Mon rêve, c'est une saison où le BO déclare faillite et le MHR et le Racing vont en ProD2. La crise au MHR entraînant une guerre ouverte par médias interposés entre Laporte et Altrad, où ils déballent tous deux toutes les turpitudes de l'autre.

Biarritz Olympique
#541
Posté 31 janvier 2025 - 18:58
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#542
Posté 31 janvier 2025 - 21:31
Mon rêve, c'est une saison où le BO déclare faillite et le MHR et le Racing vont en ProD2. La crise au MHR entraînant une guerre ouverte par médias interposés entre Laporte et Altrad, où ils déballent tous deux toutes les turpitudes de l'autre.
Sacrément tordu et malveillant mais drôle
#543
Posté 06 février 2025 - 07:09
Trois jours après son agression par son coéquipier Masivesi Dakuwaqa, à la fin d'une banale soirée de trêve (la Pro D2 était en pause la semaine dernière) dans une guinguette d'Anglet, le demi de mêlée de 34 ans tenait à parler à ses coéquipiers. « Les joueurs ne se sont pas vraiment entraînés dimanche, poursuit Coughlan. À part un peu de musculation, ils ont passé la journée à discuter autour d'un café, à essayer d'évacuer ce qui est évidemment un traumatisme pour notre groupe. »
« J'ai passé vendredi et samedi avec lui (Pierre Pagès) et sa famille. Il a des hauts et des bas mais il a envie de venir le plus rapidement possible »
James Coughlan, directeur sportif de Biarritz
Lundi soir, deux psychologues étaient présents pour des entretiens avec les joueurs présents dans la nuit de jeudi à vendredi, quand l'imposant troisième-ligne fidjien (qui peut aussi évoluer au centre ou à l'aile), rendu incontrôlable par l'alcool, a jeté son mètre 90 et ses 122 kilos sur Pierre Pagès, qui tentait de le calmer après que ses coéquipiers l'avaient empêché de prendre le volant, le mordant violemment au visage et le laissant avec une plaie qui allait nécessiter la pose de vingt points de suture.
« Six joueurs ont assisté à la scène, explique Coughlan. Ce sont eux qui m'ont réveillé en pleine nuit pour que je vienne. Les deux ou trois premiers appels, j'ai raccroché, je pensais qu'ils avaient perdu un pari et que l'enjeu, c'était d'appeler James en pleine nuit... »
Il finira au chevet de son demi de mêlée, à la clinique Aguilera de Biarritz, à essayer de comprendre. « Pierre est profondément marqué, il a voulu apaiser une situation et s'est retrouvé agressé, dit encore le directeur sportif irlandais. J'ai passé vendredi et samedi avec lui et sa famille. Il a des hauts et des bas mais il a envie de venir le plus rapidement possible. »

Mardi, il était encore au club pour la photo de groupe annuelle, son pansement sur le visage : « Il a voulu y être, malgré tout ; c'est une façon de dire que ce qui s'est passé fait désormais partie de l'histoire de notre groupe, qu'il n'y a rien à cacher. »
Dakuwaqa, lui, même s'il a été relâché par la police après trente-huit heures de garde à vue sans contrôle judiciaire, n'était pas présent dans les installations du club. Mis à pied par ses dirigeants, qui attendent l'issue de l'enquête et de sa comparution dans le cadre d'une procédure de plaider coupable, le 30 mai, pour selon toute vraisemblance procéder à un licenciement, celui qui est un des meilleurs joueurs de l'équipe (10 matches, 9 comme titulaire) dit ne se souvenir de rien.
« Ses premiers mots ont été pour Pierre Pagès et ses proches », a déclaré son avocat, Me Barnaba dans Midi-Olympique. Mais, même si un des joueurs a déclaré : « On sera là pour Pierre mais on sera là aussi pour Daku », Coughlan, qui en tant que directeur sportif se dit « obligé d'accompagner les deux joueurs », ne tient pas le même discours et refuse de s'exprimer sur le cas du Fidjien, qui s'était engagé pour trois années en juillet dernier, tant que l'enquête est en cours.

Surtout, au milieu de cette semaine agitée, qui a également vu Biarritz récupérer quatre points au classement après une audition de ses dirigeants devant l'A2R (autorité de régulation du rugby), Coughlan a essayé de préparer ses joueurs, désormais 11es du classement, au derby basco-landais qui les attend contre Mont-de-Marsan (12e), ce jeudi soir, après quatre défaites de rang.
