Julian Montoya est arrivé ce matin à Pau. Ce sera trop juste pour la réception de l'Aviron, débuts espérés contre Toulouse

Section Paloise
#1096
Posted 05 October 2025 - 16:41 PM
#1098
Posted 08 October 2025 - 05:47 AM
La Section Paloise a encaissé sa deuxième défaite de la saison samedi dernier à Toulon (33-17). Quelques heures plus tôt, elle avait remporté une victoire autrement plus importante en coulisses. Dans la matinée, Émilien Gailleton a annoncé à ses dirigeants son intention de prolonger trois ans, soit jusqu'en 2029. Les derniers détails de l'accord ont été finalisés deux jours plus tard et le contrat sera signé prochainement.
Le garçon était pourtant très courtisé. Et pas par n'importe qui. La Rochelle en avait fait une priorité depuis plusieurs mois. Toulouse, triple champion de France en titre, s'était aussi positionné. Le centre international (22 ans, 10 sélections) a finalement opté pour la stabilité. « C'est évidemment une sacrée satisfaction parce qu'Émilien a été le premier symbole du projet que l'on porte pour le club depuis maintenant quatre ans, se félicite le directeur général Pierre Lahore. Son réengagement est un choix fort. C'est à la fois la reconnaissance du travail déjà fait mais aussi une projection sur l'ambition qu'on veut construire de manière stable, sereine et pérenne pour le club. On a une croyance et une conviction très forte dans le plan qu'on a tracé. »
Dans le Béarn, Gailleton est effectivement la tête de gondole du projet. Le modèle à suivre pour ses partenaires. L'ancien Agenais, recruté en 2022, a ouvert la voie chez les Bleus en août 2023. L'ailier polyvalent Théo Attissogbe (20 ans, 8 sélections) et le deuxième-ligne Hugo Auradou (22 ans, 7 sélections) l'ont imité un an plus tard en Argentine. Ces trois-là étaient même titulaires le 5 juillet pour le premier test perdu de très peu par le quinze de France en Nouvelle-Zélande (31-27).
« Je ne vais pas piquer les 25 titres à Toulouse ni convaincre Matthieu Jalibert ou Antoine Dupont de venir l'année prochaine chez nous... On doit être meilleurs que les autres dans un secteur. Et c'est celui-là qu'on a ciblé »
Sébastien Piqueronies, manager de Pau
Thibault Daubagna, l'un des plus expérimentés du haut de ses 31 ans, les a même rejoints sur la feuille de match durant la tournée. Et d'autres pourraient bientôt leur emboiter le pas. Dont le centre Fabien Brau-Boirie (19 ans), et l'ailier Aaron Grandidier (25 ans), arrivé l'an dernier après son sacre olympique avec le 7. « On accorde beaucoup de moyens sur l'accompagnement de ces jeunes talents, explique le manager Sébastien Piqueronies. On sait que c'est l'avenir du club et le moyen pour être parmi les meilleurs. Je ne vais pas piquer les 25 titres à Toulouse ni convaincre Matthieu Jalibert ou Antoine Dupont de venir l'année prochaine chez nous... On doit être meilleurs que les autres dans un secteur. Et c'est celui-là qu'on a ciblé. »
La méthode fonctionne. Pour la première fois, Pau a décroché son billet pour la Coupe des champions en juin dernier. Et à chaque saison, un ou plusieurs nouveaux visages émergent au Hameau. Ils ont du temps de jeu et savent l'utiliser. « On parle beaucoup d'Émilien, Théo et Hugo, moins de Thomas Souverbie et Axel Desperes (21 ans tous les deux) qu'on a alignés à Toulon, selon Piqueronies. On commence à récolter les fruits des trois ou quatre années de notre modèle. »
Grégoire Arfeuil en est aussi le parfait exemple. Le numéro 14, né en décembre 2004, a enchainé ses trois premières titularisations en septembre. Avec l'envie de marcher sur les traces de ses potes. « Je suis un peu le dernier et j'essaie de les rattraper, dit-il avec un grand sourire. À la différence de pas mal de clubs, on est vraiment très proches entre nous. On se voit tout le temps. C'est quelque chose de vrai. Et dès que l'on voit un schéma qui fonctionne, on a tous envie de le suivre. On se tire vers le haut. Si on continue comme ça on va pouvoir rêver en grand. »
#1099
Posted 08 October 2025 - 05:59 AM
