
Tournée d'été 2024
#196
Posté 04 juillet 2024 - 19:55
15. Barré ; 14. Attissogbe, 13. Gailleton, 12. Frisch, 11. Etien ; 10. Hastoy, 9. Serin (cap) ; 7. Jegou, 8. Joseph, 6. Cancoriet ; 5. Pesenti, 4. Auradou ; 3. Colombe, 2. Barlot, 1. Gros.
Remplaçants : 16. Baubigny, 17. S. Taofifenua, 18. Bamba, 19. Tuilagi, 20. Guillard, 21. Nouchi, 22. Couilloud, 23. Jaminet.
#197
Posté 05 juillet 2024 - 06:04
Le froid cinglant de l'hiver austral était au rendez-vous hier de l'entraînement du Ciervos Pampas Rugby Club. Aux abords de l'autoroute, sur un terrain cabossé et faiblement éclairé, avec le péage comme unique horizon, les joueurs de ce petit club de rugby ne sont pas tous présents. Plus que les températures qui frôlent le zéro, c'est l'état de leurs portefeuilles qui les a découragés. « Neuf joueurs ont perdu leur boulot. Trois d'entre eux ont dû laisser tomber. D'autres n'arrivent plus à payer le transport pour venir s'entraîner », regrette Caio Varela, président de ce club atypique qui, depuis douze ans, tente tant bien que mal de faire son trou dans le monde exclusif et conservateur du rugby argentin.
Depuis l'arrivée de Javier Milei au pouvoir, en décembre 2023, la situation économique du pays, déjà en berne, a brutalement empiré. Non seulement le président d'extrême droite impose une cure d'austérité drastique à la population mais il a également libéralisé de nombreux secteurs d'activité. Ainsi, depuis le début de l'année, le prix des transports publics a été multiplié par trois en moyenne, le chômage atteint les 7,7 % au premier trimestre, contre 5,7 % fin 2023.
« Chaque match représente une dépense de 100 000 pesos. Pour nous, c'est énorme. »
Le président du Ciervos Pampas Rugby Club
Avec une inflation cumulée qui dépasse les 71 % sur les cinq premiers mois de l'année, il est de plus en plus difficile pour les Ciervos Pampas de joindre les deux bouts. Alors qu'ils participent à un tournoi de l'Union de Rugby de Buenos Aires, sans infrastructure, les Ciervos Pampas doivent louer un terrain, payer l'ambulance et l'arbitrage pour ses rencontres « à domicile ». « Chaque match représente une dépense de 100 000 pesos (environ 100 euros). Pour nous, c'est énorme », poursuit l'ancien talonneur.
La situation est la même pour tous les petits clubs du pays, maillage indispensable du sport argentin. Ils commencent à supprimer les activités les moins rentables face à la baisse de leurs revenus et l'augmentation pharaonique des coûts - en mars, les factures d'électricité et de gaz ont parfois triplé.
Premier club de rugby incluant les diversités sexuelles en Amérique latine, Ciervos Pampas se revendique avant tout comme un espace « populaire, avec toutes les difficultés que cela implique », explique Caio Varela. Intégrant des joueurs gays ou transgenres, Argentins ou originaires du cône sud, les Ciervos Pampas constatent également le retour de « discours homophobes, classistes, racistes qui avaient presque disparu », assure leur capitaine, Jonathan Fonseca. « On a l'habitude de résister. Ce n'est pas le retour de ces discours qui vont nous faire disparaître », rétorque le président avec détermination.
Loin du complexe multisport municipal du sud de la ville de Buenos Aires où s'entraînent les Ciervos Pampas, les clubs de rugby des banlieues nord de la capitale, les plus huppés, vivent dans leur bulle. Certains sont même installés dans des quartiers privés fermés et hautement sécurisés. Au San Isidro Club (SIC), alors que l'équipe de France s'entraînait quelques jours sur des terrains impeccables avant de s'envoler vers Mendoza pour le premier test-match, demain contre les Pumas, Ignacio Meyrelles, ex-membre de la commission de direction du club, relativise : « Ce n'est pas le meilleur moment du pays, mais ce n'est pas le pire non plus. On a l'habitude. »

Comme les autres clubs du pays, le SIC se finance grâce aux abonnements de ses adhérents aisés, les « socios », qui servent à couvrir les coûts de fonctionnement basiques, et l'apport de sponsors. Ici, les difficultés économiques pour affronter les paiements mensuels au club se font bien moins sentir. « On est dans un endroit privilégié de l'Argentine », reconnaît-il.
