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Aviron Bayonnais


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702 réponses à ce sujet

#676 frednirom

frednirom

    le Var est dans le fruit.

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Posté 03 septembre 2025 - 16:25

Travers voulait etre plus proche du terrain, et s'est barré. Lorenzetti le regrette il me semble dans une interview il y a pas longtemps, parce que oui c'était clairement son plan A pour prendre la suite à la présidence.

faut vraiment être passionné pour ce fader toute cette pression tous les weekend. 


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#677 xdderf63

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Posté 03 septembre 2025 - 16:49

faut vraiment être passionné pour ce fader toute cette pression tous les weekend. 

 

Travers est en permanence sous pression 

Le terrain, ça lui permet d'évacuer...


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#678 Alex chocolatines

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Posté 03 septembre 2025 - 17:46

Pour un pet de Travers, les Patates peuvent tomber  :P


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#679 Silhouette

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Posté 03 septembre 2025 - 17:48

faut vraiment être passionné pour ce fader toute cette pression tous les weekend. 


Après, l'addiction a l'adrénaline et la pression justement, ça existe (et aussi le fait d'être sur le devant de la scène, d'être le chef, le "male alpha" avec les grosses lucioles, etc etc..)

#680 Alex chocolatines

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Posté 03 septembre 2025 - 18:01

Après, l'addiction a l'adrénaline et la pression justement, ça existe (et aussi le fait d'être sur le devant de la scène, d'être le chef, le "male alpha" avec les grosses lucioles, etc etc..)

A Bayonne, le problème c'est le caractère des deux gonzes qui vont avoir du mal à se soumettre l'un à l'autre, en gros y a 2 "males alpha". Donc les cornes vont claquer à un moment  :D


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#681 RCV06

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Posté 03 septembre 2025 - 20:45

A Bayonne, le problème c'est le caractère des deux gonzes qui vont avoir du mal à se soumettre l'un à l'autre, en gros y a 2 "males alpha". Donc les cornes vont claquer à un moment  :D

Urios ne voudrait pas aller faire une pige a Bayonne histoire que la fête soit belle !!


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#682 frednirom

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Posté 03 septembre 2025 - 21:00

Après, l'addiction a l'adrénaline et la pression justement, ça existe (et aussi le fait d'être sur le devant de la scène, d'être le chef, le "male alpha" avec les grosses lucioles, etc etc..)

Travers à l'époque ou il était entraineur chez nous il m'avait contacté et invité à un match sur Paris pour une bouffe avec les joueurs suite à mes fonds d'écrans et affiches. Très sympa , je lui ai tout de suite avoué que j'étais un très novice supporter de l'asm et du coup il s'est fait chier comme un rat mort parce que la culture générale c'était pas son truc . Il a pas lâché une seule caisse à table mais il m'avait négocié un portrait de lui pour sa déco. On s'étaient serré la main et nous repartîmes chacun de notre côté soulagé que ça soit enfin terminé enfin surtout lui. 

À la fin de la saison il était viré mais j'y suis pour rien j'étais pas encore modo.


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#683 Silhouette

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Posté 03 septembre 2025 - 21:16

Travers à l'époque ou il était entraineur chez nous il m'avait contacté et invité à un match sur Paris pour une bouffe avec les joueurs suite à mes fonds d'écrans et affiches. Très sympa , je lui ai tout de suite avoué que j'étais un très novice supporter de l'asm et du coup il s'est fait chier comme un rat mort parce que la culture générale c'était pas son truc . Il a pas lâché une seule caisse à table mais il m'avait négocié un portrait de lui pour sa déco. On s'étaient serré la main et nous repartîmes chacun de notre côté soulagé que ça soit enfin terminé enfin surtout lui. 
À la fin de la saison il était viré mais j'y suis pour rien j'étais pas encore modo.


Ça semble effectivement coller avec ton idée d'un passionné pas prêt à faire la transition vers une activité de président derrière un bureau. Maintenant comment Tayeb va se débrouiller avec tout ça..

#684 Ptolémée

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Posté 03 septembre 2025 - 21:53

Urios ne voudrait pas aller faire une pige a Bayonne histoire que la fête soit belle !!

 

Bayonne ça va être un sacré morceau cette saison 



#685 RCV06

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Posté 04 septembre 2025 - 16:51

 

Bayonne ça va être un sacré morceau cette saison 

On peut pas savoir s ils vont confirmer ou pas.

Surtout qu ils se sont mis le bordel chez eux tout seul comme des grands !


