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[Politique] Sarko


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796 réponses à ce sujet

#451 Guest_ugo_*

Guest_ugo_*
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Posté 16 avril 2007 - 16:58

Allez une petite piécette dans le nourrain

Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas... Epargnez nous le pire:crying: :crying: Tain serais même prêt à sacrifier un bouclier ou à voter pour le déboussolé centriste :blink: pour ne pas voir ça (là je déconne rdc :P )


http://sarkostique.over-blog.com/

#452 duddu

duddu

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Posté 16 avril 2007 - 17:28

Bonjour !!

Et que dire des intellectuels (ex-gauche) qui le soutiennent : surement des problémes d'impots ou d'insécurité dans leurs quartiers lol.Les André Glucksmann, les Pascal Bruckner, Marc Weitzmann,les
Max Gallo , les Simone Veil ...Vous serez prévenu lol

Et les sportifs :les Douillet , Hubert Auriol , Philippe Candeloro , Imanol Harinordoquy , Fabrice Santoro ,bref plus de 500 personnalités ... surement des dopés en attente qui espérent une aide de sarko ....

Pour le reste , que dire ??
Depuis 1981 , les socialistes n'auraient pu se faire aucune relation dans la presse audio , vidéo et écrite ??Depuis 2002 , ils auraient privés de soutiens dans la presse toute acquise à Sarko et ses terribles manoeuvres ...
Sans lien dans le monde journalistique , que dire du monde syndical ?? Surement tout acquis à Sarko ?? lol Tous les syndicats sont des opposants (pour diverses raisons) de sarko ...
Mais c'est la presse qui gére la société et les opinions surement , pas les syndicats ...

Le monde des intellectuels est tout acquis à sarko ,surement aucun soutien chez les socialistes ....il ne reste rien de l'idéologie de "gauche" ... ça serait bien la premiére fois ...

Alors plusieurs solutions :
---Soit Sarko est le pire des salauds et maintient son emprise sur le monde de la presse par d'affreuses manoeuvres et complots ...
---Soit il a le tort d'avoir les amis qu'il a .. les salauds !!!
---Soit les socialistes , malgré les campagnes nombreuses de ratissage d'un J.Lang n'ont réussi à avoir des amis dans la presse et ce depuis plus de 30 ans , ce qui en dit long alors sur leur capacité à gérer leurs soutiens lol, ce qui est inquiétant : pourquoi n'ont ils aucun amis ?? Ne seraient ils pas l'avenir ??? Soit les hommes et femmes de presse sont tous de droite et ne pensent pas un seul instant que la gauche puisse reprendre le pouvoir .. ce qui est inquiétant pour la gauche une telle unanimité ...

Vous ne pourrez pas dire que vous n'êtes pas prévenu .. même la presse ne veut pas de la gauche , alors soyez vigilants et votez bien ....elle nous impose une droite et tous les journalistes sont de droites , la preuve , tout le film est basé sur des réflexions ou témoignages de journalistes qui apparement ne sont pas sarkosystes ..On nous aurait donc menti ?? Il y aurait encore quelques journalistes de gauche ??Je n'ose y croire , le petit film aurait truqué les participations des uns et des autres ...
Des journalistes qui disent que toute la presse appartient à des amis de sarko .. sauf les chaines sur lesquelles ils passent ou alors elles trahissent sarko les gueuses ...
Un grand moment de réflexion ce petit film ...
Des journalistes qui disent que les journalistes sont inféodés ,sauf ceux qui le disent , qui deviennent nombreux lol Qui croire ??
Quelle vie quand même lol
ce petit film ne serait pas donc entiérement vrai et basé sur des faits ??? lol
Vous pourrez pas dire que vous n'avez pas été prévenu lol

Ceci dit trés sympa petit film ...
Le seul truc qui m'a un peu géné ,c'est quand ils n'ont pas pu faire autres choses que parler de Jhonny , Doc et je ne sais plus qui et de leurs ennuis du fisc qui leur imposeraient un soutien à sarko ..Trois soutiens qui vont changer la face du monde lol

Kiss

#453 yellowblue

yellowblue

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Posté 16 avril 2007 - 18:21

as tu lu,Duddu,le dernier Marianne qui est , à ma connaissance, pas catalogué à gauche?

il y a 22 chapitres tres interessant à lire absolument

@+

#454 duddu

duddu

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Posté 16 avril 2007 - 19:02

as tu lu,Duddu,le dernier Marianne qui est , à ma connaissance, pas catalogué à gauche?

il y a 22 chapitres tres interessant à lire absolument

@+


Bonsoir !!

Je vais effectivement le lire car je suis un passionné et j'aime beaucoup Khan ...
Ceci dit il votera Bayrou , l'a déclaré publiquement alors peut être cause à effet ...
Je n'oserai penser que tous les journalistes sont corrompus et que Khan agit par simple "plan" antoi -sarko et pro-Bayrou...
Effectivement il n'est pas à gauche ,mais il est piour Bayrou et TSS , alors de là à penser que c'est fait exprés ,je ne franchirai pas le pas lol
http://www.europe1.f...era-bayrou.html

Et en tout cas ,devrait vendre pas mal de Marianne je pense ....
Bonne opération de communication et bonnes ventes (moi le premier ) ...
http://www.politikk....o-dans-Marianne
Voudrait il se faire des sousous sur le dos de Sarko qui est un bon client en ce moment car il fait vendre notre petit Nicolas quand même ...
Toute la presse lui est soumise sauf tous ceux qui parlent de lui lol


Et en même temps au mois d'aout 2006 (j'ai acheté le livre) il tapait allégrement sur tout le monde ,droite et gauche comprise , intellectuels et médias aussi ...
http://www4.fnac.com...px?PRID=1745440
Avec un ton bien différent d'aujourd'hui ...
Qui faut il croire ???
Je me le demande ...

Tous les mêmes ...Non, ce serait du Poujadisme lol
Alors seuls quelques uns ressemblent à quelques autres lol

Kiss
PS : Bon j'arrête là , on va croire que je crois pas ce que disent les médias ...lol.....
Les journalistes tous dépendants , la presse indépendante n'existe pas ,tous soumis , là comme ailleurs , la loi du plus fort ..Que ce monde est dur et vil lol

PS:D'autres parts , la rédaction de Marianne est à fond ségo/bayrou et à fond anti-sarko ...http://www.marianne2007.info/Le-vote-de-la-redaction-de-Marianne-Bayrou-et-Royal-a-egalite-video-marianne2007-info-_a915.html , alors pourquoi sortir ce brulot à six jours du premier tour ??
Chacun peut en penser ce qu'il veut ...mais enfin un journal indépendant qui ne roule pour personne ..lol p:!

#455 luern

luern

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Posté 17 avril 2007 - 07:39

pour te répondre voila un petit article à propos des conneries dites:

Nicolas Sarkozy et le déterminisme génétique Sans y prendre garde, la candidat Sarkozy vient de lancer au plus mauvais moment pour lui, à deux semaines du premier tour des présidentielles, un sacré pavé dans la mare des libertés et des consciences individuelles. Au gré d'une interview publiée dans le dernier numéro de Philosophie Magazine de mars 2007, il se fait l'apôtre de théories plus que dérangeantes, selon lesquelles notre environnement, notre éducation et surtout notre libre arbitre seraient de peu de poids face à notre programmation génétique. On comprend que depuis cet outing philosophique, tout soit mis en œuvre pour faire cesser la polémique encore modeste qui en résulte.

Image IPB

Six lignes seulement suffisent à circonscrire la pensée sarkozienne :

"J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a mille deux cents ou mille trois cents jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense."

La désapprobation finalement la plus vive est venue de l'église catholique elle-même par la voix très autorisée de Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris au micro de RTL. : Surtout, ce qui me paraît plus grave, c'est l'idée qu'on ne peut pas changer le cours du destin. C'est vrai quand on prend la perspective génétique, mais c'est aussi vrai quand on prend la perspective sociologique". "Parce que dire que quelqu'un est pré-déterminé par la famille qui l'a entouré, par les conditions dans lesquelles il a vécu, ça veut dire que l'homme est conditionné absolument. Or pour l'église qui a foi en l'Homme, celui-ci est immanquablement libre de son destin.

Les propos de Nicolas Sarkozy ont un retentissement d'autant plus fort que, ces dernières années, la connaissance du génome humain a fait des progrès considérables. De cette connaissance, des applications positives ou négatives peuvent, comme pour toute découverte scientifique, être tirées. Jouer avec la génétique, en la modifiant ou simplement en la révélant, c'est un peu se prendre pour Dieu, en affectant à leurs propriétaires des destins, des comportements, des maladies. Il n'est pas rare d'ailleurs de voir des membres d'une famille touchée par une maladie génétique refuser de se voir révéler s'ils sont porteurs ou non de tel ou tel gène, conscients qu'ils sont de la difficulté de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. La meilleur réponse apportée au candidat de l'UMP, c'est un généticien, Axel Kahn, qui la donne lorsqu'il répond "qu'il n'y a pas de gène du destin malheureux".

C'est bien là tout le cœur du débat. Les gènes nous prédisposent mais ne nous condamnent pas. Refuser ce postulat c'est s'ouvrir les portes d'un monde, un enfer, dans lequel la sélection prénatale ne serait que la seule issue.La question est éthique, philosophique et religieuse. La réponse apportée par Nicolas Sarkozy , jugée "glaçante" par François Bayrou, est d'autant plus surprenante qu'il s'était jusqu'à présent montré comme un défenseur des religions. N'avait-il pas déclaré dans son ouvrage de 2004 ( La République, les Religions, l'Espérance) que, "la place des religions dans la France de ce début de troisième millénaire est centrale" ?

Pour Axel Kahn, les choses sont claires : "La vision d'un gène commandant un comportement complexe tel que ceux conduisant à l'agressivité, à la violence, à la délinquance, à la dépression profonde avec dérive suicidaire, est ridicule et fausse".François Bayrou, candidat centriste porteur de valeurs humanistes et chrétiennes, estime pour sa part, que les déclarations de M. Sarkozy ne peuvent être considérées comme fortuites mais qu'elles relèvent d'une ligne directrice constante. Il rappelle ainsi le projet de loi de ce même Sarkozy sur la prévention de la délinquance de 2006, qui voulait déja instituer chez les jeunes enfants un dépistage précoce des troubles de comportement.



Image IPB


et puis là ce n'est même pas drole c'est juste inquiétant



LE VRAI SARKOZY (+ video)
Image IPB Image IPB Ce que les grands médias n’osent pas ou ne veulent pas dévoiler

de Jean-Francois Kahn, avec Serge Maury, Philippe Cohen, Laurence Dequay et le service France de "Marianne"

Glaçant ! Il a dit glaçant. Mais s’il ne l’avait pas dit ?

