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[cocotte 63]

Ya pas à dire les mecs ils se mettent bien avec largent des autres et c pas le seul

[el landeno]

Biarritz Olympique : « A 99,99 %, le club évoluera en Pro D2 », lance Cyril Arrosteguy, pressenti à la présidence

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Cyril Arrosteguy (36 ans) est le fils de Patrick, ancien président du BO dans les années 90. © Crédit photo : Bertrand Lapègue/Sud Ouest

Par Laurent Zègre

Publié le 23/05/2025 à 19h06.

Mis à jour le 23/05/2025 à 21h44.

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Cyril Arrosteguy est appelé à prendre la tête du directoire du BO, ce lundi 26 mai, en remplacement d’Arnaud Dubois. Dans un entretien à « Sud Ouest », l’entrepreneur de 36 ans se dit confiant pour le maintien du club malgré la rétrogradation administrative prononcée par la LNR

L’homme est débordé. Et pour cause, le temps presse. Le Biarritz Olympique est engagé dans une course contre la montre pour convaincre l’Autorité de régulation du rugby (A2R) qu’il a sa place en Pro D2. Membre du directoire en charge des finances, Cyril Arrosteguy (36 ans) chapeaute le dossier de près, en parallèle du réseau de microcrèches KoKooN, qu’il a fondé en 2020. Diplômé de l’institut Mines-Télécom d’Alès et d’HEC Paris, il est le fils de Patrick Arrosteguy, ancien président du BO dans les années 90.

Le BO évoluera-t-il en Pro D2 la saison prochaine ?

À 99,99 %, oui. Sans prétention, on va présenter un solide dossier à l’A2R (Autorité de régulation du rugby). À ce jour (NDLR, l’interview a été réalisée vendredi 23 mai), nous n’avons pas encore reçu le courrier officiel pour nous signifier la relégation, donc notre appel n’est pas encore enregistré (NDLR, après vérification, l’instance ne l’a pas encore envoyé). Mais cela ne change rien : nous travaillons depuis l’annonce pour permettre le maintien du club. Notre urgence est là.

Qui sera financièrement derrière le dossier ?

Otium, Jérémy (Erlich) et peut-être aussi la mairie de Biarritz. À terme, ce serait un pool d’investisseurs car on ne veut pas dépendre uniquement d’un actionnaire, mais de plusieurs qui aideraient celui qui est majoritaire. Il faut partager le risque.

Arnaud Dubois avait également indiqué que le cap de l’A2R serait passé sans encombre. Pourquoi vous croire davantage ?

Ma sincérité ?

Les comptables en attendent un peu plus…

Il faut bien comprendre que nous n’avons pas un problème de bilan mais principalement de trésorerie. L’an dernier, la société B.Otiful de Shaun (Hegarty) a récupéré le club pour un euro mais il ne valait pas ce prix-là, soyons clairs. Le club avait 2,5 millions d’euros de dette. Elle était auparavant comblée par Louis-Vincent Gave. On l’a réduit drastiquement mais le cash nous fait défaut, la trésorerie nous manque. Outre les questions de clarté autour de la fiducie, c’est un des principaux reproches de l’A2R.

« Si Arnaud (Dubois) a eu un défaut, c’est peut-être de partir seul dans cette bataille. Il a eu du mal à déléguer »

De combien est le déficit du BO ?

Un peu moins de deux millions d’euros, mais il est couvert par la garantie d’Otium (NDLR, deux millions d’euros par an, pendant trois ans). Nous avons déjà puisé l’intégralité de la première année. Il faut comprendre que le Biarritz Olympique vit avec environ 11,5 millions d’euros par an. Arnaud (Dubois) s’est donné corps et âme pour réduire la voilure mais on ne peut pas tout supprimer d’un coup. Notre budget était de 9,5 millions d’euros mais avec la garantie, on termine à 11,5 millions d’euros. On doit s’astreindre à moins car Otium n’a pas vocation à financer le club.

Est-ce la raison du départ d’Arnaud Dubois ou son imposant salaire est-il en cause ?