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#686 el landeno

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Posté 08 septembre 2025 - 20:31

Aviron Bayonnais : Hugo Reus s’éloigne vers l’UBB, Reece Hodge se rapproche du terrain
  Lecture 3 min
archive-quay-a1-34267895.jpg?v=175727199Même si rien n’est signé, l’avenir d’Hugo Reus penche du côté de l’UBB ces derniers jours. © Crédit photo : XAVIER LEOTY
Publié le 07/09/2025 à 20h55.
Mis à jour le 07/09/2025 à 21h06.
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Le jeune demi d’ouverture de Montpellier, ciblé par l’Aviron, est « en contacts très avancés » avec Bordeaux-Bègles. Le club bayonnais réfléchit aussi à ses joueurs en fin de contrat, dont l’international australien qui devrait reprendre la course cette semaine

Aujourd’hui, c’est déjà demain. La signature en juillet de Léo Coly (Montpellier) à partir de la saison 2026-2027 le prouve, l’avenir se prépare en avance. L’Aviron Bayonnais a pratiquement verrouillé son dossier le plus brûlant : la prolongation du bail de son manager Grégory Patat jusqu’en 2028. L’accord verbal est validé. Il ne reste plus qu’à signer les documents. Et à se pencher sur l’ensemble du staff, dont les contrats sont alignés sur le Gersois. Ils s’achèvent en juin prochain.

Les atermoiements pour définir la tête du secteur sportif entre Grégory Patat et Laurent Travers ont entraîné du retard sur les dossiers

Au niveau des joueurs, le club des bords de Nive a fait du demi d’ouverture Hugo Reus sa priorité. Il est en fin de contrat à Montpellier, qui espère le prolonger. Grégory Patat et l’entraîneur de l’attaque Gerard Fraser aimeraient en faire le complément de Joris Segonds, lié à Bayonne jusqu’en 2029. Le Gallois Gareth Anscombe, lui, n’a signé que pour un an. Reus, champion du monde U20 en 2023, a visité les installations cet été. Le Périgourdin de 21 ans n’était pas insensible au projet bayonnais, notamment à la présence de Camille Lopez dans le staff. Problème : les atermoiements pour définir la tête du secteur sportif entre Grégory Patat et Laurent Travers ont entraîné du retard sur les dossiers. Même si rien n’est signé à ce jour, l’UBB tient la corde sur cet ancien pensionnaire de son centre de formation (2018-2022). « Les contacts sont très avancés », indique un proche des négociations.

Tiberghien ou Max Spring ?

Avant de recruter, l’Aviron va devoir trancher le cas de ses joueurs en fin de contrat. La cellule de recrutement composée de Grégory Patat, Gerard Fraser, Nicolas Viguera (recruteur) et du président Philippe Tayeb s’est enrichi d’un nouveau membre cet été, le directeur du rugby Laurent Travers. Cinq éléments dans leur dernière saison ont été identifiés comme « prioritaires » à la prolongation de contrat : Mateo Carreras, Facundo Bosch, Alexandre Moon, Cheikh Tiberghien et Tom Spring. Pour ce dernier, néo-international, l’affaire est entendue. Il a rallongé son aventure jusqu’en 2028.

20250829100023-au4i3194.jpg?v=1757271993Cheikh Tiberghien souhaite rester à Bayonne.
Victor Lapègue/SO

Auteur d’une solide prestation ce samedi lors de la victoire à Perpignan (19-26), Cheikh Tiberghien suscite l’intérêt du Racing 92 et de Montpellier. Mais l’arrière de 25 ans a toujours fait de l’Aviron sa priorité. Il est très lié à Grégory Patat, qui lui a toujours maintenu sa confiance lorsqu’il traversait des périodes délicates. De ce dossier dépend aussi celui de Max Spring. Le joueur du Racing et frère de Tom s’inscrit dans un registre unique d’arrière où Bayonne possède également Yohan Orabé (23 ans).

20250330215105-3443312.jpg?v=1757271993L’arrière du Racing 92 Max Spring rejoindra-t-il son frère à Bayonne ?
FRANCK FIFE/AFP

Les autres dossiers pourraient avancer prochainement. L’ailier des Pumas Mateo Carreras (25 ans) dispute actuellement le Rugby Championship dans l’hémisphère Sud. Il a marqué un essai ce samedi lors de la défaite contre l’Australie (28-24). Le souhait des deux parties est de prolonger. Son cas devrait évoluer à son retour. Pour son compatriote et talonneur Facundo Bosch (34 ans), la question de la durée de la prolongation se posera forcément. Quant au deuxième ligne anglais Alex Moon (29 ans), il est parfaitement intégré au groupe et donne satisfaction.

