C'est à l image du professionnalisme, qui a nivelé les personnalités, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, plus de place pour les vilains garçons.
Quand je parle de vilains garçons, je ne parle pas de ceux qui défraient la chronique en dehors de terrain, mais de ceux qui créaient la légende de ce sport sur le terrain, ne serait ce que par leurs gueules de voyous qu ils n étaient pas forcément en dehors des terrains aussi paradoxal que ça puisse paraitre.
Ce qui faisait le charme de ce sport c'était ses rivalités entre clubs, entre nations, les contentieux, vrais ou faux, qui faisaient toute la différence entre les derbys d'hier et ceux d'aujourd'hui. Tout ça est impossible quand tu embrasses ton adversaire dans le couloir du stade, tu es collègues de travail.
Il y a entre ces deux rugbys, autant de différences qu entre un fromage au lait cru et un pasteurisé, le rugby moderne est très esthétique mais plat et sans saveur.
Les joueurs sont de gentils petits exécutants avec leur tête de gendre idéal, même notre meilleur joueur du monde,qu on a la chance pour une fois d'avoir chez nous, est aussi charismatique qu une huitre plate. Il a toutes les qualités rugbystiques possibles et imaginables, mais il lui manque l œil roublard et le petit coté vicelard qui lui donnerait un peu de charme, quand je le vois, je vois un robot, un terminator du rugby qui fait tout bien tout le temps, sans émotion.
Et moi j ai aimé ce sport autant pour ses légendes que pour ses exploits.
Sur internet il circule une série qui s'appelle les grandes gueules, ou tout les vieux joueurs viennent raconter leurs anecdotes, et je me demande bien ce que les nouvelles générations auront d'épique a raconter.
J ai bien conscience que c'est un avis ce vieux con et qu il ne sera pas partagé par tous, mais est ce une raison suffisante pour ne pas le partager. 
Les rosbifs ont Ben Earl, visiblement, à détester !

Hyper démonstratif sur le pré, et arrogant sur et en-dehors, n'hésitant pas à afficher clairement ses ambitions, plutôt que la modestie de rigueur affichée par les joueurs, tant de club qu' internationaux.
Farrell et Ashton étaient pas mal dans le genre aussi, bien que le premier s'est assagi par la force des choses.
Smith, je sais pas comment il est perçu globalement, mais a un gros coeff de tête à claque.
Chez nous, un peu Ramos au début de sa carrière, mais il a dû mettre bcp d'eau dans son vin, sans quoi il n'aurait jamais eu de carrière internationale...
On veut pas voir une tête dépasser, du coup plus de leaders, et trop peu d'initiatives globalement...
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