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US Montauban


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27 réponses à ce sujet

#16 el landeno

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Posté 26 août 2025 - 20:08

Le promu Montauban veut croire à ses chances de maintien dans le Top 14 en dépit de moyens limités
Championne de France de Pro D2 à la surprise générale, l'USM s'apprête à retrouver l'élite avec un effectif quasiment inchangé. S'y maintenir relèverait de l'exploit. Mais elle se donne les moyens d'y croire.

Près de 5 000 spectateurs pour un match de préparation, il y a bien longtemps que l'USM n'avait pas vécu pareille effervescence à l'aube de sa saison. C'était vendredi soir dernier, dans la cuvette de Sapiac. Montauban recevait Castres dans le cadre du trophée Ibrahim Diarra, comme tous les ans depuis la disparition du troisième-ligne international en décembre 2019. « C'est vrai qu'on a l'habitude d'affronter le CO tous les étés, observait l'ouvreur Jérôme Bosviel après la rencontre. Mais cette année, on va les jouer trois fois parce qu'on est en Top 14. »

 
 

Oui, même si certains doivent encore se pincer pour y croire, l'USM fait aujourd'hui partie des quatorze meilleurs clubs du pays depuis son titre de championne de France de Pro D2 et sa montée dans l'élite en juin dernier. Et vendredi, pour son premier galop d'essai avant le grand saut, elle a pu mesurer l'immense fossé qui sépare les deux divisions (défaite 21-42). « C'était un premier match, il fallait passer par la case dépucelage et c'est fait, constatait Sébastien Tillous-Borde, le manager du club. C'était une balle blanche. Il y en aura une deuxième ce jeudi, contre l'UBB (à Agen), et après ça sera une vraie face au Stade Français (le 6 septembre, 1re j.). Si on perd les deux premiers matches et qu'on gagne le troisième, ça m'ira très bien. »

Si l'USM en est là, c'est parce qu'elle a réussi l'exploit de gagner ses trois matches de phase finale face aux trois premiers de la saison régulière de Pro D2, à chaque fois à l'extérieur (23-26 à Colomiers en barrage, 13-29 à Brive en demi-finales et 19-24 contre Grenoble à Toulouse en finale). Un enchaînement insensé, qui a forcément créé un immense engouement (le club est passé de 800 à 2 500 abonnés) et rappelé aux plus anciens supporters les grandes heures du passé. Thierry, par exemple, avait 6 ans, en 1967, lorsque le club du Tarn-et-Garonne décrocha son premier et seul titre de champion de France de Première division au Parc Lescure de Bordeaux face au CA Bègles (11-3). « Je me souviens que mon père m'avait pris sur ses épaules pour accueillir les joueurs à leur retour de Bordeaux », raconte-t-il.

Ce pur Montalbanais a aussi connu les années glorieuses du tandem d'entraîneurs Labit-Travers, au début de ce siècle, avant la rétrogradation financière du club en Fédérale 1 en 2010. Ce retour en Top 14, il l'espérait, mais sans doute pas cette année, alors que l'USM avait frôlé la relégation en Nationale un an plus tôt. « On a un peu peur de ce qui nous attend maintenant. Je crains qu'on fasse comme Agen il y a quatre ans (2020-2021). Qu'on perde 26 fois en 26 matches. Mais en même temps, je me dis aussi que cette équipe, qui a été capable de se sublimer il y a trois mois pour déjouer tous les pronostics, peut le refaire. Peut-être pas de se maintenir directement, mais au moins de gagner 6 ou 7 matches pour arracher la 13e place et disputer le barrage. »

 
 
 

« Je me fous de ce que les gens pensent »

Sébastien Tillous-Borde, manager de l'USM

 
 
 

Depuis la montée, l'USM a engagé un contre-la-montre pour se rapprocher le plus possible d'un club de l'élite. Elle a incorporé un nouveau centre d'entraînement (centre d'excellence sportive du Ramiérou) et multiplié les démarches auprès de la ville, détentrice des infrastructures, pour améliorer l'accueil des supporters et des partenaires à Sapiac. Une tribune d'appoint de 1000 places assises sera bientôt érigée, tandis que des salons, des loges et un chapiteau seront également dressés pour accompagner la croissance du sponsoring. Sapiac devrait être entièrement opérationnel le 11 octobre pour la venue de... Castres en Top 14 (6e j.). « Ça veut dire qu'on jouera nos deux premiers matches de Championnat à domicile (contre Lyon et Montpellier) avec une capacité inférieure, explique Johan Dalla Riva, le directeur général. Ensuite, on atteindra 9 200 places, dont 6 000 assises au lieu de 5 000. »