L'Union argentine de rugby est indépendante financièrement. Pourtant, dans une bien moindre mesure, l'exigence de réduire les frais finit par toucher également l'équipe nationale, les Pumas. « La décision a été prise de se rassembler directement à Mendoza (à 1 000 km à l'ouest de Buenos Aires) car le gouvernement de la province couvre une partie des coûts », reconnaît Franco Mansilla, chargé de liaison avec les équipes étrangères.
Les difficultés économiques du pays ne touchent pas que le rugby. La décision du gouvernement de Javier Milei de maintenir le budget de 2023, en valeur nominale, en dépit de l'inflation galopante, affecte l'ensemble du sport amateur argentin.
« On exige de toi des résultats, mais on te soutient chaque fois moins. »
Paula Pareto, championne olympique de judo
En mai, lors d'un entretien sur la chaîne TyC Sport, Paula Pareto, la championne olympique de judo à Rio en 2016, a renoncé à sa bourse pour en faire profiter d'autres athlètes : le secrétariat d'État aux Sports avait demandé à sa fédération de réduire de 18 à 4 le nombre de bourses qui permettent de soutenir financièrement les judokas. « On exige de toi des résultats mais on te soutient chaque fois moins », avait alors regretté Paula Pareto. Le CeNard (Centre national d'entraînement du sport de haut niveau) fait grise mine depuis déjà plusieurs années. Récemment, les athlètes se sont retrouvés sans eau chaude et la piscine a gelé après une panne de la dernière pompe à chaleur encore en état de fonctionnement.
À un mois des Jeux Olympiques, Macarena Ceballos, médaillée de bronze aux derniers Jeux Panaméricains, élue meilleure nageuse sud-américaine en 2023, a dû aller s'entraîner en grande banlieue de Buenos Aires, perdant « trois heures et demie par jour en voiture », confiait-elle à l'AFP début juin.
Alors que les athlètes albiceleste s'apprêtent, avant leur départ pour les Jeux de Paris, à recevoir aujourd'hui la visite de Javier Milei au centre d'entraînement qui accueille les sportifs de tout le pays à Buenos Aires, le CeNard a toutefois trouvé les financements pour mettre un coup de peinture sur les murs. L'avenir du haut niveau argentin est aujourd'hui dans l'inconnu un mystère et tout le monde s'interroge sur l'après JOP.
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#198
Posté 05 juillet 2024 - 09:03
Pour info, je trouve que le journaliste a assez mal fait son boulot - soit par absence de rigueur, soit par parti pris idéologique. Par exemple :
Milei au pouvoir, en décembre 2023, la situation économique du pays, déjà en berne, a brutalement empiré. Non seulement le président d'extrême droite impose une cure d'austérité drastique à la population mais il a également libéralisé de nombreux secteurs d'activité. Ainsi, depuis le début de l'année, le prix des transports publics a été multiplié par trois en moyenne, le chômage atteint les 7,7 % au premier trimestre, contre 5,7 % fin 2023.
Dire que la situation était "déjà en berne" (sic) et qu'elle a "brutalement empiré", c'est tout simplement trompeur : le fait est que la situation était déjà absolument catastrophique avant l'arrivée de Milei. Et qu'il y avait de très graves problèmes structurels, que les gouvernement successifs ont mis sous le tapis.
Par ailleurs, l'article mentionne que "le prix des transports publics a été multiplié par trois en moyenne", mais il oublie (sciemment ?) de mentionner quel était le prix initial. Or, de mémoire, un billet de métro à Buenos Aires coûtait 0.10 ou 0.15 USD...