Cramont, une option au talon

Dans un deuxième temps, le staff bleu et blanc se penchera sur l’avenir de Manu Tuilagi, Reece Hodge, Pascal Cotet, Andy Bordelai et Vincent Giudicelli. Eux aussi arrivent au bout de leur engagement en juin. Les décideurs se laissent le temps de voir leur évolution avant de leur tendre, ou non, le stylo. Le centre samoan de 35 ans donne pleinement satisfaction, sur le terrain comme dans le groupe. S’il continue sur cette lancée, la suite pourrait s’inscrire à Bayonne.

Sept matches en deux ans, c’est trop peu pour le plus gros salaire de l’effectif

Miné par les blessures, Reece Hodge vit un calvaire depuis son arrivée au Pays Basque en 2023. L’international australien de 31 ans sort d’une saison blanche, après sept matches seulement l’année précédente. C’est trop peu pour le plus gros salaire de l’effectif, pourtant performant les rares fois où il a joué. Il devrait reprendre la course cette semaine, et le collectif d’ici quinze jours. Mais son corps suivra-t-il ?

archive-quay-a1-33399599.jpg?v=175727199Reece Hodge est espéré à l’entraînement collectif d’ici une quinzaine de jours.
Émilie Drouinaud/Sud Ouest

Les performances des piliers Pascal Cotet et Andy Bordelai dicteront la suite de leur aventure. Le « droitier » s’approche d’un retour après sept mois d’absence suite à une opération de l’épaule tandis que le « gaucher » devra convaincre après une première année mitigée. Le talonneur Vincent Giudicelli, lui, sort d’une saison presque blanche. Il s’est de nouveau blessé, au coude cette fois-ci, et manquera les six à huit prochaines semaines. À son poste, le club a réactivé un dossier déjà suivi par le passé, celui du Toulousain Guillaume Cramont, comme indiqué par Rugby Scope.

20250628233903-1349712.jpg?v=1757271993Le talonneur toulousain Guillaume Cramont (au centre) est suivi de longue date par l’Aviron.
MARTIN BUREAU/AFP

Les contacts entre l’Aviron Bayonnais et Adrien Lapègue (Provence), annoncés par Rugbyrama, sont bien réels. L’ailier de 26 ans, formé à Bayonne avant de migrer au Stade Français puis à Aix-en-Provence (Pro D2), aimerait retrouver son ancien club et son petit frère Gabriel, qui s’entraîne régulièrement avec le groupe professionnel. Mais son cas ne fait pas l’unanimité car une partie du staff souhaiterait un profil polyvalent centre/ailier. Dans le registre de Lapègue, l’Aviron possède déjà des jeunes à potentiel comme Victor Hannoun (22 ans), Tom Lévêque (19 ans) ou l’Espagnol Telmo Fisher (18 ans) originaire de Getxo en Biscaye.

 


#687 el landeno

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Posté 13 septembre 2025 - 06:21

Aviron Bayonnais. Joris Segonds : « Camille m’a pris sous son aile dès que je suis arrivé »
20250906161103-434612.jpgL’ouvreur de l’Aviron Bayonnais Joris Segonds lors de la victoire à Perpignan samedi dernier. © Crédit photo : AFP

12 septembre 2025  Mis à jour le 12/09/2025 à 18h35.
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Avant la réception de Montpellier, l’ouvreur de l’Aviron raconte ses deux premières capes face aux Blacks et sa relation avec Camille Lopez. Entretien

Joris Segonds (28 ans, 2 sélections) était titulaire lors de la victoire de l’Aviron Bayonnais à Perpignan samedi dernier (19-26). Un premier succès en terre catalane depuis 55 ans pour le club basque auquel l’ouvreur, désormais international depuis la tournée de juillet en Nouvelle-Zélande, a largement contribué par la précision de son pied. Quelques jours auparavant, en marge de la conférence de presse de rentrée du Top 14 à Paris, il s’était confié à « Sud Ouest ».

On dit souvent qu’un joueur n’est plus le même lorsqu’il a joué contre les All Blacks en Nouvelle-Zélande. En quoi pensez-vous être différent aujourd’hui ?

Franchement, hormis le décalage horaire, je ne pense pas avoir changé beaucoup de choses (sourire). C’était un rêve d’enfant. Mais ce n’est pas parce que j’ai fait deux matchs avec l’équipe de France que j’ai changé. C’est une chance énorme de jouer face aux All Blacks. Quand j’étais gamin, on les supportait rien que par rapport au haka. En plus, j’ai eu la chance de jouer contre Barrett (Beauden) à deux reprises : en tant que joueur, je le bade. Mais j’étais très heureux de retrouver mon petit cocon à Bayonne et de reprendre cette nouvelle saison.

