Plus ça va plus la liste est longue, et pourtant plus ça va et plus j'ai l'impression qu'il ne se passera rien du tout avant la CDM.... Et après, je n'ose y croire, je serai moins déçu que les copains comme ça

La FFR et ses magouilles
#6991
Posté 13 septembre 2022 - 17:22
#6992
Posté 13 septembre 2022 - 17:28
Mais comment peut-on importuner un « entraîneur qui a gagné des titres »?
- frednirom aime ceci
#6993
Posté 13 septembre 2022 - 17:36
Mais comment peut-on importuner un « entraîneur qui a gagné des titres »?
Bénévole en plus ... Les gens n'on plus aucun respect ...
J'attend avec impatience son numéro de comédie, la main sur le coeur, la larme à l'œil, les trémolos dans la voix : " Mais, madame la présidente, tout ce que j'ai fait (snif) j'e l'ai fait dans l'intérêt du rugby (snif) .... madame la présidente, moi j'ai rien gagné dans cette affaire (snif) .... J'ai le cul en larmes madame la présidente, oui c'est bien ça, le cul en larmes (snif) "
#6994
Posté 13 septembre 2022 - 17:39
#6995
Posté 13 septembre 2022 - 17:54
A chaque réponse qu'il fait, j'ai l'impression qu'il ouvre la boite de pandore...
"Une société (Moon Consulting, N.DL.R.) a d’abord fait une étude pour savoir combien valait le maillot tricolore"
A oui, et elle est à qui cette société ?
La société a été payé bien sur pour faire cette consultation ? combien ? Ca valait le coup de passer par une entreprise pour savoir ça ?
Et un appel d'offre a été fait pour prendre cette entreprise parmi d'autres, bien sur, pour exécuter ce travail ?
Ah non ?
Et basée où ? dans le 83... Ah
83790 PIGNANS
On se souvient très bien que personne n'a répondu à l'appel d'offre après la 1ere offre de ALTRAD car la FFR n'a laissé que 2 semaines pour répondre
Et personne n'était motivé pour répondre puisque avec une source comme Laporte à l'intérieur du Château, les offres n'étaient pas confidentielles longtemps
Si Claude atcher et toute léquipe dirigeante du GIP avait passé plus de temps à développer une billetterie correct plus que dharceler les salariés on aurait peut être eu une billetterie qui fonctionne ??
Les billets je sais pas, mais l'accueil sur les sites devraient bien se passer puisque c'est le pote de Moon Consulting qui s'occupe des voyages pdt la CDM via la plateforme Daimaini - pour les VIP
https://www.linkedin...nalSubdomain=fr
- Un jaune dans un ballon aime ceci
#6996
Posté 13 septembre 2022 - 18:32
"Et vous savez ce que c’est une Coupe du monde, pour un pays ? Quatre à cinq milliards de retombées économiques"
Là il envoie du lourd la Binocle ....
- Silhouette aime ceci
#6997
Posté 13 septembre 2022 - 18:55
#6998
Posté 13 septembre 2022 - 19:54
J'ai confondu avec l'ami Balkany et aussi Tian le premier adjoint de la mairie de Marseille qui eux ont eu leur peine augmentée en appel !!
Tian dont certains disaient à l'époque que c'était un sacré flan 😃
- ELSAZOAM aime ceci
#6999
Posté 13 septembre 2022 - 22:14
une pression des sponsors et des clubs pourrait pas mal aider.
Meme en cas d'appel, si Laporte est condamné "politiquement" ca sera pas simple de tenir.
Je ne crois pas à une inter du ministère auprès des juges, on est en france et puis c'est que le ministère des sports.
Intervention auprès des juges non certainement pas , en France la séparation des pouvoirs est une réalité, par contre "une amicale pression" sur la fixation des dates d'audiencement oui, c'est envisageable, sur le contenu et le déroulement d'un procès non, franchement je ne vois pas comment c'est possible
- Lima aime ceci
#7000
Posté 14 septembre 2022 - 05:36
Mardi, pour le troisième jour, Bernard Laporte était entendu sur les conditions d'attribution du partenariat maillot de l'équipe de France au groupe Altrad : d'abord sous forme de mention apparaissant sous le logo #France2023 by Altrad, puis comme sponsor officiel floqué sur le torse des Bleus. « C'est Claude Atcher, via Score XV, qui avait pour mission d'aller chercher des partenaires. Et il a soumis l'idée de faire porter cette candidature par une entreprise. Nous avons fait une présentation devant les grands partenaires de la Fédération (à l'exception de BMW) qui nous ont unanimement répondu qu'ils n'avaient pas les budgets et qu'ils ne voyaient pas l'intérêt de figurer sous ce France 2023. » Pas si simple apparemment.
