Les grands pardessus et les lunettes teintées des années Ferrasse, c'était plus cool.
Une véritable mafia, oui !
Posted 24 March 2018 - 07:48 AM
Les grands pardessus et les lunettes teintées des années Ferrasse, c'était plus cool.
Une véritable mafia, oui !
Posted 26 March 2018 - 16:04 PM
Une véritable mafia, oui !
Si à 50 ans, t'as pas fait de fausses factures, c'est que tu as raté ta vie.
Posted 05 April 2018 - 06:25 AM
Vous rappelez-vous l'engagement n° 2 du programme présidentiel du candidat Laporte ? Il promettait des consultations décentralisées sur tous les sujets touchant à l'intérêt général du rugby. Maintenant, vous souvenez-vous de l'engagement n° 16 ? Il garantissait la suppression du match de Top 14 du dimanche après-midi retransmis sur Canal +. Un jour, l'engagement n° 2 et l'engagement n° 16 se sont croisés. Une drôle de rencontre. C'était en juillet 2017, sept mois après l'élection de Bernard Laporte.
C'est l'été et la FFR lance une consultation auprès de ses 1 889 clubs. Il se trouve que Canal + a demandé au vice-président Serge Simon d'avancer, à partir d'août 2018, le match du dimanche après-midi à 16 h 50 au lieu de 17 heures. Cela permettrait au diffuseur de mieux organiser sa grille et de donner plus de cohérence à son émission Canal Rugby Club. Le 20 juillet, l'ensemble des clubs reçoit donc, par mail, l'objet de la consultation. Chacun peut se prononcer, jusqu'au 26 juillet minuit. C'est oui ou c'est non. Enfin, si vous voulez l'avis de Laporte, exprimé dans son texte introductif, c'est oui. Le président rappelle aux clubs les efforts déjà consentis par la Ligue et le diffuseur, la livraison cadeau des écrans télé, l'abonnement à Canal + jusqu'en 2023... On peut lire que « sans préjuger de votre choix, nous acceptons de vous soumettre cette demande concernant le match professionnel de 16 h 50 qui n'empiétera pas sur vos matches de 15 heures et pourra être visionné dans les club-houses nouvellement équipés ». C'est ce qui s'appelle orienter une réponse. Évidemment, vous vous dites qu'on est loin du 16e engagement. Vous n'avez pas tort.
Ce qui va alors se passer accrédite l'idée d'une gouvernance doublement prisonnière de ses promesses passées. Après avoir juré de réinventer la démocratie, les patrons de la FFR se sont d'abord sentis obligés de mener cette consultation. L'enjeu en valait-il la chandelle ? Pour dix minutes, pas sûr. Ensuite, après avoir tant et tant maudit l'odieuse concurrence de ce match télévisé pour le rugby d'en bas, Laporte courait le risque d'avoir convaincu des gens. Ça n'a pas loupé. Sur les plus de trois cents votants s'étant exprimés sur Internet, une majorité de « non » à l'avancée du match se dégagea. Selon nos informations, la négative l'emportait à 52 %. Pourtant, dans le Midi olympique du 31 juillet, on pouvait lire ceci : « La FFR a lancé sa première grande consultation auprès des clubs. Pour voter, il suffisait de répondre par mail. Du fait de la période, assez peu de clubs ont répondu. Pour un verdict légèrement favorable au décalage de dix minutes. » Comment 52 % de « non » ont-ils pu se transformer en « verdict légèrement favorable » ? Figurez-vous que trente-quatre voix ont été ajoutées dans l'outil de consultation, à la main, en fin de scrutin. Ce qui rend la chose encore plus suspecte, c'est qu'on dénombre trente « oui » pour quatre « non ».
Nous sommes en présence d'un phénomène statistique étrange qui fait que la tendance exprimée par 313 votes en ligne penche pour le « non » à 52 % alors que celle des votes enregistrés par mail, appels téléphoniques ou bouche-à-oreille, donne le « oui » gagnant à 88 %. Une sorte d'échantillon pas représentatif du tout. Le résultat devient « légèrement favorable ». Très légèrement même : 50,5 %. Le problème, c'est que la provenance de ces trente-quatre votes n'a pas été sourcée dans l'outil. Ils sont donc intraçables. On ne sait pas quel club a voté. Si on pousse plus loin, on peut se demander ce qui aurait pu empêcher quelqu'un de voter deux fois par téléphone. À moins, bien sûr, que la FFR dispose d'un logiciel d'identification vocale.
«On a reçu des appels de dirigeants qui avaient besoin d'être aidés. On les a guidés pour qu'ils puissent exprimer leurs voix», Laurent Latour, responsable digital de la FFR
Au premier coup de téléphone, Laurent Latour, responsable digital à la FFR, se souvient vaguement. « Des gens en vacances ont appelé la FFR. Ils n'avaient pas Internet et ne pouvaient pas voter. » Et donc ? « Donc ils ne votent pas. » Au coup de fil d'après, les souvenirs se débroussaillent : « On a reçu des appels de dirigeants qui avaient besoin d'être aidés. Il faut savoir qu'un président, c'est quelqu'un de 60-65 ans qui, parfois, ne maîtrise pas les ordinateurs. On les a guidés pour qu'ils puissent exprimer leurs voix. D'autres avaient perdu leurs codes "club". » Latour confirme qu'il est bien le « réceptionniste » de ces voix non identifiées. La mémoire lui revient, par fragments : « Une trentaine de voix par téléphone, c'est faux. Déjà, des présidents sont venus à Marcoussis. Et puis il y avait des "non". » Oui, quatre, ce qui est curieusement faible. « De mémoire, même en enlevant ces voix, on arrivait à un résultat quasiment paritaire. On n'a jamais dit que la seule voix d'administration de l'enquête, c'était via Internet. Qu'est-ce que vous en savez si on n'a pas demandé leur avis par voie postale ? »
Nous avons vérifié. Primo, l'unique moyen pour informer de l'existence de cette consultation était Internet (site FFR et réseaux sociaux). Deuzio, le seul mode de recueil des réponses était le questionnaire en ligne. Comment se fait-il que des clubs ont pu être au courant tout en n'étant pas en capacité de voter en ligne ? Il est d'ailleurs cocasse que cette gouvernance, qui est allée devant le tribunal administratif de Versailles pour imposer le vote électronique à l'élection de décembre 2017 (elle a été déboutée), se retrouve à consigner des votes à la main, sur une feuille volante ou des post-it peut-être. C'est très ancien monde tout ça. Encore faut-il que ces votes aient existé.