« Je me suis posé beaucoup de questions à l’idée de repartir pour quatre semaines à l’autre bout du monde »

Vous attentiez tout de même ces premières titularisations après les tournées en Australie (2021) et en Argentine (2024) lors desquelles vous n’aviez pas disputé le moindre match…

Avoir fait trois semaines en Australie sans jouer avait forcément été frustrant. Mais d’un autre côté, ça m’avait donné envie d’y retourner. Après la tournée en Argentine, où je n’ai pas joué une nouvelle fois, j’ai commencé à me dire « stop, j’aimerais bien profiter des vacances l’été » (sourire). Mine de rien, le championnat est très long. Du coup, quand j’ai eu le coup de fil pour aller en Nouvelle-Zélande, même si j’étais content, je ne savais pas trop… Je me suis posé beaucoup de questions à l’idée de repartir pour quatre semaines à l’autre bout du monde. J’en ai parlé beaucoup avec ma compagne et ma famille. Ça s’est joué à rien de dire que je n’étais pas prêt à y aller. Mais au final, je ne regrette pas du tout.

20250705101304-546212.jpg?v=1757694951Joris Segonds a vécu ses deux premières sélections lors de la tournée en Nouvelle-Zélande en juillet.
AFP

Ces deux matchs ont-ils réveillé une ambition en vous ?

Je sais qu’il y a du monde devant. J’ai eu la chance de partir parce que Romain (Ntamack), Matthieu (Jalibert) et Thomas (Ramos) n’étaient pas là. Je suis conscient de leur niveau. J’essaie d’apprendre de ces joueurs, mais je ne changerai pas ma manière de jouer. Je n’aurai jamais la pointe de vitesse de Matthieu. Je ne me prends pas spécialement la tête avec l’équipe de France.

« Lors de certains matchs, Camille a poussé le staff pour que je commence plutôt que lui »
20241012190108-1656912.jpg?v=1757694951Joris Segonds dans les bras de Camille Lopez.
AFP

Cette tournée récompense une saison, votre première à Bayonne, durant laquelle vous vous êtes finalement imposé à l’ouverture en dépit de la présence de Camille Lopez. Est-elle réussie au-delà de vos espérances ?

Quand j’ai signé à Bayonne, je savais très bien qu’il y avait Camille (Lopez). Mais c’était un choix de partir dans un club où il y avait une pointure. C’était le roi à Bayonne. J’ai eu de la chance d’être avec lui, il m’a pris sous son aile dès que je suis arrivé. Il m’a énormément aidé. Lors de certains matchs, il a poussé le staff pour que je commence plutôt que lui. En signant à Bayonne, c’est sûr que je ne m’attendais pas à disputer les phases finales dès ma première saison. Je me disais que ça serait déjà énorme si on arrivait à accrocher le top 6. C’est beau ce qu’on a fait. On a qu’une seule envie, y retourner. Mais à attention à la redescente…

Que vous apporte Camille Lopez en tant qu’entraîneur ?

Camille a toujours eu l’âme d’un leader. Quand on faisait les réunions pour définir le jeu, le lundi, il avait déjà un peu basculé dans le rôle du coach : il donnait beaucoup de consignes. Ça s’est fait tellement naturellement que le groupe n’a pas l’impression d’avoir un entraîneur de plus. A titre personnel, il me donnait des conseils comme s’il était déjà coach.

ccc-3132-42.jpg?v=1757694951Camille Lopez et Joris Segonds.
Bruno Béreau

Au départ de Camille Lopez s’est ajouté celui de Guillaume Rouet pour votre charnière : dans quelle mesure cela obligera-t-il à se réinventer ?

Au-delà du fait que c’étaient de bons joueurs, c’étaient des « Français » : jouer à la charnière, ça impose de parler énormément. Le club a recruté le Sud-Africain Herschel Jantjies et le Gallois Gareth Anscombe. Même si on parle le même langage sur le terrain, la barrière de la langue peut être compliquée. Au début, ça peut être compliqué pour l’organisation. Ce sera aussi à Max (Machenaud), Baptiste (Germain) et moi de les aider. Guillaume était un enfant du club, il connaissait tout de l’Aviron. Mais Herschel et Gareth sont des internationaux, ils vont nous amener leur vécu.

« Rien n’a changé depuis que j’ai repris : notre directeur, c’est Greg »

Quand vous évoquez la saison à venir, vous dites : « attention à la redescente ». Est-ce quelque chose que vous répète le staff en boucle ?

Le staff est revenu sur la saison passée : elle a été magnifique. Il nous a d’ailleurs demandé de nous appuyer sur ce qui était bien la saison dernière. Mais les compteurs sont remis à zéro, tout le monde repart sur la ligne de départ. Cette saison sera encore plus dure que la précédente. L’an dernier, on est la seule équipe à ne pas avoir perdu à domicile. Je pense que ce sera un objectif pour les autres clubs de nous faire tomber à Jean-Dauger. On n’est plus l’outsider ou la surprise, nos adversaires vont vouloir faire tomber un demi-finaliste.