Le club partira avec un budget de 13,8 M €, de loin le plus modeste du plateau (celui de Vannes, précédent promu, était de 19,6 M € la saison passée). C'est sans doute pour ça que la plupart des observateurs ne lui donnent aucune chance de se maintenir. Pourquoi réussirait-il là où les Bretons, malgré leurs moyens supérieurs et leur rugby séduisant, ont échoué ? « Je me fous de ce que les gens pensent, assure Tillous-Borde. Ces gens-là ne disaient pas non plus qu'on serait champion de France de Pro D2 la saison dernière. » « On n'a pas peur, ajoute Bosviel. Parce que si on avait peur de jouer contre les meilleurs joueurs et les meilleures équipes du monde, ça ne servirait à rien d'y aller. »

L'USM aura-t-elle la profondeur de banc pour absorber le rythme infernal du calendrier ? Son effectif a très peu évolué. Quatre joueurs sont arrivés (les piliers Nugzar Somkhishvili et Valentin Simutoga et les troisièmes-lignes Vaea Fifita et Nafi Ma'afu), un autre a prolongé (le talonneur Vaktang Jintcharadze). Ça fait peu pour un promu. Mais Dalla Riva y voit davantage une force qu'une faiblesse : « Ils savent que ça sera difficile, mais il faut leur faire prendre conscience qu'ils peuvent le faire. Il y aura des matches où ils craqueront, d'autres où ils perdront de peu, d'autres où ils feront ce qu'il faut pour gagner, et d'autres où ils créeront l'exploit là où ça semblait impossible. En fait, c'est plus le changement de rythme que le niveau des joueurs qui fait peur. La profondeur d'effectif aussi, car si on a des blessés on sera vite en difficulté. »

 


#17 Arverne03

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Posté 27 août 2025 - 08:20

L'espoir fait vivre..............



#18 Bad Zé

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Posté 27 août 2025 - 08:25

Tant qu'on a la santé...



#19 Buckaroo

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Posté 27 août 2025 - 10:27

Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise...



#20 Tom78

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Posté 27 août 2025 - 11:32

Ils doivent jouer sans pression, et ce sont les autres qui vont l'avoir car ne pas prendre de points contre Montauban est une contre-performance. Le SF doit déjà y penser fort.



#21 cocotte 63

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Posté 27 août 2025 - 14:07

ça va être bien compliqué pour eux, car il me semble être bien moins prêts et armés que Vannes de la saison dernière qui en a bien chié... donc ! bon courage à eux, ils ont gagné le droit d'y être, espérons que ça ne soit pas un long chemin de croix.



#22 PPR

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Posté 11 septembre 2025 - 21:03

Un nom bien connu de l'asm qui arrive visiblement...

#23 Buckaroo

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Posté 12 septembre 2025 - 08:44

Un nom bien connu de l'asm qui arrive visiblement...

On peut donc procéder par élimination : ce n'est pas JC Pats.


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#24 el landeno

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Posté 19 septembre 2025 - 06:08

Top 14 : comment le Béarnais Sébastien Tillous-Borde a véritablement lancé sa carrière de manager à Montauban
sudouest-photo-1-35132463.jpgSébastien Tillous-Borde avant le match amical entre l’UBB et Montauban cet été. © Crédit photo : Loïc Déquier / SO

Publié le 18/09/2025 à 18h12.
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Après des premières années difficiles en tant que manager, l’ancien demi de mêlée béarnais de Toulon et des Bleus a ramené l’USM dans l’élite. Elle a rendez-vous à Bordeaux ce samedi

Unique “rookie” en Top 14 parmi les managers cette saison, Sébastien Tillous-Borde pouvait difficilement s’attendre à autre chose qu’un bizutage pour ses débuts à ce niveau. Deux défaites au Stade Français (24-47) et contre Lyon (18-25), voilà son Montauban déjà affublé de la lanterne rouge avant de rendre visite à l’Union Bordeaux-Bègles ce samedi. De quoi apporter de l’eau au moulin de ceux qui promettent à l’USM, promue et plus petit budget de l’élite (14 millions d’euros, neuf de moins que Perpignan), de retrouver la Pro D2 dès le printemps prochain.

