"Ce n’est plus possible" : Christophe Urios peste contre l'arbitrage après la défaite de l'ASM Clermont à Bordeaux-Bègles
Christophe Urios a pointé du doigt l’arbitrage et plusieurs décisions litigieuses de Kevin Bralley dimanche soir lors de la rencontre UBB-ASM (défaite des Auvergnats 22-18). Le coach clermontois estime que son équipe est mal arbitrée.
Elle n’avait pas la virulence (heureusement) de la sortie caricaturale du président de l’OM Pablo Longoria samedi soir à Auxerre, mais Christophe Urios n’a pas pu s’empêcher de lancer une salve virile mais correcte contre l’arbitrage de Kevin Bralley, dimanche soir à Bordeaux, lors du match UBB-ASM Clermont.
« Encore une fois, aujourd’hui, nous n’avons pas été très bien arbitrés. Il n’est pas normal qu’il (M. Bralley) n’accorde pas cet essai (NDLR : celui refusé à Delguy à la 12e minute). Ce n’est pas normal. Il y a aussi deux mêlées. Une première en seconde période, sous nos poteaux, où nous sommes sanctionnés justement, et la dernière pénalité, sous leurs poteaux... C’est la même, franchement… »
Grogne justifiée ? Sur la première action (12e), Kevin Bralley estime à vitesse réelle que Bautista Delguy est parti devant le coup de pied de Benjamin Urdapilleta et il siffle avant que l'ailier argentin n’aplatisse. À tort. Il aurait dû effectivement laisser l’action aller à son terme et demander ensuite une assistance vidéo. Le score était alors de 0-0. Cet essai aurait permis à l’ASM de mener 7-0. Cela a-t-il influé sur le résultat final ? Il restait alors 68 minutes à jouer.
Le coach clermontois a aussi évoqué deux mêlées (60e et 76e) où son équipe a été sanctionnée. Sur la première, dans ses 22 mètres, la mêlée auvergnate subit nettement la pression et est pénalisée. En revanche, sur la seconde, l’ASM avait pris le dessus, mais l’arbitre semble reprocher à Régis Montagne (déjà sanctionné sur la première) d’avoir poussé en travers. « Franchement, c'est la même », peste Urios.
Son pilier droit n’avait pas d’avis tranché après le match. « Sur certaines décisions, je ne suis pas tout à fait d’accord. Mais il faut l’accepter. On a été à la faute. L’arbitre a toujours raison, on le sait », analysait Régis Montagne. Cela a-t-il eu une incidence sur le résultat final ? Le score était alors de 22-15. Une pénalité réussie aurait ramené l’ASM à quatre longueurs avec encore un peu de temps pour renverser la table.
« On est mal arbitré »
Cela a en tout cas eu le don d’agacer Christophe Urios. « Je suis allé discuter avec l’arbitre de touche. Cela ne m’arrive pas souvent car j’ai de l’expérience. Ce n’est plus possible. »
Ce n’est pas la première fois que le technicien clermontois pointe du doigt le corps arbitral. Au match aller déjà, il avait critiqué des décisions de M. Marbot qui, selon lui, avait privé son équipe du bonus offensif et inversement offert le bonus défensif à l’UBB.
Mais c’était sans comparaison avec la charge qu’il avait adressée à M. Ramos la saison dernière lors du match de l'ASM à Toulouse où Yérim Fall s’était vu privé d’un essai de pénalité à la suite d'une obstruction de Thomas Ramos. « On est mal arbitré », avait estimé en résumé le coach clermontois qui semble encore sur la même longueur d’onde cette saison.
« La semaine dernière (contre Toulouse), cela avait déjà été le cas. Cela fait beaucoup », a ajouté Christophe Urios ce dimanche soir en faisant référence à des décisions défavorables de M. Rozier pour son équipe sur plusieurs mêlées fermées.
Un agacement somme toute classique chez un entraîneur dont l’équipe traverse une période difficile en termes de résultats (cinq défaites lors des six dernières journées de Top 14 pour l’ASM).