Nous avons demandé à la FFR s'il était possible de nous communiquer le nom de ces clubs n'ayant pas voté en ligne. Ou de nous transférer les réponses reçues par Latour sur sa messagerie mail. Elle n'a pas souhaité le faire. « Je sais qu'au final, le résultat était à peu près de 50-50 », assure Laurent Gabbanini, directeur général adjoint de la FFR. On lui exprime alors nos doutes sur ces 34 votes favorables à 88 % au décalage horaire. « Je n'ai pas cette proportion. Vous semblez connaître la répartition, ce qui m'étonne. Je ne suis pas au même niveau d'information que vous. » C'est fâcheux pour le commanditaire de la consultation. « On n'a pas fait signer de feuilles d'émargement, dit Laurent Latour. Les réponses par mail, ce serait facile de faire les recherches. On pourrait faire ce travail, mais ça n'a aucune importance pour nous. »
«Une question complètement informelle dont tout le monde se tape le coquillard», Laurent Gabbanini, directeur général adjoint de la FFR
L'argument marteau arrivera plus tard. Latour le répétera dix fois. « Ce n'est pas une consultation (c'est pourtant le mot employé quatre fois sur le site de la FFR le jour de l'annonce du vote). C'est une enquête d'opinion. » Avec une variante : « C'est pas des votes. C'est une enquête d'opinion. » La consultation vient de se transformer en sondage. Gabbanini tient, lui aussi, à la vider de sa substance. Il parle d'une « question complètement informelle », « relativement accessoire », « dont tout le monde se tape le coquillard ». Mieux (ou pis), voilà maintenant qu'il rabaisse cette consultation « à une forme de test (...) au résultat totalement indicatif ». Ce n'est pas du tout avec ces mots que la FFR avait présenté la chose sur son site, le 20 juillet. « Les clubs étant les premiers concernés par cette sollicitation : la décision à prendre doit être la leur », pouvait-on lire en ligne.
« C'est un sondage qui n'a aucune valeur statutaire, insiste Latour. On voulait prendre une photo à un instant précis, mais vu le taux d'abstention, la photo est floue. On n'en a pas tenu compte parce qu'il n'y a pas eu assez de répondants. On n'était même pas à 5 %. Je vous le dis : ça n'a même pas été utilisé ! » En fait, puisque 347 clubs se sont exprimés, la participation est de 18 %, pas 5 %. Et si ça n'avait aucune valeur, pourquoi communiquer à Midi olympique le résultat, celui obtenu après l'ajout des trente-quatre voix ? « Si on a pris des votes par téléphone, c'est peut-être une erreur de forme, dit Gabbanini. On n'était pas prêts en termes de méthode. » « Il n'y a pas eu de triche », assure Latour sans en apporter la preuve. S'il y a eu bidouillage et « bourrage d'urnes », ce n'est pas tant le sujet de la consultation qui pose problème. C'est le mépris pour le rugby amateur qui se cacherait derrière, ce rugby à qui Laporte et son équipe dédient tous leurs actes. Après avoir promis de sauver la FFR du totalitarisme passé, il serait consternant de donner l'illusion d'une démocratie participative. « La fédé, c'est vous »,disait un slogan du candidat Laporte. À 52 % ou à 88 % ?
Posted 05 April 2018 - 08:33 AM
Posted 05 April 2018 - 18:33 PM
Posted 05 April 2018 - 18:54 PM
Posted 05 April 2018 - 18:57 PM
Tiens j'ai encore vomi devant tant de démocratie...
tu dois vomir souvent en ce moment
Posted 05 April 2018 - 20:06 PM
C'est Laporte qui a tout appris a Poutine
Posted 06 April 2018 - 06:25 AM
Posted 06 April 2018 - 06:42 AM
Bah non, le bourrage d'urne, c'est comme le bourrage de dinde à Noël, une sorte de tradition dans les démocraties.Tiens j'ai encore vomi devant tant de démocratie...
Pour le coup, l'élection de vals est beaucoup, beaucoup plus suspecte.C'est Laporte qui a tout appris a Poutine
Posted 06 April 2018 - 07:34 AM
Il n'y avait pas une enquête du ministère au fait...
Posted 06 April 2018 - 08:43 AM
un exemple parmi tant d'autre; une chose qui ne surprend même plus....
Posted 06 April 2018 - 08:50 AM
il est pendu quand Laporte , parce que on va se faire rapide chier ici avec 4 mois et demi de vacances si on a pas une petite sentence de mort à se mettre sous la dent.
Certes les péripétie de jean-vincent Placé aident à patienter mais je trouve déjà le temps long.
Posted 06 April 2018 - 08:57 AM
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