Harry Plummer d’abord

Règlements de Comptes à Clermont
#196
Posted 15 September 2025 - 20:50 PM
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#197
Posted 15 September 2025 - 20:57 PM
Harry Plummer d’abord
Pour l instant il vise pas aussi bien
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#198
Posted 16 September 2025 - 18:05 PM
#199
Posted 16 September 2025 - 19:19 PM
C'est lui qu il vous faut !
Il sont 3 : Harry, Smith et Wesson
#200
Posted 16 September 2025 - 20:57 PM
Il sont 3 : Harry, Smith et Wesson
On ne va pas vous laisser faire
C'est qui on ?
Smith, Wesson et moi
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#201
Posted 16 September 2025 - 21:56 PM
Et moi qui pensait que le squatteur était une espèce protégée.
#202
Posted 16 September 2025 - 22:24 PM
Et moi qui pensait que le squatteur était une espèce protégée.
Clair qu’on rigole moins qu’à la death list là
#203
Posted 17 September 2025 - 06:36 AM
Un geste de la tête suffit à montrer le chemin. Si tu veux ta came, c’est par là. Le garçon, assis sur un banc, maillot de foot rose, roule son joint et joue les guides. À deux pas de l’avenue Charras, qui relie la gare au centre-ville, le point de deal le plus visible de Clermont-Ferrand s’essouffle, sans pour autant s’éteindre complètement. Cet après-midi-là, Hafid (tous les prénoms ont été modifiés) grimace.
La présence policière rend la vente moins lucrative, le four (point de vente) ne tourne plus qu’à 2.000 euros par jour contre 10.000 cet été. Et la paie du jeune guetteur en souffre, lui qui a été contraint de quitter le point de deal de la Gauthière, le plus important de la métropole, il y a trois mois.
"150 et 200 euros par jour"« J’espère pouvoir y retourner bientôt, on est mieux là-bas. Ici, j’alterne entre charbonneur (vendeur) et chouf (guetteur) et je touche entre 150 et 200 euros par jour quand je suis en TP. » Comprendre à temps plein. Il arrive à ce jeune de 16 ans de prendre des demi-journées pour ses rendez-vous avec la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). « La galère hein. »
Un client passe, il l’oriente quelques rues plus loin. La conversation s’interrompt lorsque des policiers contrôlent la petite bande de mineurs. « Tu sais que tu n’as rien à faire ici, tu changes de coin. On te respectera quand tu nous respecteras », le toise un fonctionnaire. Hafid s’engouffre dans une allée et s’évapore.
Les petites mains de la fourmilièreAux abords de chaque point de deal de la ville, l’âge des petites mains interpelle. Des adolescents gravitent et forment les rangs de ces PME du trafic de stupéfiants en pleine croissance. Une nuit d’été, un guetteur d’à peine 12 ans usait ses baskets et sa voix à deux heures du matin, dans le quartier de la gare.
Assistantes sociales dans des collèges de la métropole, Clémentine Couderc et Manon Delcher sont en première ligne face au phénomène. Elles sont stupéfaites par l’ampleur :
Clémentine Couderc et Manon Delcher (Assistantes sociales et co-secrétaires SNPES-PJJ/ FSU)« On a des primaires de CM1-CM2 qui guettent, donc quand ils arrivent au collège ils sont déjà bien ancrés dans le système. Même les parents nous alertent, les enfants sont recrutés dans l’établissement. »
Il arrive que des adolescents reprennent leur semaine de cours après un week-end en garde à vue. L’académie a été alertée, mais une fois le premier pied posé dans le réseau, il est déjà trop tard.
Parce que « la pratique s’est trop bien développée, analyse un avocat clermontois, rodé aux stups, ils prennent des mineurs sur des périodes de 10-15 jours, ils se font de l’argent facilement, le dépensent dans des virées, et reviennent. »
"On est là, posés, on regarde ce qui se passe"
Logés dans des hôtels ou des Airbnb, ils glissent progressivement dans le trafic, se désocialisent, et deviennent insaisissables. « On fait rien de mal, on est là, posés, on regarde ce qui se passe », sourit l’un d’eux, assis sur la passerelle de Croix-de-Neyrat, l’un des spots des quartiers nord.
Derrière la partie visible, les grappes de dealers qui gravitent sur les points de vente, se cache une organisation tentaculaire, ficelée comme une entreprise. Cette pratique déjà appliquée dans d’autres métropoles gangrenées par le trafic de stups comme Marseille, Lyon ou Grenoble, rattrape désormais Clermont-Ferrand.
« Il y a des donneurs d’ordre, souvent à l’étranger et sur place, une répartition des tâches avec des “choufs” qui servent de fusibles, détaille le pénaliste. Le turnover est hyperimportant, c’est une fourmilière. Tu peux en attraper trois par jour, ça ne change rien, il y en a dix qui repoussent. Tout cela n’existait pas il y a quelques années. »
Jamais le système n’avait été aussi sophistiqué.
