ugo
6posté dimanche 15 janvier 2006 à 12:32Message #64
Joueur de Fédérale 3
*******
Groupe : Membres
Messages : 1 316
Inscrit : 12/12/2005
Membre n° 840
Genre: Homme
On en remet une petite couche (Mouky flowers.gif ) en ne s'interressant qu'à l'objet des divergences (Le financement public des clubs professionnels) si possible et en mettant entre parenthèses notre petit bout de la lorgnette. CHICHE...!
Extraits d'un article (pas toujours facile à lire) traitant de la professionnalisation de notre sport préféré:
« La césure sociale devient irréfutable car les deux rugbys, élitaire et unitaire n'ont plus rien de commun, ne défendent plus les mêmes valeurs, n'ont plus les mêmes intérêts… »
« Les écoles de rugby, même les plus illustres, faute de bénévoles s'étiolent et les clubs de villages, sponsors et supporters momifiés par les diffusions télévisées crient à la famine ;
Ces écoles, ces petits clubs sont pourtant l'essence de la formation, le vivier des grand clubs, la base du rugby unitaire, et bien sûr ils crient halte à cette philosophie…et « à ces intrus qui veulent goûter notre pain sans connaître l'origine de la farine » (Pierre Albaladéjo, 1997). Ils appellent au partage, à la solidarité et à la sauvegarde de la promotion sociale pour que le rugby de mercenaires et l'appel des métropoles riches, coeur génétique du rugby élitiste, ne laissent pas exsangue d'autres villes moyennes comme le sont déjà celles, légendaires dans l'histoire du rugby orthodoxe, de Lourdes, Bagnères de Bigorre, Le Creusot, Bourg-en-Bresse, Tarbes, Carmaux, Lavelanet, La Voulte, Prades, Thuir, Carcassonne, Quillan et tant d'autres… »
Le système du rugby français défait manifestement ses liens sociaux au profit de liens économiques. L'enjeu social ne pèse rien face à l'enjeu économique…
La gestion du rugby orientée par des structures capitalistes pour optimiser ses ressources et profits, fait d'un joueur un acteur, hautement qualifié, d'un supporter un client, d'une équipe un support commercial car l'aboutissement est de vendre du spectacle…Gagner n'est plus suffisant, il faut plaire, et pour l'avoir omis en septembre 1997, les clubs qualifiés en Coupe d'Europe ont vu avec effroi France Télévision, supprimer sans ambages les diffusions de leurs rencontres le samedi en access time… »
Lu à propos du foot….dans un autre article : « En effet, dans le même temps que les clubs sollicitaient les collectivités de manière croissante, les tarifs pratiqués ont exclus les classes moyennes des enceintes sportives en privilégiant une clientèle aisée demandeuse de prestations haut de gamme. Cette stratégie commerciale d'écrémage, a évincé les supporters historiques des clubs au profit d'une demande plus solvable… » blush.gif
et aussi
Le rugby, un modèle du genre pour les footballeurs
Des débordements violents dans les tribunes et sur les terrains pour le football. Un respect inébranlable de l’adversaire et de l’arbitrage dans le rugby. Aujourd’hui, footballeurs professionnels et amateurs viennent à envier les valeurs fraternelles de l’ovalie. Mais une seule crainte est dans toutes les têtes : que l’argent « pourrisse » le rugby comme il l’a fait pour le football.
« Le public du rugby est formidable. C’est une ambiance extraordinaire. » note Benjamin Genton, défenseur professionnel du Football Club de Lorient en Ligue 1. Et le public, Benjamin sait de quoi il parle. Il y est confronté tous les week-ends en championnat. Sauf que celui du foot n’est pas tout à fait le même que celui du rugby... Dans les tribunes du Stade Jean Bouin à Paris ou Ernest Wallon à Toulouse, le public a un comportement irréprochable. On peut y voir des supporters de clubs différents se prendre dans les bras, rire et chanter ensemble. Cette image de fraternité a disparu des stades de football. Elle a laissé place aux bagarres, au racisme, et parfois même à la mort. Pour Manu, footballeur de Division d’Honneur Régionale à Murat (Cantal), « c’est triste que le public du foot défende aujourd’hui un territoire et non une équipe et ses couleurs comme le rugby le fait si bien ». Car quel que soit le résultat, le public du rugby applaudit et remercie les joueurs pour leur prestation. Ce respect visible dans les tribunes l’est d’autant plus sur le terrain. « Au rugby, les adversaires et les arbitres sont applaudis par les joueurs eux même à leur entrée sur le terrain, au moment d’une belle action et d’une décision arbitrale. Il n’y a que dans le rugby qu’on voit les joueurs faire une haie d’honneur et applaudir leur adversaire. C’est admirable ! » s’enthousiasme Benjamin Genton. Si dans le foot, les décisions arbitrales sont souvent contestées et peuvent entraîner des débordements, cela ne se voit jamais dans le monde de l’ovalie. L’arbitre est respecté au-delà même de l’erreur. Il est plutôt attendrissant de voir un « géant » baisser la tête devant « un petit homme » qui le réprimande. « Au rugby, l’arbitre siffle, les joueurs reculent, se placent et le jeu repart » explique Cyril, footballeur de Division d’Honneur en Auvergne. Cela a l’air si simple... A l’inverse, dans le football, il existe un vrai manque de respect. Autant au niveau professionnel qu’amateur. Et les footballeurs le déplorent. Ils rêvent de cette considération à toute épreuve, qui fait du rugby une vraie vitrine des valeurs de la vie et du sport pour les jeunes. Mais après avoir été déçus par leur sport, les footballeurs espèrent que la médiatisation et la professionnalisation grandissante du rugby ne changera pas le visage et l’âme de cette discipline.
Des valeurs traditionnelles assez fortes ?
Avec la médiatisation et les sponsors qui vont arriver à grande vitesse, il s’agit de savoir comment le rugby va réagir. Les valeurs du sport sont très fortes et plus ancrées dans cette discipline que dans le football. Les notions de groupe, de cohésion, de franche camaraderie et de sacrifice pour les autres sont les règles d’or de l’ovalie, particulièrement appréciées par les footballeurs. Mais la professionnalisation du rugby est un phénomène récent. L’argent n’a pas encore eu le temps de faire de gros dégâts. Même si on voit déjà apparaître quelques mutations. Les rugbymen peuvent vivre de leur sport et l’appât du gain expose le rugby aux mêmes problèmes que l’on connaît dans le foot : changements de clubs plus fréquents, absences aux entraînements, gestes d’anti-jeu plus violents... « Le rugby doit se servir de ce qu’il voit aujourd’hui dans le football mais ne pas prendre le même chemin » nuance Benjamin Genton. Cela serait dommage pour l’histoire du sport en général qu’une discipline aussi noble soit « pourrie » par de l’argent facile...
Article publié le 10 avril 2007 par : LANTHIER Marie LANTHIER Marie
bio
http://librapport.or.....document viewa lire pour les plus courageux...