En anglais peut être bien mais en français on dit "la loose" et plus généralement en français on fait comme on veut
Extrait d'un article de Monsieur Jean Louis Legalery, professeur agrégé et docteur en anglais
Or il y a urgence à mettre en lumière une aberration linguistique désormais répandue et, apparemment, très à la mode. Ainsi le présumé sérieux quotidien Le Monde présentait, mardi sur son site, le vainqueur du premier tour de la primaire de droite, François Fillon, comme « le champion de la loose ». Quelques temps auparavant c’est le site du journal L’Équipe qui, en évoquant une semaine de résultats piteux pour le club de Manchester United, a parlé à plusieurs reprises, à propos de son insupportable entraîneur, de « Mourinho, la loose de la semaine ». Il convient donc d’informer toute ce petit monde que leurs supposées
connaissances de la langue anglaise sont à réviser dans les meilleurs délais, car il y a une fâcheuse confusion entre to lose et loose.
En effet, loose est un adjectif qualificatif (à prononcer { l u: s }, u long et consonne forte) dont l’équivalent sémantique est en français : désserré, dénoué, flasque, mou et, par extension, relâché, vague confus, imprécis. De plus, loose n’existe pas sous forme de substantif, le seul nom substantif correspondant nécessite le suffixe -ness, looseness. Il existe un verbe to loose, qui, fort logiquement veut dire détacher, défaire, délier. Parler de « la loose » est donc une invention pure et simple et n’a strictement aucun sens. On pourrait donc encourager les snobs** en question à se tourner vers to lose (u long et voyelle faible, à prononcer { l u: z }), qui, lui, signifie bien « perdre » et, à l’extrême rigueur, « la lose » pourrait sinon passer du moins correspondre à quelque chose. Mais la meilleure solution pour que le microcosme évite le ridicule serait de dire le champion de la défaite par exemple ou bien encore la chute, la dégringolade de la semaine.