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EDF de Galthié


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#8641 el landeno

el landeno

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Posté 03 octobre 2023 - 05:58

Laurent Labit (entraîneur de l'attaque de l'équipe de France) : « On peut très bien attaquer sans avoir la possession » L'entraîneur de l'attaque du quinze de France, Laurent Labit, analyse les formes de jeu, différentes et assumées, des quatre nations favorites de la Coupe du monde 2023, convaincu qu'on se dirige vers des matches de plus en plus fermés.

Ce samedi, entre une partie de padel - le deuxième sport préféré des membres du staff du quinze de France - et un revisionnage du Nouvelle-Zélande - Italie de la veille (96-17), Laurent Labit s'est posé à l'hôtel des Bleus pour parler styles de jeu et surtout d'attaque. Il pressent que la clé, dans la partie offensive, résidera dans l'exécution au scalpel des lancements de jeu. « Ce sera le cas dès vendredi contre l'Italie, qu'il faut prendre comme notre premier match à la vie, à la mort. On s'attend à une réaction de cette équipe. »

 
 

« Qu'avez-vous pensé du 96-17 subi par l'Italie contre la Nouvelle-Zélande ? Les Italiens ont pourtant l'habitude d'affronter les meilleures nations, ils vous ont posé des problèmes pendant le Tournoi...
Ils arrivent à faire mieux pendant le Tournoi face à des équipes qui ont moins de temps de préparation. Les All Blacks aujourd'hui, ça fait trois mois qu'ils travaillent ensemble. Les Italiens ont un jeu très énergivore. C'est bien ce qu'ils font, les longues séquences. Mais il faut tenir. Vendredi, ils marquent un essai de fou après quinze temps de jeu mais ensuite, c'est renvoi, jeu au pied contré, essai des Blacks. Si tu ne vas pas chercher cette équipe d'Italie, si tu lui permets d'avoir des rucks rapides, elle récite. Mais là, les Blacks lui ont fait une bataille terrible au sol et elle a explosé physiquement. Contre eux, ça se joue physiquement. Après, attention, ce qu'ont réalisé les Néo-Zélandais, c'est beau. Ils ont tellement de joueurs doués techniquement avec le ballon que si vous ouvrez trop le jeu face à eux, ça peut faire mal.

Contre vous, il semble que le staff des All Blacks ait regretté de ne pas avoir plus joué en seconde période...
J'ai parlé avec Joe Schmidt (adjoint de Ian Foster) à la fin. Ils ne pouvaient pas faire plus physiquement ce jour-là. Ils ne pouvaient pas rivaliser 80 minutes. Ce qui a changé, c'est qu'ils ont récupéré Shannon Frizell, qui apporte de la puissance, de la densité, et Jordie Barrett, qui est un point de fixation costaud au milieu et qui donne une option de plus avec le pied. Quant à Brodie Retallick, ce n'est pas le même que celui qui revenait de blessure contre nous.

On voit bien que pour arriver au même résultat - gagner la Coupe du monde -, ils empruntent un chemin stratégique différent du vôtre. Ils n'hésitent pas à jouer dans leurs trente mètres, ils aiment développer de longues séquences de possession...
Ils ont quatre provinces, ils travaillent souvent ensemble. Dans leur équipe, ils ont des mecs à 80, 100, 150 sélections. Ils ont une grosse expérience collective, ils font très peu tourner. Et puis ils ont des principes de jeu qui sont ancrés depuis longtemps. Mais quand ils sont pressés, contrés, comme on a pu le faire en seconde période du match d'ouverture, ils sont comme les autres, ils font des fautes.