Lui évoque à la fois un « rêve » et « un parcours linéaire. » Il l'a débuté à Tournay, dans les Hautes-Pyrénées. Puis à Tarbes avant de rejoindre le centre de formation de la Section Paloise en 2023 à l'âge de 17 ans. Le garçon, né à Narbonne (Aude), y est arrivé sur la pointe des pieds. Il n'a jamais aimé s'imposer. « Fabien a un côté très sage, résume Laborde. Il ne veut pas prendre la place des autres. Il est respectueux des gens qui sont déjà installés. Il lui faut toujours un petit peu de temps pour s'exprimer dans un groupe. Et une fois qu'il se sent légitime, il arrive à développer tout son potentiel. »
« C'est un Fidjien de Tarbes d'un point de vue athlétique, morphotype et explosivité. C'est le petit Yannick de par sa posture, sa tête haute, son regard bien tourné vers la ligne d'en-but adverse »
Sébastien Piqueronies, entraîneur de Pau
Brau-Boirie se décrit lui-même comme quelqu'un de « carré, calme et droit » qui « ne prendra jamais la grosse tête ». Un régal pour ses coachs. « C'est un puissant simple, ajoute Piqueronies. C'est-à-dire qu'il joue de manière intuitive, il s'entraîne de manière simple et il est toujours de bonne humeur ou d'humeur égale. Avec lui, beaucoup de choses paraissent fluides. Et à 19 ballets, c'est quand même remarquable. »
De l'avis de tous, il dégage une « force tranquille ». Deux mots qui collent parfaitement à sa façon d'être et de jouer. « Il me rappelle tellement Yannick Jauzion à la fois sur le terrain et un peu en dehors », note Morlaes. La comparaison revient régulièrement de par leurs mensurations (1,90 m ; 97 kg pour le Palois, 1,93 m et 100 kg à l'époque pour l'ancien joueur de Colomiers et de Toulouse) et leurs qualités rugbystiques au poste de douze.

« C'est vrai qu'il y a une ressemblance, selon Laborde. Que ce soit le gabarit, les trajectoires de course, la lecture des espaces et globalement l'attitude. Fabien amène beaucoup de confiance au groupe sans avoir besoin de trop parler. » Piqueronies complète : « Il a cette capacité à bonifier tous les petits espaces, à continuer d'avancer et à libérer les ballons. C'est un Fidjien de Tarbes d'un point de vue athlétique, morphotype et explosivité. C'est le petit Yannick de par sa posture, sa tête haute, son regard bien tourné vers la ligne d'en-but adverse. Et tous les deux ont les pieds bien ancrés dans leur famille, leur territoire, leur patrimoine culturel. »
« L'équipe de France est l'un de mes objectifs. Si ça vient, c'est parce que je l'aurais mérité »
Fabien Brau-Boirie
Brau-Boirie est né en 2005, huit avant la fin de carrière de son illustre aîné. Autant dire qu'il n'a pas vraiment grandi devant les exploits de l'ancien international (73 sélections de 2001 à 2011). « Moi, mes idoles, c'était Wesley Fofana et Sonny Bill Williams. Je n'ai vu que quelques highlight de Jauzion. Si les gens me comparent à lui, ça doit être vrai... Ça fait plaisir car c'était un très grand joueur mais j'essaie surtout d'être moi-même. » Et de faire briller les autres.
Le joueur de la Section est profondément altruiste. « J'aime les offload, être avec les potes sur le terrain, les faire jouer, sourit-il. Limite, je préfère faire une bonne passe décisive que de marquer un essai. C'est ce jeu de mouvement du ballon et d'initiative qui m'anime. » À Pau, Brau-Boirie se régale dans une ligne de trois-quarts joueuse. Et bientôt chez les Bleus ? En mars dernier, Fabien Galthié l'avait appelé pour préparer la rencontre contre l'Écosse (35-16) à la suite du forfait de Pierre-Louis Barassi. Puis en juin le Palois aurait dû retourner à Marcoussis (Essonne) en vue du déplacement de France A à Londres, et possiblement de la tournée en Nouvelle-Zélande mais il s'était blessé juste avant à une cheville sur une ultime action contre La Rochelle.
Brau-Boirie avait finalement rejoint les moins de 20 ans, en Italie, pour la fin de la Coupe du monde. « L'équipe de France est l'un de mes objectifs, dit sobrement celui qui poursuit ses études en troisième année d'école de commerce. Si ça vient, c'est parce que je l'aurais mérité. » Piqueronies, lui, en est en convaincu : « Fabien sera international. Point. » Dès le mois prochain pour la tournée d'automne ?
