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Un peu d'Histoire


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326 réponses à ce sujet

#61 Rémy63

Rémy63

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Posté 10 juin 2015 - 20:12

Modestement et pour ceux qui ne le connaissent pas, je conseille "un taxi pour Tobrouk", film superbe ... Ventura, Kruger, Aznavour ... et le regretté et spirituel Maurice Biraud ...

 

C'est de cette époque qu'est née l'expression chez les allemands "une marche avant et six marche arrière" à propos des chars italiens !  B)  

 

Merci à Rémy pour ses "morceaux" d'histoire toujours passionnants ...

 

Déjà vu plusieurs fois, j'avais commencé par le livre à vrai dire. Une histoire superbe sur les unités SAS, les unités d'élite parachutistes des anglais. Il faut savoir que ces unités comptèrent quasiment 50% de pertes sur l'ensemble de la guerre. Ce qui est effrayant et montre le courage qu'il fallait à ces hommes pour partir dans ces missions sur les arrières des ennemis.



#62 Rémy63

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Posté 11 juin 2015 - 15:35

Voici une vidéo qui m'a servi d'inspiration pour raconter cette bataille. A noter, je ne sais pourquoi, que la plupart des intervenants (dont Jean-Mathieu Boris dont j'ai parlé de son excellent bouquin précédemment qui nous conduit de l'Angleterre jusqu'à l'Allemagne via Bir Hakeim et le Levant) sont juifs.

 



#63 Redcats

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Posté 15 juin 2015 - 15:39

Superbe récit Remy. Passionnant.
El Alamein marque le début de la fin pour les troupes allemandes et, à n'en pas douter, les efforts consentis à Bir Hakeim les ont bien usé.
Quel courage que celui de Koenig et ses hommes!

#64 Rémy63

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Posté 15 juin 2015 - 16:04

Superbe récit Remy. Passionnant.
El Alamein marque le début de la fin pour les troupes allemandes et, à n'en pas douter, les efforts consentis à Bir Hakeim les ont bien usé.
Quel courage que celui de Koenig et ses hommes!

 

Bir Hakeim sur le théâtre méditérannée.

 

La bataille navale de Midway dans le Pacifique 4 jours plus tôt.

 

Ce sont les vrais tournants de cette guerre.

 

Après la résistance acharnée, le sursaut se passera effectivement quelques mois plus tard, à El Alamein en Afrique du Nord, à Guadalcanal dans le Pacifique et à Stalingrad en Russie.

 

Ensuite, tout s'enchainera effectivement pour le début de la fin. Si il y a des épisodes que vous souhaitez connaitre un peu mieux, je peux faire les recherches pour vous et feuilleter mes bouquins, ça sera avec un réel plaisir.



#65 RCV06

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Posté 15 juin 2015 - 16:12

Bon, dans cette semaine hautement stressante et où on peut lire de nombreuses conneries, que ce soit de la part des forumeurs ou des journalistes, je fais un up sur ce sujet.

 

Il y a 73 ans, jour pour jour (avec quelques heures d'avance), prenait fin la Bataille de Bir Hakeim dans le sud du désert lybien.

 

Rommel et son Afrika Corps, après avoir reculé de nombreuses semaines, vient de recevoir des renforts et de nouveaux chars. Il pousse irrémédiablement les anglais à la défensive. Comme à son habitude, Rommel compte sur la vitesse de ses chars pour contourner le système défensif allié pendant que ses divisions d'infanterie et d'artillerie contiennent les anglais, les indiens et les Néo-Zélandais (qui sont taillés en pièces) au Nord. Les combats sont acharnés, incroyables même parfois. On se bat à la baionnette dans les vents de sable.

 

Tout se passe comme prévu pour Rommel qui décime les divisions britanniques et se rapproche de Tobrouk au Nord.

 

Au sud, l'ordre est donné aux divisions italiennes blindées Ariete et Trieste de contourner par le Sud la position de Bir Hakeim (littéralement "Puits du Sage") et d'attaquer les français (pas que !) par l'Ouest. Les italiens ont 15 minutes pour remporter la partie... Rommel ne le sait pas encore mais il mettra 15 jours pour pénétrer dans la position vidée de ses occupants.