Car enfin, sept jours avant que François Bayrou ne laisse tomber ce glacial jugement, le généticien Axel Kahn avait déjà, dans Marianne, agité le grelot. Ainsi Nicolas Sarkozy, qui, déjà (ceci explique cela), voulait faire repérer chez les marmots de 2 ans les bourgeons de la délinquance, avait pu, dans Philosophie Magazine, déclarer que, selon lui, la pédophilie et le suicide des adolescents étaient d’origine génétique, qu’on était en quelque sorte biologiquement programmé pour la déviance ou l’autodestruction, que l’action éducative ou sociale n’y pouvait rien, le rachat ou la miséricorde divine non plus - retour terrifiant du concept eugéniste du gène du crime - sans que, pendant dix jours, aucun journal quotidien ou hebdomadaire, aucune radio ou télévision réagisse.

Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple, avant la riposte bayrouiste, notre confrère le Monde, que des dérapages de Le Pen qui allaient beaucoup moins loin faisaient immédiatement monter au créneau, n’avait même pas consacré 10 lignes réprobatrices à cette stupéfiante rémanence de l’idéologie socio-biologique de l’extrême droite païenne. Comme s’il était beaucoup plus dangereux de tacler le patron de l’UMP que de stigmatiser le leader du Front national.

Comme si Sarkozy faisait peur.

Or cette sortie intervenait après l’annonce de la création, en cas de victoire de la droite, d’un « ministère de l’intégration et de l’identité nationale », annonce qui avait littéralement sidéré, et pour cause, la presse allemande, et dont même l’extrême droite autrichienne de Jôrg Haider avait tenu à dénoncer les « nauséeux relents ». Et, surtout, après la série de furieuses philippiques, telles qu’on n’en avait plus entendu depuis quarante ans, inimaginables dans quelque pays européen civilisé que ce soit, relents de propagande stalinienne des années 50 et de rhétorique fascisante d’avant-guerre, qui revenaient à décrire les concurrents du leader UMP, qu’ils fussent centristes ou sociaux-démocrates, comme les candidats protégeant les délinquants, le vol et la fraude, donc du crime, les suppôts des voyous, les représentants du parti des malhonnêtes gens et de la dégénérescence morale, l’anti-France enfin, c’est-à-dire l’incarnation de la haute trahison. Or, cela n’avait nullement empêché que Jean-Louis Borloo, même malheureux comme les pierres, s’aplatisse ; que Simone Veil, fût-ce de la plus mauvaise grâce possible, assure la claque et, dans un premier temps au moins, que les médias, presque tous les grands médias, s’écrasent.
Tant le personnage fait peur.

SES MOTS POUR LE DIRE

Pourquoi ? Parce que ses entreprises de séduction envoûtent. Parce qu’il dispose, partout, et surtout dans les médias, d’amis dans la place et très haut placés ? Ou parce qu’on redoute la brutalité de ses réactions ?

La preuve par l’affaire Azouz Begag. La scène se passe en 2006 : le ministre délégué à l’Egalité des chances, interpellé à propos de quelques fortes saillies du ministre de l’Intérieur, s’excuse : « Je ne m’appelle pas Azouz Sarkozy. » En guise d’agression, on a connu plus destructeur ! Aussitôt, explosion de fureur de Sarkozy qui menace « de casser la gueule de l’insolent » et lui hurle, par saccades rageusement répétitives, qu’il est « un connard, un salaud, qu’il ne veut plus jamais le voir sur son chemin ». On imagine, un instant, Malek Boutih racontant, dans un livre, que Ségolène Royal lui a aboyé à la figure que François Hollande allait « lui casser la gueule » parce qu’il aurait osé murmurer : « Je ne m’appelle pas Malek Royal. » Aussitôt, invitation sur tous les médias à raconter l’histoire, comme l’ex-socialiste Eric Besson. Là, service minimum. C’est Sarkozy qui a obtenu, comme toujours, le temps de parole. Pour expliquer que ce d était là qu’infâme menterie. D’ailleurs, a-t-il expliqué sur iTélé, il « croit n’avoir jamais rencontré Azouz Begag ». Surréaliste ! Depuis deux ans, ils font partie du même gouvernement. On imagine ce que signifierait le fait qu’effectivement, bien que siégeant sur les mêmes bancs et participant aux mêmes conseils, Sarkozy ait refusé de voir Begag !

Pour une fois, cependant, le démenti sarkozyen fait flop. Tout le monde sait, en effet, que les mots que rapporte Azouz Begag sont les siens et pas les pires ; que ces derniers jours, par exemple, il n’a cessé de traiter de « connards » ses propres conseillers et animateurs de campagne, accusés d’être responsables de la moindre difficulté de campagne. Un article qui le défrise dans Libération ? Il téléphone au propriétaire, qui est un ami : « Vous êtes un journal de merde ! Avec des journalistes de merde ! » Il refuse, contrairement à Royal et à Bayrou, pourtant très maltraité par Libé, de se rendre dans ce journal pour un entretien avec la rédaction : « Libé n’a qu’à se déplacer ! ». Il considère qu’il n’a pas été reçu à France 3 national avec les honneurs qui lui sont dus. A l’adresse de la direction il hurle : « Si je suis élu, je vous ferai tous virer ! »

INSULTES...

C’est d’ « enculés » que se font traiter les confrères d’une radio qui lui ont apparemment tapé sur les nerfs... qu’il a sensibles. Il soupçonne un journaliste d’être favorable à François Bayrou. « Ils couchent ensemble », commente-t-il. Evoquant certains de ses adversaires, il prévient, carnassier : « je vais tous les piquer. Les niquer ! » Plus macho, tu ouvres un harem. Parlant de Michèle Alliot-Marie, qu’il soupçonnait, à tort, d’avoir joué un rôle trouble dans l’affaire Clearstream, ne l’appelle-t-il pas « la salope » ? L’économiste et expert financier Patrick Artus critique certaines propositions du candidat UMP Il reçoit aussitôt un mail de son chef de cabinet « On s’en souviendra ! » Même expérience rapportée par un industriel qui eut le malheur de déplaire « On se retrouvera. On est pour moi ou contre moi ! » « Je n’ai jamais été confronté, raconte ce patron, à un entourage aussi agressif, aussi belliqueux. » Pourquoi le préfet Dubois, responsable des relations presse de la Préfecture de police, est-il débarqué du jour au lendemain : parce qu’il aurait ricané des ennuis conjugaux du ministre !

Une enquête télé avait été réalisée dans les Hauts-de-Seine. Elle montrait l’incroyable pesanteur des pressions (avec carotte et bâton, promesses et chantage) qui se sont exercées sur les élus UDF de ce « Sarkoland » pour qu’ils lâchent Bayrou. V enquête en question a été « trappée », comme on dit, sur ordre de la direction. Elle aurait déplu ! Sur une radio, interdiction a été faite à un confrère de rappeler, statistiques à l’appui, que le bilan du ministre en matière de sécurité n’est pas bon. Ça eût dérangé !

IL N’A PLUS BESOIN D’INTERVENIR

Or, comme on ne prête qu’aux riches, on soupçonne systématiquement Sarkozy d’être intervenu. Mais, le plus souvent, ce n’est pas le cas. Ce n’est pas la peine. Il n’a même pas besoin. Quand Paris Match avait publié un reportage sur les amours new-yorkaises de Cécilia et de son chevalier servant, il avait, effectivement, proclamé à la cantonade qu’il aurait la peau du directeur de la rédaction, Alain Genestar. Mais il en resta là. Mieux il obligea Arnaud Lagardère à attendre plusieurs mois avant de le virer. Au Journal du dimanche, mieux encore : parce qu’il avait appris qu’on s’apprêtait à virer le directeur de la rédaction du journal, soi-disant pour lui complaire, il n’intervint cette fois, après avoir reçu et sans doute retourné le confrère, que pour exiger qu’il reste en place. Il a même tenu à donner son avis sur la journaliste politique que devrait embaucher une radio et sur le directeur que ne devrait pas engager Libération ! Ne prend-il pas un malin plaisir à lancer aux journalistes qui lui font cortège : « je connais très bien votre patron. Je sais ce qui se passe dans votre rédaction. »

On s’interroge donc : outre ses très fortes accointances avec les grands patrons des groupes de médias, est-ce la crainte qu’il suscite, la peur des représailles s’il est élu, qui expliquent cette relative impunité dont bénéficie Sarkozy quand il tient des propos ou prend des initiatives qui, venant de Le Pen ou de Ségolène Royal, provoqueraient une irruption réprobatrice dans le landernau ?

Pourquoi toutes ces angoisses affichées en privé, peut-être excessives, mais qui ne s’expriment jamais en public : cette star de la télévision évoque, en cas de victoire du candidat UMP, « un risque de contrôle quasi totalitaire des médias » ; cette consœur de LCI se dit « terrorisée à l’idée d’une présidence sarkozyste » ; cette journaliste du Figaro, qui connaît bien le candidat, et livre une description effectivement assez dantesque de son caractère. Mais pas question de se dévoiler. Il fait peur. « Ma rupture avec lui, confie Jean-François Probst, ex-secrétaire général adjoint du RPR des Hauts-de-Seine et collaborateur de Charles Pasqua, c’est le gaullisme. Je voulais, j’espérais qu’il serait l’homme de rassemblement. Or, il ne cesse de semer la division. Et j’ai passé l’âge de me laisser impressionner par un Hortefeux hystérique. » Mais les autres ?

LES CONFRÈRES ETRANGERS OSENT, EUX !

Les confrères étrangers, eux, n’ont évidemment pas ces pudeurs. Le correspondant à Paris d’une radio suédoise interroge tout de go : « Sarkozy ne représente-t-il pas un risque de dictature ? » Un journaliste de la télévision croate qui a suivi le candidat dans ses pérégrinations en dresse un portrait, d’ailleurs exagéré, à faire dresser les cheveux sur la tête. Le Süddeutsche Zeitung Munich dépeint « un macho sans scrupule et brutal qui joue avec la peur des gens ». Le Frankfurter Allgemeine Zeitunglui décerne le prix de « l’homme politique le plus ambitieux et plus impitoyable d’Europe qui n’a pas de vraie conviction, mais s’aligne sur l’humeur du peuple ». Le quotidien espagnol El Pais voit en lui un héritier populiste des « régénérationnistes de la droite espagnole de la fin du XIX> siècle ». Le Tageszeitung de Berlin (de gauche, il est vrai) décrit un George Bush tricolore qui veut imposer en France l’idéologie de la droite néoconservatrice américaine. La presse italienne insiste sur sa proximité avec la droite postfasciste de la péninsule (qui s’est, avec Gianfranco Fini, ouverte à la modernité). Si la presse conservatrice britannique identifie volontiers, avec admiration, Sarkozy à Mme Thatcher, la plupart des journaux européens, en particulier scandinaves, l’assimilent plutôt à un aventurier néobonapartiste qui représenterait une grave menace pour la démocratie.

