Quant à Goutta, il trouve un arrangement avec le club pour une mission qui doit l’amener en juin 2022 et, surtout, aux États-Unis, où il devait intégrer le staff de NOLA Gold, le club de la Nouvelle-Orléans avec lequel l’ASM a signé il y a quelques années un partenariat de collaboration et d’échanges.
Il y a deux mois (le 20 octobre), on apprend alors que le SU Agen, en grande difficulté en Pro D2, souhaite enrôler immédiatement Bernard Goutta pour diriger son staff. Le club agenais reçoit une fin de non-recevoir du président Guillon qui entend mener à bien le projet de coopération entre la franchise américaine et Bernard Goutta.
Libéré (probablement) sans indemnité
Ce dernier a bien pris la direction de la Nouvelle-Orléans il y a quinze jours. Il y a passé huit jours, mais dans une situation qui n’était pas programmée.
Explications de Jean-Michel Guillon.
« Quand on a passé l’accord avec les dirigeants de NOLA, leur coach des avants (ndlr : Kane Thompson) devait quitter la franchise et laisser la place à Bernard. Seulement, cet entraîneur ne partait plus et il y avait donc un doublon évident. Avec cette nouvelle donne, on ne pouvait pas demander à Bernard Goutta de travailler dans ces conditions et j’ai été très clair avec NOLA, le contrat passé n’existait plus ».
Du coup, Bernard Goutta, toujours sous contrat jusqu’en juin 2022 avec Clermont, se retrouvait en stand-by avec cette fin brutale et prématurée de l’expérience américaine. « Je n’avais plus de raison de le retenir. J’ai donc eu Jeff Fonteneau (président d’Agen) pour lui dire que Bernard Goutta pouvait être libéré. Autant j’avais été ferme avec le patron d’Agen il y a deux mois, là, il n’y avait plus de raison que je le retienne ».
Le président clermontois a-t-il négocié ce départ et demandé des indemnités?? « On a trouvé les moyens de le libérer avant fin juin 2022 » a tapé en touche Jean-Michel Guillon.
Bernard Goutta, lui, ne regrette finalement rien. Joint ce dimanche au téléphone alors qu’il se ressource chez lui, au pays catalan, l’ancien coach de l’ASM ne retenait que le verre à moitié plein.
« Ce fut une expérience très courte, c’est vrai, mais très enrichissante. Je suis un peu déçu car je voulais vraiment vivre cette aventure jusqu’au bout, mais la franchise que devait diriger Kane Thompson (à Saint-Louis) n’a finalement pas vu le jour. J’ai été très bien accueilli à NOLA, mais au fil des jours, très vite j’ai vu que je n’animais aucune séance que je ne figurais dans aucun organigramme. J’ai compris que je n’avais pas ma place ».
« Je suis reconnaissant envers l’ASM de m’avoir libéré »
Toujours en contact avec Agen, qui l’attendait en fin de saison, Bernard Goutta s’est ainsi retrouvé libre. Le président Fontenau décide alors de l’associer à Christophe Deylaud, dès le 1er janvier.
« Dans cette histoire, tout le monde a été intelligent. Je suis reconnaissant envers l’ASM qui m’a libéré et je pars en très bons termes. Maintenant, mon objectif est d’assurer le maintien en Pro D2 d’Agen, un club historique qui n’est pas à sa place aujourd’hui ».
Dans quelques jours, Goutta va donc retrouver le terrain. Ce ne sera pas en Louisiane comme prévu, mais dans le Lot-et-Garonne. Peut-être une terre de rebond pour ce passionné du jeu d’avants.