Cette présentation, lors d'une réunion en date du 3 février 2017, constitue le point de départ des contradictions soulevées par la présidente du tribunal, à commencer par la perception qu'en avaient eu les sponsors ce jour-là. « J'y étais. Ils ont été consultés. À partir du moment où nos partenaires ne veulent pas nous donner de l'argent, on va en chercher. C'est du commerce. Je suis désolé », martèle Laporte. « Apparemment, eux considèrent qu'il ne s'agissait pas d'une consultation préalable », répond la juge après lecture du courrier commun de mécontentement envoyé par les sponsors majeurs à la FFR.
Un point repris par le procureur François-Xavier Dulin, se référant à son tour à des courriels : « Quand on regarde les mails transmis à M. Simon, tous disent avoir découvert dans la presse qu'Altrad devenait le partenaire maillot. » Agacé, le débit mitraillette enclenché, Laporte garde son cap : « Cette réunion a existé. C'est Claude Atcher qui l'a présentée. Le prix n'a pas été évoqué. Alors peut-être qu'ils ont été surpris par l'article : Altrad devient sponsor de l'équipe de France » Une version pas tout à fait raccord avec celle de Serge Simon, vice-président chargé du marketing, qui déclarait en garde à vue qu'il n'avait pas été question d'un espace sur le maillot lors de cette réunion de Londres. Claude Atcher, pour sa part, disait avoir évoqué un soutien par une simple lettre à l'ambition fédérale sans la matérialiser.
Mêmes difficultés pour cerner qui faisait quoi dans la construction du premier partenariat. « Dans votre audition, vous dites que c'est M. Simon qui menait les négociations, alors qu'à la barre, vous nous expliquez que c'est M. Atcher, pose Rose-Marie Hunault, avant d'enchaîner : En quoi consistaient les frais de sponsoring ? »« À payer tous les frais de la candidature », argue Laporte.
« Ce n'est pas ce qui est dans le contrat », relève du tac-au-tac la présidente, avant de poursuivre : « Qui a proposé la somme ? »« C'est Claude, redit Laporte. Moi je ne suis pas capable de vous dire que cela vaut 1,5 M€. Je sais que M. Altrad vous a dit que c'était moi, mais il s'est trompé. » Les questions pleuvent, précises : « M. Atcher dit qu'il a fait une analyse marketing. Elle existe ? » poursuit-elle. « Moi je ne l'ai pas, c'est Claude qui a estimé le prix. » Le sujet rebondit sur l'absence d'appel d'offres.
Du côté de la défense, on estime qu'en qualité de société privée, la démarche de mise en concurrence n'est pas nécessaire. « On devait aller vite, on n'avait que quatre mois (pour le second contrat, un appel d'offres de deux semaines a été jugé suffisant) et personne ne voulait nous soutenir, indique Laporte S'il y avait eu un partenaire à 2,5 M€, on serait allés vers lui. » La présidente cingle : « Justement ! Pour savoir si c'est bien le seul, autant effectuer un appel d'offres, non ? Cette urgence ne vous a-t-elle pas conduit à aller vers celui que vous connaissiez ? »
La procureure Céline Guillet questionne à son tour l'origine de ce partenariat : « En garde à vue, M. Altrad a déclaré : "Il s'agissait d'une opportunité pour le groupe Altrad de soutenir la candidature de la France. Elle a été évoquée entre M. Laporte et moi-même, soit à l'occasion d'un rendez-vous, soit au téléphone. Nous avons négocié un prix et sommes parvenus à 1,5 M € pour 5 à 7 matches. Au sein de la Fédération, mon seul interlocuteur a été M. Laporte." » Version contredite immédiatement par Laporte : « Je l'ai dit, il se trompe. Je suis désolé mais il se trompe. »

Le sujet du maillot du quinze de France s'immisce ensuite dans les débats. Un « dossier Serge Simon », selon le président de la FFR. À ce moment-là, Bernard Laporte a déjà signé son contrat personnel avec AIA et empoché la somme (180 000 euros). Une étude valorisée à hauteur de 9,9 M€ par saison est présentée aux partenaires majeurs (Orange, Société Générale, BMW, GMF).
