Mon rêve, c'est une saison où le BO déclare faillite et le MHR et le Racing vont en ProD2. La crise au MHR entraînant une guerre ouverte par médias interposés entre Laporte et Altrad, où ils déballent tous deux toutes les turpitudes de l'autre.

Biarritz Olympique
#541
Posté 31 janvier 2025 - 18:58
- Make ASM Great Again, Bougnat et Breton et Alex chocolatines aiment ceci
#542
Posté 31 janvier 2025 - 21:31
Mon rêve, c'est une saison où le BO déclare faillite et le MHR et le Racing vont en ProD2. La crise au MHR entraînant une guerre ouverte par médias interposés entre Laporte et Altrad, où ils déballent tous deux toutes les turpitudes de l'autre.
Sacrément tordu et malveillant mais drôle
#543
Posté 06 février 2025 - 07:09
Trois jours après son agression par son coéquipier Masivesi Dakuwaqa, à la fin d'une banale soirée de trêve (la Pro D2 était en pause la semaine dernière) dans une guinguette d'Anglet, le demi de mêlée de 34 ans tenait à parler à ses coéquipiers. « Les joueurs ne se sont pas vraiment entraînés dimanche, poursuit Coughlan. À part un peu de musculation, ils ont passé la journée à discuter autour d'un café, à essayer d'évacuer ce qui est évidemment un traumatisme pour notre groupe. »
« J'ai passé vendredi et samedi avec lui (Pierre Pagès) et sa famille. Il a des hauts et des bas mais il a envie de venir le plus rapidement possible »
James Coughlan, directeur sportif de Biarritz
Lundi soir, deux psychologues étaient présents pour des entretiens avec les joueurs présents dans la nuit de jeudi à vendredi, quand l'imposant troisième-ligne fidjien (qui peut aussi évoluer au centre ou à l'aile), rendu incontrôlable par l'alcool, a jeté son mètre 90 et ses 122 kilos sur Pierre Pagès, qui tentait de le calmer après que ses coéquipiers l'avaient empêché de prendre le volant, le mordant violemment au visage et le laissant avec une plaie qui allait nécessiter la pose de vingt points de suture.
« Six joueurs ont assisté à la scène, explique Coughlan. Ce sont eux qui m'ont réveillé en pleine nuit pour que je vienne. Les deux ou trois premiers appels, j'ai raccroché, je pensais qu'ils avaient perdu un pari et que l'enjeu, c'était d'appeler James en pleine nuit... »
Il finira au chevet de son demi de mêlée, à la clinique Aguilera de Biarritz, à essayer de comprendre. « Pierre est profondément marqué, il a voulu apaiser une situation et s'est retrouvé agressé, dit encore le directeur sportif irlandais. J'ai passé vendredi et samedi avec lui et sa famille. Il a des hauts et des bas mais il a envie de venir le plus rapidement possible. »

Mardi, il était encore au club pour la photo de groupe annuelle, son pansement sur le visage : « Il a voulu y être, malgré tout ; c'est une façon de dire que ce qui s'est passé fait désormais partie de l'histoire de notre groupe, qu'il n'y a rien à cacher. »
Dakuwaqa, lui, même s'il a été relâché par la police après trente-huit heures de garde à vue sans contrôle judiciaire, n'était pas présent dans les installations du club. Mis à pied par ses dirigeants, qui attendent l'issue de l'enquête et de sa comparution dans le cadre d'une procédure de plaider coupable, le 30 mai, pour selon toute vraisemblance procéder à un licenciement, celui qui est un des meilleurs joueurs de l'équipe (10 matches, 9 comme titulaire) dit ne se souvenir de rien.
« Ses premiers mots ont été pour Pierre Pagès et ses proches », a déclaré son avocat, Me Barnaba dans Midi-Olympique. Mais, même si un des joueurs a déclaré : « On sera là pour Pierre mais on sera là aussi pour Daku », Coughlan, qui en tant que directeur sportif se dit « obligé d'accompagner les deux joueurs », ne tient pas le même discours et refuse de s'exprimer sur le cas du Fidjien, qui s'était engagé pour trois années en juillet dernier, tant que l'enquête est en cours.