« Je leur ai parlé de leur deuxième mi-temps contre Grenoble (défaite 33-17 le 24 janvier), de l'investissement que j'avais ressenti malgré la défaite. À un moment, l'investissement finira par payer. » Pagès sera dans les tribunes d'Aguilera, sa présence motivant forcément un groupe meurtri, tandis que l'absence du massif Dakuwaqa pèsera sur le terrain.
- Buckaroo aime ceci
#544
Posté 06 février 2025 - 23:05
0 à 27
#545
Posté 06 février 2025 - 23:29
#546
Posté 11 février 2025 - 07:14
Imprévisible et d'autant plus inimaginable que venue d'un coéquipier, d'un « frère d'armes » à la personnalité d'habitude si joviale. Rares sont ceux qui auraient pu soupçonner Masivesi Dakuwaqa, 30 ans, d'être capable d'un tel accès de rage.
Certes, ce troisième-ligne de 1,89 m pour 122 kg perfore les défenses avec sa puissance explosive sur les terrains. Titulaire à neuf reprises en dix matches cette saison, il était l'arme fatale recrutée par le Biarritz Olympique cette saison jusqu'en 2027. Un gentil géant, humble, jovial et souriant à la ville.
Joueurs, membres de l'encadrement ou de l'administratif, tout le monde est sous le choc au sein du club basque. Et cette consternation est la même parmi ceux qui ont côtoyé le Fidjien dans ses clubs précédents, à Montpellier ou Toulon.
Sauf que dans la nuit du jeudi 30 janvier, « Masi » s'est transformé en démon. Ce soir-là, les joueurs biarrots s'étaient organisés, de leur propre initiative, un repas cohésion dans un restaurant guinguette d'Anglet. Une soirée open bar durant laquelle les bières sont tombées.
Plusieurs joueurs sont rentrés se coucher autour de minuit. D'autres ont joué les prolongations. La fatigue et l'ébriété ont balayé la convivialité. Un témoin rapporte que Dakuwaqa aurait eu des échanges tendus avec un coéquipier qui le titillait. Pas réputé pour être un buveur, il a picolé plus qu'à l'accoutumée ce soir-là. Et a fini par avoir « l'alcool mauvais ».
Des coéquipiers lui auraient déconseillé de prendre le volant pour rentrer. Dakuwaqa s'est énervé. Il est devenu agressif. A pulvérisé d'un coup la vitre d'une voiture qui stationnait. Afin d'apaiser les tensions et de le calmer, le demi de mêlée Pierre Pagès s'est approché pour parler à son numéro 8. Dakuwaqa était devenu un autre. Et, dans un accès de rage, il l'a mordu au visage. « Masi s'est relevé, il avait du sang plein la bouche, on aurait dit un film d'horreur », raconte un témoin encore sous le choc.
En arrivant sur place les policiers font face à un Dakuwaqa toujours très agité, menaçant. Aidé d'un de ses joueurs, James Coughlan - le manager irlandais du BO - parviendra à raisonner le Fidjien et à éviter qu'il ne se fasse tazer par un pistolet à impulsions électriques. Interpellé, Dakuwaqa sera ensuite placé en cellule de dégrisement, trente-huit heures durant. Pagès, lui, sera transporté à la clinique Aguilera de Biarritz, où les médecins urgentistes lui poseront une vingtaine de points de suture.
Sollicitée par nos soins, la victime âgée de 34 ans n'a pas souhaité s'exprimer. S'il était sur le banc pour soutenir son équipe jeudi dernier face à Mont-de-Marsan (défaite 0-27), il nous a fait passer le message qu'il n'avait pas encore la force de s'exprimer sur ce drame.
« À l'issue de l'enquête interne menée par le club, les faits reprochés à Masivesi Dakuwaqa ont rendu impossible la poursuite de son engagement avec le club », a annoncé le Biarritz Olympique, lundi après-midi, dans un communiqué.
À ce jour, personne ne sait ni ne comprend pourquoi Dakuwaqa a agi avec une telle violence. Son geste convoque le souvenir du boxeur Mike Tyson qui, frustré et impuissant face à Evander Holyfield, lui avait mordu et arraché un bout de l'oreille gauche en plein combat, en juin 1997 à Las Vegas.