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L’Union Bordeaux-Bègles recevra Montauban ce samedi (18 h 30) à Chaban-Delmas lors de la 3e journée de Top 14. Le point sur l’effectif girondin à J - 2

Depuis qu’il a troqué le maillot de joueur en 2020 pour le survêtement d’entraîneur, l’ancien demi de mêlée béarnais a l’habitude des défis. Après deux ans à se former à Toulon, dont il entraînait les lignes arrières sous les ordres de Patrice Collazo, une saison sans activité l’a convaincu de descendre de deux niveaux, en Nationale, pour forcer le destin d’une nouvelle carrière. Deux ans à Bourgoin-Jallieu, un à Rouen. Les plus gros budgets de la division n’ont pas suffi pour monter. Ces échecs n’ont pas entamé la détermination de l’ex-international français (19 sélections), aujourd’hui quadragénaire.

Pari risqué mais payant

“On avait énormément de recrues à intégrer et les blessures se sont multipliées dès les premiers matchs”, se souvient l’ailier Quentin Lefort, qui l’a connu à Bourgoin. La direction iséroise a toléré la onzième place, pas l’élimination en phase finale l’année suivante. Direction la Normandie où “il a bousculé pas mal de choses, de la préparation physique au système de jeu”, rembobine l’ex-président Éric Leroy, qui l’avait embauché. Ce “gros retard à l’allumage” se paiera par une descente à l’été 2024. Et un nouveau rebond aux airs de dernière chance à Montauban, maintenu de justesse en Pro D2.

En enrôlant un manager en échec, le club tarn-et-garonnais tentait un pari risqué. Il a été mille fois payant puisque soldé par un retour en Top 14, quinze ans après l’avoir quitté. “Pourtant, à Montauban, on fait la même chose qu’à Rouen, assure André Hough, acolyte de “SBT” en charge des trois-quarts. Seb n’a rien changé à sa manière de manager, de communiquer, de travailler. Il sait ce qu’il veut et comment il veut y aller. Ici, l’effectif a été plus réceptif à sa méthode.”

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Sa méthode ? Elle se compte d’abord en heures de labeur. “Déjà joueur, il travaillait très, très dur. Il a toujours été très méticuleux. Il est pareil en tant qu’entraîneur”, souligne Hugo Bonneval, qui l’a connu comme coéquipier puis comme coach à Toulon. Où Tillous-Borde le joueur a été “élevé à la sauce Bernard Laporte et Pierre Mignoni au niveau de la rigueur et de la précision”. “C’est un fou, sourit Hough. Avec lui, tu ne peux jamais te relâcher. Sachant que lui-même s’entraîne beaucoup pour rester en forme.”

Le SMS à Laporte

Sans surprise, au vu de sa carrure historiquement imposante, les curseurs physiques sont poussés plus loin qu’ailleurs. Ce qui explique la récurrence de meilleurs résultats sur la phase retour. Peut-être aussi quelques blessures. “Après, il garde beaucoup de proximité avec ses joueurs, prolonge Quentin Lefort. Il est très ouvert sur l’aspect psychologique. À Bourgoin, il a fait intervenir un magnétiseur, une préparatrice mentale, un ex-boxeur pro... Le dialogue est permanent avec lui.” Bonneval confirme : “Il est dans la bienveillance et le partage.”

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Heureux d’avoir retrouvé l’Union Bordeaux-Bègles après trois saisons compliquées au Racing 92, Cameron Woki veut reprendre son envol

Cette reconversion comme entraîneur n’était pourtant pas frappée du sceau de l’évidence. “Dire que je l’imaginais entraîneur, ce serait mentir, admet Laporte. Ce n’était pas un leader naturel. Bon, c’est difficile quand tu joues entre Chris Masoe et Jonny Wilkinson... Mais il était 9, donc il connaît le jeu. Et il a toujours été très exigeant avec lui-même et très pro dans l’approche, l’alimentation, le repos. Donc disons qu’il avait les prémices pour embrasser cette fonction.”