Chacun répond par la négative. « Le groupe AIA a fait une offre bien moindre, déclare Laporte. Claude m'appelle pour me dire qu'Altrad propose 5,4 M€ plus des primes, et c'est MOI qui dis que ça n'est pas assez et qui dis que l'on redéfinit un prix pour le présenter à tous les partenaires », insiste Laporte. « À qui l'avez-vous dit ? », intervient la juge. « À Serge et Claude. »« Le souci, c'est que le dossier ne dit pas du tout ça : quand M. Atcher échange avec M. Altrad par mail, il donne un accord de principe », indique Mme Hunault. Laporte se défend alors d'avoir eu connaissance de ce mail, répète qu'il ne se voyait pas aller défendre un tarif si faible en bureau fédéral.
On lui présente une autre correspondance entre Atcher et Altrad. Il n'est pas en copie mais il s'agit d'une proposition de rencontre pour sceller le deal. « Je suis contre ce mail,s'érige alors Laporte. C'est le bureau fédéral qui doit être d'accord. Et celui qui a dit non, c'est MOI ! » La présidente continue : « Pourquoi M. Atcher n'a pas entendu votre "non" ? Vous êtes en copie du mail suivant, sur votre adresse BL Communication (sa société qui a contracté avec AIA). C'est une réponse de M. Altrad qui se félicite de l'accord à l'été 2017. Puis il explique qu'il a consulté ses avocats- ce qui n'est pas banal - et c'est lui qui demande qu'un appel d'offres soit publié. Vous vous en rappelez ? »
Nouveau trou de mémoire de l'ancien demi de mêlée : « Je ne me souviens pas si c'est lui [...] Mais encore une fois, je n'ai pas validé ce contrat. » Qui semble pourtant ficelé, comme en attestait un autre mail de Claude Atcher à Delphine Violette, salariée en charge du marketing : « Tu trouveras le dernier tableau validé avec notre partenaire. »
Pour lancer la mise en concurrence, la FFR fait alors appel à un avocat spécialisé : Me Bayon, connaissance de l'épouse de Bernard Laporte. Il travaille gracieusement pour l'institution avant de se retrouver aussi conseiller de Mohed Altrad. « Quand je m'aperçois qu'il joue un double jeu, je lui dis qu'il ne peut pas être des deux côtés de la barrière », tempête Laporte. « C'est Mme Violette qui s'en aperçoit », rétorque Mme Hunault. « Oui c'est possible », convint-il. « Mais Me Bayon joue un double jeu, c'est une certitude. »
La présidente de la 32e chambre fait alors lecture d'un courriel de M. Altrad demandant à Bernard Laporte de l'orienter vers un avocat pour le conseiller sur les appels d'offres. Et c'est ce dernier, pourtant hostile au double jeu, qui lui indiquera alors Me Bayon, qui deviendra donc conseiller du vendeur et de l'acheteur du maillot des Bleus. Le procureur François-Xavier Dulin exhume ensuite deux autres courriels.
Le premier, dans lequel l'avocat Bayon conseillait Laporte sur son attitude à adopter publiquement après la polémique née de son contrat personnel avec le patron du MHR, le second à M. Altrad sur sa position au sein du groupe. Le magistrat souligne encore l'envoi à Me Bayon, via Claude Atcher, de l'intégralité des contrats de partenariats de la FFR : « Comment expliquez-vous qu'on envoie ces documents confidentiels à un concurrent qui va concourir à une procédure de mise en concurrence ? insiste M. Dulin. Comment envoyer l'intégralité de ces pièces à un avocat sans contrat qui travaille pour deux personnes, et dont vous ne savez rien ? »« À l'époque, je croyais qu'il était avec nous », se justifie Laporte.
Une surprenante note manuscrite, retrouvée chez Mohed Altrad, fait également surface à l'audience, à l'initiative de Mme Hunault. Retrouvée avant le dépôt des offres, celle-ci traitait du prix de base fixée auprès de M. Altrad pour le maillot, mais surtout de la stratégie élaborée pour permettre à AIA de s'aligner si des concurrents venaient à répondre à l'appel d'offres lancé sur le site de la FFR (du 30/10/17 au 16/11/17). « Pour vous, il n'y a donc pas eu d'information ? », interrogea la juge. « Non, absolument pas, s'emporte encore le patron de la FFR. C'est un menteur ! »
Mohed Altrad a été flou concernant le contrat d'image avec Bernard Laporte Pendant la première partie de son interrogatoire, le président du MHR, Mohed Altrad, a beaucoup digressé, sans éclaircir ni la genèse ni le périmètre exact du contrat d'image avec Bernard Laporte.
