27 réponses à ce sujet

[Parigot_Paris]

Qui n'a jamais entendu Parigot chanter des chants militaires sur la banquette arrière d'une 206 et faire imprimer des histoires courtes sur une borne en gare pour dessiner des bites dessus n'a rien vu dans sa vie.

Vous me flattez !

[ELSAZOAM]

Vous me flattez !

Méfia-te de la pétulance du flatteur...  

[Yellow]

J'aime le Paris de Parigot,

le Paris des bistrots et de Sergio.

 

Loin du Paris des bobos,

des trottinettes et autres sur-mulots. 

[Parigot_Paris]

J'aime le Paris de Parigot,

le Paris des bistrots et de Sergio.

 

Loin du Paris des bobos,

des trottinettes et autres sur-mulots. 

Ca c'est un poème ! 

 

Dans l'Paris des Républiques

L'accordéon nostalgique

A semé tant de musiques

Qu'il en reste des échos ! 

 

Dans nos choeurs y a des rengaines 

dont les rimes incertaines

se prenaient pour du Verlaine

Du Bruant ou du Carco !

[RCV06]

Mon ami Sergio Valadez est décédé le 30 août. C'était un peintre de talent mais aussi et peut-être surtout, l'accordéoniste du Vieux Paris, 72 rue de la Verrerie Paris 4, ouvert des années 40 à 2003.

 

C'était un ancien bordel. La patronne, Madame Françoise (citée par Brel dans "Jeff" comme "Madame Andrée") et sa dernière protégée, Simone tenaient l'établissement d'une main de fer. Après diverses condamnations pour proxénétisme, elles avaient converti l'endroit en bar à chansons, ou officiait à l'accordéon le grand Sergio Valadez, Mexicain greffé à Paris et grand amoureux de la France.

 

On arrivait à minuit, heure de l'ouverture. Madame Françoise appuyait sur un bouton caché derrière le comptoir et on entrait. Sergio arrivait, buvait un calva et s'échauffait à l'accordéon avec une valse mexicaine et un tango argentin "Uno". Et c'était parti pour une nuit entière de chanson.

 

J'y ai travaillé ma voix, mon alcoolisme et levé un nombre considérable de pépées, y compris celle que j'ai aimée, elle aussi décédée.

 

La Java Bleue, le Petit Vin Blanc, Quand On S'Promène au Bord de l'Eau, La Java de la Varenne, la Valse Brune etc. Mais aussi Brel, Brassens, Nougaro et un emasse de chansons latino-américaines et de tangos que je connais encore par coeur.

 

Repose en paix, mon vieil ami !

 

https://valadezsergi.../untitled-c24ue

Tu me rappelles un mec qui venait de Roanne pour nous voir jouer et qui avait la même style de vie que toi

Une voix de baryton des bacchantes à l anglaise et une certaine classe, une réserve inépuisable d’anecdotes de tous styles a raconter

Très branché bonne bouffe

J ai jamais su son vrai nom, on l appelait Chienchien, vu la différence d'age je ne pense pas qu il soit encore de notre monde

[Parigot_Paris]

Tu me rappelles un mec qui venait de Roanne pour nous voir jouer et qui avait la même style de vie que toi

Une voix de baryton des bacchantes à l anglaise et une certaine classe, une réserve inépuisable d’anecdotes de tous styles a raconter

Très branché bonne bouffe

J ai jamais su son vrai nom, on l appelait Chienchien, vu la différence d'age je ne pense pas qu il soit encore de notre monde

Que Chienchien repose en paix donc, en souhaitant qu'il y ait un coupe-file pour les bons vivants.

[ELSAZOAM]

Ca c'est un poème ! 

 

Dans l'Paris des Républiques

L'accordéon nostalgique

A semé tant de musiques

Qu'il en reste des échos ! 

 

Dans nos choeurs y a des rengaines 

dont les rimes incertaines

se prenaient pour du Verlaine

Du Bruant ou du Carco !

Francis Carco, merveilleusement chanté par Jean Ferrat sur un poème de Louis Aragon...

 

Carco

Dis qu’as-tu fait des jours enfuis
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit

Il avait toujours dans la tête
Le manège d’anciens tourments
De la fenêtre par moment
Parvenaient des bouffées de fête

Où sont les lumières lointaines
Voici fermés les yeux éteints
Ce chant des lilas au matin
De Montmartre à Mortefontaine

Dis qu’as-tu fait des jours enfuis
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit

Tu meurs sans avoir vu le drame
Carco qui ne sus que chanter
Te souviens-tu de cet été
De Nice où nous nous rencontrâmes

On faisait semblant d’être heureux
Le ciel ressemblait à la mer
Même l’aurore était amère
C’était en l’an quarante-deux

Dis qu’as-tu fait des jours enfuis
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit

Excuse-moi que je le dise
Dans ce Paris où tu n’es plus
Comme Guillaume l’a voulu
Qu’un nom qui se mélancolise

Que l’avenir du moins n’oublie
Ce qui fut le charme de l’air
Le bonheur d’être et le vin clair
La Seine douce dans son lit

Dis qu’as-tu fait des jours enfuis
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit

Ce cœur que l’homme avec lui porte
Ne change pas avec le vent
Nous mettrons demain comme avant
Des coquelicots à nos portes

Les mots que nous avons cueillis
Les voici pour celui qui meurt
Passent les gens et tu demeures
Ô poète de mon pays

Dis qu’as-tu fait des jours enfuis
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit

 

[OliveR]

Que Chienchien repose en paix donc, en souhaitant qu'il y ait un coupe-file pour les bons vivants.

Un bon vivant fait-il un bon mort ? 

[Parigot_Paris]

Un bon vivant fait-il un bon mort ? 

Un mort rapide en tout cas. 78 ans c est vieux mais pas si vieux.

[Alligator427]

La mémoire de ton ami vit fièrement à travers tes anecdotes et ton verbe haut.

Il doit certainement arborer un sourire en coin en t'écoutant de là où il est.

Bon je sais tu préfères la trique à la pommade, promis c'est la dernière fois.

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[Jesus Hans Hubert Vorme]

Merci à Sergio pour ce fil d'où jaillissent tant de fulgurances et  de poèmes.

[Parigot_Paris]

La mémoire de ton ami vit fièrement à travers tes anecdotes et ton verbe haut.

Il doit certainement arborer un sourire en coin en t'écoutant de là où il est.

Bon je sais tu préfères la trique à la pommade, promis c'est la dernière fois.

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Merci en tout cas.

[zone et beu]

Parigot, merci pour ce que tu es. Nous avons les mêmes goûts, La difference?  tu es acteur et moi seulement spectateur