916 réponses à ce sujet

[RCV06]

Galthié a ses têtes comme tous les coachs (on en sait quelque chose ici...). Sauf que quand c'est le coach de l'EDF, il y a un petit soupçon de supportérisme qui agace encore plus.

 

C'est les mêmes débats avec les choix de Deschamps depuis qu'il est à la tête des bleus par exemple.

Je ne tiens pas absolument a défendre les Clermontois, juste j aimerais qu il y ait une logique.

Qu on sorte ceux qui n ont pas convaincu, moi ça me va, mais faut tous les sortir pas juste quelques uns 

Si on décide de donner des secondes chances pourquoi pas, mais alors faut le faire pour tout le monde.

 

Et faut que Galthié arrête de nous embrouiller en utilisant son langage a la con pour faire style, et qu il arrête aussi ses explications alambiquées pour expliquer ses choix.

Normalement par rapport à quoi ?

 

Aujourd'hui il est encore loin de Couilloud, Serin, Lucu, Le Garrec (pas celui des derniers matchs) etc.

Serin Lucu je les mets bien devant Jauneau, Couilloud et Le Garrec, je pense qu il peut rivaliser avec, ce qui lui manque c'est la régularité

dans ses prestations, il peut faire du très bon comme du très moyennase et ça c'est pas compatible avec l EDF.

[Lourugby]

Exact.

 

Le problème d'origine, c'est l'état dans lequel on se présente la bas.

 

Personnellement je le regrette, mais il va falloir s'habituer à ces tournées d'été tests, si elles ne disparaissent pas, ou trouver une solution.

 

Un top 12 permettrait de supprimer 4 dates, entre autres, et dans le même temps, de revaloriser encore la Pro D2 qui est vraiment devenu un super championnat et qui pourrait être un vrai laboratoire plutôt que le championnat espoirs (donc intéressant pour les clubs, le diffuseur et l'EDF), de renforcer la Nationale ou des clubs sont coincés entre amateurisme et professionnalisme (éviter donc des liquidations chaque année qui font mal au rugby) etc.

 

Mais ce n'est pas la volonté de la Ligue, et encore moins du diffuseur.

 

Mourad Boudjellal avait évoqué il y a quelques années une idée intéressante à mes yeux. 

 

Celle de faire un championnat plus court pour renforcer l'équipe nationale et créer une seconde compétition, on va dire une sorte de coupe de France, "interdite" pour les bleus, mais permettant aux clubs de disputer une compétition relevée avec davantage de matchs à domicile et donc de recettes. Le niveau resterait relevé du fait de la qualité des effectifs, on pourrait voir des clubs de Pro D2, permettre aux espoirs de postuler plus facilement au meilleur niveau... 

 

J'avais également émis l'idée il y a quelques années de faire une compétition principale avec l'Angleterre, et des compétitions domestiques sans les internationaux. L'objectif étant de rivaliser plus facilement avec les nations du Sud : calendrier allégé, niveau plus relevé, matchs surement plus croustillants, tout en gardant une seconde compétition permettant aux clubs d'avoir des recettes supplémentaires, de faire jouer les jeunes... Mais l'accueil du forum fut plutôt froid   

[RCV06]

Comme je le disais, certains choix peuvent paraitre illogiques ou injustes car il n'y pas de "place" pour tout le monde... par exemple, un Segonds passe aussi à la trappe malgré un premier bon test mais un second raté.

 

Jauneau n'a pas trouvé l'équilibre chez nous en effet. Je pense qu'on s'est trompé dans les grandes lignes avec le capitanat et la com sur son cas, même si ce n'est pas la seule explication.

 

S'il s'épanouie ailleurs, il n'y aura rien a dire, parfois les joueurs ont besoin de changer d'air pour s'exprimer pleinement.

En faire une tête de gondole de l équipe c'est pas con, c'est valorisant et c'est un moyen de lui montrer qu on investi sur lui, mais au même titre qu un Darri ou un Massa sur lequel je mise encore même s il est un eu sorti des radars en fin de saison.

Par contre le capitanat c'est une connerie, donner ce genre de responsabilité a un jeune qui ne maitrise pas encore pleinement son poste ce n est pas l aider.

Le capitanat, c'est pour des gens expérimentés et charismatique, ce n est pas encore son cas.

