"On veut jouer le titre chaque saison" : classement, recrutement, formation... L'ASM rugby féminin affiche ses ambitions
Après une saison marquée par plusieurs événements et changements d’importance, le club historiquement basé à Romagnat s’apprête à basculer dans la dimension « One ASM ». Avec l’ambition de se rapprocher durablement des places fortes actuelles du rugby féminin.
L’ASM rugby féminin est toujours en attente de l’officialisation de son changement de nom par les instances fédérales, mais elle n’a pas attendu d’effacer le nom de Romagnat de sa carte d’identité et de déménager à la Cité du rugby aux Gravanches (qui sera ouverte en septembre 2026) pour récolter les premiers fruits du vaste projet qui doit porter le grand club clermontois.
Le recrutement pour la saison prochaine est déjà un indicateur (très) encourageant d’une attractivité nouvelle pour une section de l’ASM toujours présidée par Marie-Françoise Magignot. Laquelle présidente s’est réjouie, en préambule du point bilan programmé ce jeudi dans les salons du stade Michelin, de cette saison à nulle autre pareille.
« On a fêté cette année les 50 ans d’existence du club, on a intégré le "One ASM", on a changé de nom, nous avons une ligne de vêtements spécifique et Canal + a mis en lumière les premières diffusions de nos matchs. Le rugby évolue, notre club suit ces changements importants et veut, bien sûr, rester un club phare du territoire et du rugby féminin français ».
Porté par « One ASM »
Pour le club né à Romagnat et qui va poursuivre sa croissance dans le giron de l’ASM à Clermont, on peut donc parler de véritables bouleversements. Avec en tête de proue, l’équipe Élite qui a atteint le dernier carré du Top 10, pour la cinquième année consécutive. Ce, même si les coachs, Fabrice Ribeyrolles et Vincent Fargeas évoquent « une saison inconstante ». Une saison qui a également donné satisfaction dans les équipes jeunes (U15, U18), chez les universitaires aussi, sans oublier l’équipe réserve.
Et maintenant ? Avec un effectif renforcé, qui va gagner en densité et profondeur, l’ASM ne visera pas autre chose, a minima, qu’une demi-finale. « On ne va pas se cacher, l’objectif est le plus haut possible, rajoute Vincent Fargeas. On veut jouer le titre chaque saison ».
Avec 9 arrivées pour 3 départs, des renforts de niveau international, le club clermontois, au futur budget de 750.000 euros, se donne les moyens de rivaliser avec les meilleurs (Bordeaux, Toulouse…). « Il y a une augmentation car le rugby féminin évolue. Il faut que, nous aussi, on évolue. Des partenaires nationaux nous ont rejoints car le rugby féminin plaît, le sport féminin plaît et il est de plus en plus diffusé, donc visible », précise la présidente Magignot.
Partenaires nationaux, budget de 750.000 euros
Il n’est pas certain que l’écart, sur le plan financier, soit comblé avec ses principaux rivaux, mais Fabrice Ribeyrolles a l’œil qui brille quand il précise, « sur le marché des recrutements, en mai et juin, l’ASM a fait parler dans le milieu. On a réalisé un recrutement qui permet d’être très ambitieux. Et puis, on a pour nous, déjà nos performances, la qualité de notre jeu, l’état d’esprit de l’équipe et l’avancée du projet « One ASM » que l’on a mis en avant lors de notre recrutement ».
Qualité de la formation, infrastructures à venir réellement professionnelles, encadrement de plus en plus étoffé, l’ASM féminin a bel et bien des atouts dans son jeu pour s’inscrire durablement dans le wagon de tête de l’élite française. Reste à transformer l’essai sur la durée.