« Je pense que contre la Nouvelle-Zélande, avoir le ballon permet de trouver des solutions. Ils aiment la possession en attaque mais pas trop la subir quand il faut défendre »

Laurent Labit

 
 
 
 
 

Les All Blacks peuvent jouer de loin, l'Irlande aime tenir le ballon et l'Afrique du Sud a beaucoup fait évoluer son jeu offensif ces dernières années. Est-ce que vous pensez que pour avoir raison à la fin, il vous faudra aller vers plus de possession ?
Non, ce n'est pas dans nos stratégies. On sait qu'il y a des équipes contre qui c'est important d'avoir la possession, et d'autres surtout pas, parce que c'est trop dangereux. La possession, elle veut tout dire et rien dire. Il y a des équipes dont on sait que c'est mieux de les laisser partir de loin. Je pense que contre la Nouvelle-Zélande, avoir le ballon permet de trouver des solutions. Ils aiment la possession en attaque mais pas trop la subir quand il faut défendre. Ils cherchent le turnover rapide, le contre éclair. Si vous tenez le ballon, ils sont un peu plus indisciplinés, ils ont plus de mal à récupérer le ballon. Les Irlandais travaillent vite sans le ballon, souvent à quatorze sur les pieds. Tu sais qu'il va falloir dépenser beaucoup d'énergie pour trouver une brèche. C'est une équipe très disciplinée qui fait peu de fautes. Donc la dépossession a du sens. Et l'Afrique du Sud, c'est brutal, très physique. Chaque contact amenuise ton réservoir d'énergie, donc tu prends des risques pour la fin de match.

Et pourtant, contre les All Blacks le 8 septembre, vous avez tapé 44 coups de pied, record de votre mandat et record de cette Coupe du monde...
Il ne faut pas se demander si 44 c'est trop. Ce qu'il faut regarder, c'est : qu'ont-ils fait sur nos jeux au pied ? Si vous revoyez le match, vous verrez. Contre eux, le danger, ce sont les jeux au pied courts, dans l'entrejeu. Si c'est long, ils ne relancent pas. D'ailleurs, ils ont beaucoup tapé contre nous (39 fois). On savait que c'était un match particulier avec la cérémonie d'ouverture, le stress du début. La déception, c'est le match contre l'Uruguay (27-12). On pensait qu'on allait juste réciter notre rugby. On est tombés sur une équipe sud-américaine, type Argentine, qui nous a attaqués dans les rucks avec beaucoup d'énergie. Contre l'Italie et pour les matches qui suivront, on sait que nous n'aurons pas ces soucis d'agressivité et de concentration. Contrairement à d'autres équipes, nos joueurs sont habitués à jouer ce genre de match de phase finale.

Contre la Namibie, on a retrouvé des lancements de jeu plus fluides...
On a pu dérouler notre jeu parce que, physiquement, on leur a fait mal. Les lancements, ça reste une de nos grandes forces. On fait partie des meilleurs au monde sur le nombre d'essais après le premier temps de jeu (avec les Blacks). C'est davantage sur nos circuits offensifs plus longs qu'on attend davantage. Plus d'engagement, plus d'agressivité, plus de précision.

Avez-vous gardé dans la manche certaines animations offensives ?
Oui, bien sûr, on a gardé des lancements ou des circuits qui seront différents selon nos futurs adversaires. C'est sur ça qu'on travaille. On a remarqué que certains de nos adversaires s'adaptaient à notre jeu au pied. Ils préfèrent sortir les ballons plutôt que de partir dans des échanges de jeu au pied parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas notre longueur et qu'ils vont perdre du terrain. Ça veut dire qu'on a eu plus de lancements sur touche à jouer que d'habitude. C'est une donnée importante. On va vers des matches qui seront de plus en plus fermés. La priorité ira sans doute à la défense et la conquête. La part de l'attaque sera plus limitée, sauf sur les lancements de jeu, où il faudra être clinique.

Les nouvelles directives données l'an dernier aux arbitres concernant les rucks laissaient penser que cette Coupe du monde favoriserait l'attaque et la possession. Certains entraîneurs étrangers estiment que ce n'est pas le cas, ou pas assez le cas. Êtes-vous d'accord ?
Je pense que l'arbitrage favorise l'attaque. Il n'y a jamais eu autant de points marqués dans la compétition. Après, la possession, c'est autre chose. On peut très bien attaquer, avoir une attaque très efficace sans avoir la possession. Nous, ce qui nous intéresse, c'est l'efficacité : en défense, en attaque et avec notre jeu au pied.