LA PEUR DE LA TRAPPE

En France, en revanche, tout se passe comme si ce type d’analyse était indicible. On n’ose pas. On a peur. De quoi ? Des représailles si Petit César l’emporte ? De la trappe qui s’ouvrira aussitôt ?

Celle qui s’est ouverte, par exemple, sous les pieds de la députée UMP Nadine Morano. Elue de Lorraine, fervente sarkozyste, talentueuse femme de tempérament, n ayant pas froid aux yeux, elle faisait partie de la task force du candidat. Et, soudain, à la trappe ! Officiellement, parce qu’un reportage diffusé sur France 3 lui a attribué un rôle un peu ridicule. Mais il se trouve qu’étant l’une des rares à oser s’adresser avec franchise à son héros elle lui avait fait remarquer que, entouré d’une nuée de courtisans qui passaient leur temps à chanter ses louanges et sa gloire, il était devenu allergique à la moindre remarque critique. Elle s’était en outre inquiétée de sa tendance à s’immerger compulsivement dans les sondages qui lui renvoyaient constamment sa propre image. Résultat : out ! « Cramée », disent les « bonnes camarades » de la pécheresse. Il fait peur.

Eh bien, il est temps de soulever cette chape de plomb. De braver cette conspiration du silence.

CATHERINE NAY ENTRE LES LIGNES

Il y a quelques mois, Guillaume Durand consacrait deux heures de son émission « Esprits libres », au livre plutôt hagiographique de Catherine Nay consacré à Nicolas Sarkozy. Les livres hostiles au candidat UMP, assez nombreux, n’ont jamais eu cette chance. Or la lecture de cet ouvrage, honnête malgré tout, laisse une impression étrange. Certes il est censé vanter les qualités du « grand homme » ; mais, en même temps, et au second degré, il en dresse un portrait psychologique extraordinairement préoccupant : celui d’un homme dont l’unique véritable sujet de préoccupation est lui-même, sa propre saga et sa quête obsessionnelle du pouvoir. L’histoire qui le fascine, c’est la sienne ; de l’humanité, il ne retient que sa part ; son ascension, à quoi se réduit son seul idéal, débouche sur l’arrivée au sommet qui constitue son seul rêve. Il ne lit qu’un livre, celui dont son ambition constitue la trame. N’écoute qu’une seule musique, celle qui lui permet sans répit de chanter son épopée. Aucune ouverture sur une autre perspective que celle dont sa personne dessine l’horizon, sur un autre monde que celui dont il occupe le centre.

Analyse-t-il les changements qui se produisent autour de lui, dans la société ? Non... Mais, sans cesse, il revient sur le seul changement qui l’obsède et rythme ses discours : son propre changement, dont il fait comme un ressort. « C’est vrai, explique-t-il à Catherine Nay, j’étais égoïste, dépourvu de toute humanité, inattentif aux autres, dur, brutal... Mais j’ai changé ! » Sans cesse ensuite, au grand désarroi de ceux qui l’idolâtraient quand il était, à l’en croire, si mauvais, il fera l’aveu de tout ce que lui reprochent ses adversaires pour mieux magnifier l’ampleur des métamorphoses par quoi il se transcende. Quitte à se révéler, à l’usage, plus égotique et plus brutal encore. Au philosophe Michel Onfray il déclare, dans Philosophie Magazine : « Je vais peut-être vous consterner, mais je suis en train de comprendre la gravité des choix que j’ai faits. Jusqu’à présent, je n’avais pas mesuré. »

IL N’A PAS LE DROIT DE LE DIRE

Finalement, le livre de Catherine Nay, bien que non suspect de malveillance, ne révèle-t-il pas une certaine folie et des pulsions autocratiques chez cet homme qu’elle qualifie elle-même de « bonapartiste » ? L hypothèse formulée suscite, aussitôt, une levée de boucliers indignée sur le plateau de l’émission. On n’a pas le droit de dire ça ! Verboten ! Le directeur du Point, Franz-Olivier Giesbert, siffle le hors-jeu. Lequel Giesbert, pourtant, ne se gêne nullement pour déclarer Dominique de Villepin passible de l’asile d’aliénés. Un talentueux éditorialiste de droite convient, en coulisse, qu’il y a « un vrai problème ! ». Halte là ! On n’a pas le droit de dire ça ! C’est tabou !

Pourtant, sur toutes les ondes. Eric Besson, l’ex-responsable socialiste, a pu expliquer que Ségolène Royal, Bécassine dangereusement allumée, déjà comparée par Brice Hortefeux à Pol Pot, au fasciste Doriot et à Staline, représente un mixte du maréchal Pétain et du général Franco.

Concernant Chirac, Villepin, Le Pen ou José Bové, on peut également tout oser. Ce n’est qu’à propos de Nicolas Sarkozy qu’on n’aurait « pas le droit de dire ça ! ». Mais qu’en revanche il serait loisible, comme Paris Match la semaine dernière, de lui consacrer, sur des pages et des pages, des dithyrambes grotesques dignes de Ceausescu, certains journalistes de ce magazine dussent-ils nous avouer qu’ils en auraient « pleuré de honte », mais qu’on ne peut rien contre un ordre d’en haut ! (L’Express a même fait, sur deux pages, ce titre ubuesque : « Sarkozy : il gardera son calme. »)

ET, POURTANT, EN PRIVE, ILS LE DISENT

Tous les journalistes politiques savent, même s’ils s’interdisent (ou si on leur interdit) d’en faire état, qu’au sein même du camp dont Sarkozy se réclame on ne cesse de murmurer, de décliner, de conjuguer. Quoi ? Ça ! Lui confier le pouvoir, c’est, déclara Jacques Chirac à ses proches, « comme organiser une barbecue partie en plein été dans l’Estérel ». Claude Chirac a, elle, lâché cette phrase : « J’aurais préféré Juppé. Lui, au moins, c’est un homme d’Etat. » Le ministre libéral François Goulard ne le dissimule pas : « Son égotisme, son obsession du moi lui tient lieu de pensée. La critique équivaut pour lui à une déclaration de guerre qui ne peut se terminer que par la reddition, l’achat ou la mort l’adversaire. » Sa principale faiblesse ? Son manque total d’humanisme. « Chirac, lui, a le souci des autres, de l’homme. Sarko écrase tout sur son passage. Si les Français savaient vraiment qui il est, il n’y en a pas 5 % qui voteraient pour lui. »

Un des plus importants hiérarques l’UMP, officiellement soutien fervent d candidat (comment faire autrement ?) renchérit : « Sarkozy, c’est le contraire l’apaisement. Chirac, vous verrez, on regrettera. Lui, il n’a jamais eu de mots violents. » « Attention, met en garde le minis de l’Agriculture, Dominique Bussereau, on va très vite à la révolte aujourd’hui. « La France, c’est du cristal », dit, inquiet Jean-Pierre Raffarin.

Dominique de Villepin a mis sa langue dans sa poche. Il n’en pense pas moins... que Sarko « a loupé sa cristallisation » ; que « sa violence intérieure, son déséquilibre personnel, l’empêchent d’atteindre à hauteur de la présidence ». Les chiraquiens du premier cercle, Henri Cuq (ministre délégué aux Relations avec le Parlement) ou Jérôme Monod, le conseiller, ne veulent pas déroger à la consigne du silence. Mais, en petit comité, les mêmes mots reviennent : « Ce garçon n’est pas mûr. Il n’est pas fini. Il a un compte à régler avec la vie qui le pousse à créer de l’affrontement partout, et non à rassembler. » D’autres brodent « C’est un enfant qui n’atteindra jamais l’âge adulte. » A quoi Roselyne Bachelot réplique : « Mais tous les hommes sont immatures ! » On ne parle plus, on n’ose plus parler, comme hier - du moins tout fort -, de « malfrat » ou de « petit voyou » (pourtant, ce qu’on l’a entendu !). Mais, dans les coulisses de l’Elysée, on laisse simplement tomber : « On fait confiance au peuple français ! » Et, justement, il y a encore trois semaines, on se communiquait, en jubilant, les sondages qui indiquaient une montée en puissance de François Bayrou. Non point qu’on l’aime, celui-là, ce « démocrate-chrétien jésuitique » mais, enfin, on ne va pas « laisser la France tomber entre les mains de Catilina », dangereux aventurier populiste romain dénoncé par Cicéron.

COMME UNE BANDE DES « CITES »

Un député UMP spécialiste des problèmes juridiques, eut le malheur de s’opposer au ministre de l’Intérieur à propos des « peines plancher ». Il est, et reste, sarkozyste. Pourtant, il fait part de son effarement. Cette simple prise de distance lui valut d’être désigné du doigt, menacé de représailles, ostracisé parle clan avec une violence « digne d’une bande des cités ». C’est d’ailleurs un ex-haut responsable du RPR qui raconte : « En septembre 1994, aux journées parlementaires de Colmar, alors que Balladur était donné gagnant par tous les sondages, on eut affaire à la garde rapprochée de Sarkozy.

Elle respirait l’arrogance, elle y allait de toutes les menaces. On disait aux députés restés fidèles à Chirac qu’il allait "leur en cuire" »L’ancien vice-président du RPR des Hauts-de-Seine Jean-François Probst confirme : « Sarkozy croit toujours, comme en 1995, qu’il peut intimider les gens. Quand je l’ai rencontré, dans les années 80, il avait déjà ses qualités - énergie, ténacité -, et ses défauts, dont j’imaginais qu’il les corrigerait. Je pensais, notamment, qu’il comblerait son inculture. Bernique ! Il n’a fait que courir d’une lumière l’autre. Il est fasciné par ce qui brille, les nouveaux riches, le show off, les copains à gourmettes même s’ils trichotent avec les règles communes, Tom Cruise qu’il reçoit à Bercy, ébloui, et fait raccompagner en vaporetto. »

Bien sûr, si les chiraquiens maintenus, les derniers villepinistes, les ultimes vrais gaullistes, quelques libéraux ou ex-centristes ralliés à l’UMP confient, à qui veut les entendre (mais les journalistes qui les entendent n’en rapportent rien), que l’hypothèse d’une présidence Sarkozy les terrifie ; qu’il y a « de la graine de dictateur chez cet homme-là » ; que, constamment, « il pète les plombs », de très nombreux élus UMP, les plus nombreux, sont devenus des groupies enthousiastes de l’homme qui seul peut les faire gagner et dont personne ne nie les formidables qualités de battant. Et le courage. Mais même eux n’étouffent pas totalement leur inquiétude et soulignent volontiers sa violence. « Oui, c’est vrai, reconnaît l’un d’eux, il antagonise, il clive, il joue les uns contre les autres avec la plus extrême cruauté. » « Il n’est vraiment totalement humain, confie un autre, que quand il s’agit de lui-même. » « Il a un problème de nerfs, de paranoïa, admettent-ils tous, mais il s’arrange, il mûrit, il se densifie. » Voire...