Une fois la montée en Top 14 acquise au printemps dernier, Tillous-Borde a envoyé un SMS à son ancien manager : “Je vais essayer de suivre les traces de mon maître.” La route vers les étoiles est encore longue. Mais elle s’est déjà élevée à des hauteurs que peu soupçonnaient il y a encore quelques mois.

CV Né le 29 avril 1985 (40 ans) à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) Poste : demi de mêlée Clubs (joueur) : Oloron (2001-2004), Biarritz (2004-2007), Castres (2007-2011), Toulon (2011-2019) 19 sélections (2008-2015) Palmarès : Champions Cup (2014), championnat de France (2013, 2014, 2015), champion du monde U21 (2006) Clubs entraînés : Toulon (arrières, 2018-2020), Bourgoin-Jallieu (2021-2023), Rouen (2023-2024), Montauban (depuis 2024) Palmarès : champion Pro D2 (2025)
 
 
 
 

 



#25 Alex chocolatines

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Posté 24 septembre 2025 - 16:47

Encore un coup des Castrais ? 

 

https://www.rugbyram...d2-12950453.php


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#26 Eria

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Posté 24 septembre 2025 - 18:41

Encore un coup des Castrais ? 

 

https://www.rugbyram...d2-12950453.php

les gens sont fou , en extra sportif ça vaut pas un clou ,j'e l'ai vu a la foire de Cébazat l'autre jour j'avait un billet 100 balles il le vendait 10 balles ,il avait pas la monnaie ,j'ai passé mon chemin "humour"...

 

Qu'il le ramène au club ,le depose devant la porte ...



#27 el landeno

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Posté 29 septembre 2025 - 19:41

Les zones d'ombre de l'imbroglio Fred Quercy
Après ses propos injurieux sur le sélectionneur Fabien Galthié, tenus début septembre sur le site RugbyPass, le capitaine de Montauban Fred Quercy est au coeur d'une polémique à retardement qui remue le rugby français.

Licence suspendue puis rétablie, commission de discipline de la Fédération française de rugby (FFR) saisie, puis celle de la Ligue nationale de rugby (LNR), menace d'une nouvelle sanction... Les déclarations virulentes de Fred Quercy au sujet de Fabien Galthié début septembre ont provoqué un psychodrame qui remue le rugby français depuis quatre jours. Tentative d'éclairage.

 
 
POURQUOI TOUT CE RAFFUT ?

Une phrase prononcée un matin peut se transformer en dossier explosif une vingtaine de jours plus tard. Le 3 septembre, le site RugbyPass publiait un entretien de Fred Quercy dans lequel le capitaine de Montauban (34 ans) se lâchait au sujet du sélectionneur Fabien Galthié, croisé à Montpellier entre 2012 et 2014, qu'il qualifiait de « moins bonne personne sur Terre »« Il a été à la fois le meilleur entraîneur que j'ai eu, indiscutablement - et pourtant j'en ai eu des bons dans ma carrière - mais aussi la plus grande merde sur le plan humain. »

Ces déclarations, qui ont disparu de l'interview en ligne, n'avaient pas enflammé le milieu outre mesure. L'affaire s'est embrasée quand la FFR s'est officiellement emparée du dossier lundi 22 septembre, en précisant par courrier au club de Montauban que la licence de Quercy avait été bloquée et que la commission de discipline de la fédération avait été saisie.

Le jeudi 25 septembre, la licence du joueur de l'USM, qui s'est attaché les services d'un avocat, a finalement été débloquée (même si le troisième-ligne n'a néanmoins pas joué lors du match nul face à Montpellier samedi, 22-22).