Pendant les trois premiers quarts d'heure de son interrogatoire, Mohed Altrad a fait le récit de son odyssée personnelle. Du petit berger (« Je suis un homme qui a 2 500 ans ») jusqu'aux échafaudages (« Je fais vivre un million de personnes sur la terre »). Parfois, abruptement, il s'autorise une embardée, quasi philosophique : « Je suppose que le procureur va chercher à m'acculer au fond d'une pièce. C'est une image. Est-ce qu'un homme va coincer un autre homme ? Pourquoi je suis là ? J'ai dû faire quelque chose qu'il ne fallait pas faire. Je suis écrivain et j'ai cherché une phrase :" Je suis l'homme qui a porté atteinte à l'harmonie des hommes." »
L'examen des faits intervient doucement, après quelques détours. « On dit que j'ai cherché à corrompre le président Laporte avec 180 000 euros. Je gère des milliards. On reproche à Bernard Laporte de ne pas savoir gérer une fédération qui ne respecte aucune règle, qui est très mal organisée ; et la Ligue, c'est pas mieux. Il dit qu'il a réactivé le comité d'éthique mais qu'il ne connaît ni les statuts ni le contenu. Dans son esprit, ce n'est pas à lui de le faire. Dans les entreprises, on ne fait pas les choses comme ça. »
Comment procède-t-on au juste chez AIA ? M. Altrad assure avoir soumis le contrat avec BL Communication « aux juristes de la société et à un conseil externe », s'engageant à produire les documents au tribunal. On croit comprendre qu'a été approuvé le modèle (ancien) du contrat de Fabien Galthié, qui n'était pas président de la FFR.
S'agissant de ce contrat, M. Altrad n'aide pas à dissiper le flou. On finit par ne plus savoir si ce contrat est le prolongement de celui discuté en juillet 2016 (quand Altrad voulait engager Laporte comme entraîneur), celui signé en février 2017 ou, hypothèse soulevée par le ministère public, un autre. « Dans un communiqué signé par vous, signale le procureur, il est écrit que la relation contractuelle trouve sa source dans un premier contrat datant de février 2016, sur deux années et reconduit au terme de la première année, donc en février 2017. » M. Altrad dit ne pas connaître ce texte.
Quant à l'étanchéité entre AIA et le club du MHR, celle à laquelle s'arrime Laporte, la présidente s'est étonnée « des échanges de mails où on parle plus de rugby que des activités d'AIA », et « que ce soit le service marketing du club qui s'occupe des contrats d'image d'AIA ». Les débats devaient se poursuivre toute la soirée, afin d'examiner les interventions reprochées à M. Laporte au service de M. Altrad. Vu l'heure tardive, la fin de son audition a été reportée à lundi prochain.
- Frédéric58 aime ceci
#7001
Posté 14 septembre 2022 - 05:38
J'ai confondu avec l'ami Balkany et aussi Tian le premier adjoint de la mairie de Marseille qui eux ont eu leur peine augmentée en appel !!
Tian dont certains disaient à l'époque que c'était un sacré flan
Un flan anglais aux baies d'airelles...
- marco43 et InASMWeTrust aiment ceci
#7002
Posté 14 septembre 2022 - 07:24
Il y a 9 heuresMis à jour il y a 1 heure
C’est mardi après-midi, aux abords de 16 h30, que Mohed Altrad, sponsor maillot du XV de France et président du MHR, a succédé à Bernard Laporte à la barre. En préambule, la présidente du jury, Rose-Marie Hunault, a donc demandé au milliardaire héraultais de retracer son parcours.
« Je suis né dans les années 50. Je ne connais pas la date exacte, ; il n’y avait pas d’état civil, chez moi ; je voyageais à dos d’âne au travers de la Syrie. […] Ma mère avait 12 ans quand elle fut violée par le chef de la tribu. Puis j’ai été répudié par mon père et trimbalé dans diverses familles. J’ai alors été adopté par des gens bien et là, j’ai pu intégrer l’école coranique. Peu après, dans le cadre d’un échange avec la France, j’ai alors atterri à Montpellier. J’avais à peu près 16 ans. Nous étions en 1970 ».

