Bon, à froid, une fois la déception de la défaite passée, je dirais qu'on a vu un sacré match hier soir. Toulouse, solide et clinique, a su gagner grâce à ses cadres. Ramos a été impérial au pied et dans l’animation, Jelonch omniprésent dans les zones d’impact. C'est eux qui ont fait basculer la rencontre sur deux actions d'éclats entre autre. Clermont n’a pas démérité : Jauneau a illuminé le jeu par sa vitesse d’exécution et sa créativité, et on sent qu’il est déjà un vrai patron dans la gestion du tempo.
Sur le plan technique, c’est surtout en conquête et dans la précision des gestes que la différence s’est faite. La touche a été trop irrégulière, et certains lancers ratés de Massa nous coûtent directement des munitions. Dans le jeu courant, trop de petites fautes (en-avant, soutiens en retard, plaquages manqués) brisent la continuité et donnent à Toulouse l’occasion de jouer à sa main. À ce niveau, on n’a pas le droit.
Sur le plan individuel, il y a eu des satisfactions et des déceptions :
Jauneau : énorme match, vision claire, coups de pied intelligents (son 50/22 est splendide).
Sowakula : intéressant en 8, gros volume de jeu, même si parfois un peu brouillon dans ses choix.
Nos jeunes trois-quarts : ils ont tenté, montré de l’envie, mais manquent encore de tranchant dans les duels face à des internationaux aguerris.
Massa : soirée très compliquée, et ça a pesé lourd. Mais il est jeune, il faut l’accompagner, pas l’enterrer.
Malgré tout ça, on s’est battus jusqu’au bout. On échoue de peu à ramener un bonus défensif, mais l’énergie et l’envie étaient là. Ce Clermont-là a du caractère, et ça, c’est la base pour progresser. Maintenant, il faut transformer cette intensité en efficacité : plus de rigueur en conquête, moins d’approximations dans le jeu courant, et surtout plus de réalisme près de la ligne.
Si on arrive à corriger ces détails, ce groupe peut rapidement franchir un cap. Toulouse nous a montré la voie : efficacité, discipline, réalisme. À nous d’y ajouter notre identité et nos jeunes talents. Je reste convaincu que ce Clermont-là, avec du travail, va revenir.
Allez l’ASM !