UN LOURD SECRET

Donc, il y aurait, s’agissant du caractère de Sarkozy et de son rapport à la démocratie, comme un lourd secret qui, au mieux, préoccupe ses amis, au pis, angoisse ou affole ceux qui savent, un terrible non-dit dont bruissent les milieux politico-journalistiques, mais que les médias s’interdisent, ou se voient interdire, de dévoiler. Il fait peur ! La gauche elle-même participe de cette occultation. Sans doute s’attaque-t-elle à Sarkozy, parfois même avec outrance et mauvaise foi. Mais que lui reproche-t-elle ? D’être de droite, ou même, stigmatisation suprême, une sorte de « néoconservateur américain à passeport français », comme le clamait Eric Besson avant de retourner sa veste. Est-ce un crime ? La diabolisation de la différence est aussi contestable venant d’un bord que de l’autre. Le débat démocratique implique qu’il y ait une gauche, un centre, une droite, cette dernière n’étant pas moins légitime que ses concurrents. De même qu’une partie de l’opinion reproche au PS d’avoir trahi l’idéal socialiste ; de même une autre partie, importante, estime que Jacques Chirac a blousé son électorat en menant une vague politique de « centre gauche » et exige un fort coup de barre à droite.

C’est cette aspiration « à droite toute » que Sarkozy incarne avec énergie et talent. Le combattre n’exige nullement qu’on criminalise a priori cette incarnation.

IL EST DE DROITE, ET APRES ?

Oui, Sarkozy, en son tréfonds - et même si on l’a convaincu de ne plus rien en laisser paraître -, est « atlantiste » et entend rompre avec la politique gaulliste d’« orgueilleuse » prise de distance à l’égard des Etats-Unis. Oui, il se réclama de George Bush à l’époque où celui-ci triomphait ; oui, il est le candidat quasi unanimement soutenu par le CAC 40, le pouvoir financier et la très haute bourgeoisie ; oui, ses convictions en matière économique et sociale en font plus le disciple de Mme Thatcher que de Philippe Séguin ; oui, il se sent beaucoup plus proche du modèle néolibéral anglo-saxon que du modèle français mixte tel que l’ont façonné les gaullistes, les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens. Le publicitaire Thierry Saussez, qui lui est tout acquis, explique que « sa manière de faire de la politique renvoie à ce que les patrons et les salariés vivent dans leurs entreprises ». Tout est business.

Mais, finalement, en tout cela, il ne se distingue guère des droites européennes qui, comme lui, veulent démanteler l’Etat providence et approuvèrent la guerre de George Bush en Irak.

Au demeurant, son pragmatisme, son cynisme même, son « populisme » de tonalité bonapartiste, son intelligence instinctive, ne permettent nullement de le décrire en ultralibéral ou en idéologue illuminé. Enfin, même si sa proximité avec la droite néofranquiste espagnole ou berlusconienne italienne n’en fait effectivement pas un « modéré », loin de là, et même si la rhétorique agressivement extrémiste qu’il déroule, depuis quelques semaines, le déporte loin du centre, le qualifier de « facho » ou de « raciste », comme s’y risque l’extrême gauche, est une stupidité.

Pourquoi faudrait-il (à condition de ne pas abuser des camouflages logomachiques comme le fait le champion UMP quand il cite jean Jaurès ou multiplie les envolées « ouvriéristes ») que se situer à droite constitue, en soi, un délit ? On accuse également Sarkozy, ici de soutenir « l’Église de Scientologie », et là d’avoir promis à Chirac une amnistie contre son soutien. Mais il n’existe aucune preuve. Donc, on ne retient pas.

CETTE VERITE INTERDITE

Le problème Sarkozy, vérité interdite, est ailleurs. Ce que même la gauche étouffe, pour rester sagement confinée dans la confortable bipolarité d’un débat hémiplégique, c’est ce constat indicible : cet homme, quelque part, est fou ! Et aussi fragile. Et la nature même de sa folie est de celle qui servit de carburant, dans le passé, à bien des apprentis dictateurs.

Oh, évidemment, cela se murmure, au point même de faire déjà, au sein de la couche supérieure de la France qui sait, et au fond des souterrains de la France qui s’en doute, un boucan d’enfer. Les médiateurs savent, les décideurs le pressentent. Mais les uns et les autres ont comme signé un engagement : on ne doit pas, on ne doit sous aucun prétexte, le dire.

Etrange atmosphère que celle qui fait que, dans cette campagne électorale, ce qui se dit obsède peu, mais ce qui obsède énormément ne se dit pas ; que ce dont on parle au sein des médias et chez les politiques, les médias, précisément, et les politiques n’en parlent pas !

« Fou », entendons-nous : cela ne rature ni l’intelligence, ni l’intuition, ni l’énergie, ni les talents du personnage. « Fou » au sens, où, peut-être, de considérables personnages historiques le furent ou le sont, pour le meilleur mais, le plus souvent, pour le pire. Ecoutons ce que nous confie ce député UMP, issu de l’UDF, officiellement intégré à la meute « de Sarkozy » : « On dit qu’il est narcissique, égotiste. Les mots sont faibles.

Jamais je n’ai rencontré une telle capacité à effacer spontanément du paysage tout, absolument tout, ce qui ne renvoie pas à lui-même. Sarko est une sorte d’aveugle au monde extérieur dont le seul regard possible serait tourné vers son monde intérieur Il se voit, il se voit même constamment, mais il ne voit plus que ça. »

PLUS FORT QUE LUI...

Au fond, où est le mystère ? Sarkozy, c’est peut-être une qualité, est transparent. Aux autres et à lui-même. Moins il regarde, plus il se montre, s’affiche, se livre. D’autant, comme le reconnaît un publicitaire qui a travaillé pour lui, qu’il ne sait pas se réfréner, se contraindre. « Il est tellement fort, ajoute-t-il drôlement, qu’il est plus fort que lui. » La raison ne parvient jamais à censurer son tempérament. Prompt à interdire, il ne sait pas s’interdire. Quelque chose en lui, d’irrépressible, toujours, l’entraîne au-delà. « Sur un vélo, rapporte Michel Drucker qui a souvent pédalé à ses côtés, même quand il s’agit d’une promenade, il se défonce comme s’il devait constamment battre un record. »

Tous ses proches emploient spontanément la même expression : « Il ne peut pas s’empêcher » Par exemple, de dire du mal de Chirac, même quand la prudence exigerait qu’il s’en abstienne. Ainsi, en 1994, cette salve : « L’électroencéphalogramme de la Chiraquie est plat. Ce n’est plus l’Hôtel de Ville, c’est l’antichambre de la morgue. Chirac est mort, il ne manque plus que les trois dernières pelletées de terre. » Il ne peut pas s’empêcher, non plus, de se livrer à un jubilatoire jeu de massacre en direction de ceux, de son propre camp, qui ne sont pas de sa bande ou de sa tribu. « Jamais, peut-être, un leader politique n’avait aussi systématiquement pris son pied- dixit une de ses victimes au sein de l’UMP-à assassiner, les unes après les autres, les personnalités de son propre camp pour, après le carnage, rester seul entouré de ses chaouches. »

Après la défaite de 1995, ne s’est-il pas livré, dans le journal les Echos, sous pseudonyme, à une descente en flammes de ses propres comparses : François Fillon ? « Un nul qui n’a aucune idée. » Michel Barnier ? « Le vide fait homme. » Philippe Douste-Blazy ? « La lâcheté faite politicien. » Alain Juppé ? « Un dogmatique rigide. Fabius en pire. » Quant à Villepin, il s’est plu, si l’on en croit Franz-Olivier Giesbert, à lui promettre de finir « pendu au croc d’un boucher ». Vis-à-vis des autres, fussent-ils des amis politiques, aucune tendresse ! Jamais !

IL SUFFIT DE L’ÉCOUTER

Sarkozy, il suffit, au demeurant, de le lire ou de l’écouter. De quoi parle-t-il ? De lui. Toujours. Compulsivement. Psychanalytiquement. Que raconte-t-il ? Lui ! Qui prend-il comme témoin ? Lui ! Qui donne-t-il en exemple ? Lui ! Il est, jusqu’au délire parfois, sa propre préférence. Jamais hors « je ». Ce « je » qui, à l’entendre, est forcément « le seul qui », « le premier à », « l’unique capable de », « le meilleur pour ». Comme si l’univers tout entier était devenu un miroir qui ne lui renvoie plus que son reflet, quitte à entretenir constamment chez lui l’angoisse que le miroir lui dise un jour, comme à la marâtre de Blanche Neige, qu’il n est « plus la plus belle ».

C’est pourquoi, d’ailleurs - et même ses proches s’en effarent-, il vit constamment immergé dans les enquêtes d’opinion, qui, plusieurs fois par jour, ont pour objet de le rassurer sur l’évolution de son image. Un argument ne passe pas ? On y renonce. Un mot fait tilt ? On le répète à satiété. Une peur s’exprime ? On la caresse dans le sens du poil. Le public veut des expressions de gauche ? On lui en servira. Une musique d’extrême droite ? On la lui jouera. Il a même été jusqu’à faire l’éloge de la violence sociale... des marins pêcheurs.

Il commande tellement de sondages qu’il est devenu le meilleur client de certains instituts, qui, du coup, ont quelques scrupules à ne pas satisfaire son contentement de soi. Il a même réussi à inspirer à l’Ifop des sondages, publiés dans le Figaro, dont les questions quasiment rédigées par son entourage (sur l’affaire de Cachan ou la polémique avec les juges) ne permettaient pas d’autres réponses que celles qui le plébiscitaient.

IL EST « LE SEUL QUI... »

Etrangement, si, constamment confronté à son reflet, il ne cesse d’intervenir pour en corriger les ombres, sa capacité d’écoute (ou de lecture) est extrêmement faible. Invite-t-il des intellectuels médiatiques à déjeuner au ministère de l’Intérieur que l’un d’eux, Pascal Bruckner (qui pourtant le soutient), explique que, loin de s’imprégner de leurs analyses, il a pratiquement parlé tout seul. Reçue par lui, la démographe Michèle Tribalat lui écrit « J’ai pu apprécier votre conception du débat. Vous n’imaginez pas qu’un autre point de vue (que le vôtre) présente un quelconque intérêt. » D’ailleurs, il refuse les débats. Lors de ses prestations télévisées, on s’arrange pour qu’il n’ait jamais de vrais contradicteurs pouvant exercer un droit de suite. Le plus souvent, il choisit, d’ailleurs, lui-même les autres intervenants.

Cette abyssale hypertrophie du moi, à l’évidence, entretient chez Sarkozy cette hargne de conquête, de contrôle, cette boulimie de pouvoir exclusif, le conduit à éradiquer toutes les concurrences potentielles et à neutraliser, à étouffer contestations et critiques. Il suffit, d’ailleurs, de l’écouter, mais aussi de le regarder « être » et « faire ». Jamais il ne se résout à n’être qu’un membre, fût-ce le premier, d’un collectif. Forcément l’unique, le soleil autour duquel tournent des affidés. D’où sa prédilection pour un entourage de groupies de grandes qualités et de grands talents, à la vie à la mort, « une garde rapprochée » comme on dit, mais aussi de porte-serviettes et de porte-flingues, de personnages troubles encombrés de casseroles et de transfuges. Avec eux, peu de risques !

