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La FFR et ses magouilles


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#9811 ELSAZOAM

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Posted 04 July 2025 - 06:21 AM

Finances, Stade de France, réforme des compétitions... les chantiers de la FFR réunie en congrès à Clermont-Ferrand

 

La Fédération Française de Rugby se réunit en congrès vendredi et samedi à Clermont-Ferrand. L’occasion d’aborder les principaux chantiers de la FFR.

 

Par Arnaud Clergue (LM - 04/07/25)

 

Ce congrès version clermontoise constitue un marqueur important dans la vie fédérale. Il vient en effet ponctuer la première année de la mandature de Florian Grill (2024-2028). Un exercice marqué par une situation économique toujours fragile, la gestion des drames de l’été 2024 (la disparition du jeune Mehdi Narjissi et l’affaire Jégou-Auradou en Argentine), ainsi que par la recrudescence des violences à tous les niveaux.

 

Des décisions ont dû être prises en conséquence, et il en sera forcément question durant ce week-end. Il sera également question des projets structurants lancés par la FFR. Tour d’horizon des principaux dossiers avec Marion Kellin, vice-présidente de la Fédération en charge de la formation.

 

Finances : "un retour à l’équilibre sous deux ans"
 

La Fédération Française de Rugby paie encore le lourd héritage de la Coupe du monde 2023. Si l’événement a été un incontestable succès populaire et économique pour World Rugby, avec le meilleur résultat de son histoire (de l’ordre de 500 millions d’euros), la FFR, elle, a enregistré d’importants déficits. Le rapport de la Cour des comptes, paru en avril dernier, est formel : des défaillances au sein du Groupement d’Intérêt Public France 2023 (dont la Fédération détient 62 %, l’État 37 % et le CNOSF 1 %) ont conduit à des pertes estimées entre 13 et 29 millions d’euros.

 

Un gouffre que la FFR commence à combler, selon Marion Kellin. « Nous commençons à voir la lumière au bout du tunnel. Nous pensons avoir créé les conditions du redressement, avec beaucoup plus de revenus (négociations avec le Stade de France, meilleure répartition des revenus des Six Nations, billetterie, nouveaux partenariats…) et une baisse des charges grâce à des efforts dans tous les domaines. On pourrait espérer un retour à l’équilibre sous deux ans. »

 

Un meilleur contrat avec le Stade de France

 

Comme l’a indiqué Marion Kellin, un contrat vient tout juste d’être signé avec le nouveau gestionnaire du Stade de France : GL Events. « Un impact de 5 à 6 millions d’euros d’amélioration de résultat par an pour la FFR », précise la vice-présidente.

 

Dans une interview au journal L’Équipe, en avril dernier, Florian Grill avait détaillé les nouvelles conditions du contrat : pas plus de quatre matchs au Stade de France par an, des conditions de réversion sur les loges et les hospitalités conformes à ce qui est proposé en province, un loyer fixe fortement revu à la baisse, et enfin une clause de sortie au bout de douze ans, et non plus trente.

 

Une réforme des compétitions masculines

 

La FFR travaille actuellement à une réforme des compétitions situées sous le niveau professionnel (Top 14 et Pro D2). Une décision motivée par la recrudescence des dépôts de bilan chez les clubs évoluant en Nationale et Nationale 2, deux championnats hybrides entre monde pro et amateur, où des clubs y laissent forcément des plumes, faute de lisibilité économique.

 

« Il y a eu une réflexion sur la pyramide des compétitions dans sa globalité, indique Marion Kellin. L’idée est de repenser cette pyramide pour mieux assurer le maillage des clubs à chaque niveau de compétition et permettre un modèle économique de club fédéral réaliste, progressif et structurant. On ne peut pas rester insensible aux dépôts de bilan de clubs installés depuis des années dans nos compétitions… » Pour l’heure, aucun calendrier n’a été fixé. Mais le projet est bel et bien dans les cartons.


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#9812 ELSAZOAM

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Posted Today, 06:32 AM

"La maison était en feu" : Florian Grill, président de la Fédération française de rugby, revient sur une année tumultueuse

 

Entre une situation financière à redresser et des drames qui ont secoué le rugby français, l’année fut tumultueuse pour la FFR. Son président Florian Grill a accepté de répondre à nos questions.