Le groupe peut-il être affecté par la cohabitation délicate entre Laurent Travers (directeur sportif) et Grégory Patat (manager) ?

On a une vie en dehors du stade, on voit évidemment passer plein d’articles. Mais ça ne nous regarde pas forcément. J’ai raté les réunions de début de saison (NDLR, en raison de sa participation à la tournée), mais rien n’a changé depuis que j’ai repris hormis le fait que Camille soit dans le staff. Notre directeur, c’est Greg.

 
 
 

 



#688 el landeno

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Posté 29 septembre 2025 - 20:01

Top 14 : à l’Aviron Bayonnais, Joris Segonds assume la succession de Camille Lopez
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29 septembre 2025  Mis à jour le 29/09/2025 à 17h46.
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Une jolie copie dans l’organisation du jeu, un 100 % au pied et le drop de la victoire dans les derniers instants : le scénario est vu et revu à Bayonne. Mais ce dimanche, il n’était pas signé Camille Lopez, désormais retraité. Son héritier et ami Joris Segonds a endossé le rôle à merveille

Du bord de touche, les deux ont dû apprécier. Pas de la même manière, mais au fond, ils étaient contents pour lui. Responsables du jeu au pied à l’Aviron et à Toulon, Camille Lopez et Maxime Petitjean ont suivi aux premières loges la prestation de Joris Segonds, ce dimanche lors de la victoire de Bayonne face à Toulon (35-32). Outre ses 25 points et une copie parfaite (8/8), le demi d’ouverture bleu et blanc a signé le drop de la victoire à une minute du terme. « Camille et Max, ce sont peut-être les deux mecs avec qui j’ai tapé le plus au pied dans ma vie », livrait le héros du soir après la partie.

Segonds est proche du premier depuis un an et sa signature au Pays Basque, en partie pour se nourrir de l’expérience du Mauléonnais. Il connaît le deuxième depuis sa jeunesse et leur passé commun de joueur à Aurillac. « Avec Maxime (Petitjean), on s’apprécie énormément. On passe beaucoup de temps ensemble et ça fait toujours plaisir de se revoir. » L’Aveyronnais n’est pas rancunier. Plus jeune, Maxime Petitjean ne l’a pas lâché d’une semelle. « Quand j’avais 17 ans et que je commençais à travailler pour Aurillac, il venait me chercher à 6 heures du matin pour aller buter. J’étais encore au lycée. Je le détestais au début ! Je disais : ‘Putain, tu me fais chier’.» Le sourire qui accompagne la phrase dit tout de l’affection. Et d’une forme de reconnaissance. « Il m’a énormément appris. C’est lui qui m’a entraîné à buter, même quand j’étais à Paris. »

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Auteur du drop de la gagne contre Toulon ce dimanche (35-32), le demi d’ouverture de l’Aviron Bayonnais est revenu avec malice sur son geste décisif
Meilleur buteur du Top 14

Une copie parfaite au pied, un match étouffant renversé dans les derniers instants grâce au numéro 10 : le scénario de ce dimanche ressemble à tant d’autres à Jean-Dauger. Seul le nom de l’acteur principal a changé. Joris Segonds a succédé à Camille Lopez. Il assume son héritage. Décolle peu à peu l’étiquette de son prédécesseur. Elle ne lui gratte absolument pas le cou. L’actuel meilleur buteur du Top 14 (56 points, 20 / 22 soit 91 % de réussite) est toujours dithyrambique quand la comparaison lui est soumise. « Camille m’aide énormément. L’année dernière, c’était déjà le cas quand on jouait ensemble. Maintenant qu’il est dans le staff, c’est encore plus facile pour lui de donner des conseils. »

« Quand ça passe, c’est facile d’être le patron. Mais je n’oublie pas l’année dernière, où j’ai connu un passage à vide »

Il ne l’a pas briefé sur l’explosion de joie de Jean-Dauger. L’international français (2 sélections) l’a découverte par lui-même. « Ça fait un petit pincement au cœur, ça fait plaisir, sourit-il. Camille nous avait mis une pénalité de la gagne il y a trois ou quatre ans (NDLR, février 2023), quand j’étais encore à Paris. Le stade s’était levé ! Quand tu joues ici, c’est des moments que tu as envie de voir. Mais c’est surtout pour l’équipe. Sans les ‘gros’, sans tout le monde, on n’aurait pas gagné. Franchement, c’est beau ce qu’ils ont fait. » Le pilier Andy Bordelai lui renvoie la pareille : « Une fois de plus, on peut dire merci à Joris. Le drop, c’est vraiment la cerise sur le gâteau. Clairement, c’est lui qui nous offre la victoire. Bravo et merci à lui. »

ccc-3132-42.jpg?v=1759160786Camille Lopez et Joris Segonds, en mai 2024.
Bruno Béreau
Il reste mesuré