 

Car les français se sont installés là il y a longtemps. Dès Mars, Koenig et ses hommes s'installent à Bir Hakeim qui n'est autre qu'une étendue totalement plâte de roches et de sable. Seul un petit promontoire surplombe la plaine et abrite un fort ottoman du 19e siècle qui dépasse à peine l'horizon. Koenig en fait son QG. Pendant 2 mois, les français libres s'organisent. Ils disposent des mines en profondeur, déssinant dans le sol une citadelle Vauban. 4 batteries de "bons vieux" canons de 75mm de la 1ere Guerre Mondiale, transformés en canons anti-char, et le double de canons anti-infanterie de 47mm ainsi que des renforts de batterie anti aérienne (tenues par des fusilliers marins, en plein désert ! Et par des anglais aussi) s'enterrent et sont organisés selon une nouvelle logique militaire instaurée par Koenig.

 

La position est ainsi faite que tous les hommes sont enterrés de 2 mètres dans le sol, même les camions et l'hôpital de campagne ! Pendant 2 mois, les hommes creusent la roche à la barre à mine, sans même être sûrs de jamais s'y battre ! Les canons sont disposés de telle manière que toute la position peut être prise sous des feus croisés par les défenseurs. Une merveille d'organisation militaire conçue spécialement pour la guerre défensive du désert par un vétéran de 14-18, Marie-Pierre Koenig, un fidèle de la première heure.

 

Les dernières mines sont posées quelques jours avant l'offensive de l'axe.

 

Ce qui devait prendre 15 minutes pour les italiens devient un enfer. En 3h, les italiens perdent 32 chars. Le Lieutenant Colonel Pasquale Prestisimone est fait prisonnier alors qu'il saute de char en char à chaque que le sien est touché. Il perd un doigt par une rafale de FM avant de se rendre. Lui le vétéran de 1917 ayant combattu aux côtés des français, Officier de la légion d'honneur et avec une femme française. Mais il était un officier de l'armée royale, il devait obéir. Cela montre bien le remarquable courage et la grande dévotion de ces soldats italiens bien trop moqués par l'histoire contemporaine.

 

Après quelques escarmouches supplémentaires, Rommel comprend qu'il n'aura pas Bir Hakeim aussi facilement qu'escompté. Alors que les français libres ne comptent que 3 blessés légers, les italiens ont perdu 500 hommes (tués, blessés ou prisonniers) dès le premier jour. Les sorties en véhicules rapides des FFL font des ravages.

 

Rommel rappelle alors ses blindés du nord de la lybie ainsi que 2 divisions d'intanterie d'élite. 1 000 Stuka et Junker du Caucase sont envoyés en renfort, ce qui donne quelques jours de répit aux assiégés. Mais ensuite l'enfer va se déchainer sur Bir Hakeim pendant 10 jours. On demande d'abord à la brigade de tenir jusqu'au 4. Puis jusqu'au 6, au 7, au 8 et enfin au 11.

 

Les anglais envoient la RAF* qui soulage grandement la brigade. Mais les terribles canons de 88mm (dont on entend les obus après qu'ils aient éclaté) et de 210mm sont encore là et pilonnent toute la journée les positions françaises**. Mais la brigade tient bon et repousse, parfois à la baionnette, les attaques allemandes.

 

Rommel envoie un message écrit de sa main au général Kœnig : «Aux troupes de Bir Hakeim. Toute résistance prolongée signifie une effusion de sang inutile. Vous subirez le même sort que les deux brigades anglaises de Got-el-Oualeb qui ont été détruites avant-hier. Nous cessons le combat si vous hissez des drapeaux blancs et si vous vous dirigez vers nous, sans armes. » La seule réponse de la brigade FFL sera une salve de canon du 1er régiment d'artillerie qui détruira quelques camions allemands.

 

La résistance devient héroïque. Le général Saint-Hillier raconte : « L'équipe de pièce d'un canon de 75 est volatilisée par un coup de 88 frappant l'alvéole ; le légionnaire survivant, la main arrachée, charge son 75 en s'aidant de son moignon, pointe son canon et touche le 88...».

 

Le matin du 8 juin, Rommel est fin prêt à lancer une nouvelle offensive. Il est impressionné par la résistance des Français, et écrit cela dans ses carnets : « Et pourtant, le lendemain, lorsque mes troupes repartirent, elles furent accueillies par un feu violent, dont l'intensité n'avait pas diminué depuis la veille. L'adversaire se terrait dans ses trous individuels, et restait invisible. Il me fallait Bir Hakeim, le sort de mon armée en dépendait. »

 

Sous une chaleur frolant les 45°C à l'ombre, et avec un seul littre d'eau par jour, les hommes résistent malgré tout. Une attaque de Stuka pulvérise l'hôpital de campagne, tuant 17 blessés français et italiens n'ayant pas pu être évacués dans la nuit (l'encerclement s'est fini le 6 Juin mais à la faveur de la nuit, des convois anglais arrivent à passer les lignes ennemies et à décharger eau et vivres et rembarquant les prisonniers et blessés).