 

Exact.

 

Le problème d'origine, c'est l'état dans lequel on se présente la bas.

 

Personnellement je le regrette, mais il va falloir s'habituer à ces tournées d'été tests, si elles ne disparaissent pas, ou trouver une solution.

 

Un top 12 permettrait de supprimer 4 dates, entre autres, et dans le même temps, de revaloriser encore la Pro D2 qui est vraiment devenu un super championnat et qui pourrait être un vrai laboratoire plutôt que le championnat espoirs (donc intéressant pour les clubs, le diffuseur et l'EDF), de renforcer la Nationale ou des clubs sont coincés entre amateurisme et professionnalisme (éviter donc des liquidations chaque année qui font mal au rugby) etc.

 

Mais ce n'est pas la volonté de la Ligue, et encore moins du diffuseur.

J avais compris qu elles devaient disparaitre au profit d une autre compétition entre nation plus officielle.   

[Jean Paul Belmondo]

 

 

Il est mignon Galthié mais il devrait se poser la question de savoir si ça ne viendrait pas de lui si les mecs récitent au lieu de jouer.

Il veut des plans chiadés, des possessions des dépossessions, pas jouer dans telle zone, patin couffin, ça facilite pas la prise d'initiative tous azimuts.

 

Tu aurais donné des consignes aussi précises a Blanco et son orchestre, ils n auraient pas mis des essais du bout du monde.

 

Blanco et son orchestre c'était y'a 35 - 40 ans ... Le rugby a quand même sacrement changé depuis.

Tu ne peux pas baser ton plan de jeu uniquement sur le "french flair" et sur la prise d'initiative ..il faut forcement mettre un peu de cadre.

 

C'est vrai pour Galthié mais pour tous les autres coaches aussi.

[grospaquet33]

J'admet aussi que etre coach n'est pas chose simple, il y a peu de choix qui feront l'unanimité parmi les observateurs et nous somme un peu frustrés par la perspective de revenir Fanny.

Nous sommes tous conscient d'être montés un peu léger pour espérer battre les Blacks chez eux.

oui comme garder Dupont sur le terrain coute que coute en 1/4, conserver marchand pour la demie ou finale etc etc

Le mec se prend pour le Enstein du coaching mais au final je le trouve limité et injuste (notamment sur le sort de Jalibert ou la consideration qu'il lui porte).

Et puis le jeu qu'on produit est assez pauvre...on sort 1-2 mouvement offensif derriere et les NZ ont deja tout compris. 

Quand Dupont reviendra, on retournera à la strategie de l'homme providentiel...

Si l'ASM fait encore une saison compliquée comme la dernière, il ne verra pas le maillot bleu de si tôt.

ça me fait la peine de penser ça, mais si il veut  etre inter, il devra partir à l'UBB (par exemple), il faut donc retrouver un peu de panache chez les Jaunards pour un avenir parmi  les meilleurs et le conserver en Auvergne.

il n'a pas besoin de venir à l'UBB pour bosser son jeu au pied.

et puis on a recruté le jeune Hutteau qui devrait etre notre demi d'avenir sous l'aile bienveillante de Lucu

[Eria]

Si l'ASM fait encore une saison compliquée comme la dernière, il ne verra pas le maillot bleu de si tôt.

ça me fait la peine de penser ça, mais si il veut  etre inter, il devra partir à l'UBB (par exemple), il faut donc retrouver un peu de panache chez les Jaunards pour un avenir parmi  les meilleurs et le conserver en Auvergne.

Exactement ,il devra partir ...

[Eria]

Normalement par rapport à quoi ?

 

Aujourd'hui il est encore loin de Couilloud, Serin, Lucu, Le Garrec (pas celui des derniers matchs) etc.

"encore loin ?" pour moi il peut être bien plus dangereux, plus rapide, imprévisible que ceux que tu a cité , qui par le passé on eu leurs chances et sont revenus cirer  le banc bizarrement , Galthié n'en veux pas les lunettes surement ,Lucu a eu sa chance un peu tard mais il pouvait rentrer dans le trio sans conteste ,mais Janneau est jeune il peut encore espérer prendre sa veritable place, il doit changer de club, aller dans une équipe qui joue au rugby avec des avants qui avance des arrières qui franchissent ,quelque chose me dit que ça ne va pas tarder... 

