Ce vendredi soir (21 heures) au Michelin, l’ASM va lancer face à Édimbourg sa campagne "européenne", dans une compétition que le club a remportée à trois reprises dans son histoire. L’ambition est là mais les rivaux ne manquent pas, avec beaucoup de nouveauté au programme.
Depuis la saison 1996-1997, à travers ses nombreuses campagnes européennes, que ce soit en Champions Cup ou en Challenge Cup, l’ASM a affronté à peu près tous les clubs des championnats anglais, celtes et italiens. Le triple vainqueur (1999, 2007, 2019) de la "petite" Coupe d’Europe a même eu droit à quelques confrontations exotiques, avec les Roumains de Timisoara et très récemment les Sud-Africains des Stormers (basés au Cap).
Cette saison, en Challenge Cup, les Clermontois ont touché en quelque sorte le gros lot, avec la petite touche originale et un déplacement à Tbilissi en Géorgie (face à l’équipe des Black Lion) et deux adversaires que le club auvergnat, curieusement, n’a jamais affrontés : Édimbourg et Gloucester.
Édimbourg, une finale de la poule avant l’heure ?
Pour compléter cette première phase de la compétition (4 matchs), l’ASM croisera la route des Scarlets de Llanelli, une équipe galloise affrontée déjà à sept reprises, dont la dernière fois en quart de finale de la même épreuve en avril dernier pour une défaite sur le fil (32-30). A noter que Castres figure dans le même groupe mais ne jouera pas contre Clermont.
Que vaut dès lors cette poule C de Challenge dans laquelle va donc évoluer la formation de Christophe Urios ? Elle semble, sur le papier, la plus dense et la plus homogène des trois, sachant que le titre final se jouera aussi, au printemps prochain, avec quatre clubs reversés de la Champions Cup.

Pour l’ASM, qui a décidé de jouer l’épreuve à fond, l’objectif est également de terminer à la meilleure place possible, pour prétendre jouer, huitième, quart et demie à domicile. D’où l’intérêt d’attaquer fort, ce vendredi (21 heures) face à Édimbourg, la formation a priori la plus performante depuis le début de saison (5e de son championnat sur 16). Les Écossais viennent de s’imposer (27-24) à Belfast, sur le terrain de l’Ulster.
"C’est une équipe de haut niveau avec des joueurs de haut niveau, estime Frédéric Charrier, le coach des trois-quarts de l’ASM. Elle ressemble un peu au Racing que l’on vient d’affronter. Elle est très performante dans les zones de contact, avec une troisième ligne efficace dans les rucks. Sa défense est très agressive et dans le jeu, ça se déplace vite."
Autour de quelques internationaux expérimentés (Watson, Ritchie, Schoeman…), Edimbourg sera donc un premier test révélateur. Dans la foulée (vendredi 15 décembre), l’ASM se rendra à Gloucester. Une formation à la peine en championnat anglais puisqu’elle reste sur six défaites consécutives et pointe à la 9e place du Top 10.
Les Scarlets de Llanelli, 8e confrontation en vue
"Avec l’UBB, la saison dernière, on les avait joués. Ils ont frôlé l’exploit en 8e contre La Rochelle. Ça joue bien au rugby. Là, ils sont en difficulté mais la Challenge Cup peut leur redonner un élan", pense Fred Charrier. Gloucester compte dans ses rangs quelques pointures, comme Zach Mercer, l’ancien numéro 8 de Montpellier et les ailiers Jonny May et le Gallois Louis Rees-Zammit.
En janvier, avant de clore la première phase dans la capitale géorgienne, Clermont recevra Llanelli, actuellement 13e sur 16 dans le championnat qui regroupe les clubs celtes et plusieurs franchises sud-africaines. Ce match sera l’occasion, peut-être, de revoir Jonathan Davies qui a porté le maillot de l’ASM entre 2014 et 2016. Llanelli, que Clermont a battu lors des six premières confrontations… avant de perdre le quart de la saison dernière.
Christophe Buron (La Montagne - 07/12/23)