DOUBLE DISCOURS

Il y a, chez Sarkozy, une incroyable dichotomie du discours (ou plutôt du double discours). Seul peut l’expliquer le fait que le rapport à lui-même est, chez lui, à ce point central que cette centralité de l’ego épuise en elle-même, et donc en lui-même, toute contradiction. Ainsi, au lendemain de ses brutales tentatives de criminalisation de ses concurrents, Bayrou l’ayant épinglé sur l’affaire du déterminisme génétique, il déclare benoîtement « Un candidat devrait s’abstenir de toute attaque contre ses adversaires ! » Le jour même où il décide de jouer à fond, contre les candidats qui lui sont opposés - et avec quelle violence ! -, la stratégie guerrière de l’affrontement manichéen, il présente un opuscule dans lequel il explique (sous la rubrique « J’ai changé ») qu’il eut, certes, sa phase brutale, mais qu’il est désormais totalement zen et apaisé. Azouz Begag, dans son récit, rapporte que, lorsqu’il osa critiquer l’emploi du mot « racaille », le ministre de l’Intérieur hurla qu’il s’agissait d’un scandaleux manque de solidarité gouvernementale, qu’il était inconcevable qu’un ministre critique un collègue. Or, depuis des mois, il avait lui-même déclenché un tir nourri contre Chirac et Villepin, son président de la République et son Premier ministre.

D’une façon générale, il en appelle volontiers à une solidarité sans faille des siens, tout son camp devant se mettre à sa disposition, mais, pendant la crise du CPE, alors qu’il avait lui-même, le premier, préconisé ce type de contrat de travail, non seulement il en pointa soudain l’inanité et exigea son retrait, mais, en outre, il incita l’un des leaders de la révolte estudiantine à « tenir bon ». Il s’agissait, évidemment, d’achever Villepin.

COMME ON ASSASSINE TOUS LES CONCURRENTS...

A entendre les chiraquiens, même ceux qui se sont ralliés à son panache, c’est lui, Sarkozy, qui, ministre du Budget de Balladur, lança la justice sur la piste du scandale des HLM de Paris après que, dans l’espoir d’un étouffement, l’industriel Poullain, le patron d’une société de revêtement, e emmené le dossier à son lieutenant, Brice Hortefeux. Objectif ? Abattre Chirac ! C’est lui encore, prétendent-ils, qui aurait fait révéler, au Canard enchaîné, l’affaire d l’appartement d’Hervé Gaymard, en qui voyait un adversaire.

C’est lui encore q fit distiller, dans la presse, de quoi faire continuellement rebondir le feuilleton du scandale Clearstream transformé e machine à broyer et achever Dominique de Villepin. Quand, dans un grand meeting parisien, il lança que la victoire d oui au référendum européen permettrait de sortir, enfin, du modèle social fiançai n’était-il pas conscient qu’il favorisait de sorte le camp du non et, par voie de conséquence, plombait le pauvre Jean-Pierre Raffarin ? Autrement dit, soyez avec moi qui ai profité de toutes les occasions pour être contre vous. En fait Sarkozy vit ses contradictions comme une cohérente unicité de parcours dès lors que c’est lui, l’unique, le point central, qui porte et justifie cette cohérence. Ainsi, lorsqu’il accuse ses concurrents, de gauche ou centristes, d’être les candidats de la fraude, de la voyoucratie et de la dégénérescence morale, c’est le jour où Tapie, l’un des rares affairistes qui lui manquait encore, se rallie à lui.

FAILLITE MORALE, DIT-IL

Quelle capacité d’auto-amnistie cela révèle !

Car, enfin, se faire, fût-ce en partie, offrir un luxueux appartement aménagé par le promoteur qu’on a systématiquement favorisé en tant que maire, et dans l’espace dont on a, toujours comme maire, financé l’aménagement, est-ce un exemple d’attitude hautement morale ? Permettre, après qu’on fut devenu ministre, à son ancien cabinet d’avocats, en partie spécialisé dans les expulsions de locataires après vente à la découpe, de continuer à porter son nom - société Arnault Claude Nicolas Sarkozy-, ce qui s’avère d’autant plus intéressant qu’on continue à détenir un gros paquet d’actions et à toucher des dividendes -, est-ce le modèle même du comportement impitoyablement moral ? Publier un livre consacré à l’ancien ministre Georges Mandel qui se révèle, pour partie au moins, être un plagiat coupé-collé de la thèse universitaire de Bertrand Favreau, certaines erreurs comprises, est-ce la quintessence du moralisme intégral ?

Est-ce une moralité sans faille qui permit à Thierry Gaubert d’organiser son vaste système de gestion arnaqueuse du 1 % logement dans les Hauts-de-Seine à l’ombre des réseaux sarkozystes dont il fut, un temps, l’un des principaux rouages ? Est-ce sous le drapeau de la moralité qu’on envoya de gros clients très évasifs au banquier suisse Jacques Heyer qui, d’ailleurs, consuma leur fortune (celle de Didier Schuller en particulier) ? Les rapports d’affaires (ou de tentatives d’affaires) avec l’intermédiaire saoudien Takieddine étaient-ils placés sous le signe de l’intégrisme moral ? Le soutien constant apporté aux intérêts du groupe Barrière dans les casinos et les machines à sous ne fut-il dicté que par des considérations moralistes ? Pourquoi, enfin, avoir promis de rendre public son patrimoine et être le seul à s’en être abstenu ?

UN SYSTEME CLANIQUE

Sarkozy n’est pas du tout un malhonnête homme. Simplement il est, fût-ce à son corps défendant, le pur produit d’un système, celui du RPR des Hauts-de-Seine, dont Florence d’Harcourt, l’ex-députée gaulliste de Neuilly, a crûment décrit l’irrépressible mafiosisation, renforcée par le déferlement des flux financiers immobiliers générés par le développement du quartier de la Défense, dont Sarkozy tint d’ailleurs à présider l’établissement public.

Son suppléant, en tant que parlementaire, fut d’ailleurs le maire de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud, puis sa fille qui, bien qu’adjointe à la mairie de Puteaux, bénéficia en même temps d’un emploi fictif à la mairie de Neuilly. Quand Sarkozy voulu récupérer son siège de député, hop ! , on la nomma au Conseil économique et social. Devenu, à tort ou à raison, le symbole d’une certaine « ripouïsation » d’un demi-monde de politiciens locaux, Ceccaldi-Raynaud, petit dirigeant socialiste en Algérie française, dû regagner précipitamment la métropole à la suite des graves accusations dont il était l’objet, y compris d’avoir toléré des mauvais traitements dans un camp de prisonniers dont il était responsable. En France, élu de la gauche SFIO à Puteaux, il passa à droite et, lors de l’une de ses premières campagnes électorales, ses gros bras tuèrent un militant socialiste et en blessèrent d’autres.

Ensuite, il traîna derrière lui tellement de casseroles (dernière affaire : il est mis en examen dans une affaire de marché truqué de chauffage urbain) qu’il devint une sorte de mythe. Sarkozy, ce qui plaide peut-être en faveur de son sens de la fidélité, ne l’a jamais lâché, même quand, ministre des Finances, il aurait pu ou dû. Quand la fille Ceccaldi-Raynaud, députée-maire à son tour, mécontente des critiques d’un journaliste blogueur, laisse publier sur le site de la mairie une lettre laissant supposer une inclinaison infamante, Sarkozy ne moufte toujours pas. Il resta pareillement fidèle à son grand ami le député-maire de Levallois Patrick Balkany.

Quand ce dernier, archétype lui aussi du roi de la magouille affairisto-municipale, employeur à son seul profit du personnel de la mairie, accablé par la justice et accusé, en prime, de se livrer à des fellations sur menace de revolver, écarté du RPR, est défié par un gaulliste clean, Olivier de Chazeaux, qui soutint Sarkozy ? Patrick Balkany. C’est-à-dire le délinquant. Notons que les Levalloisiens, par suite d’une gestion que soutient Sarkozy, supportent une dette de 4 000 à 6 000 € par habitant. C’est, d’ailleurs, le cabinet d’avocats Sarkozy qui défend, en autres, la mairie de Levallois, laquelle accumule les contentieux.

QUI SONT SES SOUTIENS ?

Faut-il rappeler que ses principaux et premiers supporteurs dans le monde politique ne furent et ne sont pas spécialement vêtus de probité candide Alain Carignon, Gérard Longuet, Thierry Mariani, Manuel Aeschlimann (150 procédures, 600 000 € de frais d’avocats par an) et même Christian Estrosi n’ont pas précisément défrayé la chronique à cause de la blancheur immaculée de leur curriculum vitae. Il paraît même que Pierre Bédier en pince désormais pour lui.

Quant à son fan-club, qui prétendra qu’il n’est constitué que de parangons de vertu : Doc Gyneco, chargé comme un sherpa, Johnny Hallyday qui répudie la France pour ne plus payer d’impôts, comme Jean-Michel Goudard, l’un de ses principaux conseillers en communication, Antoine Zacharias, le Napoléon des stock-options ?

Certes, à l’image de Simone Veil ou de l’écrivain Yasmina Reza, de très nombreuses personnalités de grande qualité, représentant tous les milieux et toutes les professions, soutiennent également Sarkozy, y compris certaines en provenance d’une haute intelligentsia réputée de gauche, mais droitisée par leur soutien à la guerre d’Irak. Reste que le profil de ses partisans les plus enthousiastes et les plus engagés, y compris les plus faisandés des ex-petits marquis mitterrandolâtres, ne font pas nécessairement de Sarkozy (dont il n’est pas question de mettre en doute l’intégrité ou l’allergie à la déviance) le mieux placé pour dépeindre l’ensemble de ses adversaires en défenseurs de la fraude, de la délinquance et de la décadence morale.

« L’IDENTITÉ NATIONALE », PARLONS-EN...

Est-il, en revanche, fondé à se proclamer seul défenseur de « l’identité nationale » ? Mais qui se déclarait « fier d’être surnommé Sarkozy l’Américain » ?

Qui affirma, aux Etats-Unis, qu’il s sentait souvent « un étranger dans son propre pays » ?

Qui regretta que la France ait bran son droit de veto pour s’opposer à la guerre d’Irak ?

Qui stigmatisa, depuis l’Amérique « l’arrogance » dont aurait fait preuve Dominique de Villepin lors de son fameux discours devant le Conseil de sécurité de l’ONU ?

Qui, avant de confier au chiracoséguiniste Henri Guaino le soin de rédiger ses interventions, opposa sans cesse le ringardisme du « modèle français » à la modernité du modèle anglo-saxon ?