Amin (Guetteur)« On fait les 3x8, c’est comme l’usine, mais on n’est pas à l’usine, s’amuse Amin, 17 ans. C’est un vrai boulot, on gagne de l’argent, on a des missions, on doit rendre des comptes. C’est pas un jeu, mais quand t’as pas de papiers, t’as pas le choix. »
Lui, charbonne ce matin de septembre dans l’un des fours de la ville. Ses collègues gravitent, se déplacent en trottinette, transportent la marchandise en petite quantité d’un point A à un point B, récupèrent la monnaie, puis repartent. Les nourrices sont réparties partout autour, de la plus pratique à la plus pressée. Dans des appartements, dans les tuyaux d’aération, sous un toit ou des voitures, des commerces. Des éboueurs ont découvert de la drogue dans des poubelles, des enfants en ont retrouvé dans des buissons.
De 15 à 70 ans : une clientèle aux mille visagesQuartier le plus pauvre de la ville, la Gauthière concentre entre ses barres d’immeubles la mutation du narcotrafic clermontois. Ici, à la « ZUP » (zone urbaine prioritaire), tourne 24 h/24 et 7/7 le four le plus lucratif de Clermont-Ferrand. Il a germé comme les petits commerces de la zone, derrière l’épicerie.
À quelques mètres d’une crèche, une file d’attente donne à voir la société clermontoise dans toutes ses nuances. « Ici, tu viens aux heures de pointe, le matin avant le boulot, le soir en rentrant, tu vois un monde fou, glisse une petite main. Il y a tous les âges, de 15 à 70 ans, tous les métiers. »
Une fin d’après-midi de septembre, un ballet de berlines succède à des consommateurs à vélo sur ce drive occupé par une quinzaine de jeunes, des employés du deal et leurs amis. « Tu sais que certains viennent même avec leurs enfants?? », soupire un habitué du coin. Cette ubérisation permet au four de la ZUP de tourner aux alentours de 45.000 euros par jour selon les estimations de plusieurs sources.
À quelques mètres, dans le bar, la vie suit son cours. L’avant-veille, le 30 août, une énième fusillade a réveillé les HLM. On se fait tourner la vidéo des tirs, comme si plus rien ne pouvait sidérer les habitants. Ils en ont vu d’autres. Un père confie avoir éloigné son fils, « ils voulaient stocker la drogue chez lui, ils ont retourné tout l’appartement, il fallait qu’il parte ».
Depuis l'exécution de "Raouf", un quartier traumatiséLa Gauthière est un quartier traumatisé où le vivre ensemble défendu par une flopée d’associations recule à chaque fois que la violence surgit. Dans l’ombre, la maison de quartier Nelson-Mandela tente de reprendre la main et du terrain sur le trafic en maintenant le dialogue avec les jeunes d’une cité où 37 % des habitants ont moins de 24 ans. Non sans mal. Ces derniers mois, de nouveaux visages ont quadrillé le secteur, un trombinoscope les aide à surveiller qui entre et sort.
Les tourments actuels de Clermont-Ferrand, frappée par une série inédite de règlements de comptes barbares depuis moins d’un an, trouvent en partie leurs racines ici, à la Gauthière. Le 4 septembre 2019, Abdéraouf Baïche dit « Raouf », figure du trafic de stups clermontois, est tué d’une dizaine de balles dans la tête. Son exécution va bouleverser l’alléchant marché clermontois et ouvrir l’appétit à d’autres entrepreneurs du stup.
Lutte mortelle inédite et petites annonces« Les règlements de comptes des derniers mois ne pas sont tous liés, observe un connaisseur du milieu local. Il y a plusieurs histoires qui se déclenchent au même moment, c’est une guerre de territoire, elle n’est pas terminée. » Une lutte armée inédite qui place la ville dans la lignée de métropoles secouées par de telles fusillades à l’image de Dijon, Rennes, Grenoble ou Avignon. En six mois, quatre hommes ont été tués dans la capitale auvergnate.
Un avocat de Clermont-Ferrand« Même les anciens voyous ne comprennent pas cette hyperviolence, concède un avocat habitué à ces dossiers. Il n’y a plus de règles, la vie n’a plus de valeur. Il y avait une déontologie qui n’existe plus. »
Là aussi, le système bénéficie d’une logistique à l’efficacité redoutable. Des petites annonces circulent sur Telegram ou Snapchat, des VTC viennent récupérer la main-d’œuvre à des centaines de kilomètres pour des tâches précises. « Il ne manque que les contrats de travail », se désole une source.
