, bien sûr. Mais j'aurais aimé jouer au Racing Club de France, qui produisait un beau jeu collectif. En 1958, dans l'équipe qui a été championne de France, il y avait François Moncla, Michel Crauste devant, Arnaud Marquesuzaa derrière (tous internationaux).

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Jean Fabre, avec Michel Crauste et Jean Gachassin après avoir affronté les All Blacks à Colombes. (L'Équipe)

Quelle a été est la plus belle de vos troisièmes mi-temps ?
Nous avions fêté une victoire, je ne sais plus laquelle, dans un restaurant de Toulouse où nous avions beaucoup bu. En sortant, notre troisième-ligne aile, Cubilié, un drôle de vaillant, avait pris le pari qu'il enfoncerait d'un coup de tête les descentes de toit qui se trouvaient sur son chemin. Elles étaient en zinc. Et à chaque fois qu'il en frappait une, il y laissait la marque de son front. Mais il n'a pas distingué la fonte du zinc et là, bim, il s'est ouvert la tête. C'est horrible, mais au lieu de le plaindre, nous étions tous pliés de rire...

 

Quelle est l'anecdote que vous n'avez jamais racontée ?
Il y en a une qui marque bien l'époque. Je jouais avec le Stade Toulousain aux Ponts-Jumeaux un match amical de fin de saison en 1957. En me faisant plaquer, mon coude est sorti de mon bras sur cinq centimètres. Me voilà au vestiaire entouré des soigneurs. Je souffrais et j'entendais le speaker du stade qui demandait s'il y avait un médecin parmi le public. Je n'étais pas rassuré (sourire). Est alors arrivé un type d'environ soixante-quinze ans, tout fluet, qui, à l'aide des soigneurs, m'a remis le coude en place tandis que je hurlais de douleur. Je voulais aller à l'hôpital mais personne ne m'y a emmené. Depuis, croyez-le ou non, mais mon coude fonctionne très bien (rires). »

Sa vie d'Ex
Formé à Rodez, Jean Fabre a rejoint le Stade Toulousain en 1956. Huit fois international (1963-1964) au poste de troisième-ligne, capitaine du XV de France en 1964 à trois reprises, il fut ensuite élu à la présidence du Stade Toulousain de 1980 à 1991, avant de se présenter, sans succès, à la présidence de la FFR. Docteur en mathématiques, inspecteur général de l'Éducation nationale, cet amateur de romans policiers a pris sa retraite en 2000 et se partage entre Toulouse et l'Aveyron. Maire de Coussergues de 2001 à 2014, il rédige désormais des communications scientifiques et donne des conférences sur l'histoire des mathématiques. À 86 ans, il lui arrive encore de pêcher à la truite, non loin de l'Aubrac. Grand-père, il s'occupe de ses cinq petits-enfants.

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Posté 26 mars 2022 - 22:41

Yann Fior : "Je ne me reconnais pas dans le rugby actuel"

Depuis, il avoue avoir totalement coupé avec le rugby et ne plus se reconnaître dans le rugby actuel : « Je ne le regarde plus trop. Je trouve un paradoxe dans ce sport qui devient de plus en plus physique, avec des gabarits de golgoths, et en même temps, les joueurs deviennent des princesses et il y a de plus en plus de cinéma sur le terrain. On voit aussi des cartons rouges pleuvoir pour des agressions suivant le contact avec l’épaule, la tête ou le nombril… Ça me parait bizarre et j’ai un peu de mal à regarder et à me reconnaître dans ce sport. Sans vouloir être aigri ou quoi, je m’en suis détaché, car je ne me reconnais plus du tout dans ce rugby. »

 

Je crois qu on est plusieurs a se retrouver dans ce discours


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Posté 01 avril 2022 - 23:56

  
Paroles d'Ex - Vanessa : « Gourine était fou : il ramenait toujours des vieux bizarres à la maison ». Ce nest pas la plus connue des ex de notre série. Mais sa voix mérite dêtre entendue. Elle, cest Vanessa, l« ex » de Gourine, supporter montferrandais.
 
 
« À choisir entre toi et le commandant Shepard, je choisirai toujours le commandant ! »
 
 
Quel partenaire vous a le plus marqué ?
 
(elle réfléchit) Difficile à dire En tout cas, certainement pas Gourine ! Je lui dois les cinq pires années de ma vie. Lautre jour, je regardais un reportage sur ces journalistes qui se retrouvent otages pendant des années. Eh bien je me suis retrouvée dans ces témoignages. Cest bien simple : il nen avait que pour Mass Effect. Vous connaissez ? Cest un jeu-vidéo. Il était convaincu que cétait la réalité. Il navait dyeux que pour le commandant Shepard (ndlr. le personnage principal de la série).
 