 

Par Arnaud Clergue (LM - 06/07/25)

 

Après une assemblée générale où le président de la Fédération française de rugby n’a pas été épargné, et notamment sur le cas tragique de la disparition du jeune Medhi Narjissi l’été dernier en Afrique du Sud, Florian Grill a accepté de revenir avec nous sur une année particulièrement éreintante.  

 

Une situation financière difficile à rétablir, des drames et des scandales à gérer... Comment sort-on d’une telle année quand on est président de la FFR ?

Très honnêtement, on termine épuisé... Ce fut une année extrêmement intense, tant par le travail à fournir pour redresser cette fédération que sur le plan émotionnel. Mais voilà, on fait bouger les lignes et on sent que le monde du rugby est derrière nous. On sait pourquoi on se lève le matin, car ce sport apporte énormément à la société.

 

Vous attendiez-vous à ce que ce soit aussi éprouvant ?

Non. Quand je suis arrivé il y a deux ans, je savais que ce serait intense. Mais on ne s’attendait pas à l’ampleur d’un tel déficit, notamment celui de la Coupe du monde, que l’on a découvert avec effroi. On savait qu’il y aurait énormément de travail, mais à ce point-là, peut-être pas. Je veux rendre hommage aux salariés et aux bénévoles qui m’entourent. C’est un travail collectif, et on sent que ça paie.

 

Qu’est-ce qui a été le plus difficile à affronter ?

Ce fut bien sûr la disparition de Mehdi Narjissi. Mais aussi celle du petit Nicolas Haddad (NDLR : le jeune joueur de 15 ans a été victime d’un arrêt cardio-respiratoire après un plaquage). J’ai été interpellé lors de l’assemblée générale, mais j’avais décidé de ne pas en parler dans les médias par décence. On ne peut rien dire face à la colère d’une famille. C’est de très loin le pire qui puisse arriver.

 

Quelle est votre plus grande fierté ?

Le collectif. Le fait que les gens adhèrent à la vision que nous traçons. Et que, sur tous les axes que nous déployons, on sent que nous sommes en train de réussir : le redressement financier, la volonté de conquérir le monde en développant la marque France Rugby, le travail sur les performances des équipes de France, la croissance du nombre de licenciés... Tout est en train d’avancer. On a mangé notre pain noir pendant deux ans et maintenant, j’espère que l’on va pouvoir récolter les fruits.

 

Quand vous avez découvert l’ampleur de l’héritage de la Coupe du monde sur les finances de la FFR, vous êtes-vous dit : “On n’y arrivera jamais” ?

Très sincèrement, oui. Quand je suis arrivé il y a deux ans, on me disait qu’on allait dégager 5 millions d’euros de bénéfices. Trois semaines après, en ouvrant les dossiers, on a vu qu’il s’agissait plutôt de 30 millions d’euros de pertes. Et puis, il y a eu ce coup de grâce en décembre 2024, lorsque nous avons reçu un avis de redressement fiscal, parce que l’ancienne équipe avait appliqué un taux de TVA à 5,5 % au lieu de 20 %. Cela ajoutait 21 millions de pertes supplémentaires, portant le total à 54 millions d’euros. Si nous n’avions pas entamé des discussions avec l’État, gelé des versements... nous étions en situation de quasi-dépôt de bilan. Nous sommes arrivés dans une maison en feu. Le feu s’est propagé et a grandi avec la débâcle de la Coupe du monde. On a découvert beaucoup de dossiers laissés à l’abandon. On a paré à l’urgence. On s’est battu comme des fous pendant deux ans. J’ai douté de notre capacité à réussir, mais je n’ai jamais douté de notre engagement. Aujourd’hui, la lumière est au bout du tunnel.

 

Vous avez abordé, durant les deux jours du congrès, les négociations menées avec l’État concernant les pertes liées à la Coupe du monde. Qu’est-ce que vous en attendez ?