Nicolas Sarkozy pourrait d’ailleurs largement figurer dans la rubrique « Ils ont osé le dire », tant ses propos, depuis quinze ans, illustrent éloquemment tout ce qui précède, c’est-à-dire une dichotomie rhétorique qui se cristallise dans l’unicité de son exaltation du moi !

Citons, presque au hasard : « Il y en a combien qui peuvent se permettre d’aller à La Courneuve ? Je suis le seul [toujours le seul !] à être toléré dans ces quartiers. Je suis le seul ! » « J’irai systématiquement, toutes les semaines, dans les quartiers les plus difficiles et j y resterai le temps nécessaire » (2005).

« Kärcher en septembre, 200 000 adhérents [à l’UMP] en novembre. » « Racaille, le vocable était sans doute un peu faible. »

« Vous savez pourquoi je suis tellement populaire ? Parce que je parle comme les gens » (avril 2004).

« Maintenant, dans les réunions publiques, c’est moi qui fais les questions et les réponses et, à la sortie, les gens ont l’impression qu’on s’est vraiment parlé » (le Figaro, mai 2005).

« Les gens qui habitent Neuilly sont ceux qui se sont battus pour prendre plus de responsabilités, pour travailler plus que les autres. »

« Si je ne faisais pas attention, tous les jours je serais à la télévision jusqu’à ce que les téléspectateurs en aient la nausée » (1995).

« Le rôle du politique est de tout faire pour ne pas exacerber les tensions. Plus la société est fragile, moins le discours doit être brutal. La meilleure façon de faire avancer la société, c’est de la rassurer, non de l’inquiéter La réforme doit être comprise comme un ciment, non comme une rupture » (juillet 2006 dans Témoignages).

« Je n’aime pas étaler ce qui, finalement, appartient à ma vie privée. »

« La France souffre de l’égalitarisme et d’un état de nivellement. »

« Dans un monde où la déloyauté est la règle, vous me permettrez d’afficher, de manière peut-être provocante, ma loyauté envers Jacques Chirac » (juin 1992).

« Je refuse tout ce qui est artifice pour façonner à tout prix une image, les photos avec femme et enfants, la success-story, vouloir se faire aimer, poser en tenue décontractée. »

On nous dira, ensuite : il faut lui faire confiance, il faut le croire. Mais où est le filet de sécurité ?

LE VRAI DANGER

On évoque obsessionnellement le danger Le Pen. Il existe un risque, en effet. Un terrible risque que, comme en 2002, le leader de l’extrême droite déjoue tout les pronostics et porte ainsi un nouveau coup à notre système démocratique. Mais tout le monde sait que Le Pen, lui, ne sera pas élu président de la République. Heureusement, il ne dispose, lui, contrairement à son adversaire - concurrent de droite (à l’égard duquel il fait preuve d’une certaine indulgence), ni du pouvoir médiatique, ni du pouvoir économique, ni du pouvoir financier. Pouvoirs qui, en revanche, si Sarkozy était élu - et il peut l’être -, ainsi que le pouvoir policier et militaire, seraient concentrés, en même temps que les pouvoirs exécutif et législatif, entre les mêmes mains, lesquelles disposeront, en outre, d’une majorité au Conseil constitutionnel, au CSA et au sein de la plupart des institutions du pays.

Hier, le journal la Tribune trappait un sondage parce qu’il n’était pas favorable à Sarkozy ; une publicité pour Télérama était interdite dans le métro parce qu’elle était ironique à l’égard de Sarkozy ; un livre était envoyé au rebut, le patron d’un grand magazine également, parce qu’ils avaient importuné Sarkozy ; Yannick Noah était censuré, parce que ses propos déplaisaient à Sarkozy. Aucun journal, fût-il officiellement de gauche, n’a échappé aux efficaces pressions de Sarkozy.

Voter Sarkozy n’est pas un crime. C’est même un droit. Nous ne dirons pas, nous, que ce candidat représente la fraude, la délinquance, l’anti-France et la faillite morale.

Nous voudrions simplement qu’on se souvienne plus tard - quitte, ensuite, à nous en demander compte - que nous avons écrit qu’il représente pour la conception que nous nous faisons de la démocratie et de la République un formidable danger.

S’il est élu, nous savons que nous pourrions en payer le prix. Nous l’acceptons !

14 au 20 avril 2007 / Marianne



#456 duddu

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Posté 17 avril 2007 - 11:41

pour te répondre voila un petit article à propos des conneries dites:
et puis là ce n'est même pas drole c'est juste inquiétant


Bonjour !

Trés intéressant ...
Encore plus le fait que Sarko ait pu cacher sa véritable nature pendant aussi longtemps avant que Marianne n'ait le courage d'en parler ..
Cet homme est encore plus malin qu'on ne le pensait ....

Il cumule donc tous les pouvoirs (financiers ,médiatiques ,intellectuels ,économiques..) et il est pourtant fou voir dangereux ...Mais alors que penser de l'état de la france au vu de la diversité de ses soutiens ??
Etre autant soutenu en étant aussi dangereux en dit aussi long sur l'état des soutiens que des soutenus ....et de fait sur l'état de notre pauvre pays .. de notre pauvre france désormais appeurée et misérable ,sans courage d'aucune part et sorte ....
Et on veut nous faire penser que tous ces soutiens sont des inconditionnels de sarko , que leur amitié et la peur qu'il leur inspire font qu'ils le soutiennent sans condition en oubliant que l'alternance peut les "griller" si la gauche passe (enfin là j'exagére , la gauche n'aura aucune pensée et action revancharde , elle est d'un plus haut niveau, où brillent de plus nobles attitudes ..).Et les journalistes , qui n'ont pas compris ,non seulement le reçoivent tjours aussi mal mais en plus l'attaquent alors qu'ils sont censés être dirigés par un ami intime de sarko ....

Il cumule donc tous les pouvoirs mais n'est pas sur d'être élu , d'aprés les instituts de sondages??C'est dire si l'homme est maladroit en plus d'être fou et dangereux ,il ne sait même pas utiliser les pouvoirs qui sont les siens pour étouffer durablement et dans la peur toute opposition qu'elle soit de son parti ou exterieure à son parti ...
Presque de l'incompétence de ne pas savoir utiliser autant d'atouts .
Et comme il est dit , il n'a parfois même plus à intervenir, les journalistes s'autocensurent tout seul , par peur de la bête ... alors on nous saurait trompé , il n'y aurait pas en france de presse courageuse et indépendante ? Il n'y aurait pas en france de journalistes dignes de ce nom , aux qualités entiéres ??Que tous et toutes serainet irrémédiablement soumis à l'homme qui monte ???hormis Marianne bien sur ... qui n'agit que dans un pur désintéressement démocratique de prévention de l'immonde ...

Bon au delà de la liste de dangerosités que cumulent le candidat sarko , une seule mais de taille : tous ces soutiens sont purement intéressés ou assaillis par la peur ??
Tous ces gens qui croient en lui et le soutiennent , de quelques milieux qu'ils viennent (sport ,arts, économie , presse ,politique , dont les derniers en date VGE en france et Zapatéro en espagne..) sont donc , en plus d'être aveugles , idiots et sauvagement bêtes pour soutenir un homme qui ne rêve que de lui , que de son pouvoir ,que de sa postérité , que de son aura ??? et qui ne marquera son empreinte et son passage à l'élysée que par la violence ,la peur , la domination et l'insulte ...
Tous sont contaminés ou dénués de cette parcelle d'intelligence qui aurait du leur faire dire haut et fort : Halte là ! Cela ne peut plus durer , la France doit savoir ...

Heureusement que Marianne l'indépendante est là pour rétablir la vérité au nom de tous ces gens qui s'enlisent dans l'aveuglement , la peur et la bêtise ...
Et surtout , heureusement qu'elle le fait maintenant ,à six jours du premier tour ,qu'elle vient de s'en apercevoir maintenant car depuis 20 ans qu'il fait de la politique il avait réussi à tout cacher ,à tout cadenasser pour donner une bien autre image qui lui permettait d'arriver à ce qu'il voulait : la présidence de la république ...

Bref c'est un bien long article , que j'ai entiérement lu , et deux fois ,voir presque trois (mais ça c'est une habitude plutôt que lié à la longueur );nous sommes prévenus ,cet homme est dangereux ,abuserait du pouvoir et ne manquerait pas , si il était élu , de s'attaquer à la courageuse marianne et de la lui faire subir défaite et mort lente ...
La France sait enfin qui est sarkosy .. Moi de même ....
Je les en remcercie ...

Mais je reste cependant perplexe devant tant de défauts et qu'il n'y ait aucun autre journal (même le canard enchainé ,le nouvel obs ou des quotidiens plutot de gauche ..)ou personnalités de tous bords qui devant un tel danger pour la démocratie ne soit pas intervenu avec marianne ou avant marianne pour prévenir le bon peuple français de l'homme odieux qu'il va probablement élire ...
Il n'y aurait plus donc en france de voix courageuses , même solitaires ,pour s'élever contre l'ignonle petit napoléon ??La France est donc tombée si bas qu'elle n'a plus de personnalités qui nous auraient mis en garde ??
Et Mr Bayrou qui a travaillé aux cotés de sarko (dont il disait il n'y a pas si longtemps qu'il respectait l'homme ..)pendant si longtemps aurait donc caché cette ignoble vérité par peur ou par ambition , voir par manque de courage ..??
Quelle tristesse pour un candidat d'avoir plié aussi lachement devant le "fou"....
Bayrou aurait donc cotoyé cet homme si longtemps sans nous prévenir ??
Et les députés de tous partis confondus auraient cotoyé cet homme à l'assemblée pendant si longtemps sans jamais dévourir sa nature profonde ?? De même pour nos candidats qui le cotoient en politique depuis si longtemps , il aurait donc caché son jeu devant tant de personnes ,manipulant les uns , soudoyant les autres et apeurant les derniers ...
Bref ,même un, voir plusieurs , candidats auraient baissé pavillon devant tant de dangers .. alors qu'ils se veulent maintenant le porteur d'un projet pour une autre France en s'alliant si nécessaire et ce parfois par des alliances quelque peu contre nature ...

Comme je l'ai maintes fois dit ,je ne voterai pas pour lui (mais là aussi , comme pour la lecture ,ce n'est pas une habitude qui dépende de la personne ..)mais j'ai du mal à penser que cet homme puisse transformer la france en régime de la peur aux tous pouvoirs muselés et aux ordres ,j'ai du mal à penser que son ou ses deux quinquénats puissent être plus dangereux et plus troubles que ceux de Mitterrand , j'ai du mal à penser que cet homme , désormais maître de tous les leviers de commande toutes résistances brisées si j'ai bien compris (sauf marianne bien sur lol)puisse établir un régime de terreur , dans la violence ,l'intimidation ,l'insulte ,la peur et la haine de tout ce qui n'est pas pour lui ...
Mais me voilà prévenu , je ne pourrai pas dire que je n'avaias pas été prévenu , que je ne savais pas , que je ne connaissais pas ...

