Un Toulousain qui voterait Laporte, c'est comme un Afro-Américain qui voterait Trump .........
Le problème c'est qu'il y en a ![]()
Posté 02 octobre 2020 - 18:23
Un Toulousain qui voterait Laporte, c'est comme un Afro-Américain qui voterait Trump .........
Le problème c'est qu'il y en a ![]()
Posté 02 octobre 2020 - 18:25
Le problème c'est qu'il y en a
Eh oui ! Laporte ne peut pas blairer le Toulousain, mais comme tout bon anti stade, il a bien sur un très bon pote Toulousain !
Posté 02 octobre 2020 - 18:44
Le 30 août, Florian Grill a trouvé un slogan : « Voter Laporte, c'est élire Simon. »Accaparé par la vice-présidence de World Rugby, Bernard Laporte serait, dans l'esprit de l'opposition, remplacé à la tête du rugby français par son vice-président en charge des sélections nationales, de la communication et du marketing. « En prenant du recul, je me suis dit qu'il y avait quelque chose de l'ordre de l'aveu d'impuissance dans cette formule, sourit Simon (*). Ils ne pouvaient pas attaquer le bilan, le programme et la candidature de Bernard (Laporte), alors ils s'attaquent à moi... »
Comme si Simon, c'était Gnafron, pas rasé, la cravate de travers. Avec son physique de menhir, l'ancien pilier international (53 ans, 2 sélections en 1991) impressionne ses interlocuteurs. Machiavélique au sens d'une parfaite maîtrise des rouages du pouvoir, il incarnait, troisième-ligne aile reconverti au poste de pilier gauche, un rugby d'agressivité, adepte comme Lucien Mias (deuxième-ligne aux 29 sélections entre 1951 et 1959) avant lui de l'école pragmatique, à savoir la primauté du jeu d'avants et de la prise immédiate de la ligne d'avantage, dans le sillage de penseurs comme Pierre Conquet (ex-joueur du Racing, mort en janvier à 84 ans, auteur des Fondamentaux du rugby moderne) et Raoul Barrière (mort l'an passé à 91 ans, ex-joueur et entraîneur de Béziers, de 1954 à 1978, notamment).
« On me dit plutôt, dans le monde médical, que j'ai un physique rassurant »
Serge Simon
« Sur le terrain, je jouais de mon physique. Ça faisait partie de la théâtralisation de la chose, avoue l'actuel numéro 2 de la FFR. Mais aujourd'hui, sincèrement, non, je ne joue pas à ça, même si je ne peux pas vous empêcher de penser le contraire... J'ai sans doute un physique particulier car dès qu'on dépasse cent kilos (pour 1,87 m), il y a quelque chose d'imposant, à l'évidence, mais on me dit plutôt, dans le monde médical, que j'ai un physique rassurant. »
Force de frappe du CA Bègles puis du Stade Français avec lesquels il décrocha le Bouclier de Brennus (en 1991 et 1998), Serge Simon fut plongé une première fois - à son corps défendant - dans la politique fédérale quand Jean Fabre (président du Stade Toulousain de 1980 à 1991), en campagne pour la présidence de la FFR, en fit son allié au sein du quinze de France. Mais Simon mit fin de lui-même à sa carrière internationale en refusant de se rendre au stage de préparation du groupe à Font-Romeu, persuadé de ne pas être sélectionné pour le Mondial 1991.
Médecin (en 2001, il a été à l'origine de la création du Centre d'addictologie et de psychopathologie des sportifs de haut niveau au CHU de Bordeaux), il fut élu en 2012 président de Provale, le syndicat des joueurs professionnels, décidé à faire des acteurs du jeu des interlocuteurs de poids face aux institutions, objectif qu'il parvint à atteindre.
Mais ses détracteurs, sous couvert d'anonymat, ne s'en cachent pas : « Il inspire la terreur. » Simon, ce serait donc Robespierre ? Il y a plutôt chez lui du Talleyrand : réparties tranchantes, instinct politique aigu, jusque dans la démarche... « On m'a traité de tout et son contraire. Y compris, au début, d'avoir programmé l'élection de Bernard (Laporte) pour le virer de la Fédé et prendre sa place. Du coup, je suis assez détaché de ce genre de choses, » lâche-t-il, philosophe.
(*) Ses propos ont été tenus avant la fin officielle de la campagne mardi soir.
Dès son premier meeting, à Carqueiranne (Var) le 19 août, Bernard Laporte avait ciblé l'ancien DTN Jean-Claude Skrela, colistier de son adversaire et « responsable de dix ans de marasme et de décadence quand il était entraîneur de l'équipe de France puis DTN, y compris dans le rugby à 7, et qui n'a rien gagné quand il en avait la charge. Ce fut la pire période du rugby français ».Skrela (71 ans) serait donc, comme le vieux Géronte, enfermé dans un sac et frappé par Scapin ?