On a montré patte blanche sur notre capacité à redresser cette fédération. Maintenant, on attend que l’État nous renvoie la balle. On a fait notre part du travail, on attend que l’État fasse la sienne. Ils ne voulaient pas investir dans un tonneau des Danaïdes, et je le comprends très bien. Mais nous avons désormais la certitude que dès l’année prochaine, et celle d’après, nous allons basculer du bon côté. On a tordu le système. On a négocié partout avec la détermination de gens au bord du gouffre. Mais maintenant, il faut que l’État joue son rôle. Il y a eu 800 millions d’euros de recettes de TVA pour l’État contre 100 millions de coûts pour la sécurité. Et malgré la présence d’un contrôleur de l’État autour de la table, personne n’avait vu les déficits que j’ai découverts à mon arrivée. Il est normal qu’il y ait une contrepartie au travail que nous avons fait. Je ne peux pas faire vivre cette fédération en ayant cette épée de Damoclès des 54 millions d’euros au-dessus de la tête. Nous n’en avons pas la capacité.

 

Ces négociations sont donc indispensables...

Oui, elles le sont. Elles ont été entamées. Un audit a été réalisé pour attester de la véracité de nos comptes et du redressement opéré ces deux dernières années. En parallèle, j’avais demandé un audit de la Cour des comptes dès mon arrivée. Nous avons tous les éléments pour montrer la qualité du travail effectué. Au rugby, on parle souvent de soutien dans l’axe. Je pense que l’État a une part de responsabilité dans le dérapage de France 2023 et doit donc prendre sa part de responsabilité dans l’ensemble.

 

Vous répétez souvent que le rugby est devenu le 2e sport le plus médiatique en France, mais seulement le 9e en termes de licenciés...

C’est la base de tout, en fait. Quand je vois ce que ce sport apporte en termes de valeurs, de respect ou d’apprentissage aux jeunes qui le pratiquent, j’ai vraiment envie que tous les parents mettent leurs enfants au rugby. Parce que c’est de nature à les transformer. Je ne peux pas accepter que le rugby ne grandisse pas. On est capable de bouger les lignes et de contribuer à une société meilleure. J’ai envie de voir le rugby se développer, de mieux mailler le territoire. Je sais pourquoi je me lève le matin. Je sais à quel point j’ai envie que l’on soit entendu. Et je pense que nous sommes en train de faire ce qu’il faut pour l’être. 


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#9813 Make ASM Great Again

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Posted Today, 08:35 AM

"... la Coupe du monde 2023. Si l’événement a été un incontestable succès populaire et économique pour World Rugby, avec le meilleur résultat de son histoire (de l’ordre de 500 millions d’euros), la FFR, elle, a enregistré d’importants déficits. Le rapport de la Cour des comptes, paru en avril dernier, est formel : des défaillances au sein du Groupement d’Intérêt Public France 2023 (dont la Fédération détient 62 %, l’État 37 % et le CNOSF 1 %) ont conduit à des pertes estimées entre 13 et 29 millions d’euros."

 

Ca c'est juste inouï et inacceptable, aussi bien de la part de la fédé que de l'Etat... Les responsables (y compris politiques) devraient être poursuivis et sanctionnés sévèrement à divers titre. Des fautes de gestion de ce niveau ça doit conduire à minima à des interdiction d'exercer, de gérer, avec de lourdes amendes, et pour les cas les plus grave, à la taule (avec ou sans sursis)...


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#9814 tekilapaf

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Posted Today, 09:04 AM

"... la Coupe du monde 2023. Si lévénement a été un incontestable succès populaire et économique pour World Rugby, avec le meilleur résultat de son histoire (de lordre de 500 millions deuros), la FFR, elle, a enregistré dimportants déficits. Le rapport de la Cour des comptes, paru en avril dernier, est formel : des défaillances au sein du Groupement dIntérêt Public France 2023 (dont la Fédération détient 62 %, lÉtat 37 % et le CNOSF 1 %) ont conduit à des pertes estimées entre 13 et 29 millions deuros."
 
Ca c'est juste inouï et inacceptable, aussi bien de la part de la fédé que de l'Etat... Les responsables (y compris politiques) devraient être poursuivis et sanctionnés sévèrement à divers titre. Des fautes de gestion de ce niveau ça doit conduire à minima à des interdiction d'exercer, de gérer, avec de lourdes amendes, et pour les cas les plus grave, à la taule (avec ou sans sursis)...

100% d'accord.