 
 
 

« C'est mal me connaître de sous-entendre que Fabien (Galthié) m'ait mis la pression. J'ai poussé pour saisir la commission, c'est ma décision »

Sylvain Deroeux, secrétaire général de la FFR

 
 
 

Que s'est-il passé dans ce laps de temps ? Sylvain Deroeux, le secrétaire général de la FFR, s'explique : « Au regard des propos intolérables de Fred Quercy, nous avons choisi de saisir la commission de discipline de la FFR, dont le président a décidé de suspendre la licence provisoirement. C'est inscrit dans nos règlements généraux. Entre-temps, à la suite d'échange avec la LNR, cette dernière s'est déclarée compétente sur le dossier. J'ai donc dessaisi la commission de la FFR et celle de la LNR a été saisie. L'important est que ce dossier soit traité. »

Mais pourquoi la Fédé a-t-elle saisi l'affaire si longtemps après que la phrase a été prononcée ? Et Galthié a-t-il poussé son employeur pour que le Montalbanais soit sanctionné ? « C'est mal me connaître de sous-entendre que Fabien m'ait mis la pression. J'ai poussé pour saisir la commission, c'est ma décision, nous a affirmé Deroeux. Je n'ai pas voulu me précipiter. J'assume. Les propos tenus me gênent. Mais le cas de Fred Quercy n'est pas exceptionnel, j'ai 100 saisines par an. Cette année, j'ai déjà demandé que la commission de discipline soit saisie pour des propos insultants employés par des licenciés mineurs et publiés sur les réseaux sociaux. »

QUE RISQUE LE JOUEUR ?

Comme révélé sur notre site ce lundi, la commission de discipline de la LNR va se réunir ce mardi pour décider de la convocation ou non du capitaine de Montauban. Si c'était le cas, sans doute pour « atteinte à l'intérêt supérieur du rugby » (en vertu de l'article 723.8 du règlement de la LNR), l'audience de Quercy se tiendrait le 8 octobre (dans l'attente de cette convocation ou non, il n'est pas suspendu et pourra disputer le prochain match de Top 14 à Clermont samedi 4 octobre).

Plusieurs précédents existent, même si leur dimension est différente. Melvyn Jaminet avait été condamné pour « atteinte à l'intérêt supérieur du rugby » . L'arrière du RCT avait écopé de 34 semaines de suspension pour des propos à caractère raciste lors de la tournée de l'équipe de France en Argentine à l'été 2024. Bernard Laporte, alors manager de Toulon, avait été suspendu 16 semaines pour des propos injurieux à l'égard de l'arbitre Laurent Cardona en 2014.

La question se pose cette fois aussi du caractère injurieux des propos de Quercy. Juridiquement, ils le sont.

MONTAUBAN JOUE L'APAISEMENT

Du côté montalbanais, on ne veut surtout pas jeter de l'huile sur le brasier. Le directeur général de l'USM, Johan Dalla Riva, nous a simplement fait savoir que le club souhaitait passer à autre chose. « J'ai parlé du problème à Fred, il a reconnu qu'il n'aurait pas dû parler ainsi, a déclaré le président Jean-Claude Maillard sur RMC. Après mes excuses, je pensais que l'affaire allait s'arrêter (...) Je n'arrive pas à penser que Fred sera durement sanctionné. Dans la même phrase, il a encensé Fabien Galthié. Ça montre à quel point il est spontané et radical dans ses interventions. »

« Je m'attendais à un petit retour de flamme, ce qui me semble normal aussi »

Fred Quercy

 
 
 

Quant au joueur, il a simplement reconnu sa surprise de voir la suspension surgir trois semaines après la publication de ses paroles. « Je m'attendais à un petit retour de flamme, ce qui me semble normal aussi, a-t-il tout de même confié à Midi Olympique. À la fois surpris que ça intervienne aussi tard, mais pas surpris que ça intervienne finalement. J'ai peur de prendre une grosse sanction qui, pour moi, ne serait pas méritée. Moi, je ne m'occupe plus de rien, je ne dis plus rien et j'attends que l'histoire se tasse. »



#28 el landeno

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Posté hier, 06:01

« Brut de décoffrage » : qui est Fred Quercy, le capitaine de Montauban mis dans la lumière pour ses mots sur Fabien Galthié
Propulsé au coeur de l'actualité du rugby français par des mots polémiques, le capitaine de Montauban Fred Quercy avait jusqu'alors mené sa carrière dans l'ombre de la Pro D2.