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#199
Posté 05 juillet 2024 - 12:01
#200
Posté 05 juillet 2024 - 17:26
Il n'avait même pas encore 22 ans. Ses cheveux étaient plus longs. Et son visage plus juvénile. En ce 19 juin 2016, Baptiste Serin fêtait sa première sélection contre les Pumas à Tucuman (défaite 30-19 puis victoire 27-0 la semaine suivante). Huit ans plus tard, le numéro 9 est de retour en Argentine avec le statut de capitaine pour la deuxième fois de sa carrière internationale.
À 30 ans et 44 sélections, le Landais rassure ses jeunes partenaires. Et lui se régale. Après avoir commandé un double expresso dans un café de Buenos Aires, Serin nous a longuement fait part de son bonheur de faire partie de cette nouvelle aventure avant ce premier test-match, ce samedi à Mendoza.
« Quels souvenirs gardez-vous de vos premiers pas en Bleu ici même ?
J'ai l'impression que c'était il y a une éternité. Ça reste un super souvenir. Mon père avait fait le déplacement. Déjà, c'était ma première sélection. En plus dans un pays atypique. Lorsque nous avions joué le premier à Tucuman, on s'était demandé où on était tombé. Finalement, on gagne la tournée. Il y avait une super ambiance dans ce groupe avec des mecs qui m'impressionnaient. C'est vraiment la plus belle tournée que j'ai faite.
Des images vous sont-elles revenues à votre retour en Argentine ?
J'y ai surtout pensé direct quand j'ai appris que j'allais faire partie de la liste. Tout ce que vivent aujourd'hui les jeunes de l'équipe, je l'ai vécu. Ce sont des moments qui marquent dans une carrière. Je me revois un peu en eux. Ils sont insouciants, encore plus que notre génération. On a l'impression que rien ne les atteint. Ça me fait du bien et me motive encore plus. J'aimerais que leur tournée soit inoubliable comme l'a été la mienne en 2016.
Au milieu de ce groupe rajeuni, on vous voit chambrer régulièrement...
(Sourire.) Il y a du répondant et personne ne prend la mouche. C'est bonnard quand les jeunes viennent te titiller. J'avoue que je connaissais pas du tout certains mecs. Plusieurs joueurs sont venus me voir pour me dire qu'ils avaient un peu d'appréhension sur le groupe et ils sont aujourd'hui super étonnés positivement. La première réussite est là déjà. Ça ne ramènera peut-être pas trois victoires mais c'est le signe qu'on ne lâchera pas dans la difficulté.
« ''Toto'' (Antoine Dupont) surfe sur une dynamique incroyable. On est tous là pour essayer de prendre les miettes »
Avez-vous été surpris par certains de vos nouveaux partenaires ?
Franchement, je m'entends bien avec tout le monde. C'est un peu mon caractère. Mais oui, il y en a quelques-uns. Baptiste (Jauneau) forcément. C'est un demi de mêlée et on échange entre nous. Je l'aime bien. C'est un bon petit. Je n'ai pas envie que l'on sente une concurrence mais qu'on s'entraide. Il est demandeur, c'est cool. Il y a aussi les deux petits Landais : ''Darri'' (Léon Darricarrère) et Théo (Attissogbé). On a des atomes crochus parce que l'on vient de la même région. Ça fait un moment que je n'ai pas fait les fêtes de Mont-de-Marsan, mais j'irai peut-être leur faire un petit coucou après la tournée.
Comment gérez-vous ce statut d'ancien rassurant ?
Je sens forcément une attente mais je ne veux pas imposer quelque chose parce que j'ai un certain vécu. Il faut que ça se fasse naturellement et que ça ne dépende pas de seulement quelqu'un car ça ne marche jamais. Si un mec a quelque chose à dire, il doit le dire. C'est ce que j'ai expliqué notamment à Baptiste (Jauneau), je m'en fous qu'il ait zéro sélection. Il a aussi un petit vécu en Top 14(à 20 ans, il compte déjà 47 matches de Championnat avec Clermont). C'est hyper important pour la légitimité dans un groupe. J'ai l'impression de repartir un peu en arrière dans ma carrière mais je ne leur en parle pas trop. Il y a vraiment tout à gagner sur cette tournée, comme je leur ai dit.