Il sétait même mis à la radio-transmission amateur, pour essayer de le contacter ! Tous les soirs, je lentendais répéter pendant des heures « Gourine à Shepard Gourine à Shepard Vous mentendez, mon commandant ? ». Ça me rendait folle. Au tout début de notre relation, je lui avais dit en riant quil passait plus de temps avec son Shepard quavec moi. Il mavait alors lancé un regard noir comme je nen avais vu « Que ce soit clair : à choisir entre toi et le commandant Shepard, je choisirai toujours le commandant ! Dailleurs, on appellera notre fils Shepard. » Cest ce jour-là que jai vraiment compris quil était fou.
 
Quel est votre meilleur souvenir avec lui ?
 
Votre question nest pas évidente Il ny en a pas eu beaucoup. Ah si ! Un jour, alors que jattendais quil rentre, la police a appelé pour me dire quelle allait le garder pour la nuit. Jai sauté de joie ! Cette nuit-là a été lune des plus belles de ma vie.
 
Vous vous souvenez de la raison exacte ?
 
Oui. Apparemment, il sétait masturbé devant un groupe de personnes âgées. Cest lacte sexuel le plus normal que je lui ai jamais connu.
 
Et le pire souvenir ?
 
Oulà ! Par où commencer ? (elle sesclaffe). Je vais vous en donner un, mais il me faudrait cinq ans pour vous raconter les pires moments des cinq ans que nous avons passés ensemble.
 
Cétait une nuit dété. Nous étions ensemble depuis plus de quatre ans. Je me réveille, et entends des bruits étranges provenant du dehors. Je sors de ma chambre, et Gourine nest pas dans le salon. Il faut savoir que nous navons jamais fait lit commun. En fait, le mariage na jamais été consommé, Gourine préférant dormir avec sa peluche géante de Shepard. Bref, je sors de la caravane, et quest-ce que je vois ? Il était là, en pleurs, et tenait une lampe torche dans sa main. Il la tenait dirigée vers le ciel, et lallumait et léteignait en permanence, comme pour faire un code. Ce faisant, il sanglotait « Fais pas ça, Shepard Fais pas ça ». Jai été chez les Scouts pendant 15 ans, alors je connais le Morse. Jai donc pu décrypter son message : il disait en substance : « Mon commandant, ne faisez (sic) pas le choix B. Surtout pas le choix B ! ».
Quand il a remarqué ma présence, il ma demandé, lair hagard « Tu crois quil a vu mon signal ? ». Je lai rassuré, lui ai dit que, bien sûr, que son signal avait été remarqué depuis lespace, et quil pouvait aller se coucher.
 
Les deux jours qui ont suivi, il était serein comme je ne lavais jamais vu. Mais le drame est survenu deux jours plus tard, quand, en regardant un documentaire sur lastronomie, il a appris que la lumière pouvait mettre des millions dannées à arriver à destination. Il est alors tombé dans un mutisme complet dont il nest jamais vraiment sorti. Il passait ses journées à murmurer « Pas le choix B », et à dessiner des phallus qui se touchaient. Ça a été lélément déclencheur dont javais besoin. Je lai quitté quelques mois plus tard.
 
 
Quelle est l'anecdote que vous n'avez jamais racontée et qu'il est temps de livrer ?
 
Je lai déjà dit, nous navions pas de vie intime. Mais au début, nous avions essayé. Gourine avait des goûts particuliers. Notre première nuit, il ma offert un cadeau. Quand je lai ouvert, jai trouvé un costume dalien. Ou plutôt une sorte dinsecte géant, je ne saurais dire. Quand je le lui ai fait remarqué , il ma repris, visiblement agacé : « Rien à voir. Cest un costume de Keeper*. Cest une race très intelligente, tu devrais être flattée ! » Et de rajouter je men souviendrai toute ma vie « enfile-le, et enfile-moi », tout en désignant un appendice rigide dépassant du costume. Je me souviens avoir alors repensé aux mots de mon père « Cest un loser ce type. Dailleurs, il supporte un club de losers. Il va te rendre malheureuse, congue. »
 
Aujourdhui, Marie sest remariée avec un Toulousain. Elle est la maman comblée de deux petits enfants, Cheslin et Iosefa. « Cest tout de même autre chose que Shepard ! », sexclame-t-elle volontiers.
 
*Jai fait mes recherches !
 
 
  


C'te masterclass venant droit d'une autre galaxie...

Et dire que j'ai failli rater ça. :w00t:

Par contre Vanessa c'est pas super réaliste quand même, Negrita aurait été plus adapté mais c'est vraiment pour chipoter.

Shepard, à jamais dans nos coeurs. :crying:




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