Chaque semaine les tribunaux de commerce infligent cela a des patrons de petite boîte qui ont, soit un peu confondu chiffre d'affaire et résultat ou, sont juste négligeants voire pas assez compétents.

Si il y faute, a minima c'est une interdiction de gérer et un joli tatouage indelebile dans les fichiers du greffe et de la banque centrale.

La taule, faut vraiment être allé très loin dans l'intention et le délit.
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#9815 Bougnat et Breton

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Posted Today, 09:18 AM

100% d'accord.

Chaque semaine les tribunaux de commerce infligent cela a des patrons de petite boîte qui ont, soit un peu confondu chiffre d'affaire et résultat ou, sont juste négligeants voire pas assez compétents.

Si il y faute, a minima c'est une interdiction de gérer et un joli tatouage indelebile dans les fichiers du greffe et de la banque centrale.

La taule, faut vraiment être allé très loin dans l'intention et le délit.

Et puis il faut aussi trouver une place ce qui est loin d'être facile avec un taux d'occupation d'environ 150% et qui dépasse même 200% dans certaines prisons 



#9816 tekilapaf

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Posted Today, 09:23 AM

[quote name="Bougnat et Breton" post="3495396" timestamp="1751789928"]

Et puis il faut aussi trouver une place ce qui est loin d'être facile avec un taux d'occupation d'environ 150% et qui dépasse même 200% dans certaines prisons [/quote

En demi pension comme Nanard (l'autre, pas celui du rugby) aux baumettes ça passe tranquille.

#9817 Y&B

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Posted Today, 11:04 AM

"... la Coupe du monde 2023. Si l’événement a été un incontestable succès populaire et économique pour World Rugby, avec le meilleur résultat de son histoire (de l’ordre de 500 millions d’euros), la FFR, elle, a enregistré d’importants déficits. Le rapport de la Cour des comptes, paru en avril dernier, est formel : des défaillances au sein du Groupement d’Intérêt Public France 2023 (dont la Fédération détient 62 %, l’État 37 % et le CNOSF 1 %) ont conduit à des pertes estimées entre 13 et 29 millions d’euros."
 
Ca c'est juste inouï et inacceptable, aussi bien de la part de la fédé que de l'Etat... Les responsables (y compris politiques) devraient être poursuivis et sanctionnés sévèrement à divers titre. Des fautes de gestion de ce niveau ça doit conduire à minima à des interdiction d'exercer, de gérer, avec de lourdes amendes, et pour les cas les plus grave, à la taule (avec ou sans sursis)...


D’ailleurs, en parlant de taule, c’est pas bientôt que la binocle doit passer en appel ?

#9818 Make ASM Great Again

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Posted Today, 11:22 AM

"... la Coupe du monde 2023. Si l’événement a été un incontestable succès populaire et économique pour World Rugby, avec le meilleur résultat de son histoire (de l’ordre de 500 millions d’euros), la FFR, elle, a enregistré d’importants déficits. Le rapport de la Cour des comptes, paru en avril dernier, est formel : des défaillances au sein du Groupement d’Intérêt Public France 2023 (dont la Fédération détient 62 %, l’État 37 % et le CNOSF 1 %) ont conduit à des pertes estimées entre 13 et 29 millions d’euros."

 

Ca c'est juste inouï et inacceptable, aussi bien de la part de la fédé que de l'Etat... Les responsables (y compris politiques) devraient être poursuivis et sanctionnés sévèrement à divers titre. Des fautes de gestion de ce niveau ça doit conduire à minima à des interdiction d'exercer, de gérer, avec de lourdes amendes, et pour les cas les plus grave, à la taule (avec ou sans sursis)...

 

Les fautes d'orthographe de ce niveau là, ça devrait aussi être lourdement sanctionné... Quelle honte ! Quel scandale !!


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#9819 ZACH

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Posted Today, 12:47 PM

"La maison était en feu" : Florian Grill, président de la Fédération française de rugby, revient sur une année tumultueuse

 

Entre une situation financière à redresser et des drames qui ont secoué le rugby français, l’année fut tumultueuse pour la FFR. Son président Florian Grill a accepté de répondre à nos questions.