Comment définiriez-vous un bon capitaine ?
C'est quelqu'un qui sait fédérer, trouver la bonne parole et donner confiance. Et sur une tournée, il doit aussi fédérer en dehors. C'est hyper important.
Auriez-vous pensé en 2016 endosser un tel rôle huit ans plus tard ?
Pas du tout. Quand j'ai commencé, je n'imaginais jamais que ça allait s'arrêter. Puis quand ça s'arrête une fois, tu te dis ''j'ai envie d'y revenir, j'ai envie d'y revenir''. Malheureusement, parfois ce n'est pas le cas car d'autres mecs performent et toi tu es un peu moins bon. Après tu galères un peu plus. Sur les dernières années, je n'imaginais pas être là. Maintenant, j'y suis. Je veux croquer à pleines dents cette tournée. Je suis vraiment content d'être là. (Sourire.) Je suis en manque de porter ce maillot. Fabien (Galthié) m'avait demandé il y a quelques mois si j'étais potentiellement chaud pour venir, ma réponse n'a pas été très dure à trouver...
Avec l'envie de prendre ce que vous pouvez ?
Exactement. Devant tous les numéros 9, ''Toto'' (Antoine Dupont) surfe sur une dynamique incroyable. On est tous là pour essayer de prendre les miettes. On se tire tous la bourre. Quand Toto aura peut-être un coup de moins bien ou qu'il sera fatigué, ce que personne ne lui souhaite, il faudra que quelqu'un assure. Pour le moment, il est sur son scooter.
« Je n'ai jamais eu de problème avec les mecs avec qui j'ai joué au même poste »
Par le passé, on a parfois entendu que vous ne pouviez être que titulaire ou hors groupe en sélection, sous-entendu que vous auriez mal vécu d'être remplaçant. Comment l'avez-vous pris ?
Je n'ai jamais compris qu'on dise ça. J'ai laissé parler, vu que c'est un débat que je ne pouvais pas maîtriser. Déjà, il y avait ''Toto''. Et vu son niveau, aucun mec ne pouvait prétendre à être titulaire. J'ai trouvé ça nul parce que je n'ai rien fait pour que l'on me colle cette étiquette que je n'aimais pas. Ce qui en découlait, c'était l'image d'un mauvais mec. Et ça, je ne le tolère pas. Je ne suis pas comme ça. Je n'ai jamais eu de problème avec les mecs avec qui j'ai joué au même poste.
Quand Fabien (Galthié) m'avait rappelé pour préparer la Coupe du monde, je lui avais dit tout de suite ''tu peux me mettre à n'importe quelle place, je m'en fous, je veux être de la partie, je me suis donné les moyens pour faire partie de cette aventure humaine''. J'avais envie de partager un truc fort. Et tant mieux si tu es sur le terrain car bien sûr nous sommes tous des compétiteurs. De toute façon, maintenant, je fais moins attention à ce que l'on dit sur moi. Lorsque j'étais plus jeune, je lisais et j'écoutais tout. Quand dans ta tête tu dis que tu ne pourras jamais plaire à tout le monde, c'est plus simple.
Quels sont vos objectifs à plus long terme dans cette équipe ?
Je ne m'en fixe plus. Mes objectifs sont uniquement sur les trois prochains matches. Je ne vois pas plus loin. En 2021, j'étais en équipe de France. J'étais installé, je faisais de bons matches quand ''Toto'' sortait. Pourtant, deux ans plus tard, je n'étais pas à la Coupe du monde. Je suis bien placé pour savoir que ça va très vite dans un sens ou dans l'autre. »
#201
Posté 05 juillet 2024 - 17:47
Baptiste Serin (30 ans, 44 sélections)
Titulaire et capitaine, le demi de mêlée sera particulièrement attendu. Sa carrière internationale n'a pas franchement été un long fleuve tranquille, à l'image de sa non-sélection pour la dernière Coupe du monde. Mais Serin n'a jamais rien lâché. Et, huit ans après ses débuts ici même en Argentine, le joueur du RCT est attendu comme le guide de cette équipe rajeunie et peu expérimentée. Forfait lors du dernier Tournoi des Six Nations alors que beaucoup l'imaginaient pallier l'absence d'Antoine Dupont, Serin aura une bonne carte à jouer pour se replacer idéalement dans la hiérarchie des numéros 9. Il a été préféré à Baptiste Couilloud, remplaçant, et au jeune Baptiste Jauneau qui devrait être aligné contre l'Uruguay.