Arnaud a tout donné pour le club. Il a cherché des solutions pour que le BO survive financièrement parlant. S’il a eu un défaut, c’est peut-être de partir seul dans cette bataille. Il a eu du mal à déléguer. C’est une période difficile pour lui. Dans sa stratégie de vouloir rendre l’argent à Otium, il s’est isolé. Il ne faut pas oublier que ce sont eux qui nous ont sauvés l’été dernier. Le BO, c’est un projet à long terme. Otium est au moins là sur trois ans (NDLR, jusqu’en 2027) de par sa garantie.

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Poussé vers la sortie, Arnaud Dubois a démissionné de son poste de président du directoire. Il sera remplacé ce lundi 26 mai. Le BO doit désormais négocier les indemnités de départ de celui qui occupait aussi la fonction de directeur général et émargeait à 15 459 euros brut par mois, hors avantages

À partir de janvier ou février, les chemins se sont séparés et quelques tensions sont apparues. Il fallait que quelqu’un nous accompagne et jamais Otium n’a été consulté. Alors que la solution était là. Il faut créer ou renforcer le lien de confiance avec nos garants.

Le fonds d’investissement va-t-il prendre la place de B.Otiful ?

Dans tous les cas, B.Otiful va perdre ses parts. C’est obligatoire.

Arnaud Dubois a proposé des contrats « chômage » à plusieurs joueurs, intéressant à court terme, moins à moyen terme. Allez-vous vous séparer de certains d’entre eux ?

On ne cible personne aujourd’hui mais on regarde forcément pour préparer la saison prochaine. L’idée est de régulariser la situation.

Allez-vous remplacer Arnaud Dubois, ce lundi, en tant que président du directoire ?

C’est une possibilité, car le BO est mon club de toujours, mais je veux d’abord de la sérénité dans la trésorerie avant de m’engager. À dire vrai, aujourd’hui, ma position ne compte pas. Seul le sauvetage du BO concentre tous nos efforts. Nous verrons la gouvernance du club par la suite.

La suite, c’est ce lundi…

Et je n’ai pas encore accepté le poste.

Otium a toujours loué votre profil…

Plus qu’Otium, je pense que Sébastien (Loux, représentant du fonds sur ce dossier, NDLR) m’apprécie. On a un peu le même profil entrepreneurial lui et moi. C’est un ancien DAF (directeur administratif et financier). On parle le même business. Mais j’ai la même proximité avec tous les membres du conseil de surveillance. On s’apprécie tous. Du moins, j’espère (sourire).

« Shaun restera. C’est une des conditions pour que je vienne »

Allez-vous nommer un directeur général, contrairement à Arnaud Dubois qui cumulait les fonctions, si vous êtes à la tête du directoire ?

C’est une évidence. Je suis un chef d’entreprise mais je découvre cet univers. Je ne connais pas la technicité du rugby. Ça m’impose d’avoir quelqu’un à côté de moi qui a les épaules larges pour ce genre de poste.

Shaun Hegarty restera-t-il président du conseil de surveillance ?

C’est une des conditions pour que je vienne.

« Je m’engage dès lors que le BO reste apolitique, que ce soit un parti ou un autre »

Otium, c’est Pierre-Édouard Stérin. Son projet politique pour la France, de la droite à l’extrême droite, interpelle. Cela vous pose-t-il problème ?

J’entends, mais la politique n’a jamais été un sujet au Biarritz Olympique. Moi, je m’engage dès lors que le BO reste apolitique, que ce soit un parti ou un autre. Chacun a ses opinions mais jamais le BO ne sera un véhicule politique.

Lorsque le centre de réflexion sur la sécurité intérieure (CRSI), dont l’un des financeurs est Pierre-Édouard Stérin, tient une réunion dans les locaux d’Aguilera, ce n’est pas le cas ? Certains supporters avaient dénoncé des « discours nauséabonds liants immigration et insécurité ».

Une entreprise nous a sollicités, comme tant d’autres, pour louer nos locaux. Nous n’avons pas fait notre travail de vérification derrière. Otium ou Pierre-Édouard Stérin, que j’ai rencontré une seule fois lors d’un match amical l’été dernier, ne nous ont jamais imposé quoi que ce soit.

L’influence est parfois plus pernicieuse que cela…

Ça peut. Mais jamais quiconque ne nous a mis une pression, de Pierre-Édouard Stérin à Maider Arosteguy. Ce n’est vraiment pas le souhait d’Otium d’interférer avec le BO.

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Eh ben... pfff. augmentation du prix des places, prières pendant la mi-temps et "minute" en feuille de match...?

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