L'agression de Dakuwaqa sur Pagès est d'un tout autre registre. Tous deux évoluent dans la même équipe et ils s'appréciaient. Une piste, peut-être, pourrait permettre d'éclairer ce sordide fait divers : des études universitaires dans l'hémisphère Sud évoquent deux gènes présents dans certains groupes ethniques du Pacifique (Polynésiens et Mélanésiens) qui empêcheraient leur foie de détoxifier les effets nocifs de l'alcool ingéré.
Meurtri, Pierre Pagès est en colère. Il a déposé plainte contre son agresseur, qui sera convoqué le 30 mai prochain dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).
- cocotte 63 et ZACH aiment ceci
#547
Posté 11 février 2025 - 15:49
L'agression de Dakuwaqa sur Pagès est d'un tout autre registre. Tous deux évoluent dans la même équipe et ils s'appréciaient. Une piste, peut-être, pourrait permettre d'éclairer ce sordide fait divers : des études universitaires dans l'hémisphère Sud évoquent deux gènes présents dans certains groupes ethniques du Pacifique (Polynésiens et Mélanésiens) qui empêcheraient leur foie de détoxifier les effets nocifs de l'alcool ingéré.
Faut croire que Cecillon avait des genes du Pacifique du coup .. Ou alors, que certains essayent de se cacher derriere du racisme pseudo-scientifique..
#548
Posté 11 février 2025 - 17:51
Jeudi dernier, nous avons rencontré Masivesi Dakuwaqa, qui nous a reçu chez lui, sur les hauteurs de Mouguerre, au sud-est de Bayonne, en présence de son épouse et de leurs deux petites filles. Nous voulions essayer de comprendre ce qu'il a pu se passer dans la nuit du 30 janvier à la fin d'une soirée entre joueurs du Biarritz Olympique (Pro D2), à la sortie d'un restaurant d'Anglet. Ce qui a pu conduire le Fidjien, champion olympique à 7 à Rio en 2016, à mordre la joue de son coéquipier Pierre Pagès.
Assis, contrit, sur le bord d'un canapé, dans un séjour décoré chichement - un meuble de télévision sur lequel sont encadrés les Dix Commandements, au mur un drapeau fidjien punaisé ainsi qu'une réplique de sa médaille d'or olympique, un ukulele et un mini-bouclier de Brennus -, c'est un colosse abattu, impuissant et perclus de remords qui se tient là. Un rugbyman incapable de donner une explication à sa perte totale de contrôle.
« Que vous est-il arrivé lors de cette soirée ? Oh... (il cherche ses mots). Je suis choqué de ce que j'ai fait... Ça n'aurait jamais dû arriver... Si je n'avais pas bu, je n'aurais jamais fait ça. J'ai bu trop de bières... Je me suis perdu. J'avais pris de bonnes résolutions pour cette nouvelle année. Après le dry january, c'est la première fois que je buvais un coup pour cette soirée entre nous. On avait organisé ce repas entre joueurs pour renforcer notre esprit d'équipe après une série de défaites. Tout se passait bien. On se racontait des histoires, on rigolait. Puis j'ai eu un black-out. Je ne me souviens plus de ce qui s'est passé. Je me suis réveillé en cellule de dégrisement, sans ma chemise, en me demandant ce que je faisais là. Sans aucun souvenir. Je me suis dit que j'avais fait un truc pas bien, mais j'ignorais quoi. Quand les policiers m'ont interrogé, je leur ai demandé : "Pourquoi je suis là, qu'est-ce que j'ai fait ?" Ils m'ont dit : "Vous avez mordu quelqu'un." Je leur ai demandé : "J'ai mordu qui ?" Là on m'a montré une photo de Pierre (Pagès) prise sur Google. "Mon Dieu !" Là, je me suis effondré. "J'ai fait ça moi ? J'ai mordu notre demi de mêlée ?" Je n'arrivais pas à y croire. J'aimerais tellement m'excuser auprès de Pierre. Lui demander pardon ainsi qu'à sa famille.
« Je ne comprends pas comment j'ai pu faire ça »
Vous lui avez parlé, envoyé un message ?
Pas encore, parce que suite à ma mise à pied, mon avocat m'a dit que je ne devais pas entrer en contact avec lui. Ni avec aucun autre coéquipier pour le moment. Je ne sais pas comment réagira Pierre, mais je veux lui demander pardon...
S'il était là devant vous ?