« C'est là où j'ai un peu de mal avec Laporte. Il était secrétaire d'État (2007-2009 dans le gouvernement Fillon) au moment où j'étais DTN, et nous avons signé des conventions. Il n'a jamais retoqué une seule convention d'objectifs avec la FFR,râle l'ancien flanker international (*). Il a commis l'erreur de m'attaquer sur ce point-là. On peut comparer nos palmarès... Quand j'étais DTN (2004-2014), les moins de 21 ans ont été champions du monde, en 2006, et il a puisé dans cette génération pour composer son quinze de France, quand il en était l'entraîneur(2000-2007). Les moins de 19 remportaient tous leurs matches et les moins de 18 étaient champions d'Europe... »
« On savait que Laporte allait nous attaquer. Ça m'a agacé mais pas plus que ça »
Jean-Claude Skrela
Raillé pour sa propension à se perdre dans des digressions quand il est lancé sur le thème du jeu, Skrela a néanmoins écrit l'histoire contemporaine du Stade Toulousain (joueur, 1970-1983, puis entraîneur, 1983-1992) et du quinze de France (46 sélections de 1971 à 1978). D'abord comme troisième-ligne aile au profil de décathlonien, alter ego du flamboyant Jean-Pierre Rives. Terrien discret, il ne s'exprimait que balle en main.
Sur le terrain, son activité parlait pour lui. Entraîneur, il a brandi trois fois le bouclier de Brennus avec Toulouse (1985-1986-1989) avant d'occuper le poste de sélectionneur national (1995-1999), deux Grands Chelems et une finale de Coupe du monde (1999) à la clé. Nommé directeur technique national, il a terminé sa carrière en manageant l'équipe de France à 7.
« On savait que Laporte allait nous attaquer. Je m'y attendais. Ça m'a agacé mais pas plus que ça. Je n'ai pas répondu et je ne me suis pas prêté à son jeu car ça a très vite fait pschitt, constate Skrela. J'ai effectué plus de deux cent dix réunions et pas une personne ne m'a interpellé en dénigrant mon bilan en tant que DTN, personne ne m'a demandé ce que je foutais là... »
Posté 02 octobre 2020 - 20:05
« Sur le terrain, je jouais de mon physique. Ça faisait partie de la théâtralisation de la chose, avoue l'actuel numéro 2 de la FFR. Mais aujourd'hui, sincèrement, non, je ne joue pas à ça, même si je ne peux pas vous empêcher de penser le contraire... J'ai sans doute un physique particulier car dès qu'on dépasse cent kilos (pour 1,87 m), il y a quelque chose d'imposant, à l'évidence, mais on me dit plutôt, dans le monde médical, que j'ai un physique rassurant. »
Car, figurez-vous, Serge Simon est medecin ! (un fait trop peu connu du grand public)
Posté 02 octobre 2020 - 20:16
Avec Guy Novès pour fournir le gravier.Un Toulousain qui voterait Laporte, c'est comme un Afro-Américain qui voterait Trump .........
Posté 02 octobre 2020 - 21:47
Ouverte vendredi à 8 heures, la procédure de vote électronique décentralisé - une première historique à la FFR - sera close samedi à midi. Cinq minutes plus tard, magie de la technologie, sortira de l'ordinateur le nouveau comité directeur avec à sa tête un président. Dans l'auditorium qui sert d'ordinaire à accueillir la presse lors des annonces de composition du quinze de France, les petites mains du Centre national du rugby (CNR) de Marcoussis ont indiqué, à l'aide de feuilles, la place qu'occuperont les colistiers de Bernard Laporte, à gauche en entrant, et ceux de Florian Grill, de l'autre côté.
En espérant que la rencontre des candidats et de leurs soutiens reste courtoise tant la tension a été grande durant cette campagne pour l'élection à la présidence de la FFR.
De petites phrases assassines - dont le florilège n'est pas à mettre entre toutes les mains - en attaques ad hominem, Bernard Laporte et Florian Grill ont soutenu leur programme tout en cherchant à discréditer l'autre, combat à distance qui, comparé au match Laporte-Camou de 2016, a franchi un seuil dans l'agression verbale. Croire qu'il ne restera rien de ces excès une fois le résultat du vote annoncé serait se voiler la face : pire qu'il y a quatre ans, où la victoire de l'outsider avait sidéré son opposant, ce duel a accentué une fracture au sein du rugby français, qui ne cicatrisera pas de sitôt.
Que ce soit Grill - soutenu par Novès, Lièvremont, Lagisquet et Castaignède - ou Laporte - encouragé par Altrad, Guirado, Boudjellal et Guazzini -, le perdant ne devrait s'incliner que de peu tellement l'écart entre les listes apparaît minime. Tous parlent d'un « 50/50 » mais sont certains de l'emporter ! Ce qui est déjà une victoire pour Grill, parti de loin, presque de zéro, notamment en raison d'un déficit de notoriété patiemment comblé.
La différence entre le succès et l'échec aura été portée dans la dernière semaine et jusqu'au bout du vote par la frange - importante - des indécis, et ce quels qu'aient été les résultats des différentes consultations publiées récemment qui plaçaient l'un ou l'autre des candidats en tête.