Pourquoi tant de haine ???
La question se pose décidemment bien souvent pendant cette campagne ...

Mais heureusement que de fiéres personnalités et de courageux organismes de presse luttent encore et tjours pour notre dignité et notre bonheur en nous mettant en garde contre celui qui pourrait faire de notre salut un enfer sur terre ...comme ce valeureux petit village gaulois que nous connaissons tous ....
Et surtout ne jamais oublier , régle de base dans ce métier ,que le dernier qui parle est souvent le plus cru , en tout cas reste dans les mémoires bien plus longtemps ..
Si il est élu , ils ne pourront pas dire qu'ils n'ont pas essayé , il ne pourra pas se dire qu'ils n'ont pas essayé de nous mettre en garde contre l'odieux destin qui nous arrive à grands pas dans la tronche ....

Merci Marianne ...
Et aprés supermenteur , voilà supermystére désormais superdictateur allié de superfou ....
La France est donc tombée bien bas.. et dire qu'en face on a que superguignole et supervide .... que faire ??
Déjà Lenine se posait la question il y a bien longtemps ...


Préparons nous donc à ce qui sera une guerre civile quinquénale , et j'espére que nous verrons alors une courageuse et nombreuse résistance à l'imposture , à l'imposteur et la transformation de notre paisible démocratie en régime de la haine et du tous contre tous
Que nous nous lèverons nombreux contre l'infamie ...

Kisss

#457 Guest_ugo_*

Guest_ugo_*
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Posté 17 avril 2007 - 12:59

La France sait enfin qui est sarkosy .. Moi de même ....
Je les en remcercie ...


Au delà de la passion deux faits:
  • Jamais , depuis très très longtemps de sinistre mémoire, un candidat en capacité d'être élu n'aura été aussi loin sur sa droite
  • Jamais, un candidat en capacité d'être élu n'aura suscité autant de réactions de rejet
A partir de là "le vivre ensemble" risque d'être délicat....

A bon entendeur.... :flowers:

#458 duddu

duddu

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Posté 17 avril 2007 - 14:52

Au delà de la passion deux faits:

  • Jamais , depuis très très longtemps de sinistre mémoire, un candidat en capacité d'être élu n'aura été aussi loin sur sa droite
  • Jamais, un candidat en capacité d'être élu n'aura suscité autant de réactions de rejet
A partir de là "le vivre ensemble" risque d'être délicat....

A bon entendeur.... :flowers:


Bonjour !

Les élections présidentielles se sont toujours jouées , au deuxiéme tour , avec des scores du style :45/50 , le maximum ayant été en 1974 49/51 , bref les élections présidentielles coupent la france en 2 et ce depuis au moins 1974 (http://francepolitiq...identielles.htm).
Et les français n'ont ils pas continué à vivre ensemble ??
Coupée en deux , avec alternance , n'a t'"il pas été la continuité du vivre ensemble ??
Les scores de ces élections ne montrent ils pas , de même , les actions de rejet ..Etre adopté par prés de 50 ou 55 pour cent veut dire qu'on a été rejeté par quasi le même nombre à deux chiffres ...
Tout au long de ces 36 derniéres années (depuis 1981 en gros ), les extrêmes ont vu leur popularité et leur nombre se multiplier avec pour paroxysme cette année .
Cela veut il dire pour autant que les français ne savent plus vivre ensemble ??
Nombres quasi égaux , montée des extrêmes ,réactions de rejet des gens (par proximité des scores) croissante et la france n'a pas montré qu'elle pouvait faire vivre ensemble tant de citoyens et de mentalités politiques aussi différentes les unes des autres ???


Pour le cas "sarkosy" :

---Jamais , depuis très très longtemps de sinistre mémoire, un candidat en capacité d'être élu n'aura été aussi loin sur sa droite
Si on considére la capacité d'être élu à la présence au deuxiéme tour ,on peut dire que Lepen en 2002 a quand même fait quelques frayeurs à l'intelligentzia qui s'est crue donc obligée de balancer dans la rue des minots de 15 aux slogans d'une dignité historique exemplaire "Lepen=SS" et autres ...et que ses idées ,comme à son habitude , étaient quand même bien à droite ...
Si on considére que la capacité d'être élu ne se mesure pas ou plus à la possibilité d'une présence au deuxiéme tour mais à la seule référence d'un bipartisme de droite et de gauche , il faut quand même malgré tout se rappeler (comme cela a été fait ici bien souvent) que le débat s'est joué en 2002 sur l'insécurité et l'immigration avec des pointes d'argumentations dignes des plus belles envolées extrêmes ..
Je te rappellerai de même qu'aucun candidat de gauche n'a été cherché aussi loin sur sa droite des voix ... mérites de la Marseillaise lors de son meeting de… Marseille , appeler les familles à avoir un drapeau à la maison pour le sortir le 14 juillet ..
Le lendemain de ce déplacement sur sa droite (unique en son genre pour le PS en 35 ans d'élections présidentielles) Bayrou les renvoyait dos à dos en parlant de "névrose perpétuelle de l’identité" et "Tout le monde voit bien ce qui est en train de se passer, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, dans la course à un certain électorat... Je ne participerai pas à cette course-poursuite dont on sait où elle commence et où elle peut aller"...
Je t'épargne les propos des candidats à sa gauche .. mais tu les devines aisément ...
Candidat de droite jamais autant à droite (hors 2002) , candidat de gauche jamais autant à droite (de tout temps) , ne serait ce pas une lepénisation des esprits dénoncée par bien des observateurs et candidats ???
Basculement vers la droite de tout ce beau monde ... et pour autant , ne pourrions nous vivre ensemble ???

---Jamais, un candidat en capacité d'être élu n'aura suscité autant de réactions de rejet : et paradoxalement jamais une candidate de gauche de rassemblement n'aura fait l'objet d'aussi peu de soutiens ,y compris et d'abord dans son propre parti (dixit l'intéressée elle même ) et jamais un candidat de droite n'aura été aussi loin dans l'adhésion d'une partie des centristes (avec la figure emblématique de Simone Veil et tout récemment de Giscard) ou des intellectuels ex-libertaires de gauche qui ne voient en ségo qu'une femme de gauche ne défendant que les riches de gauche .
Jamais autant de soutiens de toutes corporations , jamais autant de rejets ,bref le candidat ne laisse pas indifférent et rassemble autour de lui plus d'horyzons politiques et citoyens que la candidate du rassemblement même qui peine à rassembler sur ses bases tout étant l'objet d'un rejet de ses propres cadres et d'une extrême gauche qui n'a pas apprécié l'esprit national de son programme et le fourre tout social de sa plateforme , cependant sans réelle innovation ...
Bref , quelle campagne où il faut rester attentif ou l'on s'y perd ...
Celui qui fait l'objet de réactions de rejets nombreuses n'a jamais rassembler aussi large et varié et celle qui se pause en candidate du vivre ensemble n'a jamais aussi peu été soutenue , de tous horyzons de même ...

Curieuse campagne !!
Et ma foi tes deux commentaires montrent que la vie n'est pas aussi simple que cela ...
Et que cette élection non plus ...

Mais préparons nous plutôt à vivre cinq ans de guerre civile , dans une france qui n'a jamais été aussi divisée électoralement tant par le nombre de candidats que leurs scores respectifs ...
Ou si l'on suit l'évolution des derniéres années avec prolifération des partis extrêmes et augmentations croissantes de leur emprise sur l'opinion , on continuera quand même à vivre ensemble ,peut être pas mieux , surement pas pire ...
Bien que si rien n'est fait ,si rien ne se fait , le mur nous fera exploser et comme souvent l'histoire l'a montré en pareille cas ,l'explosion fait beaucoup de dégats et n'engendre pas que l'amour ...

Mais peut être n'est ce pas la fin de ce beau pays et que les gens pourront vivre ensemble encore quelques belles années ...
Et comme tu dis si bien "A bon entendeur..." ,il ne reste plus que la résistance à l'ignoble ou la fuite à l'étranger pour résister plus tranquillement ..... je vais quand même rester dans mon pays encore quelques années ...

Kiss

#459 yellowblue

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Posté 17 avril 2007 - 17:50

Dans l'article de Marianne sur Sarko ,qui est entre parenthese bien fait , des sujets traites sur ce canard ont étè evoqués sur ce forum . Comme quoi certains sont de notorietes publics!

Il est aussi à remarqué que sur C+ les guignols lui attribue souvent un comportement correspondant à l'article!

les journalistes étrangers , plus libres, ne tarient pas d'eloge sur Sarko ( c'est un gag voir l'article sur Marianne)

Si tout ceci était faux je pense que Sarko & son équipe aurait fait saisir ou condanner Marianne ainsi que les autres articles du Canard enchainé
auquel il n'a jamais repondu! :cartonrouge:





Mieux vaut eviter de faire rentrer le loup (c'est plus méchant qu'un renard) dans la bergerie!!!!! :cartonrouge: DANGER

@+

#460 duddu

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Posté 17 avril 2007 - 18:04

Bonsoir !!

As tu vu beaucoup d'hommes politiques attaquer et faire saisir un journal pour les remercier d'un article ??
Sont surement beaucoup plus malins et plus fins que cette méthode abrupte et qui ternirait leur image ..
Chirac s'est fait traiter (à raison ) de supeermenteur pendant des années ,par un nombre incalculable de journaux , sans pour autant répondre une seule fois ...
Même le Mitterrand de la grande époque ne le faisait pas ....
Sur la vir privée , peut être , et encore , mais sur la vie politique ce n'est pas dans leur intêrét de faire de telles choses ..

Et comme tu le dis ,la plupart des sujets traités dans Marianne , en tout cas les plus délicats , ont été abordés sur ce forum car de maniére éparse et moins condensé ils avaient été abordés par de multiples journaux au péril de leur vie d'ailleurs lol
On nous aurait donc menti , toute la presse ne lui serait donc pas inféodée ???
Je ne peux penser un seul instant que sarko s'arrête là et viendra le jour ou il phagocytera ses journaux qui n'écrivaient qu'à charge ...

D'ou le courage sans limite de Marianne qui s'attend à être sanctionnée aprés pareil affront et combat , pour avoir dévoilé ce que d'aucun savait déjà lol
Quel courage ! quelle vaillance !
Réunir en un seul article ce que les autres avaient pu dire depuis six mois et ce que sarko avait si bien réussi à cacher pendant plus de 20 ans ,ainsi que la classe politique et intellectuelle , qui tous bords confondus , ne s'étaient pas aperçus de sa vraie personnalité ...