« Ce serait une grosse erreur de ne résumer le jeu de l'Afrique du Sud qu'à ses avants »

Laurent Labit

 
 
 

Pour le dernier match de préparation contre l'Australie, on se souvient qu'Antoine Dupont demandait que l'équipe tienne plus le ballon, qu'elle crée davantage avec le ballon...
Quand on débriefe les matches avec les joueurs, parfois ils sont surpris. C'est arrivé qu'Antoine soit aussi le premier à nous sortir du système par un choix qu'il fait. Contre la Namibie, il fait deux passes fantastiques au pied mais il y a peut-être aussi plus simple à faire. En Irlande, je me souviens d'une situation où on est bien en position, pour un mouvement qu'on a travaillé, et c'est lui qui nous sort du truc. On en discute avec eux. Ils veulent plus tenir le ballon mais on leur montre aussi que c'est parfois de leur faute si on ne le tient pas plus. On ne leur interdit pas de ne pas tenir le ballon. Mais, nous, on sait qu'on a des principes à ce niveau-là. Quand tu ne gagnes pas la ligne d'avantage au troisième ruck offensif, il vaut mieux se déposséder du ballon. Les Irlandais ont un jeu très cadré. Ils savent exactement ce qu'ils vont faire dans quelle zone de terrain. Mais quand ils nous ont battus dans le Tournoi (32-19 en février), ils ont joué au pied plus que nous. Ils tiennent plus le ballon mais prennent moins de risques que nous. Ils sont plus compacts, sur des circuits plus courts. Ils cherchent la faute de l'adversaire avant vraiment de jouer. Les Néo-Zélandais, eux, prennent plus de risques, balaient davantage le terrain, ils sont plus sur la largeur. Il leur faut jouer juste. Et ce qui les fait jouer juste, c'est le bagage technique de tous leurs joueurs, avants ou trois-quarts. Ils ont des basketteurs au milieu du terrain. Nous, souvent, nous avons été en difficulté pour rivaliser là-dessus. Mais aujourd'hui moins. Parce que nous avons devant des joueurs comme Cameron (Woki), Thibaud (Flament), Peato (Mauvaka), Charles (Ollivon), Cyril (Baille) qui ont de la dextérité. Ça fait une grande différence.

Sur le jeu offensif, les Springboks ont beaucoup évolué...
C'est vrai. Ils sont bien sûr toujours aussi denses et costauds devant. Mais ils ont des options différentes. Ils voient bien que les autres équipes essaient de les contrer devant, même si c'est difficile, qu'elles essaient d'aller à la bagarre. Et eux se sont mis à les contourner et à les surprendre avec du jeu, des leurres. Ils sont très costauds au milieu du terrain mais ils ont des ailiers capables de dézoner et de sortir n'importe où. Ils ont aussi Willemse à l'arrière, qui a des appuis très explosifs. En un éclair, il peut mystifier tout le monde. Ils ont surtout un très bon jeu au pied tactique. Ils sont très bons dans la capacité à lire les espaces. Ce serait une grosse erreur de ne résumer le jeu de l'Afrique du Sud qu'à ses avants. Si on doit les rejouer, on se doute qu'ils auront encore en mémoire le match de Marseille (30-26, novembre 2022). Dans les collisions et les contacts, ce sera la même chose. Après, ils ont progressé dans leur jeu. On devra être vigilants. Nous aussi, on a bien appris de ce match-là. On s'était préparés ce jour-là à faire un jeu avec des circuits fermés parce que l'on craignait vraiment leur défense hyper agressive en inversée. On a vu que malgré ça, en étant bien placés, on avait des possibilités de jeu que nous n'avions pas utilisées et qu'on ne s'interdit pas d'utiliser si on les recroise. Il faudra voir s'ils ne remettent pas Willie Le Roux à l'arrière, pour son pied gauche et pour prendre la main en deuxième numéro 10. Pour moi, ils essaieront de faire jouer Handre Pollard. Les points au pied, c'est trop important dans une phase finale. Mais avant cela, il y a l'Italie. Dans notre planification, que ce soit rugby ou physique, le pic de forme a été tablé pour ce match. »

Labit : « L'Italie, un adversaire redoutable »

 


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Posté 03 octobre 2023 - 10:41

Labit : « L'Italie, un adversaire redoutable »

j'aimerais tant que les entraîneurs arrêtent avec ce genre de citation exagérée auxquelles aucun lecteur ne croit en fait. Un simple "il faudra respecter les Italiens" serait tellement plus juste.

