Ce n'est pas la première fois, je ne devrais pas être surpris, mais je pensais naïvement qu'un sport de combat servait à canaliser la violence qu'on pouvait avoir en soi.
Or là, on a 2 situations rapprochées où les joueurs expriment (ou projette) cette violence en dehors du terrain.
Bon, je ne devrais pas citer Jegou/Auradou le cas est en attente de jugement. Mais on l'a vu d'autres fois la violence post-match existe.
De ce point de vue est ce que le rugby est différent d'autres sports de combat ou bien est-ce une illusion de croire que les sports de combat sont une prévention à la délinquance ?
Je dirais que le sport canalise une partie de la violence. Mais dans le monde pro, cette violence naturelle, plus ou moins forte selon les gens et leur histoire, est probablement accentuée par l'alcool excessif ou autres produits permettant d'oublier temporairement la pression. Cela accentué par le fait que les mecs sont des montagnes de muscles. Yohann Diniz peut se prendre une cuite et aller harceler une charmante jeune fille, c'est lui qui prend le risque de se faire démonter.
Je continue à croire que le rugby a des valeurs, mais que ces valeurs doivent se cultiver. Elles ne sont pas inhérentes au rugby lui-même, et on peut très bien les perdre. Et imaginer que le rugbyman, pro ou pas, est parfait, est illusoire. On a tous, à des degrés divers, un petit fond de racisme, d'homophobie, de sexisme ou autre, qui peut très vite ressortir une fois ingurgitées 3 bouteilles de whisky, guidé par ses hormones de post-adolescent et pris dans un phénomène de groupe.
Ca n'excuse rien. Mais les conventions sociales sont vite submergées dès lors que l'alcool nous a désinhibés.