Antoine Hastoy (27 ans, 5 sélections)
À l'image de son club, l'ouvreur du Stade Rochelais a connu un début de saison laborieux avant de monter en puissance. À titre individuel, il a d'abord fallu évacuer la déception de la Coupe du monde durant laquelle il avait peu joué. « Ça n'a pas été forcément facile, mais j'ai su rebondir, disait-il cette semaine, et je préfère garder le positif de cette saison ». Hastoy doit encore confirmer qu'il peut être une alternative crédible derrière Romain Ntamack et Matthieu Jalibert, tous deux absents. Trois ans après la tournée en Australie où il avait fait ses débuts, l'ancien joueur de la Section Paloise se sait attendu mais refuse de se mettre une grosse pression. « Je n'ai pas vu la chose comme ça, mais comme une opportunité de montrer que je peux être performant. »
Jordan Joseph (23 ans, 0 sélection)
Depuis le 17 juin et le début de la préparation de cette tournée à Marcoussis, le numéro 8 du Racing a régulièrement évolué avec les potentiels titulaires. Il a pu depuis prendre ses marques aux côtés des deux Rochelais Judicaël Cancoriet et Oscar Jegou appelés après les demi-finales. Pour sa première sélection qui aura finalement mis plus longtemps à arriver que pour d'autres anciens champions du monde des moins de 20 ans, le troisième-ligne originaire du Val-d'Oise ne peut pas laisser cette belle opportunité qu'il a tant attendue. Joseph devra apporter sa puissance mais pas que. Régulièrement utilisé avec le Racing cette saison (22 matches), il a enfin l'occasion ce week-end de confirmer tout son potentiel au niveau international.
Georges-Henri Colombe (26 ans, 2 sélections)
Lors du dernier Tournoi des Six Nations, le solide pilier droit de La Rochelle avait affiché de belles promesses contre le pays de Galles puis l'Angleterre. Il était alors, comme en club où sa dernière titularisation remonte à fin mars contre Oyonnax, la doublure imposante d'Uini Atonio. Cette fois, c'est bien en tant que membre du quinze de départ que Colombe débutera pour la première fois en sélection contre des Pumas historiquement réputés pour leur mêlée. Le test s'annonce forcément rude mais le Rochelais possède des sérieux arguments. « J'ai travaillé pendant un mois sur le physique, je vois que ça paye », disait-il cet hiver. À lui de le prouver en sélection.
Sur le banc, le pilier Demba Bamba (26 ans, 26 sélections) jouera gros également. Non retenu dans les 33 pour la dernière Coupe du monde, le néo-Racingman doit rassurer le staff s'il ne veut pas être (définitivement ?) distancé. Dans les lignes arrières, seuls deux joueurs ont été retenus parmi les remplaçants. Plus encore que Couilloud, c'est Melvyn Jaminet (25 ans, 19 sélections) qui tentera de se relancer en Bleu. L'arrière toulonnais, révélation de la tournée de 2021, a aujourd'hui clairement un temps de retard sur ses concurrents dont le Parisien Léo Barré, qui lui avait déjà été préféré lors du dernier Tournoi, mais surtout sur Thomas Ramos, en vacances après le titre du Stade Toulousain.
Remplaçants : Baubigny, S.Taofifenua, Bamba, Tuilagi, Guillard, Diallo, Couilloud, Jaminet
#202
Posté 05 juillet 2024 - 17:57
Pour info, je trouve que le journaliste a assez mal fait son boulot - soit par absence de rigueur, soit par parti pris idéologique. Par exemple :
Dire que la situation était "déjà en berne" (sic) et qu'elle a "brutalement empiré", c'est tout simplement trompeur : le fait est que la situation était déjà absolument catastrophique avant l'arrivée de Milei. Et qu'il y avait de très graves problèmes structurels, que les gouvernement successifs ont mis sous le tapis.
