Petit résumé du site BMFTV suite à la demission du 5ème
Procureur à Toulouse, Patrice Michel était membre de la commission d’appel de la Fédération Française de Rugby. Mais mardi soir, il a démissionné de son poste après les révélations de présumées pressions de la part de Bernard Laporte sur cette instance. Il s’explique.
Il a contacté le président Jean-Daniel Simonet mardi soir pour lui annoncer la nouvelle, ainsi qu'au directeur de toutes les commissions de la FFR. "Et je vais envoyer un courrier rapidement", ajoute-t-il.
Patrice Michel ne veut pas s’exprimer sur le fond. Mais on sent chez lui un certain aplomb concernant la situation: "Je ne siégeais pas ce jour-là. Je laisse donc aux trois membres qui l’ont fait le loisir de s’exprimer, d’indiquer de manière concrète ce qui a pu se passer. Mais je me suis entretenu avec d’autres démissionnaires et j’ai une totale confiance en eux. Et je peux vous dire que d’autres vont suivre".
Patrice Michel ne se sent plus capable de continuer dans ces conditions. Ces motivations sont claires: "J’estime que les conditions ne sont plus sereines pour siéger. Eu égard à ce qui s’est passé, et même si je ne connais pas tous les tenants et les aboutissants, les conditions ne sont plus réunies. Et puis j’ai des valeurs personnelles et professionnelles qui m’empêchent de continuer". Pour lui, l’atmosphère qui règne aujourd’hui autour de cet organe décisionnaire (qui a repoussé par ailleurs l’audition de l’entraîneur du Racing 92 Laurent Labit, convoqué ce mercredi pour avoir dit que le président de Montpellier Mohed Altrad avait "acheté la Fédération") est néfaste. "Il y a un manque évident de crédibilité et de confiance. Ce n’est pas sain".
Il s’insurge toutefois contre l’idée que des membres de la commission soient pilotés à des fins politiques,
Pour Patrice Michel, son geste est "un acte fort". Et cette cinquième démission ajoute de la pression sur les épaules de Bernard Laporte qui, après avoir rendu visite à la ministre des Sports Laura Flessel ce mardi, s’est défendu dans les colonnes du journal Le Parisien: "Ça vient de gens qui ne supportent pas de me voir à ce poste. J’ambitionne de réformer le rugby français au profit du rugby amateur et de l’équipe de France, ce qui dérange". Mais quand il indique que Philippe Peyramaure, premier membre démissionnaire de la commission d’appel (nommé par la Ligue Nationale de Rugby), est "instrumentalisé", c’était sûrement sans compter sur ces départs en cascade. L’imbroglio est là. Le feuilleton continue.