Big Five ?
Reset ?
Je copie colle rapidement LM sur le sportif
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Pour la première fois de son mandat de président, Jean-Claude Pats s’est exprimé sur l’aspect purement sportif et les performances de son équipe. Il garde une entière confiance en Christophe Urios et se donne trois ans pour revenir à des standards plus élevés. « Pour faire simple et sans langue de bois, on n’est pas dans les clous de ce qu’on s’était fixé. » Le patron de l’ASM reconnaît un constat évident de la situation, mais il conserve comme cap et ambition la qualification dans les deux compétitions cette saison.
Êtes-vous déçu des résultats obtenus jusque-là par l’équipe ?
Oui et je m’attendais à mieux. En tant que club, avec Christophe (Urios), le staff et les joueurs, nous ne sommes pas dans les clous. Cette situation est néanmoins paradoxale car ilya un certain nombre de choses qui sont en progrès par rapport à la saison dernière. Nous étions la 11e attaque en juin 2023, là, au moment précis, nous sommes la 6e . La réussite face aux perches, celle de nos buteurs, est meilleure aussi. Pourtant, quand on regarde le classement, il n’yapas une grosse différence.
Qu’en concluez-vous ?
Ce qui me saute aux yeux, c’est que l’onaun gros point de faiblesse, nos fins de matchs. Vous avez dit, dans votre journal, que sans les cinq ou deux dernières minutes de plusieurs rencontres nous serions deuxièmes du Top 14. Moi, je dis que l’ASM est l’équipe qui encaisse le plus de points sur les vingt dernières minutes. Cela montre qu’il yaun problème.
De quel ordre selon vous ?
Il yaun problème en défense sur certains matchs, il y a aussi sans doute un problème de mental, de fragilité dans ces moments hypercritiques que sont généralement les fins de matchs. La meilleure illustration, pour moi, c’est le match contre Bordeaux. En attaque, on fait franchement un beau match. Et puis, sur un certain nombre de maladresses, on réussit à perdre. Pour moi, c’est un match imperdable. En même temps, je vous garantis que ça bosse d’une manière incroyable avec beaucoup de sérieux et d’engagement de la part de tout le monde.
Comment régler alors ces problèmes de fins de matchs selon vous ?
La rencontre au Stade Français confirme déjà que si on prend des tranches de nos matchs, les plus belles, on a potentiellement dans nos mains beaucoup d’éléments qui pourraient nous permettre de performer nettement mieux. L’objectif premier est d’apporter de la confiance à l’équipe, aux joueurs, individuellement et collectivement. Pour gommer les fragilités que j’évoquais, il faut travailler intensivement. Il yala technique, où on peut toujours mieux faire, et il yatoute la partie mentale qui est pour moi le premier enjeu qui se présente à nous aujourd’hui.
Ne pas être dans le top 6 en fin de saison serait un échec ?
On vise clairement les phases finales, en Challenge Cup et en Top 14. Nous n’avons pas changé d’ambitions. Si ce que vous dites se produit, on en reparlera en fin de saison.
Quels retours avez-vous de Christophe Urios sur la situation sportive ? Le sentez-vous confiant, parfois dans le doute ?
Le doute n’est pas un problème. Il est même nécessaire, dans le succès comme dans la difficulté. Il est bon et sain de douter car c’est se poser des questions. Donc oui, Christophe doute, comme moi, comme nous tous et on se pose des questions. Ce qui n’est pas bon, c’est quand le doute génère de l’hésitation. Et chez Christophe, il n’y a pas d’hésitation. Il est très lucide sur ce qui va et sur ce qui ne va pas et ce qu’il faut améliorer. Je vois un coach très engagé dans ses responsabilités, qui ne fuit rien et qui assume pleinement tout ce qui se passe.
A quel horizon voyez-vous un retour de l’ASM au tout premier plan ? En juin dernier, j’avais en tête de planifier la reconstruction du club. On s’embarquait pour un voyage qui allait durer, selon moi, à peu près trois ans. Je savais que ce n’était pas une histoire de six mois, d’un claquement de doigts, d’un changement d’entraîneur, de l’arrivée de deux ou trois joueurs. Je savais que ça allait prendre du temps. Trois ans pour permettre au club de s’inscrire à nouveau dans la durée pour être là où il doit être.