Par ailleurs, l'article mentionne que "le prix des transports publics a été multiplié par trois en moyenne", mais il oublie (sciemment ?) de mentionner quel était le prix initial. Or, de mémoire, un billet de métro à Buenos Aires coûtait 0.10 ou 0.15 USD...
Abon l'extreme droite a une politique anti pauvre et ultra libérale économiquement ? Choqué je suis! Je m'y attendais pas!
Apres oui, je veux bien comprendre que leur pays s'est pas effondré en quelques mois, mais on sait tous pour qui ces gouvernements roulent... On a assez de pays en exemple pour le savoir.
Bon sinon pour le match, déçu de pas voir un Clermontois au moins sur le banc...
Apres c'est pas illogique quand on voit ceux qu'il y a devant.
On peut se dire quand meme que Tixeront est en retard sur les temps de passage vu son âge.
#203
Posté 05 juillet 2024 - 18:25
Abon l'extreme droite a une politique anti pauvre et ultra libérale économiquement ? Choqué je suis! Je m'y attendais pas!
Apres oui, je veux bien comprendre que leur pays s'est pas effondré en quelques mois, mais on sait tous pour qui ces gouvernements roulent... On a assez de pays en exemple pour le savoir.
Bon sinon pour le match, déçu de pas voir un Clermontois au moins sur le banc...
Apres c'est pas illogique quand on voit ceux qu'il y a devant.
On peut se dire quand meme que Tixeront est en retard sur les temps de passage vu son âge.
Je ne cherche en aucun cas à prendre la défense de Milei. Je dis juste que l'article que l'article est trompeur, et - a minima - le journaliste n'a pas bien fait son boulot. S'il voulait vraiment critiquer celui-ci, je suis sûr qu'il avait d'autres arguments à sa disposition.
Mais revenons au rugby, qui n'a pas besoin d'un Milei pour offrir des coupes de cheveux extraordinaires.
#204
Posté 06 juillet 2024 - 06:17
Disons qu'à force de décliner ses équipes de France comme un banquier la qualité de la dernière CB qu'il a fourguée, on ne sait plus à quelle assurance se fier. Si les « prémiums » sont à l'herbage, ou en sevrage de la traditionnelle diagonale gin'to-Get'Perrier post-finale de Top 14, qui sont ces garçons si charmants débarqués à Buenos Aires le 27 juin dernier et présentement à Mendoza pour disputer leur premier test, ce samedi soir, face aux Pumas ? « Là, on a parmi les cent meilleurs joueurs français », a décrit Fabien Galthié. Puis le sélectionneur de garantir, dans le même élan, la présence de 5 ou 6 pépites ou « futurs premium », encore eux, parmi ses 42 conquistadors.
L'expérience récente lui offre ce crédit attendant que le lancement de la Ligue Mondiale, dernière-née des aspi-dollars de World Rugby et siphonneuse officielle de l'intérêt de la Coupe du monde, délivre un titre de champion du monde officieux tous les deux ans et contraigne vite à une obligation de compétitivité. Là, les tournées sans patron deviendront difficiles à vendre, mais chaque chose en son temps.
On ne remettra évidemment pas en question le talent de qui que ce soit, ni sa légitimité à être là puisque le rugby français est ainsi fait et qu'il le veut bien. On confessera même une authentique excitation à l'idée de revoir Baptiste Serin (44 sélections), né au rugby international à Tucumán en 2016, dans le rôle de la maman Canard ; constater si Georges-Henri Colombe peut remplir (ou pas) le maillot prêté par Uini Atonio, si Léo Barré et ses foulées élégantes peuvent venir titiller l'extraterrestre Thomas Ramos à l'arrière ou Émilien Gailleton confirmer tout le bien que tout le monde pense de lui au pied de la cordillère des Andes à la place des Pyrénées.