J'aimerais le prendre dans mes bras, lui dire : "Pardonne-moi !" Je le surnomme "King Tonga" avec affection, c'est le petit nom qu'on lui donne depuis l'intersaison. Lui m'appelle "Mana". C'est un joueur avec lequel j'ai plaisir à jouer. Il fait des passes super rapides à la Aaron Smith. C'est un joueur très professionnel. Je l'aime, Pierre. Pardonne-moi ! Je suis choqué de ce que j'ai fait, tellement. Je te demande pardon, à toi et à ta famille. J'aimerais l'avoir en face de moi, implorer son pardon. Je suis impatient de le revoir.
Vous êtes conscient que ça peut être compliqué. Mais pourquoi vous en être pris à lui ?
Je ne sais pas. Je ne me souviens de rien. Pourquoi l'avoir mordu, c'est assez inattendu ? Je ne sais pas. Je ne comprends pas.(On lui tend une photo de Pierre Pagès le visage ensanglanté avant qu'il ne se fasse poser vingt points de suture. Il jette un oeil furtif puis détourne le regard.)
Que ressentez-vous en voyant cette image ? Je ne peux pas regarder, c'est terrible. C'est choquant ! Je ne comprends pas comment j'ai pu faire ça...
Vous auriez pu le tuer si vous l'aviez mordu à la carotide...
(Il serre les lèvres, joint les mains et lève les yeux au ciel.) C'est un choc. Je ne sais pas quoi dire, pas quoi faire... Je n'ai que des regrets pour ce que j'ai fait. Ça n'aurait jamais dû arriver. J'ai trop bu. J'ai fait le serment à mon épouse de ne jamais plus toucher un verre d'alcool jusqu'à la fin de mes jours.
« Je suis torturé par le remords. J'ai perdu le sommeil »
L'alcool est un déclencheur, mais vous aviez de la colère, de la frustration ? D'où vous venait tant de rage ?
Je ne sais pas... Je ne comprends pas ce qui m'est arrivé. Cette réunion entre nous, je ne pouvais pas ne pas y aller, j'aurais eu l'impression de laisser tomber les gars. Je n'aurais pas dû boire autant...
Des recherches scientifiques en Nouvelle-Zélande évoquent un gène qui rend les populations du Pacifique intolérantes
à l'alcool...
Ah bon ? Je ne sais pas.
Quand vous êtes-vous mis en colère pour la dernière fois ? Quand on a perdu à domicile début janvier (défaite 10-25, le 10 janvier face à Soyaux-Angoulême), j'étais de mauvaise humeur.
Et ça se passe comment quand Masivesi est de mauvaise humeur ?
J'essaie de ne pas le montrer, je garde ça en moi. Je me fais un tas de reproches, même si je plaisante devant les autres... Aujourd'hui, je suis tellement désolé. J'ai fait du mal à quelqu'un qui ne m'avait rien fait. J'ai fait du tort à mon équipe... J'ai déshonoré mon nom. Je suis torturé par le remords. J'ai perdu le sommeil. Je pense tout le temps à Pierre. Je continue de m'entraîner, seul. Même si j'ai du mal à me concentrer, je fais quatre séances quotidiennes : je m'entraîne à 5 heures du matin, à 10 heures, à 14 heures puis à 18 heures. ça calme un peu mon esprit. Je m'en veux. Tout ça n'aurait jamais dû arriver. »
- Buckaroo aime ceci
#549
Posté 11 février 2025 - 22:15
il a des remords
#550
Posté 18 mai 2025 - 10:53

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Le pessimisme règne dans les couloirs d’Aguilera. L’Autorité de régulation du rugby pourrait reléguer le BO ce lundi. Le groupe Otium envisage d’écarter Arnaud Dubois, président du directoire. Avant d’injecter les fonds pour sauver le club ?
Imaginez un peu. Si Aurillac remporte son barrage de maintien face à Chambéry (National) et que le Biarritz Olympique est relégué administrativement par l’Autorité de régulation du rugby (A2R), quel club serait maintenu en Pro D2 ? Le Stade Niçois de Jean-Baptiste Aldigé. Fin de la fiction, ou du cauchemar pour certains supporters rouge et blanc. Sous les basses de la sono, ce vendredi soir à Aguilera, la 9e place à laquelle termine le BO n’occupait pas vraiment les conversations. Ce qui inquiétait, c’est la décision prise par l’A2R, attendue officiellement ce lundi.
