Mais ca ne dit pas que cet apport etait sur le jeu et le rugby en lui-meme ?
Je pense qu'Urios et son staff leur ont sincerement apporte sur l'approche des matchs et l'aspect psychologique. Jusque la, je trouve que l'UBB etait une equipe qui ne croyait qu'a moitie en ses chances. Urios (et son staff) ont fait le boulot pour leur donner plus de confiance, leur montrer comment ils pouvaient s'appuyer les uns sur les autres, aller chercher ce supplement d'ame quand il fallait, etc. En tout cas c'est comme ca que je le vois.
Pour le reste, Azema etait en bout de course, et entre lui et Urios on a pas laisse le temps a un staff de s'installer, recruter, et construire (c'est pas pour rien qu'Urios a insiste pour au moins 3 ans de contrats !).
Sur le jeu bordelais, je pense qu'il est tout de même difficile d'écarter entièrement Urios de cette réussite.
Il a effectivement, et tu as raison de le souligner, capitalisé sur un jeu offensif établi et sur une génération dorée, ce qui n'est pas rien, mais il a su maintenir et accentuer ce dispositif, tout en affinant très sérieusement le travail de conquête et l'approche psychologique. Ce qui a permis de l'UBB de franchir un cap et à Urios de récolter les louanges de ces efforts.
Il s'agit donc d'un bon bilan après des expériences réussies à Oyonnax et Castres.
Ensuite, les forces d'Urios se concentrent sur la motivation des joueurs, une conquête à la sud-africaine et un jeu d'arrières plus en retrait, mais tout de même capable d'accélérer et d'effectuer des combinaisons lorsque le besoin s'en fait sentir. Même dans une écurie comme Castres, où le jeu était pauvre et brutal au possible, on voyait parfois certains éclairs pour crucifier l'adversaire.
Or, sur ces points, je n'ai pas senti de réelle progression à l'ASM, sauf de manière sporadique sur le pack, alors que cette approche du jeu, même si décriée, peut continuer d'être efficace aujourd'hui. Pas pour rivaliser avec Toulouse, bien sûr, mais pour au moins poser les cadres du jeu d'avant, établir un état d'esprit, gagner en régularité et donc servir de base pour la suite.
La faute en revient certainement à Urios, je ne le conteste pas et j'ai déjà dit que je n'appréciais pas sa manière de faire, mais je pense qu'il faut aussi savoir dire aux joueurs de se prendre en main. Ce sont des professionnels, ils sont censés appuyer leur staff, prendre des initiatives et agir sur le terrain. Or, certains comportements, techniques comme psychologiques, ne me semblent pas professionnels. Et on avait déjà vu ces tares sous Azema et Gibbes.
Et c'est d'ailleurs un peu ce que j'observe à Lyon.
Après, on a évidemment le droit de ne pas être d'accord 