Serin se verrait bien 10, au moins en dépannage.
Comment vous considérez-vous en tant que demi de mêlée ? Comme un neuvième avant ou un comment numéro 9 à l’anglo-saxonne ?
Je reste dans ma spécificité. Chacun a son registre de jeu. J’ai mes idéaux à mon poste dans le monde. J’essaye de m’en rapprocher. Je pense à Conor Murray et Aaron Smith. Je suis plus dans ce style de jeu. Mais des joueurs qui sont plus neuvième avant ont des qualités que je n’ai pas.
Il vous est arrivé de jouer en 10. Vous aimiez diriger le jeu, être le chef ?
Oui, j’aime bien (sourire). Contrairement à ce qu’on pense en France, ce n’est pas toujours le 9 le chef. En 2017 dans le Tournoi, quand je jouais aux côtés de Camille (Lopez), c’était lui le chef. Pour moi, c’était le 10 le patron du jeu. C’est lui qui a la vision périphérique. Mais j’aime aussi un 10 qui te suive quand son 9 prend des initiatives. Mais c’est dans les moments opportuns.
D’ici le début de la Coupe du monde, pensez-vous que le staff ait la tentation de vous essayer en 10 ?
(il sourit) Le poste, je l’aime. Après, il y a quand même des mecs d’expérience dans le groupe qui joue plus souvent en 10 que moi. Par rapport à un Camille Lopez, je ne suis pas assez légitime. On verra peut-être après. Je l’avais dit. Peut-être que je serai amené à changer.
Durant le dernier Tournoi, vous avez déclaré être intéressé pour jouer en 10 avec Toulon après la Coupe du monde… Vous êtes sérieux ?
Oui, je suis sérieux.
Mais au fond, vous êtes un 10 contrarié ?
A la base, je suis un 9. Enfin, non à la base je suis 10. Mais mon début d’apprentissage chez les professionnels a été en 9. Mais dépanner en 10, ça m’allait bien. Tu n’as pas de pression particulière. J’aime bien commander. Le poste de 10 te permet d’avoir une plus grande ouverture. Mais le débat n’est pas encore acté dans la mesure où je ne joue pas 10 en club. Tu ne peux pas arriver en claquant des doigts "salut, c’est moi."