Il y a un vrai travail d'analyse à effectuer sur le langage imagé/décalé dans le domaine du sport.



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Posté 03 octobre 2023 - 12:50

l'Italie est pour moi le plus mauvais des troisième de poule
l'Écosse, l'Australie et le Japon sont au dessus.

J'aurais bien aimé les voir contre le Tonga, Samoa, le Portugal, la Géorgie
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#8644 Alex chocolatines

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Posté 03 octobre 2023 - 12:54

j'aimerais tant que les entraîneurs arrêtent avec ce genre de citation exagérée auxquelles aucun lecteur ne croit en fait. Un simple "il faudra respecter les Italiens" serait tellement plus juste.

Il y a un vrai travail d'analyse à effectuer sur le langage imagé/décalé dans le domaine du sport.

ça fait même carrément foutage de gueule, je dirais juste : "jouons les comme n'importe quelle autre équipe et que le meilleur gagne" 

Pourquoi forcément dire " faut les respecter" ? Il y aurait donc des équipes qu'on respecte moins ? 



#8645 steph

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Posté 03 octobre 2023 - 12:58

Oh ba merde alors, Lartot va en tomber de sa chaise, ça n'est donc pas Dupont qui va décider s'il joue ou pas ?

https://www.lequipe....rurgien/1423236

#8646 Alex chocolatines

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Posté 03 octobre 2023 - 13:02

Oh ba merde alors, Lartot va en tomber de sa chaise, ça n'est donc pas Dupont qui va décider s'il joue ou pas ?

https://www.lequipe....rurgien/1423236

C'est mal tourné, c'est le chirurgien qui va faire le point avec Dupont  :fume:



#8647 leberger

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Posté 03 octobre 2023 - 13:46

ça fait même carrément foutage de gueule, je dirais juste : "jouons les comme n'importe quelle autre équipe et que le meilleur gagne" 

Pourquoi forcément dire " faut les respecter" ? Il y aurait donc des équipes qu'on respecte moins ? 

ben l'Uruguay, pas l'impression qu'on les a tout à fait respecté ...
 


Oh ba merde alors, Lartot va en tomber de sa chaise, ça n'est donc pas Dupont qui va décider s'il joue ou pas ?

https://www.lequipe....rurgien/1423236

Lartot, on peut lui faire le crédit de connaitre le monde des chirurgiens ... et moi j'ai compris de sa phrase qu'il était sous entendu de l'accord du chirurgien avant tout autre chose .. après si Dupont a l'accord du monde médicale, ce sera quand même au staff et au joueur lui même de prendre une décision.



#8648 gregouarrrr

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Posté 03 octobre 2023 - 13:48

l'Italie est pour moi le plus mauvais des troisième de poule
l'Écosse, l'Australie et le Japon sont au dessus.

J'aurais bien aimé les voir contre le Tonga, Samoa, le Portugal, la Géorgie

le portugal doit pas etre tres loin du niveau de l italie  ... il y a un an, leur confrontation etait deja serrée 


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#8649 Bon Chasseur

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Posté 03 octobre 2023 - 13:53

ça fait même carrément foutage de gueule, je dirais juste : "jouons les comme n'importe quelle autre équipe et que le meilleur gagne" 

Pourquoi forcément dire " faut les respecter" ? Il y aurait donc des équipes qu'on respecte moins ? 

ou c'est comme le capitaine qqs secondes après la fin d'un match qui doit faire l'interview qui sert à rien et sortir des conneries impossibles du style "les Tongiens étaient très forts aujourd'hui" avec un score de 60-10.