 

Le 9 Juin, la compagnie du Capitaine Messmer (Pierre Messmer futur Ministre de la République) est enfoncée mais une charge de Bren Carrier rétablie non sans mal la situation. Les allemands continuent de pilonner les Français jusqu'à 21 h, heure à laquelle une nouvelle offensive est lancée mais de nouveau repoussée.

 

Le 10 Juin, la brigade, n'ayant pu être ravitaillée dans la nuit, n'a plus d'eau et n'a plus de munitions que pour la journée. Vers 17h, les anglais informent Koenig que la résistance a été suffisante pour permettre aux anglais de se replier sur Tobrouk (qui tombera néanmoins avec 30 000 hommes en 1/2 journée !). La sortie est programmée à la faveur de la nuit. Jusqu'au bout, les défenseurs aspergent les allemands avec leurs canons de 75. Jusqu'à la dernière munition.

 

Les sapeurs doivent tracer une sortie de 30 mètres de large. Mais cela est beaucoup plus ardu que prévu et seuls quelques mètres sont dégagés. Plusieurs camions sautent sur les mines et la retraite se transforme en débandade. Seul le courage de quelques hommes, surtout les officiers, permet à la brigade de s'échapper. En se sacrifiant, le Capitaine Jacques Beaudenom de Lamaze, le capitaine Charles Bricogne, Le capitaine Broche, le lieutenant Dewey permettent aux hommes de briser les trois lignes d'encerclement de l'Axe. Sous la direction du lieutenant-colonel de la légion étrangère Dimitri Amilakvari (qui sera tué à El-Alamein quelques semaines plus tard) et du général Pierre Koenig, la brigade rejoint les lignes anglaises dans la nuit.

 

Mais 900 hommes se sont perdus dans la nuit. Plusieurs mourront de soif dans le désert. La plupart seront fait prisonniers en compagnie des blessés graves laissés dans Bir Hakeim (ils seront traités avec énormément de respect et de dignité par Rommel qui exigera qu'ils reçoivent les mêmes rations que les soldats allemands).

 

Rommel raconte :

 

« Le 11 juin 1942, la garnison française devait recevoir le coup de grâce. Malheureusement pour nous, les Français n'attendirent pas. En dépit des mesures de sécurité que nous avions prises, ils réussirent à quitter la forteresse, commandés par leur chef, le général Kœnig, et à sauver une partie importante de leurs effectifs. À la faveur de l'obscurité, ils s'échappèrent vers l'ouest et rejoignirent la 7e brigade anglaise. Plus tard, on constata qu'à l'endroit où s'était opérée cette sortie, l'encerclement n'avait pas été réalisé conformément aux ordres reçus. Une fois de plus, la preuve était faite qu'un chef français, décidé à ne pas jeter le fusil après la mire à la première occasion, peut réaliser des miracles, même si la situation est apparemment désespérée. Dans la matinée, je visitais la forteresse, théâtre de furieux combats ; nous avions attendu sa chute avec impatience. Les travaux de fortification autour de Bir Hakeim comprenaient, entre autres, 1 200 emplacements de combat, tant pour l'infanterie que pour les armes lourdes ».

 

Le bilan humain est lourd :

 

Du côté de l'Axe, les pertes sont les suivantes :

3 300 hommes ont été tués, blessés ou ont disparu, 272 ont été fait prisonniers (149 Italiens, 123 Allemands)
52 chars et 11 automitrailleuses, ainsi que plusieurs dizaines de camions ont été détruits9.
La Luftwaffe a perdu 7 avions du fait de la DCA et 42 Stukas abattus par la RAF.

Les pertes françaises, selon l'estimation citée par Koenig et confirmée par Pierre Messmer, sont comparativement beaucoup plus légères, avec

99 tués et 109 blessés, pendant le siège, et 41 tués, 21 blessés et 763 disparus (dont 600 prisonniers), lors de la sortie9,10. Un état récapitulatif de 1944 signale 683 prisonniers sur les 829 disparus initialement comptabilisés par les Français libres. Laissés sans eau pendant quatre jours, 22 sont morts après leur capture, un a perdu la vue, puis 118 ont disparu lors du torpillage du Nino Bixio11.
En outre, pendant celle-ci, 40 canons de 75, 5 de 47, 8 Bofors et une cinquantaine de véhicules divers ont été perdus. Au total 2 619 hommes des FFL arriveront à rejoindre les lignes britanniques, sur les 3 723 présents au départ.
 