[InASMWeTrust]

Vous inquiétez pas, c'est juste la faute de l'arbitre qui nous a arbitré comme une petite équipe sur les deux premiers matchs

C'est le fil directeur de l'EDF, qui se cache derrière l'arbitrage international pour expliquer qu'on n'a jamais gagné une CdM. Ca n'enlève pas les erreurs grossières dont l'EDF a pu être victime (mais combien de fois on a été avantagés ? - cf. une CdM où on joue les Samoas bien reposés pendant qu'eux sont lessivés...). Mais combien de fois on a tout fait pour maîtriser notre jeu et ne pas dépendre de contres, d'opportunités ? 

 

Mourad Boudjellal avait évoqué il y a quelques années une idée intéressante à mes yeux. 

 

Celle de faire un championnat plus court pour renforcer l'équipe nationale et créer une seconde compétition, on va dire une sorte de coupe de France, "interdite" pour les bleus, mais permettant aux clubs de disputer une compétition relevée avec davantage de matchs à domicile et donc de recettes. Le niveau resterait relevé du fait de la qualité des effectifs, on pourrait voir des clubs de Pro D2, permettre aux espoirs de postuler plus facilement au meilleur niveau... 

 

J'avais également émis l'idée il y a quelques années de faire une compétition principale avec l'Angleterre, et des compétitions domestiques sans les internationaux. L'objectif étant de rivaliser plus facilement avec les nations du Sud : calendrier allégé, niveau plus relevé, matchs surement plus croustillants, tout en gardant une seconde compétition permettant aux clubs d'avoir des recettes supplémentaires, de faire jouer les jeunes... Mais l'accueil du forum fut plutôt froid 

Moi j'aime - une coupe avec moins d'enjeux, ça permet d'aguerrir les jeunes, de faire tourner. En foot, fondamentalement tout le monde a oublié qui a gagné la Coupe de France ou la Coupe de la Ligue (je ne sais même pas si ça existe encore !). 

Le Super Rugby fait ça aussi, avec le NPC (qui commence en fin de mois). Chez nos voisins anglais il y a la Prremiershiop Rugby Cup, mais je ne sais pas trop comment ça marche. 

[RCV06]

 

Blanco et son orchestre c'était y'a 35 - 40 ans ... Le rugby a quand même sacrement changé depuis.

Tu ne peux pas baser ton plan de jeu uniquement sur le "french flair" et sur la prise d'initiative ..il faut forcement mettre un peu de cadre.

 

C'est vrai pour Galthié mais pour tous les autres coaches aussi.

Ben alors il ne reproche pas a ses joueurs de ne pas assez jouer s il suivent son CADRE !!!

Un peu de logique merde !

[RCV06]

C'est le fil directeur de l'EDF, qui se cache derrière l'arbitrage international pour expliquer qu'on n'a jamais gagné une CdM. Ca n'enlève pas les erreurs grossières dont l'EDF a pu être victime (mais combien de fois on a été avantagés ? - cf. une CdM où on joue les Samoas bien reposés pendant qu'eux sont lessivés...). Mais combien de fois on a tout fait pour maîtriser notre jeu et ne pas dépendre de contres, d'opportunités ? 

Moi j'aime - une coupe avec moins d'enjeux, ça permet d'aguerrir les jeunes, de faire tourner. En foot, fondamentalement tout le monde a oublié qui a gagné la Coupe de France ou la Coupe de la Ligue (je ne sais même pas si ça existe encore !). 

Le Super Rugby fait ça aussi, avec le NPC (qui commence en fin de mois). Chez nos voisins anglais il y a la Prremiershiop Rugby Cup, mais je ne sais pas trop comment ça marche. 

C'est culturellement pas compatible avec le rugby Européen et particulièrement Français, tu ne peux pas rayer toute l histoire d'un sport d un trait de plume.

Demande au NZ de faire le même championnat que nous, ils te rirons au nez, c'est pas leur culture.

 

D un coté le graal c'est le Brennus, de l autre c'est l équipe nationale et la CDM

D'un coté des salariés d'entreprises privées que sont les clubs, et de l autre des fonctionnaires de leur fédération.