Surtout, au milieu de cette semaine agitée, qui a également vu Biarritz récupérer quatre points au classement après une audition de ses dirigeants devant l'A2R (autorité de régulation du rugby), Coughlan a essayé de préparer ses joueurs, désormais 11es du classement, au derby basco-landais qui les attend contre Mont-de-Marsan (12e), ce jeudi soir, après quatre défaites de rang.
« Je leur ai parlé de leur deuxième mi-temps contre Grenoble (défaite 33-17 le 24 janvier), de l'investissement que j'avais ressenti malgré la défaite. À un moment, l'investissement finira par payer. » Pagès sera dans les tribunes d'Aguilera, sa présence motivant forcément un groupe meurtri, tandis que l'absence du massif Dakuwaqa pèsera sur le terrain.
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#544
Posté 06 février 2025 - 23:05
0 à 27
#545
Posté 06 février 2025 - 23:29
#546
Posté 11 février 2025 - 07:14
Imprévisible et d'autant plus inimaginable que venue d'un coéquipier, d'un « frère d'armes » à la personnalité d'habitude si joviale. Rares sont ceux qui auraient pu soupçonner Masivesi Dakuwaqa, 30 ans, d'être capable d'un tel accès de rage.
Certes, ce troisième-ligne de 1,89 m pour 122 kg perfore les défenses avec sa puissance explosive sur les terrains. Titulaire à neuf reprises en dix matches cette saison, il était l'arme fatale recrutée par le Biarritz Olympique cette saison jusqu'en 2027. Un gentil géant, humble, jovial et souriant à la ville.
Joueurs, membres de l'encadrement ou de l'administratif, tout le monde est sous le choc au sein du club basque. Et cette consternation est la même parmi ceux qui ont côtoyé le Fidjien dans ses clubs précédents, à Montpellier ou Toulon.
Sauf que dans la nuit du jeudi 30 janvier, « Masi » s'est transformé en démon. Ce soir-là, les joueurs biarrots s'étaient organisés, de leur propre initiative, un repas cohésion dans un restaurant guinguette d'Anglet. Une soirée open bar durant laquelle les bières sont tombées.
Plusieurs joueurs sont rentrés se coucher autour de minuit. D'autres ont joué les prolongations. La fatigue et l'ébriété ont balayé la convivialité. Un témoin rapporte que Dakuwaqa aurait eu des échanges tendus avec un coéquipier qui le titillait. Pas réputé pour être un buveur, il a picolé plus qu'à l'accoutumée ce soir-là. Et a fini par avoir « l'alcool mauvais ».
Des coéquipiers lui auraient déconseillé de prendre le volant pour rentrer. Dakuwaqa s'est énervé. Il est devenu agressif. A pulvérisé d'un coup la vitre d'une voiture qui stationnait. Afin d'apaiser les tensions et de le calmer, le demi de mêlée Pierre Pagès s'est approché pour parler à son numéro 8. Dakuwaqa était devenu un autre. Et, dans un accès de rage, il l'a mordu au visage. « Masi s'est relevé, il avait du sang plein la bouche, on aurait dit un film d'horreur », raconte un témoin encore sous le choc.
En arrivant sur place les policiers font face à un Dakuwaqa toujours très agité, menaçant. Aidé d'un de ses joueurs, James Coughlan - le manager irlandais du BO - parviendra à raisonner le Fidjien et à éviter qu'il ne se fasse tazer par un pistolet à impulsions électriques. Interpellé, Dakuwaqa sera ensuite placé en cellule de dégrisement, trente-huit heures durant. Pagès, lui, sera transporté à la clinique Aguilera de Biarritz, où les médecins urgentistes lui poseront une vingtaine de points de suture.
Sollicitée par nos soins, la victime âgée de 34 ans n'a pas souhaité s'exprimer. S'il était sur le banc pour soutenir son équipe jeudi dernier face à Mont-de-Marsan (défaite 0-27), il nous a fait passer le message qu'il n'avait pas encore la force de s'exprimer sur ce drame.
« À l'issue de l'enquête interne menée par le club, les faits reprochés à Masivesi Dakuwaqa ont rendu impossible la poursuite de son engagement avec le club », a annoncé le Biarritz Olympique, lundi après-midi, dans un communiqué.