Parce qu'il y a un contexte global à ces voyages en Amérique du Sud. Ils ne font pas grossir la boule au ventre des séries de crash-tests en Nouvelle-Zélande ou en Afrique du Sud et c'est parfois bien dommage. Une brève relecture des archives rappelle qu'il se passe souvent quelque chose en Argentine. D'une panne de car, en 2002, qui avait obligé les joueurs à filer au stade en taxi et en retard, la défaite d'un point dans la foulée (28-27) et une séance vidéo à 3h du matin, sur la colère, du Bernard Laporte sélectionneur pourtant réputé pour son calme.
Colère il y avait eu aussi, en 2016 à Tucumán, mais de Guy Novès cette fois (on se demande pourquoi ces deux-là ne s'entendent pas ?), après que sa bande de bizuts à lui se soit fait cueillir au premier test (30-19) dans un moment franchement gênant parce que tellement prévisible. L'embarras, Philippe Saint-André l'avait rencontré à Cordoba en 2012 (défaite 23-20), quand Marc Lièvremont n'hésite pas à évoquer le pire souvenir de sa carrière de sélectionneur, fessé dans les grandes largeurs à Buenos Aires (41-13), en 2010, par un Felipe Contepomi sur un nuage.
L'inventaire, non exhaustif, invite déjà à une humilité prudente. C'est qu'avec deux victoires en vingt ans sur zone, on ne s'y promène pas en chemise hawaïenne, bermuda et lunettes aviateur sur le bout du nez. D'abord parce qu'il y fait froid à cette époque, un très frisquet -2°C était enregistré à Mendoza vendredi matin, ensuite parce que l'hostilité est un produit d'appel du rugby puma jamais démenti. Les Argentins peuvent connaître un trou générationnel, ne plus savoir par quel bout organiser le rugby professionnel voire s'approcher de la banqueroute, ils ont en permanence avec eux ce petit supplément de hargne à juguler d'entrée sous peine de se faire secouer comme le banquier et sa carte premium une après-midi de team building au bubblefoot.
Or de construction d'équipe il sera justement question, ce samedi, en amont du résultat sec. Car si le précédent mandat a renseigné sur une chose, c'est qu'empiler les victoires au point d'établir un record d'invincibilité flattait l'ego, soignait la billetterie, offrait une tranquillité relative dans le travail, mais que cela ne garantissait pas un titre de champion du monde. Au pied des Andes, l'oreille attentive à ses légendes, face à un demi-finaliste du dernier Mondial lui aussi en plein chantier et dont il ne reste que sept rescapés, c'est un quinze de France à 6 sélections de moyenne qui s'aventure.
Dans sa trace depuis Buenos Aires, jusqu'aux vignobles chaleureusement recommandés de Mendoza, la petite délégation presse a été témoin des sourires, de la fierté d'être là, de la volonté de bien faire, de la conscience, aussi, de la ferveur à venir. Peut-être mieux taillée pour chercher les espaces que sa grande soeur aînée du Tournoi passé, cette équipe sait, si elle veut exister, qu'elle devra contrer toutes les formes d'agressivité pour commencer. Et des attitudes, cette fois en compétition, naîtront un climat et des convictions pour la suite de ce voyage entre chercheurs d'hommes.
#205
Posté 06 juillet 2024 - 06:42
Un jour ou l'autre ces tournées d''été ou d'automne disparaitront...................
#206
Posté 06 juillet 2024 - 06:50
Un jour ou l'autre ces tournées d''été ou d'automne disparaitront...................
Pas tant qu'elles rapportent de l'argent.
- twiX aime ceci
#207
Posté 06 juillet 2024 - 09:06
Faut dire que lorsque les meilleurs ne sont pas là, on y voit beaucoup moins d'intérêts.
#208
Posté 06 juillet 2024 - 10:03
#209
Posté 06 juillet 2024 - 10:21
#210
Posté 06 juillet 2024 - 10:41
Le Stade Toulousain aurait mis 40 points à chaque équipe
Et avec l équipe B
- Boulard aime ceci
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