 

Les grand AB, quand ils viennent en France 8/10 ils font pchitt,car ils n arrivent pas a s'adapter a notre rythme.

Si un jour la France gagne la CDM elle en vaudra deux car elle aura du relever un défi beaucoup plus grand.

[Bon Chasseur]

C'est culturellement pas compatible avec le rugby Européen et particulièrement Français, tu ne peux pas rayer toute l histoire d'un sport d un trait de plume.

Demande au NZ de faire le même championnat que nous, ils te rirons au nez, c'est pas leur culture.

 

D un coté le graal c'est le Brennus, de l autre c'est l équipe nationale et la CDM

D'un coté des salariés d'entreprises privées que sont les clubs, et de l autre des fonctionnaires de leur fédération.

 

Les grand AB, quand ils viennent en France 8/10 ils font pchitt,car ils n arrivent pas a s'adapter a notre rythme.

Si un jour la France gagne la CDM elle en vaudra deux car elle aura du relever un défi beaucoup plus grand.

Oui c'est vrai ça. Pas mal de Néozeds, pourtant d'invincibles All Blacks, sont dans le dur une fois dans le Top 14. Ce dernier prend trop de place dans le calendrier, dans l'usure des organismes des joueurs, rogne leur mental...

Une chose est claire: le Top 14, le Rugby en France de manière générale, n'est pas conçu pour favoriser une équipe nationale à gagner la CDM.

[RCV06]

Oui c'est vrai ça. Pas mal de Néozeds, pourtant d'invincibles All Blacks, sont dans le dur une fois dans le Top 14. Ce dernier prend trop de place dans le calendrier, dans l'usure des organismes des joueurs, rogne leur mental...

Une chose est claire: le Top 14, le Rugby en France de manière général, n'est pas conçu pour favoriser une équipe nationale à gagner la CDM.

Et encore il y a eu de gros progrès de fait, Galthié a des conditions de mise a disposition des joueurs qui auraient fait rêver ses prédécesseurs.

[Arverne03]

Et encore il y a eu de gros progrès de fait, Galthié a des conditions de mise a disposition des joueurs qui auraient fait rêver ses prédécesseurs.

 

Comme quoi, il faut être là au bon moment ! 

[Alex chocolatines]

Et encore il y a eu de gros progrès de fait, Galthié a des conditions de mise a disposition des joueurs qui auraient fait rêver ses prédécesseurs.

Tu chercherais pas à me relancer sur la douloureuse histoire de notre Guytou ? 

[el landeno]

Paroles d'ex - les souvenirs de Fabien Pelous sur les All Blacks : « Une raclée peut être fondatrice »

L'ancien deuxième-ligne Fabien Pelous, recordman des sélections en équipe de France (118), se souvient de ses 11 rencontres face aux Blacks. Notamment de cette demi-finale de la Coupe du monde 1999 que les Bleus ont remporté quatre mois seulement après avoir été corrigés à Wellington.

 

 

 

Au cours de son immense carrière internationale, Fabien Pelous (51 ans) n'a joué qu'une seule fois en Nouvelle-Zélande. C'était à Wellington, en juin 1999, quatre mois avant la Coupe du monde. Il a pourtant défié les Blacks à 11 reprises (4 victoires, 1 nul, 6 défaites), dont trois fois en Coupe du monde. Il fait d'ailleurs partie, avec Raphaël Ibañez, des deux seuls joueurs français titulaires qui ont à la fois terrassé les hommes en noir en demi-finales du Mondial 1999 (43-31) et en quarts de finale de l'édition 2007 (20-18). Autant dire qu'il a des souvenirs à la pelle. Des bons comme des moins bons, qu'il a revisités pour nous il y a quelques semaines dans un restaurant de Balma (Haute-Garonne), en dégustant un steak tartare.

 

 

« Quel est le All Black le plus fort contre lequel vous avez joué ?
Je vais en citer deux. Le premier, c'est le talonneur et capitaine, Sean Fitzpatrick. Je me rappelle surtout de lui lors de mon premier match face aux Blacks, en novembre 1995, à Toulouse (victoire 22-15). Un souvenir douloureux. Sur une action, il m'avait plaqué par derrière et fait très mal. C'est là que j'ai compris pour la première fois qu'il fallait être bien "tanké" pour exister au niveau international. Le second, c'est évidemment Jonah Lomu. Lui, je l'ai vu successivement renverser Abdel Benazzi, qui était pourtant le plus solide d'entre nous, et Marc Lièvremont. Marc, c'était impressionnant. Il était arrivé comme un bolide face à lui et s'était retrouvé à taper comme dans un mur avant de glisser au sol. Pareil que dans un dessin animé, ça avait fait "boum !" puis "fizz..." J'ai encore le son du choc dans la tête.