À ce jour, personne ne sait ni ne comprend pourquoi Dakuwaqa a agi avec une telle violence. Son geste convoque le souvenir du boxeur Mike Tyson qui, frustré et impuissant face à Evander Holyfield, lui avait mordu et arraché un bout de l'oreille gauche en plein combat, en juin 1997 à Las Vegas.
L'agression de Dakuwaqa sur Pagès est d'un tout autre registre. Tous deux évoluent dans la même équipe et ils s'appréciaient. Une piste, peut-être, pourrait permettre d'éclairer ce sordide fait divers : des études universitaires dans l'hémisphère Sud évoquent deux gènes présents dans certains groupes ethniques du Pacifique (Polynésiens et Mélanésiens) qui empêcheraient leur foie de détoxifier les effets nocifs de l'alcool ingéré.
Meurtri, Pierre Pagès est en colère. Il a déposé plainte contre son agresseur, qui sera convoqué le 30 mai prochain dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
- cocotte 63 et ZACH aiment ceci
#547
Posté 11 février 2025 - 15:49
L'agression de Dakuwaqa sur Pagès est d'un tout autre registre. Tous deux évoluent dans la même équipe et ils s'appréciaient. Une piste, peut-être, pourrait permettre d'éclairer ce sordide fait divers : des études universitaires dans l'hémisphère Sud évoquent deux gènes présents dans certains groupes ethniques du Pacifique (Polynésiens et Mélanésiens) qui empêcheraient leur foie de détoxifier les effets nocifs de l'alcool ingéré.
Faut croire que Cecillon avait des genes du Pacifique du coup .. Ou alors, que certains essayent de se cacher derriere du racisme pseudo-scientifique..
#548
Posté 11 février 2025 - 17:51
Jeudi dernier, nous avons rencontré Masivesi Dakuwaqa, qui nous a reçu chez lui, sur les hauteurs de Mouguerre, au sud-est de Bayonne, en présence de son épouse et de leurs deux petites filles. Nous voulions essayer de comprendre ce qu'il a pu se passer dans la nuit du 30 janvier à la fin d'une soirée entre joueurs du Biarritz Olympique (Pro D2), à la sortie d'un restaurant d'Anglet. Ce qui a pu conduire le Fidjien, champion olympique à 7 à Rio en 2016, à mordre la joue de son coéquipier Pierre Pagès.
Assis, contrit, sur le bord d'un canapé, dans un séjour décoré chichement - un meuble de télévision sur lequel sont encadrés les Dix Commandements, au mur un drapeau fidjien punaisé ainsi qu'une réplique de sa médaille d'or olympique, un ukulele et un mini-bouclier de Brennus -, c'est un colosse abattu, impuissant et perclus de remords qui se tient là. Un rugbyman incapable de donner une explication à sa perte totale de contrôle.
« Que vous est-il arrivé lors de cette soirée ? Oh... (il cherche ses mots). Je suis choqué de ce que j'ai fait... Ça n'aurait jamais dû arriver... Si je n'avais pas bu, je n'aurais jamais fait ça. J'ai bu trop de bières... Je me suis perdu. J'avais pris de bonnes résolutions pour cette nouvelle année. Après le dry january, c'est la première fois que je buvais un coup pour cette soirée entre nous. On avait organisé ce repas entre joueurs pour renforcer notre esprit d'équipe après une série de défaites. Tout se passait bien. On se racontait des histoires, on rigolait. Puis j'ai eu un black-out. Je ne me souviens plus de ce qui s'est passé. Je me suis réveillé en cellule de dégrisement, sans ma chemise, en me demandant ce que je faisais là. Sans aucun souvenir. Je me suis dit que j'avais fait un truc pas bien, mais j'ignorais quoi. Quand les policiers m'ont interrogé, je leur ai demandé : "Pourquoi je suis là, qu'est-ce que j'ai fait ?" Ils m'ont dit : "Vous avez mordu quelqu'un." Je leur ai demandé : "J'ai mordu qui ?" Là on m'a montré une photo de Pierre (Pagès) prise sur Google. "Mon Dieu !" Là, je me suis effondré. "J'ai fait ça moi ? J'ai mordu notre demi de mêlée ?" Je n'arrivais pas à y croire. J'aimerais tellement m'excuser auprès de Pierre. Lui demander pardon ainsi qu'à sa famille.