Et en fait il existe encore donc des journalistes libres sur la 5, sur Canal+ , sur FR 3 , sur Libé , sur le Canard ,sur le Nouvel Obs ... bref tout n'est pas perdu et la main mise de sarkos sur les médias est encore incompléte ..
Notre démocratie n''est donc pas encore morte lol

Kiss

NO PASARAN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

#461 yellowblue

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Posté 17 avril 2007 - 20:23

Les articles des jounaux etrangers sur SARKO que MARIANNE retranscrit de la pure fictions, des paranos, des incultes, qu'ils regardent chez eux - je paris!!!!!!

une drole de façon de voir la politique enfin les électeurs et électrices ,j'espere, seront avertis et voteront en leur ame et consience mais qu'ils pensent à la porte de leur vote!!!!!!

ON EN PREND POUR 5 ANS ATTENTION!!!!!!!apres il sera trop tard

@+

#462 duddu

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Posté 17 avril 2007 - 20:41

Bonsoir !!


"Les articles des jounaux etrangers sur SARKO que MARIANNE retranscrit de la pure fictions, des paranos, des incultes, qu'ils regardent chez eux - je paris!!!!!! : là j'ai rien compris , ou disons je ne suis pas sur de ce que j'ai compris ,j'ai manqué un truc lol
Peux tu développer stp yellow ??? Merci !

Pour le reste ,je crois avoir deviner le sens ; tu ne souhaites pas sarko dans les cinq prochaines années et espére que les gens comprendront lol Là je pense avoir juste ! enfin j''espére lol

Kiss
PS: Tjours rien sur ségo,elle a quitté la campagne ?? Elle est remplacée ?? Ou alors on lui dicte les réponses dans une oreillette ?? lol^p:!

#463 yellowblue

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Posté 17 avril 2007 - 20:49

j'avais simplement anticipé ta reponse sur les journalistes etrangers :original:

@+

La sarkophobie gagne du terrain
A quelques jours du scrutin, les manifestations anti-Sarkozy se multiplient. Le candidat de l'UMP assume : il fait peur à de nombreux électeurs.

« Cette élection est en train de se transformer en un référendum : pour ou contre Nicolas Sarkozy ! » Pour faire entendre son hostilité au candidat de l'UMP, Manuel Domergue s'est aujourd'hui levé à 5 heures du matin pour aller manifester. Il est l'un des initiateurs du collectif « La France qui se lève tôt ». A ses côtés, ils étaient une soixantaine à défiler à Neuilly, dès l'aube, trompettes et tambourins à l'appui. Et pas seulement à Neuilly, mais aussi à Lyon, Lille, Strasbourg ou en encore Marseille puisqu'en quelques semaines, le collectif a essaimé dans toutes les régions de France. « Les gens nous ont spontanément envoyé des mails, ils voulaient faire la même chose dans leur ville. On n'a fait que relayer le lieu et la date des manifestations sur notre site Web », se réjouit Manuel Domergue. Dans la petite foule des trublions qu'il fédère, on trouve aussi bien des sympathisants de Ségolène Royal que de Besancenot, Bové, Voynet ou Bayrou. Leur seul point commun : une grande angoisse à l'idée que Nicolas Sarkozy pourrait remporter l'élection.

« autoritaire », « agressif »
Depuis le mois de février, des mouvements semblables s'invitent dans l'actualité. Dans le Xème arrondissement de Paris, le collectif de riverains « rentre chez toi » régulièrement contre l'implantation du QG du candidat dans leur quartier. Chaque samedi, des habitants membres d'un autre groupe baptisé « votre nouveau visage » défilent en arborant un masque à son effigie. Grégoire, le concepteur du masque, explique que le candidat de l'UMP leur fait peur « parce qu'il est autoritaire, parce que c'est un tribun plein d'agressivité, qui veut le pouvoir pour le pouvoir ». Les affiches placardées sur le siège du candidat l'inquiètent, il y voit le début d'un « culte de la personnalité ». Quelques dizaines d'activistes l'accompagnent dans ses déplacements, au Salon du Livre ou au Salon de l'agriculture, pour alerter l'opinion. Et d'autres groupes les rejoignent parfois : les antisarko ou encore la brigade des clowns, par exemple, tous animés par un anti-sarkozysme farouche. Ce même anti-sarkozysme qui a réuni, le 5 avril dernier, quelque 200 manifestants à Lyon, dissuadant le candidat de se rendre dans le quartier de la Croix-Rousse comme il l'avait prévu.

Sarkozy… comme Chirac ?
Comme s'il avait pris acte de la montée de cette contestation, Nicolas Sarkozy semble désormais assumer cet aspect anxiogène de son image. Fini les « j'ai changé » censés rassurer l'électeur. Alors qu'il rendait hier hommage au général de Gaulle, il a fait savoir que « faire peur » était selon lui « bon signe ». « Un certain nombre de gens, lorsque le général de Gaulle était candidat, défilaient avec des pancartes où il était écrit « le fascisme ne passera pas ». Ces gens ont disparu. Le général de Gaulle a été élu », a-t-il commenté. Le candidat a également cité François Mitterrand et Jacques Chirac. Selon lui, ces deux présidents auraient, eux aussi, été vus en leur temps comme des « personnalités menaçantes ». Mais, paradoxe : en assumant ainsi les craintes qu'il génère, Nicolas Sarkozy fait peut-être un bon calcul…

Plus effrayant que Le Pen
« Il y a ce phénomène que nous nous expliquons mal, observe Daniel Boy, directeur de recherche au Cévipof : Nicolas Sarkozy inquiète et en même temps les gens trouvent qu'il a plus la stature d'un président que ses concurrents. » C'est ce que révèle son analyse des résultats du baromètre de la vie politique, une enquête en quatre vague, portant sur 5400 personnes. Selon ce vaste sondage, le candidat de l'UMP « inquiète » effectivement 87% des gens qui se disent « très à gauche » et 73% des gens qui se disent « de gauche ». Pour les électeurs « très à gauche », il est même plus effrayant que Jean-Marie Le Pen (85%). A titre de comparaison, seuls 48% des électeurs « de droite », et 52% des électeurs « très à droite » trouvent Ségolène Royal inquiétante. Aussi, pour Daniel Boy, la floraison récente de manifestations anti-sarkozystes n'a rien d'étonnant. En cause : le « virage à droite » du candidat, ajouté au fait que les gens de gauche sont sociologiquement plus prompts à manifester. Ce l'étonne, par contre, c'est que l'image de Nicolas Sarkozy est globalement moins bonne que celles de François Bayrou ou de Ségolène Royal : il est jugé moins honnête que ses adversaires, il comprend moins « les problèmes des gens » que la candidate socialiste, il est le plus inquiétant des candidats juste après Le Pen et pourtant…il a, selon les sondés, plus « l'étoffe d'un président ».


Mardi 17 Avril 2007
Anna Borrel
MARIANNE

@+

#464 yellowblue

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Posté 17 avril 2007 - 21:05

J'ai visualisé plusieurs des discours de Nicolas Sarkozy et je trouve assez consternant de voir comment doucement il opère des glissades. Généralement il démarre sur des citations, ensuite vient le patriotisme et les valeurs de la France et ceux qui n'aiment pas la France, il enchaine tout de suite sur le voile et l'excision, et la polygamie suivez mon regard. A ceux qui veulent vivre en France, la France ne demande au fond qu’une chose, c’est qu’ils admettent que la France ne commence pas avec eux mais qu’elle a commencé il y a bien longtemps et qu’elle veut seulement qu’on l’aime et qu’on respecte ses valeurs, qu’on prenne en partage son histoire, qu’on se sente partie prenante de sa destinée. Il n’y a pas de place en France pour la polygamie, pour l’excision, pour les mariages forcés, pour le voile à l’école, pour la haine de la France. Ce qui me déconcerte, c'est que ça marche encore, le bouc émissaire. Est-ce ça réunir ? La haine on sait où cela mène. Ensuite il y aurait une façon d’être Français, il faudrait en être fier. La fierté serait le sentiment juste, mais faut il être à ce point désœuvré pour prodiguer de telles idées.
Ensuite vient l’éducation ou plutôt l’école, il est à nouveau destructeur et critique en faisant intervenir la morale. En combattant fortement la pensée unique, car il sait, Lui, ce qui est bien ou mal, ce qui est morale. Et bien sur la critique continue et pour être plus percutant, plus cynique il y va de son exemple du dessin de l’enfant comparé à Michel Ange et d’une autre fin du cid, là c’est vraiment ridicule, mot qu’il emploi, pour quelqu’un qui veut être président, au bar d’un comptoir ça va, et encore ! Il revient de nouveau aux citations car malheureusement il n’a rien à dire, et le public gobe. Il casse à la fois un maitre et encense le corps enseignant, nous somme presque dans le sadisme. Pour en finir sur l’école, il veut inculquer le gout de l’effort, quand on sait ce qu’inculquer veut dire, ça fait un peu peur. Apres l’école évidement viennent les jeunes et la « racaille », ce n’est plus une glissade là ! Ensuite c’est le rmiste, car après les voyous et les resquilleurs, un rapprochement est encore fait. La haine a fait son chemin, la manipulation aussi. La bête noire qui coute sur votre travail, qui aurait même des droits simplement de vivre, mais dans la rue, et encore. C’est extraordinaire de les entendre ainsi. Ils sont « inarrêtables ». Un Rmiste a droit au logement, au transports gratuits, à la voiture, aux vacances, à tout ce que vous voulez. Mais moi je dis aux Rmistes de France : je vois donnerai le droit à la formation pour occuper un travail, parce que la seule façon de vivre debout est de vivre du fruit de son travail pas de son assistance.Le fait aussi de ne jamais nommer qui est qui « a les entendre ». Le pas vers le travaille ne reste qu’a franchir en passant par la pauvreté. Et c’est en moralisant le capitalisme qu’il va donner du travail à ceux qui veulent travailler, encore une belle séparation de ceux qui veulent et les autres ! Et puis il y a les anecdotes Lorsque nous avons sauvé Alstom, j’avais dit aux salariés en 2004 que nous n’augmenterions pas les salaires. Mais quand Alstom a retrouvé le chemin des profits, j’ai dit à ses dirigeants que la logique voulait que l’on récompense les ouvriers et les salariés qui avaient fait la richesse de l’entreprise.
Il enchaine sur l’économie, à moins d’être un spécialiste, c’est le moment où les gens peuvent un peu se reposer. Puis l’Europe et les autres pays qui font mieux, c’est pourquoi il faudra taxer les importations. Le mal vient toujours de l’extérieur, évidement ! Ensuite vient le couplet Le Pen à peine vitriolé. Pour s’assurer que son discours a bien été perçu avec le cerveau droit, il fait lever l’assemblée. Grâce à un discours relativement vide, sans fond des millions de personnes vont faire leur choix.
ATTENTION DANGER

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#465 luern

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Posté 17 avril 2007 - 21:16

2 bravos
1 pour la longueur duddu semble battu
2 pour avoir eu le courage de lire les discours de sarko