Inquiet du déficit important du Biarritz Olympique, le gendarme financier de la Ligue nationale de rugby a auditionné les dirigeants quasi quotidiennement ces dernières semaines. L’instance avait déjà retiré cinq points au club en milieu de saison pour retard dans la transmission de documents. Quatre ont été récupérés en appel. Désormais, c’est purement la rétrogradation qui guette le BO. Plusieurs sources internes au club basque sont convaincues que la sanction tombera en début de semaine. Le club aura une semaine pour faire appel.
« C’est n’importe quoi »« C’est n’importe quoi, et toujours au dernier moment ». Le cas du Biarritz Olympique agace dans les sphères décisionnaires du rugby. Déjà relégués en premier appel en fin de saison dernière, Shaun Hegarty et Arnaud Dubois étaient parvenus à boucler un budget avec le soutien d’Otium, la société de Pierre-Édouard Stérin. Depuis un mois, le duo tente tant bien que mal d’écarter l’encombrant milliardaire dont le projet politique est d’unir droites et extrêmes droites. Le duo a approché d’autres investisseurs, dont Jérémy Erlich, l’ancien responsable mondial de la musique chez Spotify.
« La feuille de route budgétaire n’a pas été tenue »
Indépendamment de cela, « la feuille de route budgétaire n’a pas été tenue », confie un dirigeant biarrot. Les dirigeants ont puisé dans la nébuleuse fiducie les deux millions d’euros de garantie d’Otium. Les comptes sont malgré tout dans le rouge. Arnaud Dubois est pointé du doigt.
Arnaud Dubois sur la selletteLe président du directoire est clairement menacé. Il n’a jamais été en odeur de sainteté auprès de la mairie de Biarritz et d’Otium. « Nous ne repartirons pas sur une saison avec lui », lâchait Sébastien Loux il y a quelques jours. Le représentant du fonds d’investissement va-t-il l’évincer pour reprendre les commandes ? Hormis le fiduciaire Didier Poulmaire et un avocat, l’A2R n’a pas rencontré d’émissaire d’Otium. Et ce malgré l’urgence.
Le nom de Cyril Arrosteguy, proche d’Otium et membre du directoire, revient pour prendre la place d’Arnaud Dubois
Arnaud Dubois s’écartera-t-il de lui-même pour laisser une chance au BO ? Le nom de Cyril Arrosteguy, proche d’Otium et membre du directoire, revient pour prendre sa place. Il est le fils Patrick Arrosteguy, ancien président du club dans les années 1990. L’option de voir revenir Flip Van der Merwe est également sur la table. Dans tout cela, quid de Shaun Hegarty, président du conseil de surveillance ? L’ancien trois-quarts centre, qui jouit d’une bonne cote de popularité, reste proche de son binôme Arnaud Dubois.
- Buckaroo aime ceci
#551
Posté 18 mai 2025 - 10:57
#552
Posté 18 mai 2025 - 11:00
Ca a l'air d'être un drôle de coco, ce Arnaud Dubois.
Enfin, sans vouloir manquer de respect à Vladimir Illicth, ça va sans dire.
- cocotte 63 aime ceci
#553
Posté 18 mai 2025 - 13:23
#554
Posté 19 mai 2025 - 20:42
On ne sait plus à quelle saison nous en sommes rendus de la série « Biarritz ». Sur place, il n'y a guère que le célèbre Rocher pour faire l'effarouché d'une situation infectieuse depuis des mois et des années. Dernier soubresaut scénaristique, l'A2R, l'Autorité de régulation du rugby (ex-DNACG), après plusieurs réunions et auditions la semaine dernière, a prononcé la rétrogradation administrative du club en Nationale, ainsi qu'un retrait de six points au démarrage de la saison prochaine.
Le BO a fait appel lundi afin de conserver sa place en Pro D2, Championnat qu'il vient de terminer à la 9e place. Cette nouvelle a été annoncée aux joueurs ce lundi matin.
En cours de saison, le BO avait déjà été sanctionné d'un retrait de cinq points - en raison d'un retard dans la transmission de documents financiers. En appel, quatre furent récupérés. Cette fois, c'est un problème « d'incohérence et/ou invraisemblance du budget initial ou actualisé » qui rend la situation inextricable.