La langue de bois dans le sport pro. Parce que c'est pas du tout ce que se disent ces joueurs. Entre eux dans les vestiaires ils se disent "on va les défoncer, ils sont nuls, ils nous respectent pas, on leur casse la gueule", c'est plutôt ça les discours de vestiaire. T'imagines si le speech revigorant c'était "Bon les mecs. On sort sur le terrain, mais surtout, on les respecte car ce sont des mecs bien, vaillants, franchement sympas, et de très bons joueurs en plus. Aller, go !!".



#8650 gregouarrrr

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Posté 03 octobre 2023 - 14:00

les declarations d avant ou apres match, franchement ca sert à rien ....

 

je croyais qu il n y avait que les jeunes capables de lire ces trucs pareil, c est du copier coller... comment peut on encore croire tout ce qu il s y dit ?


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#8651 cocotte 63

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Posté 03 octobre 2023 - 14:11

J'aime bien quand Labit parle rugby  :flowers:


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#8652 Alex chocolatines

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Posté 03 octobre 2023 - 17:49

ben l'Uruguay, pas l'impression qu'on les a tout à fait respecté ...
 


Lartot, on peut lui faire le crédit de connaitre le monde des chirurgiens ... et moi j'ai compris de sa phrase qu'il était sous entendu de l'accord du chirurgien avant tout autre chose .. après si Dupont a l'accord du monde médicale, ce sera quand même au staff et au joueur lui même de prendre une décision.

Alors l'Uruguay, c'est pas une question de respect, c'est juste Galhie qui change 13 mecs dans le 15 de départ, des mecs qui jouent jamais ensemble, bref grosse erreur tactique il me semble.

Pour ce qui est de l'équipe Uruguayenne, on va pas faire semblant de trembler devant eux, ce n'est pas un manque de respect que de dire qu'il sont en dessous de l'EDF, regarde le classement IRB, c'est factuel . Alors bien sur en conférence de presse on va pas dire " c'est une équipe de féd 1, on va les plier, leur marcher dessus..." Mais dans les vestiaires, c'est quoi le discours du coach et du capitaine ? Un truc du genre : "les mecs, si vous vous faites torcher par des amateurs, c'est pas la peine de revenir au prochain entrainement, y en a d'autres qui attendent la place"



#8653 el landeno

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Posté 03 octobre 2023 - 20:05

Le jeu au pied long, l'arme fatale des Bleus à la Coupe du monde Le quinze de France possède le jeu au pied le plus long du circuit, souvent au-dessus des mille mètres gagnés par match. Ce critère est à la fois significatif pour les Bleus et problématique pour les adversaires.

Faut-il désormais investir dans une paire de jumelles télémétriques à visée infrarouge pour évaluer un match du quinze de France ? N'exagérons pas. Même à l'ère du tout-mesurable, il serait beaucoup trop simpliste de n'examiner la chose que par la lorgnette des mètres parcourus au pied par chacune des équipes. Mais il serait tout aussi sot de traiter par le mépris ou l'indifférence une donnée devenue de plus en plus significative pour le staff des Bleus.

 
 

En France, le pays où le fait de se débarrasser du ballon par un coup de tatane a longtemps été regardé de haut ou de travers, le virage culturel n'était pas évident. Convaincu qu'au niveau international, il fallait absolument préserver ses réserves d'énergie, Fabien Galthié a fait du jeu au pied d'occupation un impératif tactique. Parmi toutes les batailles que contient un match de rugby, celle du gagne-terrain par le jeu au pied est désormais une spécialité de ce quinze de France, numéro 1 mondial incontesté dans ce domaine.

