Ils n’étaient plus désirés à l’ASM, Christophe Urios leur a ouvert la porte de la sortie, avant la fin de leur contrat. Six joueurs n’entraient pas dans les plans, cinq ont trouvé des points de chute. Marvin O’Connor est le seul à rester pour l’instant dans l’effectif clermontois.
Il fut un temps, pas si lointain, où l’ASM déplorait des départs anticipés, à la demande du joueur. Il y a une saison, c’est Camille Lopez qui était libéré, un an avant la fin de son contrat.
Aujourd’hui, la mécanique s’est inversée. Ce sont les joueurs, devenus indésirables, qui sont gentiment conduits vers la sortie.
Quelques semaines seulement après son arrivée (janvier 2023), Christophe Urios planchait déjà sur son effectif de la saison prochaine. Six joueurs, bien qu’encore sous contrat au-delà de juin 2023, ont été ciblés et qu’on a incité à aller voir (et jouer) ailleurs.
A la veille du changement officiel et statutaire de tous les joueurs qui évolueront dans un autre club la saison prochaine, voici une revue d’effectif des cinq qui ont quitté l’ASM en ce début d’été.
Cheikh Tiberghien (Bayonne)
4 saisons, 60 matchs, 41 titularisations, 9 essais. Ailier, arrière ou centre, ce trois-quarts polyvalent n’avait clairement pas la confiance du coach arrivé cet hiver. Joueur intéressant, trop rarement brillant et parfois inconstant, Tiberghien n’a pas su réellement accrocher le bon wagon au cours de son parcours clermontois, marqué par un délitement des performances du club.
Apisai Naqalevu (Perpignan)
5 saisons, 75 matchs (50 titularisations), 18 essais. Une première saison en 2018 prometteuse avec 27 matchs joués, dans son profil percutant et puncheur. Les blessures, un jeu devenu lisible et réducteur ont marqué la suite de sa carrière à Clermont. Défensivement, il n’apportait vraiment que très peu de garanties et sa complémentarité avec les autres trois-quarts centre de l’ASM n’a jamais été flagrante.
Loïc Godener (Oyonnax)
1 saison, 10 matchs (6 titularisations), 1 essai. Clairement une déception du recrutement de la saison dernière. Il n’a jamais trouvé sa place dans le pack clermontois, ses prestations étant trop lisses pour ne pas dire insipides.
Jacobus Van Tonder (Perpignan)
5 saisons, 56 matchs (31 titularisations), 6 essais. Deuxième ligne ou troisième ligne, ce robuste et rugueux Sud-Africain était une réelle promesse quand il est passé pro. Son problème ? Les blessures. En cinq saisons, il n’a jamais été en mesure d’enchaîner les séquences de cinq ou six rencontres. Pourtant, en pleine possession de ses moyens, Van Tonder était une vraie alternative dans le pack clermontois.
Jean-Pascal Barraque (Perpignan)
3 saisons, 42 matchs (34 titularisations), 11 essais. Polyvalent des lignes arrière, sa première saison comme joueur supplémentaire fut plutôt une satisfaction, même s’il s’est rarement montré décisif, quel que soit le poste occupé. Sa dernière saison a été transparente avec seulement deux matchs comme titulaire.