 

Par Arnaud Clergue (LM - 06/07/25)

 

Après une assemblée générale où le président de la Fédération française de rugby n’a pas été épargné, et notamment sur le cas tragique de la disparition du jeune Medhi Narjissi l’été dernier en Afrique du Sud, Florian Grill a accepté de revenir avec nous sur une année particulièrement éreintante.  

 

Une situation financière difficile à rétablir, des drames et des scandales à gérer... Comment sort-on d’une telle année quand on est président de la FFR ?

Très honnêtement, on termine épuisé... Ce fut une année extrêmement intense, tant par le travail à fournir pour redresser cette fédération que sur le plan émotionnel. Mais voilà, on fait bouger les lignes et on sent que le monde du rugby est derrière nous. On sait pourquoi on se lève le matin, car ce sport apporte énormément à la société.

 

Vous attendiez-vous à ce que ce soit aussi éprouvant ?

Non. Quand je suis arrivé il y a deux ans, je savais que ce serait intense. Mais on ne s’attendait pas à l’ampleur d’un tel déficit, notamment celui de la Coupe du monde, que l’on a découvert avec effroi. On savait qu’il y aurait énormément de travail, mais à ce point-là, peut-être pas. Je veux rendre hommage aux salariés et aux bénévoles qui m’entourent. C’est un travail collectif, et on sent que ça paie.

 

Qu’est-ce qui a été le plus difficile à affronter ?

Ce fut bien sûr la disparition de Mehdi Narjissi. Mais aussi celle du petit Nicolas Haddad (NDLR : le jeune joueur de 15 ans a été victime d’un arrêt cardio-respiratoire après un plaquage). J’ai été interpellé lors de l’assemblée générale, mais j’avais décidé de ne pas en parler dans les médias par décence. On ne peut rien dire face à la colère d’une famille. C’est de très loin le pire qui puisse arriver.

 

Quelle est votre plus grande fierté ?

Le collectif. Le fait que les gens adhèrent à la vision que nous traçons. Et que, sur tous les axes que nous déployons, on sent que nous sommes en train de réussir : le redressement financier, la volonté de conquérir le monde en développant la marque France Rugby, le travail sur les performances des équipes de France, la croissance du nombre de licenciés... Tout est en train d’avancer. On a mangé notre pain noir pendant deux ans et maintenant, j’espère que l’on va pouvoir récolter les fruits.

 

Quand vous avez découvert l’ampleur de l’héritage de la Coupe du monde sur les finances de la FFR, vous êtes-vous dit : “On n’y arrivera jamais” ?

Très sincèrement, oui. Quand je suis arrivé il y a deux ans, on me disait qu’on allait dégager 5 millions d’euros de bénéfices. Trois semaines après, en ouvrant les dossiers, on a vu qu’il s’agissait plutôt de 30 millions d’euros de pertes. Et puis, il y a eu ce coup de grâce en décembre 2024, lorsque nous avons reçu un avis de redressement fiscal, parce que l’ancienne équipe avait appliqué un taux de TVA à 5,5 % au lieu de 20 %. Cela ajoutait 21 millions de pertes supplémentaires, portant le total à 54 millions d’euros. Si nous n’avions pas entamé des discussions avec l’État, gelé des versements... nous étions en situation de quasi-dépôt de bilan. Nous sommes arrivés dans une maison en feu. Le feu s’est propagé et a grandi avec la débâcle de la Coupe du monde. On a découvert beaucoup de dossiers laissés à l’abandon. On a paré à l’urgence. On s’est battu comme des fous pendant deux ans. J’ai douté de notre capacité à réussir, mais je n’ai jamais douté de notre engagement. Aujourd’hui, la lumière est au bout du tunnel.

 

Vous avez abordé, durant les deux jours du congrès, les négociations menées avec l’État concernant les pertes liées à la Coupe du monde. Qu’est-ce que vous en attendez ?

On a montré patte blanche sur notre capacité à redresser cette fédération. Maintenant, on attend que l’État nous renvoie la balle. On a fait notre part du travail, on attend que l’État fasse la sienne. Ils ne voulaient pas investir dans un tonneau des Danaïdes, et je le comprends très bien. Mais nous avons désormais la certitude que dès l’année prochaine, et celle d’après, nous allons basculer du bon côté. On a tordu le système. On a négocié partout avec la détermination de gens au bord du gouffre. Mais maintenant, il faut que l’État joue son rôle. Il y a eu 800 millions d’euros de recettes de TVA pour l’État contre 100 millions de coûts pour la sécurité. Et malgré la présence d’un contrôleur de l’État autour de la table, personne n’avait vu les déficits que j’ai découverts à mon arrivée. Il est normal qu’il y ait une contrepartie au travail que nous avons fait. Je ne peux pas faire vivre cette fédération en ayant cette épée de Damoclès des 54 millions d’euros au-dessus de la tête. Nous n’en avons pas la capacité.