Segonds n’est pas du genre à s’emballer dans la minute. À 28 ans, son expérience lui permet de rester mesuré. « Quand ça passe, c’est toujours plus facile d’être le patron. Il ne faut pas oublier non plus que, parfois, j’en loupe quelques-unes. Notamment l’année dernière, où j’ai connu un passage à vide (NDLR, en deuxième partie de saison, 73 % au total). Donc là, je suis très content. Mais je n’oublie pas les échecs. »

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Les deux pénalités manquées par l’ouvreur bayonnais en fin de match, ce samedi sur le terrain du Racing (24-24), mettent en lumière les statistiques en chute du puissant buteur depuis deux mois. Inquiétant à quelques semaines de la première phase finale de l’Aviron ?

Grégory Patat non plus. Mais il a toujours maintenu sa confiance à son ouvreur. Le manager ne le regrettait pas, ce dimanche. « Il a été costaud. » Y compris mentalement, quand il s’est tourné d’autorité vers son banc pour prendre ses responsabilités de 50 mètres. « On l’a accompagné là-dedans », glisse le Gersois, satisfait de la palette complète de son protégé : « Il a été très bon dans le jeu, sur les ballons hauts. Il a mis des chandelles hyper importantes, il a bien alterné main / pied. Il faut le féliciter parce que 100 %, c’est le gage d’un grand joueur. » Et d’une troisième victoire en quatre matches pour Bayonne. À chaque fois que Segonds était titulaire, en somme.



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Posté 07 octobre 2025 - 20:49

Top 14 : l’ancien Springbok Robert du Preez, frère de Jean-Luc (UBB), rejoindra Bayonne la saison prochaine
sudouest-photo-1-26468239.jpgRobert du Preez jouera à l’Aviron Bayonnais la saison prochaine © Crédit photo : AFP

Par SudOuest.fr avec AFP
Publié le 07/10/2025 à 18h23.
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Il évolue à Sale et compte une sélection avec les Springboks

 

L’international sud-africain de Sale Robert du Preez, capable d’évoluer centre ou ouvreur, rejoindra les rangs de Bayonne la saison prochaine, a annoncé mardi le club basque, leader du Top 14.

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Grégory Patat et ses joueurs ont pris place sur le trône du Top 14 en faisant tomber le triple champion en titre dans une ambiance de folie ce dimanche (40-26)

Robert du Preez, 32 ans, frère aîné de Jean-Luc, le 3e ligne recruté par Bordeaux-Bègles mais actuellement blessé, s’est révélé aux Stormers, a évolué aux Sharks avant de rejoindre Sale en 2018.

En huit saisons au nord de l’Angleterre, il a disputé 163 matchs dont 25 de Champions Cup.

Celui qui compte une sélection avec les Springboks, contre le pays de Galles en 2018, retrouvera la saison prochaine à Bayonne le centre anglais Manu Tuilagi, qui a été son partenaire pendant quatre ans à Sale.

 


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Posté 11 octobre 2025 - 06:36

« Bayonne, c'est un pays » : Delphine Gleize, la réalisatrice d'un documentaire sur l'Aviron, raconte les liens intimes entre la ville et son club de rugby
La réalisatrice Delphine Gleize, qui avait sorti le documentaire remarqué Beau Joueur en 2019 sur les coulisses d'une saison chaotique de l'Aviron, partage son ressenti sur les liens intimes entre la ville et son club de rugby.

« Qu'est-ce que ça vous évoque comme souvenir, l'ambiance de Jean-Dauger ?
En 2010, j'avais tourné un film avec Vincent Lindon et Emmanuelle Devos qui s'appelait la Permission de minuit. Cela se passait dans le Pays basque et il y avait une scène de rugby très importante. On avait tourné lors d'un match de l'Aviron, dans les tribunes. Je connaissais bien cette ambiance, je viens d'une famille très rugby et j'étais déjà allée voir des matches à Bayonne. Mais l'équipe de tournage ne savait pas ce que c'était. Ils ont été scotchés. Je me souviens de Vincent Lindon, qui n'est pas forcément féru du rugby au départ, entrer dans le stade au moment de l'hymne de la Peña Baiona et se dire : "Mais c'est quoi ce truc ?"