 

Malgré Jonah Lomu, la Nouvelle-Zélande s'était inclinée face à la France le 11 novembre 1995 à Toulouse (22-15). (D. Clément/L'Équipe)

Fabien Pelous, en bref

51 ans. Ancien deuxième-ligne. 118 sélections en équipe de France (1995-2007).
Parcours pro : SC Graulhet (1991-1995), US Dax (1995-1997), Stade Toulousain (1997-2009).
Palmarès : Deux Tournois des Cinq Nations (deux Grands Chelems en 1997 et 1998), trois Tournois des Six Nations (2002, 2004 et 2006) dont deux Grands Chelems (2002 et 2004), deux Coupes d'Europe (2003 et 2005) et trois Championnats de France (1999, 2001 et 2008).

Vous souvenez-vous de votre première victoire face à la Nouvelle-Zélande ?
Bien sûr, c'était justement lors de ce test-match à Toulouse, devant toute ma famille. C'était ma première fois au Stadium et je ne pouvais pas rêver mieux. La semaine avait été particulière. Les plus anciens joueurs de l'effectif étaient partis en rébellion contre la Fédé à cause du nombre de places - trop faible selon eux - accordées aux joueurs pour leurs proches au stade le jour du match. Cette génération-là, qui était plutôt sur la fin et voyait débarquer le professionnalisme, avait le sentiment d'être passée de peu à côté de quelque chose et cherchait donc, sur le tard, à tirer le max du fait d'être en équipe de France. Je me souviens qu'on avait boycotté une cérémonie à la mairie de Toulouse. C'est vous dire si on avait préparé ce test dans une ambiance très spéciale. Face aux Blacks, ça passait ou ça cassait. Et c'était passé. J'avais vécu cette rencontre avec une grande insouciance.

 

 

« Ce match, on aura beau le refaire vingt fois, jamais on n'aura autant de rebonds favorables que ce jour-là »

A propos de la victoire face aux All Blacks en demi-finales de la Coupe du monde 1999

 

 

 

Quel est votre plus grand bonheur vécu face aux Blacks ?
La victoire en demi-finales de la Coupe du monde 1999 à Twickenham (43-31), forcément. Parce qu'avant Twickenham, il y avait eu Wellington. En juin 1999, on avait disputé un test là-bas et on n'avait pas existé (54-7). On avait essayé de combattre, mais ça allait trop vite, à chaque fois qu'on plaquait un mec, le ballon était déjà dans les mains d'un autre. On en avait pris 50, et c'est peut-être ce qui nous avait aidés à battre cette même équipe en Coupe du monde quatre mois plus tard. Comme quoi, une raclée peut parfois être fondatrice.

 

Avant cette demie de Twickenham, je me souviens que "Rafa" (Ibañez) avait collé un mot sur toutes les portes. En gros, il disait : "Cette fois, on ne lâche rien." Parce qu'à Wellington, on avait lâché trop tôt. Là, on a attendu qu'ils s'épuisent pour ensuite les prendre en contre et les défoncer. Ce match, on aura beau le refaire vingt fois, jamais on n'aura autant de rebonds favorables que ce jour-là. C'était tellement kiffant... Tout nous souriait.

 

Fabien Pelous et les Bleus avaient subi une lourde défaite à Wellington face aux Blacks (54-7), le 26 juin 1999. (D. Clément/L'Équipe)

Quel est le discours d'entraîneur qui vous a le plus marqué avant un match face à la Nouvelle-Zélande ?
Celui de Jean-Claude Skrela, justement avant cette demi-finale de Twickenham. Il nous avait dit : "Aujourd'hui, vous allez voir ce qu'est le très haut niveau. Ce match, si on le joue dix fois, on le perd neuf fois. Mais on va le gagner une fois. Et cette fois, c'est aujourd'hui." À la réflexion, je crois que c'est exactement ce qu'on avait besoin d'entendre à ce moment-là. Ça paraissait impossible de rattraper un déficit de 50 points face à une telle équipe en quatre mois. Et pourtant, on y est arrivé.