(source wikipédia pour les pertes)

 

Alors victoire ou défaite ? Il est difficile de trancher. Sur l'ensemble du front, la débacle alliée est totale. Tobrouk tombe quelques jours plus tard en une matinée abandonnant aux allemands 30 000 prisonniers, un matériel considérable et d'immenses réserves de carburant. Malgré tout, Rommel a perdu trop de temps, d'hommes et d'énergie à refouler les français libres à Bir Hakeim. Il vient de mettre un terme à ses ambitions de prendre Le Caire et surtout Le Canal de Suez, ce qui aurait mis un terme à la guerre en Europe...

 

Les anglais reçoivent pendant ce temps des troupes considérables de leur empire, les nouveaux chars américains Sherman et s'enterrent devant El Alamein et gagnent la première bataille (défensive) d'El Alamein.

 

En résistant 15 jours devant Rommel, Koenig et ses hommes ont sauvé l'armée anglaise. Mais, conséquence plus méconnue, Koenig et ses hommes ont enfin légitimé la position de De Gaulle. Les français comptent à nouveau ! Que se serait-il passé si Koenig avait cédé ? Il est acquis que Roosevelt et Churchill auraient tiré un trait sur De Gaulle, cet homme orgueilleux et autoritaire. Un trait sur la France, qui était déjà en phase de découpage par les américains ?

 

Honneur et Patrie à ces hommes qui se battirent pour la France. A ces français libres de la première heure, à ces spahis, tirailleurs sénégalais, aux bataillons coloniaux d'Afrique centrale, aux bataillons du pacifique (Un néo-calédonien, un tahitien), à la légion (dont des allemands !), aux fusilliers marins et aux anglais de cette brigade riche d'hommes de toutes confessions, nationalités et horizons.

 

Koenig devint le dernier Maréchal de France (j'ai fait tout récemment un tour auprès de sa tombe au cimetière de Montmartre). Certains devinrent des grands hommes politiques (Messmer). La plupart des héros et patriotes anonymes (Je vous conseille le livre de Jean-Mathieu Boris "Combattant de la France libre" d'une humilité déconcertante). Tous furent ce jour là l'orgueil et le renouveau d'une France à l'agonie.

 

 

*Anecdote sympa. Des chiens en nombre étaient présents dans la brigade. Rapidement, ils reconnaissaient le bruit des avions de la RAF à ceux de la Luftwaffe. Ils gambadaient comme si de rien était quand les chasseurs anglais mitraillaient les forces allemandes et se cachaient quand les Stuka ou Junker approchaient. Et il n'était pas difficile aux hommes de savoir quand rejoindre leur trou ou pas.

 

**Le bombardement est tel que le sol est jonché d'éclats d'obus. Il était impossible aux hommes de sortir de leur trou sans mettre leurs chaussures au risque de se blesser.

J'ai plus de like, c'est super comme tout les posts historiques que tu fais



#66 Rémy63

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Posté 18 juin 2015 - 10:53

Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.

Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
 
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres.


  • babou36 et Yosky aiment ceci

#67 hugo

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Posté 18 juin 2015 - 11:25

Les finales mortes se ramassent (aussi) à l'appel.



#68 Loulou

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Posté 18 juin 2015 - 13:10

Bon, dans cette semaine hautement stressante et où on peut lire de nombreuses conneries, que ce soit de la part des forumeurs ou des journalistes, je fais un up sur ce sujet.
 
Il y a 73 ans, jour pour jour (avec quelques heures d'avance), prenait fin la Bataille de Bir Hakeim dans le sud du désert lybien.
 
Rommel et son Afrika Corps, après avoir reculé de nombreuses semaines, vient de recevoir des renforts et de nouveaux chars. Il pousse irrémédiablement les anglais à la défensive. Comme à son habitude, Rommel compte sur la vitesse de ses chars pour contourner le système défensif allié pendant que ses divisions d'infanterie et d'artillerie contiennent les anglais, les indiens et les Néo-Zélandais (qui sont taillés en pièces) au Nord. Les combats sont acharnés, incroyables même parfois. On se bat à la baionnette dans les vents de sable.
 
Tout se passe comme prévu pour Rommel qui décime les divisions britanniques et se rapproche de Tobrouk au Nord.
 
Au sud, l'ordre est donné aux divisions italiennes blindées Ariete et Trieste de contourner par le Sud la position de Bir Hakeim (littéralement "Puits du Sage") et d'attaquer les français (pas que !) par l'Ouest. Les italiens ont 15 minutes pour remporter la partie... Rommel ne le sait pas encore mais il mettra 15 jours pour pénétrer dans la position vidée de ses occupants.
 