 
 

Dans Beau Joueur, vous vous concentrez davantage sur l'équipe que sur la ville. Mais on ressent tout de même l'engouement autour des joueurs...
Le film se limite vraiment à l'équipe, mais on mesure la passion du public via les chants et les séquences avec les "pieds mouillés" qui venaient à l'entraînement le matin. Je filmais les joueurs dans leur vie de tous les jours, sans leur poser une seule question. Je ressentais à quel point décevoir ce public-là, c'était comme décevoir sa propre famille. Le week-end dernier, j'ai encore vu la réaction d'un joueur après la victoire contre Toulouse (40-26), il avait du mal à exprimer à quel point il était bouleversé par le fait qu'il soit porté par le public pendant les matches.

« Même des gens du cinéma, qui ne connaissent rien au rugby et que ça n'intéresse pas, viennent me dire : "Ah, ce sont eux les bleus et blancs de l'Aviron Bayonnais !" Ça dépasse largement le cadre du sport »

 
 
 

Qu'est-ce ce qui différencie Bayonne des autres publics ?
C'est assez marrant, il y a vraiment le sentiment que Bayonne, c'est un pays, quoi ! Et les supporters qui viennent par centaines aux entraînements matinaux, c'est un peu comme une délégation autoproclamée. Lors de la saison où j'ai suivi l'équipe (en 2016-2017), le stade était tout le temps plein alors qu'ils se prenaient des branlées toute l'année. Mais personne ne revendait son billet ! J'avais du mal à y croire. Il pleut, il vente, ils se prennent des scores de basket, mais le public ne lâche pas.

Mais cet attachement fusionnel ne se retrouve-t-il pas chez d'autres clubs ?
Pour accompagner la sortie de Beau Joueur, on a fait 61 villes. Et c'était assez troublant parce que partout, dans des endroits très rugby, on nous disait : "Ah, ce public bayonnais !" Tout le monde sait qu'à Bayonne, c'est différent. Même les équipes adverses disent qu'ils ont un public de dingue. Et même des gens du cinéma, qui ne connaissent rien au rugby et que ça n'intéresse pas, viennent me dire : "Ah, ce sont eux les bleus et blancs de l'Aviron Bayonnais !" Ils reprennent les paroles de l'hymne parce que ça, ils connaissent. Ça dépasse largement le cadre du sport. »


« Il se passe quelque chose dans ce stade, comme une transe » : bienvenue à Bayonne, où l'Aviron est partout et le rugby une religion
Leader du Top 14, l'Aviron est porté par un public réputé bien au-delà des frontières du Pays basque, et l'histoire qui lie la population à son club de rugby semble plus forte qu'ailleurs.

La ritournelle peut vite devenir agaçante. Surtout quand elle est reprise par des étudiants en école de commerce qui s'encanaillent au milieu d'un paquito. Mais quand il est chanté a capella par le public de Jean-Dauger, l'hymne de la Peña Baiona provoque quelques frissons difficiles à contenir. Comme le Lensois braillant les Corons, le Bayonnais est fier, et en ce moment, il a de bonnes raisons de l'être.

 
 

L'Aviron caracole en tête du Top 14 et surfe sur une jolie série de 17 succès d'affilée à la maison. La dynamique monte même à 37 victoires en 39 réceptions à Jean-Dauger dans le Championnat de France depuis que Grégory Patat est arrivé aux commandes à l'été 2022. Et la bruyante marée ciel et blanc qui envahit les gradins fraîchement rénovés n'est pas complètement anodine dans l'affaire, notamment lors des récentes fins de match serrées où la pièce est toujours tombée du côté basque.

« Pour l'équipe adverse, quand tu foules la pelouse, tu entres dans un temple, dans une cathédrale. Tu sais que tu n'es pas à la maison, explique Cyrille Laiguillon, adjoint au maire en charge des sports. On gagne régulièrement sur les dix-quinze dernières minutes parce que ça pousse fort. Même moi je n'arrive pas à m'habituer à cette ambiance, ça te prend aux tripes. »

Ancien international et figure de l'Aviron entre 2007 et 2012, Pépito Elhorga se souvient bien de la furia bayonnaise : « Avant les matches, quand on était dans le tunnel, on se regardait avec David Roumieu (ancien talonneur). On était en larmes. C'est difficile à expliquer mais il se passe quelque chose dans ce stade, comme une transe. »

 
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La joie des Bayonnais, partagée avec la banda dans les tribunes, lors de la victoire de l'Aviron contre Toulouse (40-26). (L. Hahn/L'Équipe)

Cette ambiance bouillante a encore magnifié les Bayonnais dimanche soir face aux indéboulonnables champions toulousains (40-26), ou la semaine précédente contre un RCT acharné (35-32). Autant de sommets d'émotions qui illuminent les visages et ensoleillent la ville. Après le parcours jusqu'en demi-finales l'an dernier, l'histoire récente du club tranche nettement avec les périodes instables qui l'ont précédée avec ces séjours plus ou moins longs en Pro D2 (2015-2016, 2017-2019, 2021-2022).

