Quatre-vingt-douze plaquages en Coupe du monde, cela vous classe un homme. Pour sa première avec l’ASM Clermont, Marcos Kremer est resté sur les mêmes bases avec douze plaquages. L’Argentin revient sur ses débuts en "jaune et bleu".
Après une Coupe du monde réussie sur le plan personnel, Marcos Kremer a immédiatement voulu reprendre avec son nouveau club. L’international argentin ne s’est d’ailleurs accordé qu’une seule petite semaine de repos post-mondial. On l’a vu à Montpellier, le troisième ligne aile avait vraiment envie de jouer. Pendant 80 minutes, le Pumas a découpé à tout-va, sans baisse de régime. Son secret ? "Le travail et l’exigence." Des valeurs en adéquation avec le projet porté par le staff de Christophe Urios.
Vous venez de passer une première semaine à Clermont-Ferrand. Quelles sont vos premières sensations ?
Franchement, je suis très content d’être ici. J’ai trouvé un club impressionnant avec un super bon groupe, hypercompact. J’apprends juste à les reconnaître et ce sont mes premières sensations. Nous sommes pas mal d’Argentins ici (sourire) et c’est quelque chose de positif aussi. J’espère maintenant que tout va bien fonctionner pour la suite.
"Je suis venu ici pour le projet, c’est un club historique du Top 14"
On vous a laissé énormément déçu après la Coupe du monde et cette défaite dans le match pour la 3e place. Est-ce que tout ceci est désormais derrière vous ?
J’ai tourné la page. Je suis prêt à attaquer un championnat qui s’annonce encore difficile. On a fait un bon parcours en Coupe du monde, mais maintenant il faut se concentrer sur Clermont. Je n’ai pris qu’une semaine de vacance. Nous les sportifs, on a tout le temps envie de jouer et d’évoluer à haut niveau. Évidemment que cette petite coupure m’a fait du bien. Mais il y a toujours l’envie de repartir.
Pourquoi avoir choisi Clermont-Ferrand et l’ASM ?
Je suis venu ici pour le projet. C’est un club historique du Top 14. J’ai véritablement envie de donner quelque chose pour faire monter le niveau de l’équipe. Apporter tout ce que je peux. C’est d’ailleurs ce que j’ai dit aux entraîneurs et aux mecs. Je vais tout faire pour que l’équipe soit solide et de bon niveau. Je vais m’exprimer à fond pour parvenir à un grand truc. C’est pour cela que je joue ici. C’est pour gagner des titres avec ce club. On va faire le travail. Peut-être que cela prendra du temps, mais avec les gars nous sommes tous connectés pour le faire. L’important, c’est la culture du travail et la mentalité. On est en train de construire tout cela pour faire mieux.
Vous avez terminé la Coupe du monde avec 92 plaquages au total. À Montpellier, vous avez découpé sans relâche pendant 80 minutes. Quel est le secret de Marcos Kremer ?
(Sourire) Il n’y a pas de secret. C’est juste du travail et de l’exigence. Ce sont mes bases. Je joue comme ça et je suis aussi comme cela dans la vie. Si un jour j’arrête de jouer comme cela, je passerais sûrement à côté de mon match. Je me sens super bien et tranquille avec moi-même. Et c’est également très important.
Lorsque vous étiez plus jeune, aviez-vous déjà cette philosophie ?
Quand tu es petit, tu commences à trouver ton point fort. Et par la suite, il faut toujours prendre ton point le plus fort et le faire évoluer le plus possible. C’est ce que j’ai fait tout au long de ma carrière. Évidemment, il y a des choses dans mon jeu qui ne sont pas "top". Mais j’essaie aussi de les améliorer.
Arnaud Clergue (LM - 15/11/23)