Jalabert est très populaire et fait du bon boulot, mais je me suis toujours fais la même reflexion que toi: comment un grand sprinter devient un bon grimpeur?? On n'a jamais vu Cipollini, Museuww, Petacchi, Boonen et autres passer les cols avec aisance!!!
Jalabert était d'abord un spécialiste de la moyenne montagne, originaire de Mazamet au pied de la montagne noire. Bon courreur et gagneur il n'hésitait pas à frotter et à sprinter non sans succés. Ce n'était pas non plus le sprinteur irrésistible : il céde à Bénidorm face à Bugno et manque le tître mondial, à 23 ans. C'est un super courreur de classique, bon rouleur qui passe bien les bosses et sait frotter : l'archétype du courreur de classiques et de petites courses à étapes. Il a cessé de se méler aux sprinters en mangeant le goudron à Armentières. Il a failli perdre la vie sur ce sprint. Il ne doit plus avoir beaucoup de dents d'origine et a mangé trés trés chaud. Pas étonnant qu'ensuite il ne change sa façon de courrir, non?
Ceci dit, pas mal de victoire en espagne sous la houlette de Manolo Saiz (celui qui a quitté la France en voulant "mettre un doigt dans le cul du tour de France" et qui a formé de nombreuses chaudières) sont trés supectes. C'est incontestablement un grand courreur mais qui a dans un contexte trés douteux tiré son épingle du jeu en usant sans doute des mêmes malices que d'autres. Ceci dit il ne passait pas les cols sans respirer. Au dela de 2000 m il était naze et payait toujours ses efforts par des grosses défaillances. Certains n'ont jamais eu de defaillance en plusieurs années sur le tour. Jugez par vous-mêmes...