C'est peut-être parce qu'on aime ce qui pique, à Sapiac, qu'à l'heure de jeu, samedi dernier, une partie du stade de Montauban s'est mise à scander : « Liberté pour Fred Quercy ! Liberté pour Fred Quercy ! » Le promu était en train de pousser - en vain - pour revenir sur Castres (28-32), et les supporters de l'USM pensaient à manifester leur soutien pour leur capitaine, de retour sur les pelouses après un mois d'absence, un mois qui l'avait fait changer de terrain. De troisième-ligne de devoir, rompu aux combats aussi durs qu'anonymes de la Pro D2, Quercy, 34 ans, était passé au statut de fournisseur d'actualité et de polémique en Top 14, auteur d'un crime de lèse-sélectionneur pour certains, symbole d'une liberté de ton qu'on réprime, pour d'autres.

 
 

Après ses déclarations sur Fabien Galthié, l'intéressé s'était contenté d'une courte sortie médiatique dans le Midi Olympique, confiant sa « peur de prendre une grosse sanction qui, pour moi, ne serait pas méritée » et sa volonté, désormais d'attendre en silence « que l'histoire se tasse ». À des proches, il a pu confier, entre-temps : « sur le coup, j'ai dit ce que je pensais, mais je ne pensais pas que ça prendrait une ampleur comme ça... »

Bienvenue dans l'élite, où tout va plus vite, a-t-on coutume de dire, le jeu comme les mots. « Je connais Fred, il est brut de décoffrage, soupire Kévin Gimeno, qui l'a suivi dans le rugby depuis la catégorie cadets, à Béziers. Il parle à un journaliste comme il parle à un copain. C'est sa qualité et son défaut en même temps. Lui, c'est le rugby à l'ancienne. Le côté médiatique, on n'a pas trop connu ça. Des fois, il vaudrait mieux prendre plus de pincettes... »

Mais en a-t-il jamais pris, Quercy ? Ses premiers formateurs dans l'antichambre du professionnalisme, à Montpellier, évoquent immédiatement « sa forte personnalité », comme Bruno Frangne, alors en charge des Espoirs. « Il n'a pas sa langue dans la poche, il est honnête, très direct », selon David Gérard, son ancien coach à Montauban. « Fred, il ne triche pas dans les rapports humains, il n'est pas tordu, il dit ce qu'il a dans la tête », ajoute Lucas Guillaume, deuxième-ligne de Dax, ancien coéquipier en sélection espagnole.

 
En 2021, lui et Nevers mettent fin à son contrat alors qu'il n'a pas la moindre minute de jeu

Peut-être cela lui a-t-il joué des tours, notamment à Nevers. En mars 2021, l'USON et le joueur mettent fin à son contrat, en pleine saison, où il n'a pas obtenu la moindre minute de jeu. Un communiqué évoque un Quercy « en désaccord avec le manager », un Xavier Péméja qui n'a pas souhaité s'exprimer ici. On invoque aussi « une clause de confidentialité » pour ne pas revenir sur l'épisode.

« Des fois, il y a des périodes compliquées, consent à dire Sébastien Fouassier, alors coach des avants neversois. Il est parti quand c'était le Covid, ça ne facilitait pas les relations, c'était difficile à traverser pour beaucoup de clubs, de joueurs et d'entraîneurs. Moi, je n'ai eu aucun souci, je ne me suis jamais retrouvé en conflit avec lui. Quand il y avait des choses qui ne me convenaient pas, je lui disais de manière directe et, en contrepartie, il me disait ce qu'il pensait. »

On suspecte cela assez vite avec Quercy, dès le premier contact, cette capacité devenue rare dans le rugby pro à se livrer sans filtre. Comme lors de la conférence de presse qui avait suivi le sacre de Montauban en Pro D2, en juin dernier. Dans les entrailles d'Ernest-Wallon, il avait alors évoqué les anciens du club, qui avaient « l'avantage de tous avoir été un peu dans la merde », son club où « y a rien qui est prêt » pour la montée en Top 14, et les entraîneurs de la saison précédente, avec lesquels l'USM avait frôlé la relégation : « C'étaient des truffes. »

« On peut dire que c'est normal, c'est l'apprentissage, mais au final, chaque fois qu'on s'entraînait avec (les pros), on avait peur d'être pris à partie par Galthié. Il y a être dur, et être irrespectueux... »

Kévin Gimeno, coéquipier de Quercy en Espoirs à Montpellier

 
 
 