Tragique de répétition, le club basque était exactement dans la même situation la saison dernière à la même époque. Les repreneurs qui venaient tout juste d'arriver - Shaun Hegarty, président du conseil de surveillance, et Arnaud Dubois, président du directoire - avaient réussi à boucler un budget avec l'aide d'Otium Capital, le fonds d'investissement de Pierre-Edouard Stérin, milliardaire à l'initiative d'un projet politique baptisé «Périclès» qui vise à «faire se lever une élite» mêlant les droites conservatrices et extrêmes.
En résumé, Stérin investit 150 millions d'euros sur dix ans pour aider le Rassemblement National et Les Républicains à conquérir le pouvoir. Vendredi dernier, Dubois avait démissionné, ayant compris que cela faisait partie des revendications chères à Stérin avant de garantir à l'A2R la somme providentielle (on parlait d'un million d'euros sur un compte courant). Mais, coup de théâtre, Stérin n'a pas bougé. Dubois a donc annulé sa démission tout en sachant que sa tête devra rouler tôt ou tard.
D'ici cette fin de semaine, l'ancien avocat, impliqué dans l'affaire Stade Toulousain-Jaminet, sortira du jeu. Reste à savoir ce qu'Hegarty souhaitera faire. Ce lundi, Dubois doit lancer en justice l'ouverture d'une procédure de sauvegarde de la société Biarritz Olympique.
« Le groupe Otium va prendre le club et cela était sûrement déjà écrit il y a un an »
Arnaud Dubois, président du directoire du BO
Dubois et Hegarty pensaient avoir trouvé celui qui leur permettrait de se détacher de Stérin. Mais cela fait des semaines qu'ils attendent que les 3,5 M€ déposés par Jérémy Erlich sur un compte CARPA (Caisse autonome des règlements pécuniaires des avocats) soient débloqués. L'ancien patron de la musique chez Spotify pourrait finalement négocier directement avec Otium et Stérin. Il était d'ailleurs à Biarritz le week-end dernier et y a rencontré Hegarty.
«On s'est battu avec Shaun toute la saison pour le club, indique Arnaud Dubois. Malheureusement, il nous a manqué quelques semaines pour finaliser les dossiers en cours. Le groupe Otium va prendre le club et cela était sûrement déjà écrit il y a un an. Cette saison s'est avérée beaucoup trop compliquée, avec beaucoup trop de cadavres dans les placards et beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de placards. Il fallait beaucoup trop d'argent pour combler les manquements de l'ancienne direction.»
En décembre 2024, les dirigeants actuels du BO ont déposé une plainte contre X auprès du tribunal de Bayonne pour abus et recel d'abus de biens sociaux. La version d'une situation financière viciée de l'intérieur par l'ancienne direction est contredite par les intéressés qui rappelaient, il y a six mois dans nos colonnes, qu'un club dont la situation nette n'est pas au minimum à l'équilibre d'une saison à l'autre ne peut pas être autorisé à repartir.
« On leur a laissé le club comme promis avec un état financier à l'équilibre en abandonnant au passage 2 millions d'euros de compte courant d'associés et en leur laissant aussi un effectif constitué à 95 %, indiquait Jean-Baptiste Aldigé, ancien président du BO en décembre. Une SASP (Société anonyme sportive professionnelle) est l'organe le plus contrôlé de France à travers des experts-comptables et des commissaires aux comptes mais aussi la DNACG (désormais Autorité de régulation du rugby). Tous nos comptes ont toujours été nickels et validés en assemblée générale des actionnaires. »
Du temps de la direction Gave-Aldigé, l'A2R n'a jamais reproché quoi que ce soit à la gestion financière du BO. Les déficits étaient couverts en temps et en heure.
De l'avis général, le déficit du BO n'étant pas si important pour une fortune du niveau de celle de Stérin, le club ne jouera sûrement pas en Troisième Division l'année du vingtième anniversaire de son dernier titre de champion de France (2006). En revanche, si cette relégation est confirmée et qu'Aurillac remporte son barrage face à Chambéry, c'est le Stade Niçois, club désormais présidé par Aldigé, qui serait repêché en Pro D2.
