LM du jour
En attendant des jour(eur)s meilleurs…
Les Clermontois ont raté leur match d’ouverture à Oyonnax,
en passant totalement à côté de la seconde période, au cours de
laquelle ils n’ont pas marqué le moindre point et en ont encaissé la bagatelle de 19.
Face à un promu, chez lui et remonté comme un coucou, cela ne pardonne que rarement,
même si l’ampleur de la défaite fait quand même un peu tache.
Pour autant, il n’est pas question de tirer (déjà) à boulets rouges sur l’ASM
au soir de la première journée de la saison d’un Top 14, forcément impactée
à de nombreux niveaux et chez beaucoup de clubs, par la Coupe du monde
qui débutera dans moins de trois semaines.
Cela étant dit, on a le droit de s’interroger sur quelques constats qui se
dégagent de cet échec initial.« On est incapable de jouer notre rugby » a lâché, par exemple, Christophe
Urios juste après le coup de sifflet final à Oyo.
Il y a deux explications possibles, allez, peut-être trois, si on inclut le manque de repères de cette
équipe qui a besoin de travailler pour progresser.
Mais l ’ASM a-t-elle les moyens d’attendre des jours meilleurs ? Avec deux réceptions avant la
coupure (Perpignan et La Rochelle), le moindre faux pas plomberait déjà le début de saison.
On ne parlera donc pas de situation d’urgence. Plus d’une situation de forte vigilance.
Les autres causes possibles pour expliquer le jeu calamiteux proposé tiennent, soit au staff, soit aux joueurs.
Il est bien trop tôt pour évoquer un défaut de compréhension, d’autant que tous (encadrement et acteurs sur le terrain) ont
loué la qualité de la présaison.
En attendant les « gros bras » du pack…
Christophe Urios a parlé de passion, de valeurs, d’identité pour présenter la saison, mais il va falloir que ses joueurs rajoutent à
ces ingrédients du rugby.
Le jeu est aujourd’hui toujours dans les cartons. Seulement, les joueurs actuellement à disposition ont-ils les moyens de le
mettre en place ?
A Oyonnax , les déceptions individuelles l’ont emporté sur les deux uniques satisfactions qu’ont été Rob Simmons et Alex Newsome.
Pour le reste, que ce soit en troisième ligne, au milieu du terrain et du côté du facteur X que doit être Raka, on a frisé le néant.
La charnière a été décevante, mais elle ne doit pas non plus porter tous les maux actuels de cette équipe.
Les premiers pas en « jaune et bleu » d’Urdapilleta sont néanmoins attendus avec autant d’intérêt que d’impatience du
côté des supporters.
Un seul homme, aussi bon ouvreur (animateur et leader) soit-il, peut-il amener la lumière dans le jeu de l’ASM ?
On en saura peutêtre un peu plus samedi prochain face à l’USAP qui pourrait voir les débuts du numéro 10 argentin.
A Oyonnax, la conquête n’a guère été à son avantage, même si Slimani a été prépondérant à son poste de droitier.
Hormis donc Simmons, vraiment intéressant, les autres joueurs du pack ont été bien en dessous en tout cas du niveau requis dans le type
de combat qui les attendait sur la pelouse du promu.
Là aussi, on a la faiblesse de penser que l’ASM va devoir attendre des joueurs meilleurs pour hausser le curseur.
Fainga’a, Lavanini, Kremer, Lee et Sowakula… Ces cinq avants ont tous, sur le papier, les qualités pour intégrer l’équipe-type clermontoise cette saison.
En attendant, Christophe Urios va avoir pour mission d’élever le niveau des joueurs qu’il a pour l’heure à disposition.
Et ce, dès samedi prochain avec la venue de Perpignan, giflé d’entrée à domicile, donc forcément déjà un peu agacé.
FALGOUX
Explications
« Je pense qu’on s’est endormi à la mi-temps et on n’est pas sorti du vestiaire.
On a pris la pression et Oyonnax a été plus agressif. De notre côté, on n’a pas joué, tout simplement.
Avant cela, on domine la première mi-temps, mais c’est rageant de concéder des essais bêtement.
Si on commence à offrir des points de la sorte, surtout à l’extérieur…».
Maîtrise
« On a manqué de maîtrise, c’est évident, d’agressivité, peut-être aussi de stratégie.
On a manqué de beaucoup de choses.
Trop. On a perdu nos repères dans ce match. En seconde période on ne travaillait plus ensemble,
un coup ça traînait d’un côté, un coup de l’autre ».
Inquiétudes
« Suis-je inquiet ? Un peu, forcément. Mais c’est plus de la déception. On ne va pas baisser la tête maintenant,
c’est le premier match et il en reste une pelle (sic). Je pense qu’il va falloir qu’on prenne tous conscience, collectivement,
qu’on ne peut pas passer à travers une mi-temps comme ça, surtout à l’extérieur ».