Car les français se sont installés là il y a longtemps. Dès Mars, Koenig et ses hommes s'installent à Bir Hakeim qui n'est autre qu'une étendue totalement plâte de roches et de sable. Seul un petit promontoire surplombe la plaine et abrite un fort ottoman du 19e siècle qui dépasse à peine l'horizon. Koenig en fait son QG. Pendant 2 mois, les français libres s'organisent. Ils disposent des mines en profondeur, déssinant dans le sol une citadelle Vauban. 4 batteries de "bons vieux" canons de 75mm de la 1ere Guerre Mondiale, transformés en canons anti-char, et le double de canons anti-infanterie de 47mm ainsi que des renforts de batterie anti aérienne (tenues par des fusilliers marins, en plein désert ! Et par des anglais aussi) s'enterrent et sont organisés selon une nouvelle logique militaire instaurée par Koenig.
 
La position est ainsi faite que tous les hommes sont enterrés de 2 mètres dans le sol, même les camions et l'hôpital de campagne ! Pendant 2 mois, les hommes creusent la roche à la barre à mine, sans même être sûrs de jamais s'y battre ! Les canons sont disposés de telle manière que toute la position peut être prise sous des feus croisés par les défenseurs. Une merveille d'organisation militaire conçue spécialement pour la guerre défensive du désert par un vétéran de 14-18, Marie-Pierre Koenig, un fidèle de la première heure.
 
Les dernières mines sont posées quelques jours avant l'offensive de l'axe.
 
Ce qui devait prendre 15 minutes pour les italiens devient un enfer. En 3h, les italiens perdent 32 chars. Le Lieutenant Colonel Pasquale Prestisimone est fait prisonnier alors qu'il saute de char en char à chaque que le sien est touché. Il perd un doigt par une rafale de FM avant de se rendre. Lui le vétéran de 1917 ayant combattu aux côtés des français, Officier de la légion d'honneur et avec une femme française. Mais il était un officier de l'armée royale, il devait obéir. Cela montre bien le remarquable courage et la grande dévotion de ces soldats italiens bien trop moqués par l'histoire contemporaine.
 
Après quelques escarmouches supplémentaires, Rommel comprend qu'il n'aura pas Bir Hakeim aussi facilement qu'escompté. Alors que les français libres ne comptent que 3 blessés légers, les italiens ont perdu 500 hommes (tués, blessés ou prisonniers) dès le premier jour. Les sorties en véhicules rapides des FFL font des ravages.
 
Rommel rappelle alors ses blindés du nord de la lybie ainsi que 2 divisions d'intanterie d'élite. 1 000 Stuka et Junker du Caucase sont envoyés en renfort, ce qui donne quelques jours de répit aux assiégés. Mais ensuite l'enfer va se déchainer sur Bir Hakeim pendant 10 jours. On demande d'abord à la brigade de tenir jusqu'au 4. Puis jusqu'au 6, au 7, au 8 et enfin au 11.
 
Les anglais envoient la RAF* qui soulage grandement la brigade. Mais les terribles canons de 88mm (dont on entend les obus après qu'ils aient éclaté) et de 210mm sont encore là et pilonnent toute la journée les positions françaises**. Mais la brigade tient bon et repousse, parfois à la baionnette, les attaques allemandes.
 
Rommel envoie un message écrit de sa main au général Kœnig : «Aux troupes de Bir Hakeim. Toute résistance prolongée signifie une effusion de sang inutile. Vous subirez le même sort que les deux brigades anglaises de Got-el-Oualeb qui ont été détruites avant-hier. Nous cessons le combat si vous hissez des drapeaux blancs et si vous vous dirigez vers nous, sans armes. » La seule réponse de la brigade FFL sera une salve de canon du 1er régiment d'artillerie qui détruira quelques camions allemands.
 
La résistance devient héroïque. Le général Saint-Hillier raconte : « L'équipe de pièce d'un canon de 75 est volatilisée par un coup de 88 frappant l'alvéole ; le légionnaire survivant, la main arrachée, charge son 75 en s'aidant de son moignon, pointe son canon et touche le 88...».
 