Top 14 - Mohed Altrad (Montpellier) sur le banc lors des demi-finalesIcon Sport
Sans transition ou presque, Mohed Altrad, aujourd’hui à la tête d’un groupe employant 60 000 personnes à travers le monde, expliquait dans la foulée : « Madame la présidente, je vais dire toute la vérité. Je suis devant un tribunal pour la première fois de ma vie ; j’ai dû faire quelque chose qu’il ne fallait pas faire. Je suis en quelque sorte l’homme qui a porté atteinte à l’harmonie des autres hommes. Aujourd’hui, je suppose donc que l’on cherchera à m’acculer, pour que je trébuche, que je sois destabilisé. [...] Vous savez, je gère des milliards. Pourquoi aurais-je cherché à corrompre Bernard Laporte pour 150 000 euros ? C’est le plus petit montant que l’on peut proposer (à un consultant extérieur, N.D.L.R.) chez Altrad. Galthié avait 300 000 euros, on peut aller jusqu’à plusieurs millions. Mais c’est en rapport avec la taille de l’entreprise ».
Altrad : « J’ai fait venir Tony Blair, Jean-Piere Raffarin, François Léotard... »
Pour être clair, la multinationale « Altrad Investment Authority » possède 100 % des filiales du groupe et « Altrad Participations », l’une de ses filiales, possède le MHR à 99 %. En 11 ans, Mohed Altrad a d’ailleurs investi 70 millions d’euros dans le club héraultais. A la question de la toute première rencontre entre Altrad et Laporte, le patron du MHR expliquait : « En 2016, Bernard Laporte a quitté Toulon. A l’époque, Jake White (ex entraîneur du MHR) m’avait fait une crasse, en écoutant les propositions de la fédératon anglaise alors qu’il était sous contrat. J’ai donc appelé Laporte. On a mangé au restaurant et à la fin du repas, je lui ai proposé 1,2 millions d’euros pour qu’il entraîne le MHR. Il n’a pas dit non. Il m’a juste dit qu’il était candidat à la FFR. »
Et le contrat d’image d’une valeur de 150 000 euros signé quelques mois plus tard entre les deux hommes, alors ? « Que ce soit pour Fabien Galthié, Vern Cotter ou Jake White, qui avaient le même type de contrat, celui-ci est toujours lié à Altrad Investment Authority, pas au club et à Altrad Participations ». Néanmoins, quelle utilité d’avoir un coach de rugby dans une entreprise d’échafaudages ?
« Dans le groupe, j’ai déjà fait venir Tony Blair, qui ne connaissait rien à nos produits, François Léotard, Jean-Pierre Raffarin... Ils étaient inspirants pour nos salariés, comme aurait pu l’être Bernard Laporte. Car je vous rappelle que le plus bel actif d’une entreprise, ce sont ses salariés ». A cet instant, la présidente énonçait que lorsque le contrat d’image fut signé, Bernard Laporte était président de la FFR, pas entraîneur. Et que le risque de conflit d’intérêts était donc réel.
« Moi, rétorquait Mohed Altrad, je n’ai pas vu le mal et mes avocats n’ont soulevé aucun souci lorsque je leur en ai parlé. […] Vous savez, Bernard Laporte n’est pas parfait : c’est un homme de terrain et il ne connaît pas tous les statuts, les mécanismes d’une fédération… Vous vous en êtes peut-être aperçu... Il délègue mais ne suit pas toujours ses délégations au jour le jour. Et alors ? Paul Goze était pareil à la Ligue ». La présidente ripostait aussitôt : « Mais M. Goze n’est pas convoqué par le tribunal, M. Altrad ».