Entre trois et quatre cents clubs - sur 1 781 formant le collège électoral initial - feront pencher la balance. La garde à vue de Bernard Laporte et de son numéro 2 Serge Simon, en début de semaine dernière, aura-t-elle une influence au moment d'appuyer dans l'isoloir sur le bouton de son choix ? Et, si oui, pour quel effet ? Le timing de ces auditions devant la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) - dix jours avant l'élection - a été diversement apprécié : certains y ont vu la preuve accablante d'abus de position dominante - et cela profitera à Grill -, d'autres celle d'un acharnement coupable, et ce sera tout bénéfice pour Laporte.
En 2015, l'ancien secrétaire d'État aux Sports, devenu entraîneur du RC Toulon, avait initié une campagne active, allant pendant un an et demi à la rencontre de tous les clubs et il avait, fort de cette proximité, remporté les élections à la surprise générale. Quatre ans plus tard, Florian Grill a repris l'idée gagnante : malgré la crise Covid-19, fort d'une équipe de quatre cent cinquante bénévoles disséminés sur le territoire, il est parvenu à organiser deux cent trente réunions - ou barbecues -, soit quasiment l'objectif qu'il s'était fixé ; tandis que, dans le même temps, l'actuel président de la FFR n'a ouvert ses meetings que le 19 août.
Qui, du lièvre Laporte ou de la tortue Grill, cassera le fil à l'arrivée ? En tout cas, il était temps qu'on en termine de cette dernière ligne droite étouffante.
En 2016, Laporte et son équipe d'inédits avaient mis fin à un siècle de lourdeur fédérale symbolisée par les gros porteurs de voix, caciques régionaux pour la plupart présidents de comité qui monnayaient leurs prébendes au poids de la valise de procurations qu'ils déposaient sur le bureau présidentiel, celui de Ferrasse, de Lapasset, puis de Camou.
Samedi, cinq minutes après midi, il saura si ceux qui l'ont porté au pouvoir lui maintiennent leur confiance pour un deuxième mandat, ou s'il a été vaincu par l'outil d'émancipation qu'il a mis en place, à savoir le droit au vote décentralisé, au moment où se présente la préparation de la Coupe du monde 2023, objectif derrière lequel tout le monde devra s'unir.
Au-delà de l'ironie - si Laporte venait à perdre ce match -, l'enjeu de ce scrutin est politique : prolonger un projet ou changer de paradigme. Mais quelle qu'en soit l'issue, cette campagne paroxystique a malheureusement montré, dans un contexte ovale plus large (FFR vs LNR, LNR vs World Rugby), que l'épreuve de force et le bras de fer juridique étaient devenus les seules conditions d'échange. Franchement, il est temps que le résultat soit annoncé pour que s'apaisent, on l'espère, ces tensions. Car si, depuis un an, les deux camps se déchirent, c'est l'image du rugby tout entier qui en souffre aujourd'hui.
Posté 02 octobre 2020 - 22:16
Super!
Espérons que ces dernières informations se concrétisent dans les urnes.
Il semblerait que le comportement de B.Laporte ait passablement agacé les électeurs du futur président de la FFR!
Cela se retourne même contre lui.
C'est bien, certains prennent enfin conscience de l'imposture.
La FFR, avait ,depuis sa création, toujours présenté un bilan excédentaire. En 4 ans de mandat B.Laporte et ses sbires ont réussi l’exploit de présenter 3 bilans déficitaires :
- 2017-2018 : perte de 6,80 M€
- 2018-2019 : perte de 1,50 M€
- 2019-2020 : perte de 3,46 M€- 2020-2021 : perte de 5,60 M€ (prévisions FFR de l'équipe Laporte)
https://www.lemonde....50824_3242.html
https://www.latribun...cit-851945.html
Le total des pertes en seulement 4 ans s'élèveront donc à 17,36 M€ !!!
Quand Florian Grill dénonçait tout ça, B.Laporte répondait "qu'il s'agissait d'un coup de pied à joueur à terre"....
gestion de bon père de famille qui va aux putes et au casino.
Posté 03 octobre 2020 - 09:54
Le stress monte ![]()
Posté 03 octobre 2020 - 10:06
Normalement non. La présidence de Laporte est un suicide financier et une d'échéance morale. Si les clubs veulent remettre ça, il n y aura pas de scandale à ce que la facture soit très salée. Tout sera juste qu'il y ait soulagement ou punition. Ceux qui oseront voter Laporte ne pourront jamais prétendre qu'ils ne savaient pas.Le stress monte
Posté 03 octobre 2020 - 10:13
il va pouvoir dire: merci les gens...
Posté 03 octobre 2020 - 11:35
C'est Laporte
Posté 03 octobre 2020 - 11:35
Laporte repasse a 51% des voix....
Posté 03 octobre 2020 - 11:35
laporte 51.47%
Posté 03 octobre 2020 - 11:36
Les résultats viennent d'être communiqués, Bernard Laporte est réélu à al présidence de la FFR avec 51.47%
Posté 03 octobre 2020 - 11:36
0 members, 6 guests, 0 anonymous users