Un facteur de performance

Nous n'en sommes pas encore à mesurer en mètres la qualité d'un match de l'équipe de France. Et pourtant, en interne, quand la feuille de stats tombe, on observe cette notion avec le plus grand sérieux, ce qui est assez logique lorsqu'on prône une dépossession raisonnée. La dynamique tactique d'un match peut se lire dans le nombre de fois où chaque équipe a usé du jeu au pied mais aussi dans le différentiel de mètres gagnés par le pied. Prenons le match d'ouverture contre les All Blacks (27-13). Les Français ont tapé 44 fois, leur record depuis l'arrivée de Galthié, le record jusqu'ici dans cette Coupe du monde. Les Néo-Zélandais n'ont pas lésiné de leur côté (39). En distance, les Bleus ont gagné 1 747 mètres ce soir-là, les Blacks 1 312 mètres. L'écart, considérable, renvoie à cette seconde période pendant laquelle les Néo-Zélandais furent coincés dans leurs trente mètres.

Deux jours plus tard, l'Angleterre, longtemps à quatorze contre l'Argentine (27-10), canardait gaiement (43 fois) pour un gain de 1 073 mètres. Contre la Namibie (96-0, le 21septembre), la France a de nouveau dépassé le kilomètre (1 028 mètres en 29 coups de pied). Depuis début 2021, elle y parvient environ une fois sur deux. Et quand elle y arrive, ses chances de victoires grimpent en flèche (93 %, source Opta). Dans cette période 2021-2023, sa seule défaite au-dessus du kilomètre date de février et du dernier voyage à Dublin pendant le Tournoi (32-19). Ce jour-là, les Irlandais avaient tapé plus souvent que les Bleus. Il serait étonnant que cela se reproduise vendredi à Lyon, l'Italie étant à ce jour l'équipe la moins consommatrice de jeu au pied de la Coupe du monde.

 
 

Il n'y a que l'Angleterre de George Ford qui shoote plus que la France dans ce tournoi (36,7 en moyenne, contre 31,7 pour les Bleus) mais la transposition en distance penche en sa défaveur (2 923 mètres vs 3316 mètres en 3 matches). Preuve que cet indicateur ne donne pas une valeur absolue, l'Afrique du Sud n'a fait voler le ballon que 2010 mètres en 4 matches. Il est surtout parlant pour l'équipe de Galthié. Vous en voulez encore ? Sur les six défaites françaises depuis 2021, quatre ont été concédées alors que les Bleus avaient gagné moins de mètres au pied que l'adversaire (Angleterre et Écosse 2021, Irlande 2023, Écosse 2023).

 

Comment les Bleus le travaillent

Si le quinze de France affiche aujourd'hui de telles stats, il le doit d'abord aux compétences individuelles de ses joueurs. C'est plus facile de réaliser des « longs métrages » quand on dispose d'artilleurs à la portée phénoménale, comme Antoine Dupont (Maxime Lucu excelle aussi dans ce registre) ou Melvyn Jaminet (moins « longs », Thomas Ramos et Matthieu Jalibert ne sont pas mal non plus). « Des joueurs assez exceptionnels à ce niveau-là », pour reprendre les mots de Laurent Labit, l'entraîneur de l'attaque.

Il s'agit ensuite d'en faire un principe tactique et de le travailler. « On répète beaucoup nos gammes lors des entraînements, que ce soit les coups d'envoi, les dégagements et tous les jeux au pied que l'on peut avoir », disait lundi Jalibert. Au sein de l'encadrement, un spécialiste est dédié à temps plein au jeu au pied. Il s'agit de Vlok Cilliers, un ancien numéro 10 qui ne compte qu'une seule sélection avec les Springoks (en 1996). Le technicien de 55 ans, peu connu du grand public, est une vieille connaissance de Fabien Galthié depuis son passage à la Western Province au milieu des années 1990. Cilliers accompagne les buteurs et, plus globalement, les botteurs français pour trouver le geste juste. « Il est très porté sur les statistiques, souligne l'arrière Thomas Ramos. On en parle beaucoup avec lui. Après chaque match, on a un retour sur le pourcentage d'efficacité du jeu au pied. S'il n'est pas pertinent ou pas bon, ce n'est pas intéressant. »