Pour conclure sur le sujet, lorsque le contrat d’image fut révélé par le Journal du Dimanche à l’été 2017, Bernard laporte décida de rembourser les 150 000 euros à Mohed Altrad. « On a alors signé une reconnaissance de dettes, poursuivait le président du MHR. On a mis en place un échéancier, puis un rééchelonnement parce que Bernard Laporte avait des difficultés financières ». Posons-nous la question : la présidente du jury a-t-elle mardi soir été surprise par la personnalité de Mohed Altrad ? Celui-ci était-il mieux préparé que Bernard Laporte ? Toujours est-il qu’elle nous sembla bien moins virulente qu’elle ne le fut avec le président de la FFR deux jours durant…
Quelle casquette pour Laporte dans le projet de rachat de Gloucester ? (intertitre)
Dans la foulée du contrat d’image, fut alors rapidement évoqué le report du match entre Montpellier et le Racing. En mars 2017, la LNR avait décidé de déplacer cette rencontre parce qu’elle estimait les joueurs du Racing perturbés par l’annonce de la fusion francilienne survenue quelques jours plus tôt ; une décision à laquelle s’était aussitôt opposée la FFR et son président, Bernard Laporte. « Je n’étais pas d’accord, disait Altrad. J’en ai alors parlé à Bernard Laporte ; le recours à la FFR était le seul possible ». Mais dès lors, pourquoi le MHR envoya-t-il des joueurs au stade, le jour d’un match qui n’aurait pas lieu ? Pour fare valoir son droit ou simplement récupérer des points sur tapis vert ? Telles furent alors les interrogations lancées par le procureur...
Au sujet du rachat avorté du club de Gloucester, cette fois-ci, Mohed Altrad expliquait : « Le groupe Altrad est très implanté en Angleterre, nous cherchions un vecteur de communication comme peut l’être le MHR en France. L’opportunité de Gloucester s’est présentée en 2016. Nous voulions en devenir l’actionnaire majoritaire ». Les policiers de la BRDE, dans leur rapport d’enquête, reprochent quant à eux à Bernard Laporte d’avoir oeuvré en coulisses pour que l’affaire se réalise. « Une fois que j’ai appris qu’il n’y avait pas d’avis défavorable de la part des fédérations, j’ai demandé à Bernard Laporte d’aller dans ce sens-là », disait l’entrepreneur héraultais au tribunal. La juge ajoutait alors que le problème, en l’occurence, était la casquette portée par M. Laporte au moment de faire le « lobbying » en question.
Altrad : « C’est une forme de torture psychologique »
Au bout de six heures d’audience, alors que le tribunal avait été vidé de toutes ses âmes ou presque, la présidente abordait à présent les deux sujets les plus épineux du cas Altrad : a-t-il oui ou non demndé à Bernard Laporte d’intervenir auprès de la commission d’appel afin de réduire une sanction visant Montpellier ? Le maillot tricolore lui a-t-il oui ou non été bradé ?

Bernard Laporte et Mohed AltradAFP
« La sanction prononcée par la commission par la Ligue était disproportionnée, disait Altrad au propos de la première thématique. M. Goze a pris l’avion pour essayer de m’en dissuader mais j’ai été au bout ». Après avoir envisagé de conforter la commission de la Ligue (70 000 euros d’amende), le jury de la commission d’appel modifiait pourtant sa décision après une intervention supposée de Bernard Laporte, puisque c’est ce qu’assurent aujourd’hui les enquêteurs dans leur rapport. Altrad livre chronologie :
« J’ai d’abord appelé Laurent Gabannini, le directeur général de la FFR, afin de connaître la décision de la commission d’appel. Il venait d’enterrer un proche et m’a donc renvoyé Bernard Laporte, que j’ai alors contacté. Où est le mal ? Nombreux sont les clubs appelant tous les jours Bernard Laporte ». L’avocat d’Anticor, partie civile, demandait alors à Mohed Altrad s’il trouvait normal que Bernard Laporte réagisse avec autant de réactivité à ses demandes. « Non, tranchait Altrad. Il y avait là-dessus une situation d’urgence, voilà tout ». A 22h30 et au fil d’un marathon d’interrogatoires que Mohed Altrad jugea comme « une forme de torture psychologique » et qu’il termina pour le moins fatigué, l’audience était suspendue.
#7003
Posté 14 septembre 2022 - 07:37
entre l'un qui a refusé 5 millions pour la gloire et l'autre qui n'est qu'un pauvre bédouin, ils vont réussir à me filer la larme à l'oeil (cela dit, j'ai pas l'impression que ça émeuve beaucoup la juge )
- Silhouette aime ceci
#7004
Posté 14 septembre 2022 - 08:16
Mais comment peut-on acculer quelqu'un qui se déplaçait à dos d'âne ? alors qu'avec l'âne rien...
- ELSAZOAM et InASMWeTrust aiment ceci
#7005
Posté 14 septembre 2022 - 08:30
Altrad est quand même moins mauvais dans sa défense.
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