Sur ce modèle, les missions les plus violentes peuvent se monter avec agilité. « Un gars peut venir pour une opération courte, rafaler par exemple, il fait un petit stage ou pas, s’équipe d’une kalach, retrouve un chauffeur et débarque pour tirer. » Avec pour écueil une réalisation parfois amatrice, certains se retrouvant embarqués sans avoir jamais utilisé d’arme à feu.
La fin du business localLongtemps, les points de deal des quartiers nord, de Saint-Jacques ou de la Gauthière sont restés des chasses gardées, chacun gérant son business. Une époque révolue. « Cela s’est nationalisé voire internationalisé, on a basculé vers autre chose », dépeint un observateur avisé, persuadé que la réputation d’un marché clermontois juteux s’est propagée dans le pays.
« C’est fini le temps où un acteur local important allait lui-même, en indépendant, acheter quelques kilos à un revendeur à Lyon, puis faire son affaire ici, décrypte le procureur de la République de Clermont-Ferrand Éric Serfass, arrivé début septembre. Ce n’est plus un trafic de caves d’immeubles, c’est une organisation criminelle qui maîtrise la totalité des échelons. Aucun acteur de ce trafic n’est libre de son action, même s’il est d’ici, il est totalement dépendant, il en est même l’esclave. »
Points de deal convoités et hyperviolenceL’illustration de cette mondialisation se lit au bas de l’échelle, les ouvriers du deal ne sont plus seulement de jeunes locaux, happés par la rue. Ils sont de plus en plus nombreux à débarquer du sud de la France, de l’étranger, des régions lyonnaise ou parisienne.
Les rapports de force sur les points de deal suivent la même logique avec des déstabilisations et des convoitises venues de l’extérieur, comme les milieux lyonnais ou grenoblois. La nuit du 12 au 13 août, une violente fusillade a opposé un Clermontois à deux Avignonnais dans le quartier de Croix-de-Neyrat.
Le corps de l’un d’eux a été retrouvé calciné à l’arrière d’une voiture. Cette vieille pratique marseillaise du « barbecue » avait déjà marqué les esprits trois mois plus tôt, à quelques centaines de mètres. Le cadavre encore chaud de W., 16 ans, avait été retrouvé au petit matin à moitié brûlé, un couteau dans la tête.
L’ombre des Marseillais de la DZ MafiaLes vidéos et récits de ces crimes aux méthodes barbares sur fond de narcotrafic questionnent l’origine de cette violence inédite. Depuis des mois plane le spectre de la DZ Mafia. Cette organisation criminelle est devenue incontournable dans le trafic de stupéfiants depuis 2023 et sa victoire dans une guerre des clans à Marseille.
Si la « DZ » n’a jamais revendiqué ou laissé d’indice visible à Clermont-Ferrand, elle est scrutée dans le milieu où elle suscite craintes et fantasmes. « Depuis le début de l’année, beaucoup sont convaincus qu’elle est sur le marché, glisse un connaisseur. Mais il est difficile de savoir dans quelle mesure. »
La « DZ » peut tisser sa toile par des conquêtes de points de deal, mais aussi sous la forme de soutien et d’alliances de groupes locaux.
Source policière« Il n’est pas exclu que certains se servent de ce nom pour faire peur, c’est avant tout une marque connue qui peut être instrumentalisée. »
Prudent, le procureur Eric Serfass dépeint « un label qui fait peur, qui sert peut-être à intimider les concurrents du narcotrafic ». Mais, selon le magistrat spécialisé dans la lutte contre la criminalité organisée, « il est certain que la DZ Mafia s’intéresse à Clermont-Ferrand ».
La question de la forme et des proportions semble davantage préoccuper les enquêteurs. D’autant que, si le label « DZ Mafia » est identifiable par son nom, d’autres anonymes n’en sont pas moins influents.
#204
Posted 17 September 2025 - 16:08 PM
Les canicules s'emballent.Elsazoam va aimer ce post
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#205
Posted 17 September 2025 - 20:54 PM
Ils ont qu'à supprimer l'argent liquide, ça règlerait pas mal de problèmes.
#206
Posted 17 September 2025 - 21:22 PM
Ils ont qu'à supprimer l'argent liquide, ça règlerait pas mal de problèmes.
Les acheteurs paieraient en crypto-devises.
#207
Posted 17 September 2025 - 21:23 PM
Ils ont qu'à supprimer l'argent liquide, ça règlerait pas mal de problèmes.
Tu veux la disparition des marchés aux truffes et aux cèpes, c'est ça ?
- frednirom, Jesus Hans Hubert Vorme and RCV06 like this
#208
Posted Yesterday, 09:45 AM
Pas de drogués, pas de règlement de comptes.
CQFD
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#209
Posted Yesterday, 09:47 AM
Pas de drogués, pas de règlement de comptes.
CQFD
Il y avait des réglements de comptes avant qu'il y a ait de la drogue.
#210
Posted Yesterday, 09:48 AM
On voit que tu vis pas à Marseille
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