Le matin du 8 juin, Rommel est fin prêt à lancer une nouvelle offensive. Il est impressionné par la résistance des Français, et écrit cela dans ses carnets : « Et pourtant, le lendemain, lorsque mes troupes repartirent, elles furent accueillies par un feu violent, dont l'intensité n'avait pas diminué depuis la veille. L'adversaire se terrait dans ses trous individuels, et restait invisible. Il me fallait Bir Hakeim, le sort de mon armée en dépendait. »
 
Sous une chaleur frolant les 45°C à l'ombre, et avec un seul littre d'eau par jour, les hommes résistent malgré tout. Une attaque de Stuka pulvérise l'hôpital de campagne, tuant 17 blessés français et italiens n'ayant pas pu être évacués dans la nuit (l'encerclement s'est fini le 6 Juin mais à la faveur de la nuit, des convois anglais arrivent à passer les lignes ennemies et à décharger eau et vivres et rembarquant les prisonniers et blessés).
 
Le 9 Juin, la compagnie du Capitaine Messmer (Pierre Messmer futur Ministre de la République) est enfoncée mais une charge de Bren Carrier rétablie non sans mal la situation. Les allemands continuent de pilonner les Français jusqu'à 21 h, heure à laquelle une nouvelle offensive est lancée mais de nouveau repoussée.
 
Le 10 Juin, la brigade, n'ayant pu être ravitaillée dans la nuit, n'a plus d'eau et n'a plus de munitions que pour la journée. Vers 17h, les anglais informent Koenig que la résistance a été suffisante pour permettre aux anglais de se replier sur Tobrouk (qui tombera néanmoins avec 30 000 hommes en 1/2 journée !). La sortie est programmée à la faveur de la nuit. Jusqu'au bout, les défenseurs aspergent les allemands avec leurs canons de 75. Jusqu'à la dernière munition.
 
Les sapeurs doivent tracer une sortie de 30 mètres de large. Mais cela est beaucoup plus ardu que prévu et seuls quelques mètres sont dégagés. Plusieurs camions sautent sur les mines et la retraite se transforme en débandade. Seul le courage de quelques hommes, surtout les officiers, permet à la brigade de s'échapper. En se sacrifiant, le Capitaine Jacques Beaudenom de Lamaze, le capitaine Charles Bricogne, Le capitaine Broche, le lieutenant Dewey permettent aux hommes de briser les trois lignes d'encerclement de l'Axe. Sous la direction du lieutenant-colonel de la légion étrangère Dimitri Amilakvari (qui sera tué à El-Alamein quelques semaines plus tard) et du général Pierre Koenig, la brigade rejoint les lignes anglaises dans la nuit.
 
Mais 900 hommes se sont perdus dans la nuit. Plusieurs mourront de soif dans le désert. La plupart seront fait prisonniers en compagnie des blessés graves laissés dans Bir Hakeim (ils seront traités avec énormément de respect et de dignité par Rommel qui exigera qu'ils reçoivent les mêmes rations que les soldats allemands).
 
Rommel raconte :
 
« Le 11 juin 1942, la garnison française devait recevoir le coup de grâce. Malheureusement pour nous, les Français n'attendirent pas. En dépit des mesures de sécurité que nous avions prises, ils réussirent à quitter la forteresse, commandés par leur chef, le général Kœnig, et à sauver une partie importante de leurs effectifs. À la faveur de l'obscurité, ils s'échappèrent vers l'ouest et rejoignirent la 7e brigade anglaise. Plus tard, on constata qu'à l'endroit où s'était opérée cette sortie, l'encerclement n'avait pas été réalisé conformément aux ordres reçus. Une fois de plus, la preuve était faite qu'un chef français, décidé à ne pas jeter le fusil après la mire à la première occasion, peut réaliser des miracles, même si la situation est apparemment désespérée. Dans la matinée, je visitais la forteresse, théâtre de furieux combats ; nous avions attendu sa chute avec impatience. Les travaux de fortification autour de Bir Hakeim comprenaient, entre autres, 1 200 emplacements de combat, tant pour l'infanterie que pour les armes lourdes ».
 
Le bilan humain est lourd :
 
Du côté de l'Axe, les pertes sont les suivantes :
3 300 hommes ont été tués, blessés ou ont disparu, 272 ont été fait prisonniers (149 Italiens, 123 Allemands)
52 chars et 11 automitrailleuses, ainsi que plusieurs dizaines de camions ont été détruits9.
La Luftwaffe a perdu 7 avions du fait de la DCA et 42 Stukas abattus par la RAF.
Les pertes françaises, selon l'estimation citée par Koenig et confirmée par Pierre Messmer, sont comparativement beaucoup plus légères, avec
99 tués et 109 blessés, pendant le siège, et 41 tués, 21 blessés et 763 disparus (dont 600 prisonniers), lors de la sortie9,10. Un état récapitulatif de 1944 signale 683 prisonniers sur les 829 disparus initialement comptabilisés par les Français libres. Laissés sans eau pendant quatre jours, 22 sont morts après leur capture, un a perdu la vue, puis 118 ont disparu lors du torpillage du Nino Bixio11.
En outre, pendant celle-ci, 40 canons de 75, 5 de 47, 8 Bofors et une cinquantaine de véhicules divers ont été perdus. Au total 2 619 hommes des FFL arriveront à rejoindre les lignes britanniques, sur les 3 723 présents au départ.
 