Une expression moins virulente que celle utilisée envers Galthié. Peut-être parce que le trauma était plus profond vis-à-vis de l'actuel entraîneur des Bleus. Quercy l'a donc découvert dans l'Hérault, après avoir quitté Béziers, où il était quelqu'un, par héritage, lui le petit-fils d'Emile Bolzan, talonneur du premier Brennus biterrois, en 1961. Pour une désillusion. « Quand on montait avec les pros, on avait la boule au ventre, la peur de se faire dézinguer pour rien, replace Gimeno, de la même génération à Montpellier. On peut dire que c'est normal, c'est l'apprentissage, mais au final, chaque fois qu'on s'entraînait avec eux, on avait peur d'être pris à partie par Galthié. Il y a être dur, et être irrespectueux... »

Ces Espoirs ne manquent pas de talents, pourtant, les Galletier, Selponi, Escande, Giudicelli, Perraud, Artru, feront une carrière pro, et certains, dont Quercy, seront même du titre national de la catégorie d'âge, en 2013. Mais ils seront peu à percer chez eux. « Ça manquait d'échanges avec les pros. Il n'y avait pas de feuille de match au bout, de vraie confiance pour les jeunes », se souvient Frangne. Avant de nuancer : « c'était difficile pour eux, mais ça l'a été après Fabien, aussi ! Ce n'était pas le truc des managers de l'époque. »

Après une dizaine de matches en Top 14 et Coupe d'Europe, Quercy se résout à quitter Montpellier, en 2015. Il a alors 24 ans, et c'est en Pro D2 qu'il va tenter de s'épanouir, exploitant au maximum un gabarit modeste pour son poste (1,88 m ; 102 kg). « Sur le terrain, c'est un chien de la casse, s'emballe Gérard, son coach en 2021. Un écorché. Un mec qui force l'exemple. C'est un terrien, un pur qui met tellement d'intensité et de combat dans les taches obscures, dans le jeu au sol. »

Son actuel coéquipier, Maxime Espeut, décrit « un leader de combat, un meneur d'hommes, qui montre l'exemple dans l'intensité, le caractère, l'agressivité », capable de faire des actions « qui entraînent tout le monde avec lui ». Parce que le flanker n'est pas du genre à s'économiser. Et son corps s'en ressent.

Après la finale de Pro D2, en juin, il avouait : « Je ne pouvais plus poser le pied à partir de la 25e... » « Il est brisé de partout », précise Gimeno, qui loue « un joueur sous-coté, qui a fini meilleur gratteur de Pro D2 la saison dernière ». « Il met la tête là où certains ne mettraient pas les mains, reprend celui qui a quitté les terrains cet été. Tu sais qu'il ne lâchera jamais. Tu es à côté de lui, il joue sur un genou, les deux épaules flinguées et tu te dis : "putain mais au final, lui, il y va... Pourquoi pas moi ?" On le suivait les yeux fermés ! »

« Ceux qui ne le connaissent pas lui collent à tort l'étiquette du bourrin de Béziers qui fait des fautes sur le terrain. Alors qu'il est très intelligent, cultivé ! »

Lucas Guillaume, ancien coéquipier en sélection espagnole

 
 
 

Un style de jeu « très dur, direct, avec une forme de violence », pour Guillaume, « mais qui ne correspond pas au Fred qu'on connaît à l'extérieur. Ceux qui ne le connaissent pas lui collent à tort l'étiquette du bourrin de Béziers qui fait des fautes sur le terrain. Alors qu'il est très intelligent, cultivé ! » Quercy a poussé les études jusqu'à un Master 2 STAPS. « Et il se débrouille très bien à côté du rugby, il rénove des maisons, c'est un bosseur », insiste l'international espagnol.

« Il est toujours entre deux chantiers, il ne s'arrête pas, confirme Gimeno. Déjà, à 14 ans, il savait conduire un camion... Il conduit aussi des tractopelles ! Son père, qui était mécanicien, l'a aidé là-dessus. Je lui tire mon chapeau, la reconversion est toute trouvée pour lui. » Sans doute souhaite-t-il qu'elle arrive le plus tard possible, cette reconversion, tout comme il a hâte de mettre derrière lui cette controverse Galthié. Pour enfin toucher du doigt, vraiment, ce Top 14 qu'il n'a pu qu'effleurer il y a une décennie.


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