Ça, c'est pour la partie visible. Dans l'obscurité de la salle vidéo, le staff décortique aussi en détail le jeu adverse pour mieux imposer le sien. « Avec notre cellule analyse, on aime passer du temps à regarder les profils des autres équipes, avoue Laurent Labit. Il est alors facile de déterminer combien de jeux au pied elles font par match, sur quelles zones du terrain elles aiment jouer, et nous, ça nous aide à programmer justement notre jeu au pied. Ça nous permet de savoir si c'est plus opportun de jouer longtemps long au pied ou davantage sur les côtés ou derrière leur ligne de défense, des ballons hauts ou pas. »

 

Une stratégie très énergivore pour l'adversaire

« Aujourd'hui, toutes les défenses sont très bien organisées et structurées, rappelle Labit. Souvent, la meilleure arme pour les contourner est le jeu au pied, à condition d'être efficace et de posséder plusieurs joueurs sur le terrain capables de le maîtriser. C'est notre cas. Aujourd'hui, on est la nation qui a le jeu au pied le plus long pendant quatre-vingts minutes. » L'avantage, c'est que la puissance et la précision des artilleurs tricolores obligent l'adversaire à reculer et à repartir de très loin. « On sait que des équipes seront plus en difficulté que nous si on les amène dans un jeu d'échanges de jeu au pied, explique Labit. À un moment, si elles entrent dans ce jeu, on sait qu'elles nous donneront des ballons de contre-attaques et de turnovers que l'on aime bien. Et si elles se décident à porter le ballon de très loin, il y a forcément un moment où elles se mettront à la faute. »

Ce jeu-là est évidemment très énergivore et usant pour l'équipe d'en face, obligée de couvrir beaucoup de terrain sur l'ensemble de la rencontre. On pense à tous ces avants, notamment les piliers, contraints de multiplier les allers-retours au milieu du terrain lorsque s'installe une partie de ping-pong aérienne. Certains finissent par s'épuiser et commettre cette petite erreur dans le replacement qui permettra aux Bleus de franchir à un moment la ligne d'avantage.

« Vendredi, j'espère qu'on aura des opportunités au pied pour faire reculer l'Italie et la laisser chez elle, sous pression, observait cette semaine Thomas Ramos. On essaiera alors de bien défendre dans son camp pour récupérer des pénalités et des ballons de turnover. » Une dernière chose : cette équipe de France est la preuve vivante qu'un nombre élevé de coups de pied n'est pas incompatible avec l'expression d'une attaque fulgurante. En mars dernier, à Twickenham, les Bleus avaient tapé 42 fois, dix de plus que les Anglais. Cela ne les avait pas empêchés de piétiner la Rose (10-53) dans son jardin en inscrivant sept essais.



#8654 Codoravie

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J'aime bien quand Labit parle rugby  :flowers:


Et le rugby qui parle de Labit, tu aimes aussi ?

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Posté 04 octobre 2023 - 05:58

Les secrets des lunettes de Fabien Galthié Les lunettes du sélectionneur de l'équipe de France sont devenues mondialement célèbres. Une marque française, familiale, les fabrique. Son fondateur a été un pionnier de la plongée sous-marine pour tous dans les années 1950.

Avec leur monture noire un peu mastoc et leurs verres comme des hublots, elles se voient encore plus que le nez au milieu de la figure. Normal, puisqu'elles sont posées dessus. Depuis le Tournoi des Six Nations 2020, et davantage encore grâce à la Coupe du monde de rugby, les lunettes de Fabien Galthié sont devenues cultes, l'équivalent rugbystique des binocles rondes de John Lennon ou des lunettes de soleil de type aviateur portées par Tom Cruise dans Top Gun. Tapez « Fabien Galthié » dans un moteur de recherche, et le mot « lunettes » s'affichera aussitôt, comme première occurrence, avec 128 000 résultats !

 
 

Lunettes de chimiste, de plongeur, de soudeur... Toutes les comparaisons et professions y passent. « Alors, ringard, Galthié ? » fait semblant de s'interroger la rubrique lifestyle de Libération avant de répondre fermement par la négative : « Non, précurseur de tendances même, puisqu'il les porte depuis trois ans. » Et le quotidien d'illustrer son article avec un post Instagram de Kim Kardashian, le visage à moitié masqué par une paire de lunettes géantes.