(source wikipédia pour les pertes)
 
Alors victoire ou défaite ? Il est difficile de trancher. Sur l'ensemble du front, la débacle alliée est totale. Tobrouk tombe quelques jours plus tard en une matinée abandonnant aux allemands 30 000 prisonniers, un matériel considérable et d'immenses réserves de carburant. Malgré tout, Rommel a perdu trop de temps, d'hommes et d'énergie à refouler les français libres à Bir Hakeim. Il vient de mettre un terme à ses ambitions de prendre Le Caire et surtout Le Canal de Suez, ce qui aurait mis un terme à la guerre en Europe...
 
Les anglais reçoivent pendant ce temps des troupes considérables de leur empire, les nouveaux chars américains Sherman et s'enterrent devant El Alamein et gagnent la première bataille (défensive) d'El Alamein.
 
En résistant 15 jours devant Rommel, Koenig et ses hommes ont sauvé l'armée anglaise. Mais, conséquence plus méconnue, Koenig et ses hommes ont enfin légitimé la position de De Gaulle. Les français comptent à nouveau ! Que se serait-il passé si Koenig avait cédé ? Il est acquis que Roosevelt et Churchill auraient tiré un trait sur De Gaulle, cet homme orgueilleux et autoritaire. Un trait sur la France, qui était déjà en phase de découpage par les américains ?
 
Honneur et Patrie à ces hommes qui se battirent pour la France. A ces français libres de la première heure, à ces spahis, tirailleurs sénégalais, aux bataillons coloniaux d'Afrique centrale, aux bataillons du pacifique (Un néo-calédonien, un tahitien), à la légion (dont des allemands !), aux fusilliers marins et aux anglais de cette brigade riche d'hommes de toutes confessions, nationalités et horizons.
 
Koenig devint le dernier Maréchal de France (j'ai fait tout récemment un tour auprès de sa tombe au cimetière de Montmartre). Certains devinrent des grands hommes politiques (Messmer). La plupart des héros et patriotes anonymes (Je vous conseille le livre de Jean-Mathieu Boris "Combattant de la France libre" d'une humilité déconcertante). Tous furent ce jour là l'orgueil et le renouveau d'une France à l'agonie.
 
 
*Anecdote sympa. Des chiens en nombre étaient présents dans la brigade. Rapidement, ils reconnaissaient le bruit des avions de la RAF à ceux de la Luftwaffe. Ils gambadaient comme si de rien était quand les chasseurs anglais mitraillaient les forces allemandes et se cachaient quand les Stuka ou Junker approchaient. Et il n'était pas difficile aux hommes de savoir quand rejoindre leur trou ou pas.
 
**Le bombardement est tel que le sol est jonché d'éclats d'obus. Il était impossible aux hommes de sortir de leur trou sans mettre leurs chaussures au risque de se blesser.


Merci pour ton récit, j'aurais mis un bémol sur l'importance donnée a cet événement pour la reconnaissance de de gaule

Mais j'ai pas tes connaissances, sans te commander mais ton avis sur le lien de gaule Churchill , et la participation de ce dernier a imposer le premier et aussi la quasi nullité politique d'un giraud

T'en pense quoi toi

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Posté 18 juin 2015 - 13:17

Merci pour ton récit, j'aurais mis un bémol sur l'importance donnée a cet événement pour la reconnaissance de de gaule

Mais j'ai pas tes connaissances, sans te commander mais ton avis sur le lien de gaule Churchill , et la participation de ce dernier a imposer le premier et aussi la quasi nullité politique d'un giraud

T'en pense quoi toi

D'après tous les reportages que j'ai vu sur la période, Giraud était le candidat des américains car plus docile que De Gaulle.

Il y a un moment lors d'une confrontation de toutes les parties en Afrique du Nord ou Churchill change d'avis et se met à soutenir de Gaulle mais je ne sais plus qu'ell en ait la raison. Par contre je me souvient d'une image ou les deux génaraux sont assis autour de Roosevelt et ou ils échangent ensuite une poignée de main lors de laquelle De Gaulle ne calcule pas du tout Giraud.