#1100
Posted 08 October 2025 - 07:17 AM
Comme déjà dit la semaine dernière, pour en avoir discuté directement avec son manager, Brau Borie est véritablement consideré comme LA pepite de PAU.
Ce qui est marrant c'est que les excellents Attissogbe et Gailleton sont deja classés parmi les tauliers alors qu'ils ont 22-23 ans
Pau il ne leur manque pas grand chose pour passer à un autre statut, 2/3 mecs très fort devant et ça pourrait piquer très fort !
- Jicé and Murena like this
#1101
Posted 08 October 2025 - 09:03 AM
Comme déjà dit la semaine dernière, pour en avoir discuté directement avec son manager, Brau Borie est véritablement consideré comme LA pepite de PAU.
Ce qui est marrant c'est que les excellents Attissogbe et Gailleton sont deja classés parmi les tauliers alors qu'ils ont 22-23 ans![]()
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Pau il ne leur manque pas grand chose pour passer à un autre statut, 2/3 mecs très fort devant et ça pourrait piquer très fort !
Ce joueurs, Cudmore en parlait déjà en 2015 : "C'est bien, Brau", qu'il disait.
- cocotte 63, Jicé, Murena and 1 other like this
#1102
Posted 08 October 2025 - 09:27 AM
c'est dire comme il est bon...
#1103
Posted 08 October 2025 - 17:40 PM
Mercredi, c'est la journée de repos à la Section Paloise. Mais pas pour Émilien Gailleton. Le centre international (22 ans, 10 sélections) en a profité pour suivre dans l'après-midi ses cours en deuxième année de master Staps à Tarbes. Un peu plus tôt, il a accepté de nous expliquer pour la première fois son choix de rester à Pau malgré l'intérêt prononcé de La Rochelle et Toulouse.
« Dormez-vous un peu mieux depuis que vous avez pris votre décision ?
(Sourire) J'avais réussi à faire la part des choses entre mon avenir et ma vie. Mais c'est vrai que les supporters me demandaient régulièrement ce que j'allais faire, ça m'arrivait aussi parfois trois ou quatre fois quand j'allais faire mes courses. Même mes coéquipiers se posaient la question. Je ne pouvais rien dire car je n'avais rien décidé. J'ai volontairement pris mon temps. Dès l'année dernière, j'avais eu des sollicitations et j'avais commencé à y réfléchir assez tôt. J'avais conscience que c'était la décision la plus importante de ma carrière. Forcément ça prend un peu la tête mais ce sont des bons choix à faire. Et au final, je suis très content. Je peux maintenant me focaliser sur mon rugby et les trois prochaines années.
Pourquoi avez-vous choisi de rester ?
Je fais partie d'un groupe de joueurs très prometteurs. On a le potentiel pour se qualifier dans le top 6 dès cette année puis régulièrement. On progresse chaque saison. On n'a rien à envier à une équipe comme Bayonne qui a fait une superbe saison l'année dernière. C'est justement ce défi que je trouvais excitant. Pau n'a jamais été sur le haut du tableau depuis un bon moment. Et personnellement, je peux devenir un leader de ce groupe avec des responsabilités et les mains dans le cambouis. Autant à l'homme qu'au joueur que je suis, ça peut m'apporter énormément. L'environnement ici m'est aussi très cher, avec la montagne, l'océan qui n'est pas loin et un superbe cadre de vie. Et enfin j'ai encore beaucoup de choses à apprendre du peuple béarnais. Il est fier, humble et travailleur, des valeurs qui me correspondent.
« Je voulais avoir une carrière un peu singulière. Je préfère prendre un chemin peut-être plus difficile. Un peu à contre-courant. »
Avez-vous conscience que votre prolongation est un message fort pour les ambitions du club ?
Oui, complètement. Sans prétention, le fait que je prolonge permet aux autres jeunes de pouvoir se dire qu'on peut rester à Pau. Ça peut faire effet boule de neige. Pour moi, ce n'est pas du tout le choix de la facilité. Au contraire. Mon objectif est clair et net, c'est de jouer en équipe de France et de gagner un trophée avec Pau. Je sais que ça ne sera pas facile. On est encore loin des meilleures équipes comme Toulouse, Bordeaux, Toulon et peut-être La Rochelle mais on s'en rapproche.
Justement, le Stade Rochelais s'était positionné depuis plusieurs mois. Mais vous auriez estimé que le niveau du club maritime était globalement équivalent à celui de Pau...