« Je ne comprends pas comment j'ai pu faire ça »
Vous lui avez parlé, envoyé un message ?
Pas encore, parce que suite à ma mise à pied, mon avocat m'a dit que je ne devais pas entrer en contact avec lui. Ni avec aucun autre coéquipier pour le moment. Je ne sais pas comment réagira Pierre, mais je veux lui demander pardon...
S'il était là devant vous ?
J'aimerais le prendre dans mes bras, lui dire : "Pardonne-moi !" Je le surnomme "King Tonga" avec affection, c'est le petit nom qu'on lui donne depuis l'intersaison. Lui m'appelle "Mana". C'est un joueur avec lequel j'ai plaisir à jouer. Il fait des passes super rapides à la Aaron Smith. C'est un joueur très professionnel. Je l'aime, Pierre. Pardonne-moi ! Je suis choqué de ce que j'ai fait, tellement. Je te demande pardon, à toi et à ta famille. J'aimerais l'avoir en face de moi, implorer son pardon. Je suis impatient de le revoir.
Vous êtes conscient que ça peut être compliqué. Mais pourquoi vous en être pris à lui ?
Je ne sais pas. Je ne me souviens de rien. Pourquoi l'avoir mordu, c'est assez inattendu ? Je ne sais pas. Je ne comprends pas.(On lui tend une photo de Pierre Pagès le visage ensanglanté avant qu'il ne se fasse poser vingt points de suture. Il jette un oeil furtif puis détourne le regard.)
Que ressentez-vous en voyant cette image ? Je ne peux pas regarder, c'est terrible. C'est choquant ! Je ne comprends pas comment j'ai pu faire ça...
Vous auriez pu le tuer si vous l'aviez mordu à la carotide...
(Il serre les lèvres, joint les mains et lève les yeux au ciel.) C'est un choc. Je ne sais pas quoi dire, pas quoi faire... Je n'ai que des regrets pour ce que j'ai fait. Ça n'aurait jamais dû arriver. J'ai trop bu. J'ai fait le serment à mon épouse de ne jamais plus toucher un verre d'alcool jusqu'à la fin de mes jours.
« Je suis torturé par le remords. J'ai perdu le sommeil »
L'alcool est un déclencheur, mais vous aviez de la colère, de la frustration ? D'où vous venait tant de rage ?
Je ne sais pas... Je ne comprends pas ce qui m'est arrivé. Cette réunion entre nous, je ne pouvais pas ne pas y aller, j'aurais eu l'impression de laisser tomber les gars. Je n'aurais pas dû boire autant...
Des recherches scientifiques en Nouvelle-Zélande évoquent un gène qui rend les populations du Pacifique intolérantes
à l'alcool...
Ah bon ? Je ne sais pas.
Quand vous êtes-vous mis en colère pour la dernière fois ? Quand on a perdu à domicile début janvier (défaite 10-25, le 10 janvier face à Soyaux-Angoulême), j'étais de mauvaise humeur.
Et ça se passe comment quand Masivesi est de mauvaise humeur ?
J'essaie de ne pas le montrer, je garde ça en moi. Je me fais un tas de reproches, même si je plaisante devant les autres... Aujourd'hui, je suis tellement désolé. J'ai fait du mal à quelqu'un qui ne m'avait rien fait. J'ai fait du tort à mon équipe... J'ai déshonoré mon nom. Je suis torturé par le remords. J'ai perdu le sommeil. Je pense tout le temps à Pierre. Je continue de m'entraîner, seul. Même si j'ai du mal à me concentrer, je fais quatre séances quotidiennes : je m'entraîne à 5 heures du matin, à 10 heures, à 14 heures puis à 18 heures. ça calme un peu mon esprit. Je m'en veux. Tout ça n'aurait jamais dû arriver. »
- Buckaroo aime ceci
#549
Posté 11 février 2025 - 22:15
il a des remords
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