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«Franck Azéma, comme Clermont va aborder cette finale contre les Saracens ?
On s'attend à un gros match des Saracens et on sait s'adapter à l'adversaire. Mais nous allons simplement jouer avec nos armes, en pratiquant notre rugby, celui qu'on produit depuis le début de cette campagne européenne. En comptant aussi sur notre régularité, notre efficacité et le réalisme dont on fait preuve depuis le début de la saison.
Vous n'êtes pas tenté de modifier votre jeu pour surprendre l'adversaire ?
L'élément de surprise, je ne vais pas en parler sinon ce ne sera plus une surprise (rires). Pour répondre à votre question, s'écarter de notre jeu ce serait dangereux. Il faut qu'on maîtrise ce qu'on fait d'habitude. Après, on peut les surprendre, vous verrez demain. Mais à ce moment de la saison, c'est important d'avoir confiance dans le jeu qui nous a amené en finale. Bien sûr il y aura des ajustements en fonction du scenario du match et de ce que peuvent nous proposer les Saracens. On est adaptable, on l'a démontré en quart et en demi-finale. Mais notre idée, c'est davantage de trouver une faille et de l'exploiter.
Quel regard portez-vous sur l'évolution de votre équipe ?
Ce qui permet de livrer le jeu, ce sont les hommes. Ce qu'ils ont au fond du ventre, ce qu'ils ont envie de transmettre et de donner. Les leaders du groupe ont évolué, en particulier concernant la prise de responsabilité lors des moments clés du match. Et ce sera déterminant, demain.
Que pensez-vous de votre adversaire, les Saracens ?
Ils sont lancés dans ce projet européen depuis trois ou quatre saisons. Ils sont pragmatiques et efficaces. Ils ont une culture forte et tout le monde y adhère. C'est pour cela que ça marche. Au-delà de la qualité technique, il y a un engagement total des joueurs. C'est en ça qu'ils sont très performants.
Votre ailier, David Strettle, évoluait il y a peu aux Saracens. L'avoir à vos côtés a constitué une aide pour préparer ce match ?
Ça permet de donner du sens à ce qu'on a pu voir sur les matches et les vidéos. On a une compréhension totale de leur façon de vivre et de jouer. Ça a été intéressant d'échanger avec lui et d'anticiper certaines choses. On a été un peu plus en profondeur. Mais David est parti depuis deux saisons et le jeu des Saracens, ainsi que les joueurs, ont évolué de leur côté.»