#555
Posté 23 mai 2025 - 17:12

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Poussé vers la sortie, Arnaud Dubois a démissionné de son poste de président du directoire. Il sera remplacé ce lundi 26 mai. Le BO doit désormais négocier les indemnités de départ de celui qui occupait aussi la fonction de directeur général et émargeait à 15 459 euros brut par mois, hors avantages
Arnaud Dubois a démissionné de son mandat social du Biarritz Olympique. Pas de son contrat de salarié. L’ex-avocat cumulait deux fonctions au club basque depuis l’été 2024 : président du directoire et directeur général. Il a quitté la première, écarté par Otium, le fonds d’investissement de Pierre-Édouard Stérin qui garantit deux millions d’euros par an jusqu’en 2027. À la demande générale, y compris de la mairie, il s’est mis en retrait jusqu’à ce lundi 26 mai, date du conseil de surveillance qui entérinera le changement de patron. Membre du directoire en charge des finances, Cyril Arrosteguy est fortement pressenti pour lui succéder.
La raison première de ce départ : le déficit du club. « On peut parler de tout ce qu’on veut, il n’a pas tenu ses objectifs », livre une source interne au BO. Parmi ses missions, le Limougeaud de 41 ans était notamment en charge de la « gestion budgétaire », de celle des « ressources humaines » et de la « politique sportive ». Des domaines dans lequel il a failli. « J’ai fait de mon mieux, indique-t-il à « Sud Ouest ». On n’était pas loin. Il manquait quelques centaines de milliers d’euros. » Pour trouver un plan B et écarter Otium et Pierre-Édouard Stérin, dont le projet politique interpelle actuellement en France. Il est baptisé « Périclès » (pour « Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes ») et vise à « faire se lever une élite » à l’aide de « toutes les forces » de droite et d’extrême droite.
Près de 300 000 euros la saisonAu BO, il reste désormais à négocier l’autre sortie d’Arnaud Dubois, et pas la moindre : il touchait 15 459 euros brut par mois, selon son contrat de travail à durée indéterminée paraphé le 16 mai 2024. « Sud Ouest » a pu le consulter. Un salaire très au-dessus de la moyenne des clubs de Pro D2, auquel s’ajoutaient 1 800 euros par mois d’aide au logement et un véhicule de fonction de type SUV. En résumé, avec les charges, le dirigeant coûtait environ 300 000 euros par an au Biarritz Olympique, 9e cette saison. Pour un club exsangue, le montant fait tache. À titre de comparaison, le DG de Dax (11e), touche aux alentours de 5 000 euros par mois, plus une voiture de fonction.
Pour un club exsangue, le montant fait tache
Eminence grise de Shaun Hegarty, Arnaud Dubois tirait les ficelles dans l’ombre lors de la cession du club menée en 2024 entre l’ancien trois-quarts centre et Jean-Baptiste Aldigé, avec qui il était en froid depuis la vente avortée, un an plus tôt, à son ami Romain Détré. Attendu comme directeur général, il a rapidement cumulé les casquettes, obtenant le titre de président du directoire, promis à Flip Van der Merwe, arrivé avec Shaun Hegarty et Marc Baget via la société B.Otiful, créée pour l’occasion. Le Sud-Africain en a pris ombrage : « Dans la vie, comme dans le rugby, trop de cuisiniers gâtent la sauce et à travers certaines décisions stratégiques récentes, je ne m’aligne plus avec les valeurs de la direction. » Il a quitté le club en novembre, pointant du doigt, sans le citer, Arnaud Dubois, dont les relations étaient également glaciales avec Otium et la mairie de Biarritz.
Plus de cumul des fonctionsMais le problème du BO, ce n’est pas tant Arnaud Dubois qu’un déficit structurel. Épongé en leur temps par Serge Kampf dans les années 2000, puis Louis-Vincent Gave (2018-2024). Otium n’a pas vocation à jouer les mécènes. Le fonds prépare un projet de stade, depuis qu’il a récupéré le bail emphytéotique de Léon-Larribau, afin de générer de nouvelles ressources. Se posera-t-il en sauveur du BO ? La question demeure. Le fera-t-il en négociant avec la mairie une « extension » de son périmètre sur le plateau d’Aguilera ?
Le club devrait s’orienter vers le recrutement d’un directeur ou d’une directrice général(e)
En interne, le groupe représenté sur ce dossier par Sébastien Loux travaille main dans la main, de longue date, avec Cyril Arrosteguy. Ce dernier ne souhaite pas réitérer les erreurs de la saison écoulée. Il est catégorique : il ne cumulera pas les fonctions. Le club devrait donc s’orienter vers le recrutement d’un directeur ou d’une directrice général(e). Avant cela, il doit prouver à l’Autorité de régulation du rugby (A2R) qu’il mérite financièrement d’être repêché en Pro D2.
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