Un fofo aurait il la publication de LM de ce matin sur « ASM, plus que la fin d’un cycle « ?
Merci beaucoup

Tout n’est pas à reconstruire, mais pour le chef des travaux Christophe Urios, le chantier est immense. Il y a celui du secteur sportif, dont la rénovation incombera à un tout nouveau staff. Et il y a le côté business avec un modèle à revoir, même à réinventer eu égard au retard pris depuis plusieurs années sur la majorité des adversaires de l’ASM en Top 14. Ce dossier, prioritaire et primordial, sera conduit par le nouveau président, Jean-Claude Pats, et Benoît Vaz, l’homme du renouveau côté administratif.
Dimanche soir, le rideau est donc tombé sur la saison la plus tourmentée et compliquée de l’histoire des 25 dernières années. Il n’a pas été de plomb, car cette équipe a retrouvé sous la férule d’Urios un caractère bien trempé, ce qui lui a permis de garder le Michelin invaincu depuis janvier ; une dernière fois face au Racing (32-25), au terme d’un match plus dominé que maîtrisé.
« On préfère avoir des joueurs épanouis que frustrés de rester »Après le coup de sifflet final, dans cette dernière nuit auvergnate, les émotions ont semblé sincères. Celles notamment des joueurs qui ont livré leur dernière bataille en « jaune et bleu » ; les Iturria, Cancoriet, Penaud… Des marqueurs forts de la génération 2017, frappé du sceau du dernier Bouclier.
Ces joueurs majeurs, tout au moins Iturria et Penaud, ont refusé dans l’hiver une prolongation de contrat. Signe des temps d’une ASM moins attractive ?
« Il y a une page qui se tourne, nous racontait il y a quelques jours, Aurélien Rougerie, le team manager. Ces mecs ont beaucoup donné pour le club, on les regrettera un peu bien sûr, mais derrière il y en aura d’autres pour prendre le flambeau. On n’est que de passage. Oui, on a essayé de se battre pour les conserver, avec nos armes, mais les gars ont des objectifs personnels différents. Ils sentaient qu’ici, ça mettrait plus de temps. Mais on préfère avoir au club des joueurs épanouis que des joueurs frustrés, obligés de rester », n’a pas hésité à souligner l’ancien capitaine clermontois.
L’arrivée d’Urios, dès janvier, a sans doute fait gagner un temps précieux dans la reconstruction à venir. En termes d’effectif, de méthodes de travail et de management. Personne ne sera surpris à la reprise, du moins ceux qui étaient déjà là cette saison.
Pour Aurélien Rougerie, l’ouverture à un autre modèle ne peut être que bénéfique. « Christophe (Urios) est arrivé en apportant un souffle nouveau. Il a fait du bien à tout le monde et il est en train de créer l’environnement pour atteindre l’unique objectif que tout le club doit viser : gagner des matchs ».
Si depuis trois ans, l’ASM est dans le dur, ne parvient plus à se hisser au niveau d’un top 6, sa perte d’excellence remonte sans doute un peu plus loin. 2017 était une année dorée, elle a peut-être aussi marqué la fin de quelque chose. 2023 restera à coup sûr comme une année charnière, la fin d’un long, très long cycle achevé à une triste 10e place du Top 14.
Christophe Buron (La Montagne - 29/05/2023)