Vestiges découverts sur le chantier de la Cité du rugby de l'ASM : vers des frais supplémentaires à la charge du club
Des vestiges archéologiques ont été découverts sur le chantier de la future Cité du rugby de l'ASM Clermont, aux Gravanches. Si la date de livraison de ce nouveau lieu de vie ne devrait pas être modifiée, le club auvergnat devra en revanche assumer le coût des éventuels frais supplémentaires que pourrait engendrer la modification du projet initial.
Par Vincent Balmisse (LM - 22/07/25)
Les premiers coups de pelle n'ont été donnés que fin juin. Mais ils n'ont pas tardé à révéler, une fois de plus, la richesse des sols de la zone des Gravanches, à Clermont-Ferrand, en termes de vestiges archéologiques.
Comme en 2010, lorsque avait été mis à jour un système d'assainissement datant du bas Moyen Âge au sein du quartier militaire, ou comme en 2011, lorsque l'enseigne Ikea s'était installée à quelques pas, les travaux de la future Cité du rugby de l'ASM Clermont ont dévoilé des vestiges archéologiques, d'après nos confrères de Ici Pays d'Auvergne.
Pour l'heure, le club auvergnat ne se dit pas inquiet outre mesure quant à sa capacité à mener à bien ce projet. La date de livraison de ce nouvel espace de vie, où seront réunies toutes les équipes (des jeunes aux professionnels, des filles aux garçons), étant maintenue au mois de juillet 2026.
Le projet initialement évalué à 19 millions d'euros
En revanche, l'ASM devrait revoir ses plans initiaux pour modifier le type des fondations de la future Cité du rugby afin de répondre aux exigences de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles). Pour préserver les sols et donc les vestiges, la structure devrait vraisemblablement reposer sur des fondations surélevées. Un changement qui, selon nos informations, engendrerait des coûts supplémentaires que le club devra assumer.
Pour rappel, le projet initial a été évalué à 19 millions d'euros. Son financement repose sur un montage financier mixte où l'ASM prévoit d'emprunter 9 millions d'euros et de retirer 7 millions d'euros de la vente future de son actuel centre d'entraînement, attenant au stade Marcel-Michelin. À cela s'ajoute une enveloppe de 3 millions d'euros de subventions publiques. Le complexe doit s’étendre sur 63.000 m2, dont 4.500 spécialement dédiés aux équipements sportifs.
Le club croise maintenant les doigts pour que les experts dépêchés sur place n'estiment pas que les vestiges découverts présentent un intérêt scientifique. Sinon, il faudrait alors engager des fouilles archéologiques qui entraîneraient de facto un important retard pour le chantier. Une issue assez rare.