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Jean-Michel Guillon (président de l'ASM) : « Jono (Gibbes) n'est pas un choix par défaut, bien au contraire »
Publié le 22/04/2021 à 11h57
Jean-Michel Guillon (président de l'ASM) : « Jono (Gibbes) n'est pas un choix par défaut, bien au contraire »
Jean-Michel Guillon © BOILEAU FRANCK
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Jono Gibbes va succéder à Franck Azéma la saison prochaine. Le club auvergnat l'a officialisé ce jeudi matin. Jean-Michel Guillon, le président clermontois, s'est exprimé sur l'arrivée du technicien néo-zéandais, qui s'est engagé jusqu'en juin 2024 comme entraîneur en chef de l'ASM.
Jono Gibbes était-il votre choix numéro un à la base ?
« Jono n'est pas un choix par défaut. Bien au contraire. Il faisait partie des personnes qui se trouvaient en tête de notre liste quand on a commencé à travailler sur le choix du nouvel entraîneur. Il y avait une contrainte : c'est qu'il était toujours sous contrat avec La Rochelle. C'était une des raisons pour lesquelles il n'était pas en tête de liste. Mais assez rapidement, on a pu trouver avec lui, et aussi avec La Rochelle, un terrain d'entente. Il est avec nous aujourd'hui. Nous sommes très heureux de l'avoir. Il est pleinement attendu. »
ASM : Jono Gibbes va succéder à Franck Azéma (officiel)
Va-t-il remplacer poste pour poste Franck Azéma ou va-t-il avoir un rôle un peu différent ?
« Il aura un rôle un peu différent. On s'est posé une question au départ : "Est-ce qu'on propose au nouvel entraîneur le poste de directeur sportif ?" C'était la double fonction de Franck (Azéma) au cours de ces dernières années. Aujourd'hui, Jono (Gibbes) rentre dans le poste d'entraîneur principal. »
« Je ne voudrais pas, dans un club comme le nôtre, qu’on nous dise : ‘’par nature, vous êtes des comptables’’. Non, par nature, nous sommes des gagneurs. »
Jean-Michel Guillon (Président de l'ASM)
Cherchez-vous quelqu'un à placer au dessus de lui, dans un rôle de directeur sportif ?
« Notre premier objectif, c'était très clairement d'avoir un entraîneur principal car le projet de jeu est très important. Jono représentera à la fois un projet de jeu, mais aussi un projet sportif. Est-ce qu'on ira au-delà dans l'organisation du club ? Je pense que ça se fera dans un deuxième temps. Cette réflexion-là, je voudrais l'avoir aussi directement avec Jono.
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Il y aura une restructuration mais il faut que les choses soient claires. C'est d'ailleurs ce que j'ai expliqué aux joueurs ce matin (jeudi) lorsque je les ai rencontrés pour officialiser l'arrivée de Jono. Premièrement, il y avait la recherche d'un entraîneur principal. C'était l'objectif numéro un. J'avais parlé de la fin du mois d'avril. On est dans les temps. Il y a maintenant un deuxième temps qui va arriver, qui sera la constitution de l'équipe autour de Jono. Je sais que ça peut poser pour certains une question car il va falloir qu'on fasse un certain nombre d'ajustements. Je parle d'ajustements parce que nous sommes un club, une institution qui ne fait pas de grandes révolutions mais qui procède à des évolutions. Et puis, troisième temps : il sera lié à l'organisation du projet du club. Quand on parle du projet du club, il y a une question qui a trait au directeur sportif. Mais elle viendra dans un troisième temps. Je ne me suis pas donné d'objectif particulier sur ce point. En revanche, je sais que le deuxième temps, celui de la constitution de l'équipe autour de Jono, il faudra y arriver rapidement, à la fois pour les personnes qui pourraient être concernées, mais aussi pour l'ensemble du staff. »
Ces ajustements sont-ils liés à des contraintes budgétaires aussi ?
« Quand on est l’ASM, on a des ambitions sportives. Si nous plaçons ces contraintes budgétaires en tête, nous ne pouvons plus avoir l’ambition d’un club comme l’ASM. Quand on regarde le palmarès de Jono, c’est un message qu’on passe haut et clair à l’ensemble des joueurs, du club et du territoire : l’ASM est là pour gagner. On n’est pas arrivé au bout de toutes nos ambitions. Jono doit être l’homme de la situation pour nous permettre de les atteindre. Les contraintes budgétaires, on y est tous confrontés. Mais de mon point de vue, elles viennent en second. Je ne voudrais pas, dans un club comme le nôtre, qu’on nous dise : ‘’par nature, vous êtes des comptables’’. Non, par nature, nous sommes des gagneurs. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est qu’on puisse avoir l’entraîneur à la hauteur de nos ambitions. Parce qu’on a l’équipe. Quand on est l’ASM, la performance doit s’inscrire dans la durée. Cela passe par un projet de jeu. Jono va nous permettre d’aller encore plus loin dans ce projet de jeu. C’est ensuite un projet sportif. Dans ce projet sportif, c’est tout le développement des jeunes joueurs à travers notre académie et nos écoles de rugby. Le troisième point, c’est le projet de club. Si on veut être performant dans la durée, il faudra que l’ensemble de notre organisation prenne en compte ces trois projets (de jeu, sportif et de club). »
« Je me réjouis que l’ASM continue à être attractive pour des entraîneurs de ce niveau »
Jean-Michel Guillon (Président de l'ASM)
Le projet de La Rochelle était également très séduisant. Qu’est-ce qui a fait que Jono décide de revenir à Clermont ?
« Je préférerais que vous lui posiez la question directement. Moi, ce qui m’intéresse, c’est le projet de Clermont. Jono, c’est un entraîneur qui connaît le club, qui a marqué le club parce qu’il a gagné. Aujourd’hui, quand on regarde le marché des entraîneurs, lorsqu’on parle d’exigence, de précision, de conquête, il est un de ceux dont le nom revient dans toutes les têtes. Je me réjouis que l’ASM continue à être attractive pour des entraîneurs de ce niveau. Je suis persuadé que Jono est la personne qui peut nous permettre d’aller encore plus loin. »
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Peut-on s’attendre à des ajustements au sein de l’effectif avec l’arrivée de Jono Gibbes ?
« On a construit l’équipe pour l’année prochaine avec les arrivées de JJ Hanrahan (ouvreur) et Tomas Lavanini (deuxième ligne). Je ne pense qu’on ait beaucoup de changements sur l’équipe de l’année prochaine. Une équipe ne se construit pas d’une année pour l’autre. Jono a un contrat de trois ans. Ce qui nous intéresse, c’est déjà de nous projeter sur l’année n+1, sur l’année n+2. C’est ce qu’on va faire ensemble avec son staff dans les semaines qui viennent. »