Pour les détails on va attendre la réponse de Rémy.

 

Sinon aujourd'hui grosse actualité historique entre l'appel de De Gaulle et le bicentenaire de Waterloo y a de quoi faire !! 



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Posté 18 juin 2015 - 13:51



 
Bir Hakeim sur le théâtre méditérannée.
 
La bataille navale de Midway dans le Pacifique 4 jours plus tôt.
 
Ce sont les vrais tournants de cette guerre.
 
Après la résistance acharnée, le sursaut se passera effectivement quelques mois plus tard, à El Alamein en Afrique du Nord, à Guadalcanal dans le Pacifique et à Stalingrad en Russie.
 
Ensuite, tout s'enchainera effectivement pour le début de la fin. Si il y a des épisodes que vous souhaitez connaitre un peu mieux, je peux faire les recherches pour vous et feuilleter mes bouquins, ça sera avec un réel plaisir.


Salut Rémy.
Personnellement, un petit récit sur l'une des batailles du Pacifique ne serait pas pour me déplaire. (gamin, j'adorais les films comme La bataille de Midway, Tora, Tora, Tora, les diables de Guadalcanal...).
Merci pour tout ce que tu partages ici, c'est toujours un plaisir de te lire.

#71 RCV06

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Posté 18 juin 2015 - 14:09

Salut Rémy.
Personnellement, un petit récit sur l'une des batailles du Pacifique ne serait pas pour me déplaire. (gamin, j'adorais les films comme La bataille de Midway, Tora, Tora, Tora, les diables de Guadalcanal...).
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Band of Brothers : L'Enfer du Pacifique  c'est pour toi, et c'est ce soir même si tu auras manqué le début
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Posté 18 juin 2015 - 14:13

Band of Brothers : L'Enfer du Pacifique  c'est pour toi, et c'est ce soir même si tu auras manqué le début

Okay merci, je jette un oeil
Je suis nostalgique des films des années 50/60 notamment pour le côté édulcoré de la violence des faits racontés.

#73 RCV06

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Posté 18 juin 2015 - 14:19

Okay merci, je jette un oeil
Je suis nostalgique des films des années 50/60 notamment pour le côté édulcoré de la violence des faits racontés.

Ha oui mais la c'est pas trop édulcoré, c'est très très réaliste, du coup c'est peut être pas ce que tu cherches.


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#74 Rémy63

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Posté 18 juin 2015 - 14:22

Salut Rémy.
Personnellement, un petit récit sur l'une des batailles du Pacifique ne serait pas pour me déplaire. (gamin, j'adorais les films comme La bataille de Midway, Tora, Tora, Tora, les diables de Guadalcanal...).
Merci pour tout ce que tu partages ici, c'est toujours un plaisir de te lire.

 

Je ferai Guadalcanal un de ces jours, notamment la fameuse bataille du "tir au pigeon".

 

Si tu veux un avis très personnel, la mini-série HBO "The Pacific" de Spielberg et Hanks est un chef d'oeuvre qui suit très bien ce passage de la guerre.

 

Une série magnifique. Réellement. Très poignante, notamment le dernier retour sur le retour des Marines aux USA.

 

Pour le théâtre européen, j'ai bien aimé la première série des deux compères "Band of Brothers" mais j'ai largement préféré le livre.

 

J'avais commencé à lire "With the Old Breed at Peleliu and Okinawa" d'Eugene Sledge, mais il n'est dispo qu'en anglais.



#75 RCV06

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Posté 18 juin 2015 - 14:32

 

Je ferai Guadalcanal un de ces jours, notamment la fameuse bataille du "tir au pigeon".

 

Si tu veux un avis très personnel, la mini-série HBO "The Pacific" de Spielberg et Hanks est un chef d'oeuvre qui suit très bien ce passage de la guerre.

 

Une série magnifique. Réellement. Très poignante, notamment le dernier retour sur le retour des Marines aux USA.

 

Pour le théâtre européen, j'ai bien aimé la première série des deux compères "Band of Brothers" mais j'ai largement préféré le livre.

 

J'avais commencé à lire "With the Old Breed at Peleliu and Okinawa" d'Eugene Sledge, mais il n'est dispo qu'en anglais.

J'ai vu les 2 séries, celle du Pacific est plus dure que celle de l'Europe.

Les épisodes ou les mecs sont sous la flotte et dans la boue en permanence, les gars qui perdent la boule, se retrouvent dans des trous avec les cadavres, et ensuite le retour dont tu parles et la difficulté de se réinsérer et même simplement d'être compris après leur traumatisme. Dur !!!






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