L'association de supporters de la Peña Baiona a ainsi vu ses effectifs d'adhérents grimper à toute allure cette année : ils sont déjà plus de 1 000 adhérents au mois d'octobre, contre 950 sur toute la saison dernière. « Sans les bons résultats, il y aurait peut-être un peu moins d'effervescence, mais à Bayonne, le rugby est une religion », assurent Alain et Robert, les deux dirigeants de l'asso.

« Mais après la bonne saison dernière, l'équipe devait confirmer. C'est ce qui est le plus difficile. Et les joueurs y parviennent parce qu'ils se sentent portés »

Alain, dirigeant de l'association des supporters Peña Baiona

 
 
 

Dans l'Algeco qui leur sert de local et de buvette, à portée de drop de la pelouse de Jean-Dauger, ils saluent les échanges réguliers entre la direction du club, la mairie et les supporters. Une discussion ininterrompue qui permet d'éviter les non-dits et d'impliquer le plus grand nombre, à différentes échelles. « Le président Philippe Tayeb a apporté de la stabilité et du professionnalisme, apprécie Alain. Alors, il ne faut pas se vanter de la première place actuelle, elle reste pour le moment anecdotique. Mais après la bonne saison dernière, l'équipe devait confirmer. C'est ce qui est le plus difficile. Et les joueurs y parviennent parce qu'ils se sentent portés. »

Elhorga, qui a longtemps géré une boutique de vêtements en plein coeur de Bayonne, dans la pentue rue Poissonnerie, peut en témoigner : « Tu ne peux pas y échapper, le sujet de l'Aviron revient toujours, peu importe où tu te trouves en ville. La population vit pour le club et il n'y a pas beaucoup d'endroits où c'est vrai à ce point. »

On peut difficilement faire plus Bayonnais que Vincent Etcheto. Aujourd'hui entraîneur de Dax en Pro D2, le petit-fils de l'icône Jean Dauger a grandi, joué et entraîné à l'Aviron. Il porte un regard forcément concerné sur le club de sa vie, même s'il n'y a pas connu les moments les plus fastes et ne garde pas d'excellentes relations avec la direction.

« Aujourd'hui, les dirigeants actuels ne représentent pas ma ville, ils ne représentent pas mon club, mais ils arrivent à le mettre à la première place du Championnat. J'espère que ça va durer »

Vincent Etcheto, ancien joueur et entraîneur de Bayonne

 
 
 

« À Bayonne, le public, qui se veut le meilleur de France, est très exigeant et cela a pu créer un décalage entre ce qui leur avait été promis et ce qu'ils voyaient. Longtemps, le club a été tenu par le maire Jean Grenet (entre 1995 et 2014), il était très ancré dans la ville, retrace Etcheto. Et le stade, c'était le coeur battant. Ça s'est démocratisé, c'est devenu un peu bobo ces derniers temps. Mais tu as tout de même l'impression qu'à chaque fois que l'Aviron joue un match à domicile, c'est le 6e jour des Fêtes de Bayonne ! Aujourd'hui, les dirigeants actuels ne représentent pas ma ville, ils ne représentent pas mon club, mais ils arrivent à le mettre à la première place du Championnat. J'espère que ça va durer. »

En ville, ils sont nombreux à le souhaiter également. « La direction du club a créé un engouement, estime Cyrille Laiguillon devant son café, place de la Liberté. On visait constamment le maintien. Et là, on relève un peu la tête, on vise le top 6. La vision sportive et politique des dirigeants de l'Aviron a permis de resserrer les liens. » Tout le monde en profite logiquement. Au Musée basque, de l'autre côté du pont Marengo, « la fréquence des visites est supérieure les week-ends de match quand l'Aviron marche bien », témoigne Stéphane derrière le guichet.

Même sur les vitrines des kebabs, les drapeaux de l'Aviron s'accumulent. Certains n'hésitent d'ailleurs pas à fermer leur boutique aux heures pourtant stratégiques du week-end pour se carapater en tribunes. « Les matches, c'est une grande messe, rigole Cyrille Laiguillon. C'est là où on se réunit tous, et c'est à l'image de Bayonne qui est une ville de confluence. »

À l'étage du café du Théâtre, Pierre, le gérant depuis 10 ans, offre un privilège en dévoilant la salle où, en 1904, les 27 membres fondateurs posèrent les premiers jalons du club de l'Aviron Bayonnais. Plus de 120 après, les joueurs de Grégory Patat poursuivent cette longue histoire. Et s'il est encore beaucoup trop tôt pour savoir si 2026 sera aussi glorieuse que les années de sacre couleur sépia (1913, 1934, 1943), demeure la certitude que le public de Jean-Dauger chantera juste, fort et longtemps.


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