Les deux histoires étaient sensiblement les mêmes il y a une dizaine d'années avant de prendre des chemins différents. La Rochelle, pour qui j'ai beaucoup de respect, a de très bons joueurs. Mais nous aussi. Et La Rochelle est encore un peu au-dessus. Mais je pense qu'on peut les rattraper.
Toulouse s'est également manifesté...
Oui, et j'ai forcément écouté avec beaucoup d'attention. Ç'aurait été aussi un bon choix. C'est un club très puissant avec de super joueurs à tous les postes. Très souvent, quand un international est contacté par le Stade Toulousain, il y signe. Moi, je voulais avoir une carrière un peu singulière. Je préfère prendre un chemin peut-être plus difficile. Un peu à contre-courant. J'ai envie de continuer à me construire et faire partie de ce projet avec la Section qui a beaucoup d'ambitions. Ici, il y a tout ce qu'il faut pour que je sois un meilleur joueur.
À Toulouse, vous auriez pu vous rapprocher de votre compagne qui joue en tant que troisième-ligne à Blagnac...
J'y ai pensé évidemment. Elle m'a vraiment bien accompagné et m'a dit "je préférerais bien sûr que tu viennes à Toulouse mais c'est le rugby avant nous deux et je ne remettrai pas en cause ta décision". Ça montre aussi les sacrifices de ce choix et encore plus ma motivation de rester à Pau. »
#1104
Posted Today, 06:01 AM

Sous le franc soleil béarnais, les Palois ont vécu un après-midi agréable face à Bayonne samedi, avec à la clé une victoire convaincante et bonifiée (47-24) devant un public conquis et la première place du Championnat chipée à leurs adversaires du jour. Mais si l'équipe de Sébastien Piqueronies a pu enchaîner les séquences et profiter des qualités offensives de ses trois-quarts, elle a aussi et surtout bâti son succès devant. Et ce n'est pas un hasard si trois de ses ballons portés ont fini derrière la ligne, respectivement conclus par Lucas Rey (36e), Youri Delhommel (57e) et Facundo Isa (78e).
« Il fallait qu'on assume le travail de sape, le travail de l'ombre, décryptait le manager béarnais samedi dans les entrailles du Hameau. Aujourd'hui, c'est le bras de fer et le travail d'usure qui ont été remportés par les avants palois. » Piqueronies le sait, son équipe à l'identité naturellement joueuse s'est souvent heurtée, ces dernières saisons, à des problèmes de consistance qui ne lui ont jamais permis de se hisser au-dessus de la 8e place du Top 14 au soir de la 26e journée.
« On sait qu'on a du travail dans ce secteur par rapport à l'année dernière »
Thomas Laclayat, pilier droit de Pau
Pour trouver un meilleur équilibre et exploiter à plein potentiel le talent de ses jeunes trois-quarts, la Section doit poser un cadre propre. Et gros spoiler : cela passe par une conquête efficace. On sait, ce n'est pas très original, mais le rugby est ainsi fait, que voulez-vous ?
Symbole de cette prise de conscience, le recrutement limité mais qualitatif du club, avec seulement trois arrivées, qui concernent toutes le paquet d'avants : le talonneur argentin Julian Montoya et son compatriote Facundo Isa en troisième ligne, ainsi que le pilier droit Thomas Laclayat.
Face à l'Aviron, ce dernier a broyé son vis-à-vis Andy Bordelai, pénalisé à quatre reprises en mêlée fermée et sanctionné d'un carton jaune. « On sait qu'on a du travail dans ce secteur par rapport à l'année dernière, a expliqué Laclayat en conférence de presse après sa performance saignante. C'est un domaine qui était un peu plus en dedans. On essaye de progresser collectivement. »

Le pilier droit international a ainsi confié que la mêlée était travaillée avec une grande attention au centre d'entraînement. « Rien ne remplace les vraies mêlées en opposition, sourit-il. Chaque semaine, on en fait une quinzaine ou une vingtaine. » De plus en plus efficaces dans le combat des packs, les avants palois brillent aussi en touche avec des sauteurs sûrs : Hugo Auradou (22 ballons captés), Reece Hewat (12), Loïc Credoz (12) ou Luke Whitelock (11). Des prises cliniques qui offrent une bonne rampe de lancement, que ce soit pour insister avec des mauls ou écarter vers les chevaux de course.
- cocotte 63 likes this
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