Plus de dialogue, de partage, de prépa mentale : comment Christophe Urios veut faire évoluer son management à l'ASM Clermont Christophe Urios veut faire évoluer son management. Après deux années de construction, le technicien veut impulser autre chose. Une nouvelle ère marquée par plus de dialogue. L’intégration d’un préparateur mental n’est pas étrangère à cette évolution.
Avant la première journée de reprise, il y a un peu moins d’un mois, le staff de l’ASM Clermont s’était réuni pour un séminaire. Des échanges constructifs qui avaient mis en lumière les évolutions à apporter, tant au niveau du jeu de l’équipe que dans le management des hommes.
« On a envie de mettre en place des choses nouvelles, que ce soit à travers le jeu ou la préparation physique. Mais aussi à travers mon leadership, qui doit évoluer dans tous les cas », nous avait confié Christophe Urios à l’issue de la première journée de reprise, le 21 juillet dernier.
Ces trois premières semaines d’entraînement ont été riches d’enseignements pour le staff. À travers les séances physiques, les premiers entraînements rugby ou les désormais traditionnels “Vulcains”, le groupe clermontois s’est montré particulièrement investi et solidaire, pour le plus grand plaisir du manager principal. Résultat direct de l’évolution souhaitée par Christophe Urios ?
« Cela fait deux ans que je suis ici maintenant. Deux ans dans la construction. Aujourd’hui, je considère que cette phase-là est terminée. Nous sommes dans l’envie, désormais. Forcément, mon leadership doit évoluer avec. C’est davantage de partage avec les joueurs et le staff. Nous devons créer cette communion pour avancer encore plus », indique Christophe Urios.
Le technicien l’admet volontiers : il veut bâtir son management autrement. Être plus dans le dialogue et peut-être moins dans la confrontation.
« Pour remettre un club en mouvement, on ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs. Je savais que cela allait créer des tensions, que j’allais parfois être l’homme à abattre. Tout cela était clair dans ma tête. Mais maintenant, cette phase-là est terminée. C’est en ce sens que j’ai dit qu’il fallait que mon management évolue. J’ai besoin d’avoir de bonnes relations avec mon staff et les joueurs pour être performant. C’est mon fonds de commerce. Ce n’était pas optimal jusqu’à présent. Ce n’est pas ce que j’ai montré à Clermont jusqu’ici, parce qu’il fallait construire. »Julien Laïrle, entraîneur de la défense, confirme cette volonté. « Nous sommes en permanence à la recherche de nouvelles façons de faire évoluer notre cohésion. Mais c’est la vérité de toute construction d’un groupe. Pas mal de joueurs cadres sont partis, des historiques du club. Beaucoup de nouveaux sont arrivés. Nous avons donc besoin de recréer du liant. Et cela passe par notre leadership et notre management, que ce soit dans notre relation avec le groupe ou dans notre complémentarité au sein du staff. Cela implique plus d’engagement de chacun. Aujourd’hui, c’est le “on” qui prime. »
Un préparateur mental dans le staffL’arrivée d’un préparateur mental dans le staff s’inscrit dans cette dynamique. Antoine Couhert, qui officiait jusqu’ici au sein de l’Académie, interviendra désormais avec le groupe professionnel. Une première pour Christophe Urios, qui n’avait encore jamais travaillé de manière continue avec un préparateur mental.
« Je trouvais que c’était le bon moment. Cela passe par des dialogues quotidiens. Il va intervenir avec le staff sur des modules de formation, comme la gestion des émotions. Antoine aura aussi un rôle important dans l’accompagnement des leaders et des joueurs. Avoir cet œil extérieur, c’est important pour un manager dans un rugby moderne où l’on a 50 joueurs dans le groupe et 25 personnes dans le staff. »
Merci pour le partage !
On sent venir une certaine évolution dans les mentalités du groupe et du staff.
Cet entretien c'est un peu la réponse d'Urios aux cyber. Pourvu que ce soit pas qu'un effet d'annonce, moi j'y croive, encore et toujours. Et puis ça amène un peu d'optimisme ici