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Quelle est la défaite face à eux qui vous a fait le plus mal ?
Celle de novembre 2006 au Stade de Gerland, à Lyon (défaite 3-47), juste avant les fêtes du Centenaire (du premier affrontement entre les Bleus et les All Blacks). Sur le renvoi du premier essai encaissé, les Blacks nous avaient notamment fait subir un ballon porté sur au moins 30 mètres. Je me souviens m'être dit, alors que j'étais soulevé et que je ne touchais plus terre, qu'on était en train de se faire laminer. C'était un sentiment d'impuissance très frustrant pour le capitaine que j'étais.

 

À Gerland le 11 novembre 2006, les Bleus avaient été écrasés par les Blacks (3-47). (P. Lahalle/L'Équipe)

« Ce jour-là, pour ma 117e et avant-dernière sélection, j'avais éprouvé un sentiment de fierté que je n'avais jamais ressenti avant »

Lorsque les Bleus ont défié le haka néo-zélandais en quarts de finale de la Coupe du monde 2007

 

 

 

Quel est le haka le plus savoureux auquel vous ayez assisté ?
Je n'ai jamais trouvé le haka très impressionnant. Parce que tu ne risques pas grand-chose à t'aligner devant des mecs qui te tirent la langue. Bien sûr que ça a beaucoup d'importance pour nos adversaires, parce que c'est le moment où ils passent de Néo-Zélandais à All Blacks. Mais nous, en face, on doit juste essayer de trouver des trucs pour patienter.

Lors de la demie de 1999, par exemple, on avait rechanté la Marseillaise entre nous. Et en quarts de finale du Mondial 2007, à Cardiff, c'est Serge Betsen qui avait trouvé l'idée de s'avancer jusqu'à la ligne médiane avec nos maillots bleu-blanc-rouge. C'était une façon de leur dire : "Vous êtes certainement meilleurs que nous, mais pour nous battre, il faudra que vous marchiez sur nos couleurs." Ce jour-là, pour ma 117e et avant-dernière sélection, j'avais éprouvé un sentiment de fierté que je n'avais jamais ressenti avant.

 

Avec leurs maillots bleu-blanc-rouge, les Français avaient défié le haka néo-zélandais avant le quart de finale du Mondial 2007 (20-18) le 6 octobre. (B. Papon/L'Équipe)

Quelle est l'anecdote que vous n'avez jamais racontée ?
Lors du deuxième test-match de novembre 2000 à Marseille (victoire 42-33), on est arrivés au stade Vélodrome quarante-cinq minutes avant le coup d'envoi. On venait d'Aix-en-Provence et le bus était bloqué dans les embouteillages. Les motards qui nous escortaient n'arrêtaient pas de klaxonner pour se frayer un chemin dans le trafic, mais les Marseillais leur répondaient d'aller se faire enc...

Bref, Richard Dourthe était comme un fou dans le bus, il disait qu'on n'aurait pas le temps de s'échauffer, qu'on courait à la catastrophe. Finalement, on avait juste eu le temps de faire un tour d'honneur en guise d'échauffement. Du coup, quand on est rentrés au vestiaire, Fabien Galthié nous a dit : "Les gars, on a déjà fait le tour d'honneur. Maintenant, il ne nous reste plus qu'à en être dignes !" »

Sa vie d'ex

Retiré des terrains à 35 ans, en juin 2009, Fabien Pelous a embrassé depuis plusieurs reconversions. Il a passé son diplôme de manager sportif, dirigé l'équipe de France U20 (2012-2015), s'est occupé de la formation du Stade Toulousain (2015-2017), a été consultant sur Canal+ (2009-2015), membre du Comité directeur de la FFR (2008-2020) et intervient dans des colloques en entreprise. Il est aussi devenu ceinture noire de judo (2014) et a récemment lancé une collecte de fonds pour restaurer le clocher de l'église de son village de Garidech (Haute-Garonne). On l'a même vu jouer récemment dans un téléfilm intitulé Meurtres à Montauban.