Plutôt séduisante dans le registre offensif, l’ASM Clermont, scindée en deux versions distinctes d’une mi-temps à l’autre, n’a pas rendu une copie linéaire, mais a laissé entrevoir les promesses d’un rugby plus maîtrisé et efficace. À confirmer.
Sur le papier de la feuille de stats, le 26-0 de la seconde période a une plus belle allure que le 26-21 de la première. Mais faut-il pour autant en conclure que l’équipe alignée en deuxième partie vaut beaucoup mieux que celle qui a joué les quarante minutes initiales ?
Si Newsome a rapidement trouvé le chemin de l’en-but (4e), la première demi-heure a plutôt fait grimacer Christophe Urios. « On a eu du mal à trouver du momentum en première mi-temps, il faisait chaud. On avait un peu plus de joueurs en reprise et on a pris des essais trop facilement ».
Trois essais encaissés trop faciles
Nevers, fort de son énergie d’une équipe un peu mieux avancée dans sa préparation, a surtout profité des largesses défensives clermontoises, d’un Urdapilleta qui avait plutôt bon pied, un peu moins bon œil, de plaquages ratés en chaîne aussi sur le troisième essai de l’USON.
Mais à 21-21, le coach de l’ASM n’a pas tremblé. Satisfait déjà d’un état d’esprit conquérant, plutôt conquis par un projet de jeu dont on voit bien l’esquisse sur ce premier match de préparation. « On sentait que l’on était plus fort physiquement, on les a usés. Et l’essai de la fin de première mi-temps leur fait mal. Après, la seconde, on était plus à notre main ».
Le « second » quinze aligné s’est montré rapidement plus dynamique, un poil plus tonique avec des phases de jeu intéressantes, des essais construits et répétés à l’entraînement. On a aimé les avancées de Darricarrère dans la défense, le franchissement suivi du coup de pied de recentrage de Belleau, le jeu dans les petits périmètres et une gestuelle fluide et efficace qui ont amené notamment l’essai de Tauzin.
Huit essais, les joueurs de l’ASM sont déjà d’attaque, mais curieusement, pendant la rencontre, la partie du staff technique située en tribunes, autour de Julien Laïrle notamment, a réagi plus joyeusement à l’énergie déployée en défense. Ne plus avoir encaissé de points après la 30e, grâce à plusieurs séquences pertinentes face à la pression neversoise sera à coup sûr un enseignement positif de cette première sortie. « La défense sera le grand chantier de la saison, c’est une question de mentalité. En seconde période, on a été plus costauds, même quand on a fait rentrer les petits » s’est réjoui Christophe Urios.
Et puis l'USON, c'est pas le Leinster hein....