 

Ces négociations sont donc indispensables...

Oui, elles le sont. Elles ont été entamées. Un audit a été réalisé pour attester de la véracité de nos comptes et du redressement opéré ces deux dernières années. En parallèle, j’avais demandé un audit de la Cour des comptes dès mon arrivée. Nous avons tous les éléments pour montrer la qualité du travail effectué. Au rugby, on parle souvent de soutien dans l’axe. Je pense que l’État a une part de responsabilité dans le dérapage de France 2023 et doit donc prendre sa part de responsabilité dans l’ensemble.

 

Vous répétez souvent que le rugby est devenu le 2e sport le plus médiatique en France, mais seulement le 9e en termes de licenciés...

C’est la base de tout, en fait. Quand je vois ce que ce sport apporte en termes de valeurs, de respect ou d’apprentissage aux jeunes qui le pratiquent, j’ai vraiment envie que tous les parents mettent leurs enfants au rugby. Parce que c’est de nature à les transformer. Je ne peux pas accepter que le rugby ne grandisse pas. On est capable de bouger les lignes et de contribuer à une société meilleure. J’ai envie de voir le rugby se développer, de mieux mailler le territoire. Je sais pourquoi je me lève le matin. Je sais à quel point j’ai envie que l’on soit entendu. Et je pense que nous sommes en train de faire ce qu’il faut pour l’être. 

 

Le dénominateur commun à cette gabegie s’appelle nanard la binocle.

Le monde est fou et les dirigeants du rugby débiles.

Comment ont ils pu élire ce gangster à la tête de la FFR?

Nanard est connu pour l’affairisme depuis 35 ans et partout où il passe….

Sur la bassin d’arcachon, à Toulon, à Paris ….et même a super Besse…

A chaque fois c’est pareil.
Nanard est un gangster en basquette et survet…

Il amuse la galerie et enfile tout le monde.

Ce type est fort et redoutable, et il est en totale liberté.

Je prie pour qu’il ne revienne pas aux affaires d’un rugby français car ce serait une honte.

Quand je pense que sur RMC, ses copains Moscato l’idiot en tête font du lobbying à tout va pour son retour……


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#9820 DOUDOU63

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Posted Today, 16:43 PM

 

Le dénominateur commun à cette gabegie s’appelle nanard la binocle.

Le monde est fou et les dirigeants du rugby débiles.

Comment ont ils pu élire ce gangster à la tête de la FFR?

Nanard est connu pour l’affairisme depuis 35 ans et partout où il passe….

Sur la bassin d’arcachon, à Toulon, à Paris ….et même a super Besse…

A chaque fois c’est pareil.
Nanard est un gangster en basquette et survet…

Il amuse la galerie et enfile tout le monde.

Ce type est fort et redoutable, et il est en totale liberté.

Je prie pour qu’il ne revienne pas aux affaires d’un rugby français car ce serait une honte.

Quand je pense que sur RMC, ses copains Moscato l’idiot en tête font du lobbying à tout va pour son retour……

Salut à tous - petit HS - Tu parles du lobbying pour LAPORTE est son retour, et bien, juste une note personnelle qui est toujours dans ma mémoire depuis le 18 mai 2013...Le matin de la finale de DUBLIN, je me souviens encore des propos tenus par CHARVET et MOSCATO pour soutenir le RCT et son coach et un peu Mourad d'ailleurs lors de l'émission de RMC sports...Un véritable plaidoyer pour une victoire du RCT face à l'ogre de Clermont soutenu par un géant du CAC 40.. ^_^ Toujours en travers de la gorge...C'est HS OK, mais rien que de prononcer le nom de LAPORTE et son acolyte de Bègles j'ai les boules puissance 10...Désolé.. :ermm:


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