« Ce sont des lunettes de sport en plastique qui permettent de courir, de tomber car je cassais toutes mes lunettes avant »

Fabien Galthié

 
 
 

Même le site du tabloïd anglais The Sun a posé la question : « Mais pourquoi le sélectionneur de l'équipe de France de rugby porte-t-il des lunettes aux montures aussi épaisses ? » D'abord parce que, comme 76 % des adultes français, Fabien Galthié possède des problèmes pour faire le point. « Ma vue s'est dégradée vers 46-47 ans », a expliqué le patron des Bleus au Parisien.

Il était alors entraîneur du Rugby Club Toulonnais, et un opticien local lui a conseillé ce modèle, la Révolution Optic Sunglass (ROS) 21, de la marque Opal Demetz. « Ce sont des lunettes de sport en plastique qui permettent de courir, de tomber car je cassais toutes mes lunettes avant. Elles ne bougent pas, je peux jouer au squash, au golf, je peux courir avec le ballon à l'entraînement », se félicite Galthié.

 
 
Des ventes multipliées par six depuis le début de la Coupe du monde

Avec une telle exposition planétaire, l'ancien meilleur joueur du monde (en 2002), aujourd'hui âgé de 54 ans, pourrait espérer un contrat de sponsoring à plusieurs zéros. Mais voilà, en tant que sélectionneur de l'équipe de France, il doit s'astreindre à une sorte de devoir de réserve publicitaire et s'interdit tout contrat personnel.

« De toute façon, nous n'aurions pas assez de budget com' pour rétribuer Fabien », sourit Gilles Demetz, le directeur général d'Opal Demetz. « Nous sommes une marque française, familiale, qui compte vingt-huit employés. Mon père l'a lancée en 1950. Il a d'abord ouvert un magasin à Gannat, dans l'Allier, puis à Paris, dans le XIIe arrondissement. »

Décédé en 2016, à l'âge de 93 ans, Roger Demetz, le père de Gilles, a aussi été l'un des pionniers de la plongée sous-marine en France. « Il a travaillé et plongé avec le commandant Cousteau », raconte fièrement son fils. En 1951, Demetz senior marie sa passion et son métier en inventant le premier masque de plongée à correction optique. Ceux qui trouvent que les lunettes de Fabien Galthié ressemblent à l'accessoire indispensable des hommes-grenouilles n'ont donc pas complètement tort. « Nous sommes des spécialistes des lunettes de sport, de presque tous les sports. Nous présentons plus de deux cents modèles. » Dont le désormais fameux ROS 21 de Fabien Galthié, toujours au catalogue, pour 115-120 € la paire. « Depuis le début de la Coupe du monde, les ventes de la ROS 21 ont été multipliées par six ! Nous en avons encore 300 en stock. »

« Il nous a confié que la protection latérale assez épaisse lui permet de mieux se concentrer, comme s'il était dans une bulle »

Gilles Demetz, directeur général d'Opal Demetz

 
 
 

Mais attention, même si vous avez commandé votre paire après la victoire des Bleus contre les All Blacks (27-13 le 8 septembre), vous ne pourrez pas la porter pour la finale du 28 octobre. « Chaque paire est équipée de verres correcteurs, et il faut trois à quatre mois de fabrication », prévient Gilles Demetz. Inutile aussi de chercher le magasin Demetz le plus proche de votre domicile. Les enseignes de Gannat et de Paris XIIe ont depuis longtemps fermé. « Nous ne sommes plus que des fabricants, distribués par les grandes enseignes du secteur dans douze mille magasins partout en France. »

En 2015, Demetz a été racheté par une autre marque, Opal, plutôt spécialisée dans les lunettes pour enfants (avec 40 % du marché revendiqué). Aujourd'hui, le chiffre d'affaires annuel d'Opal Demetz est de 45 M€, dont 9 M€ pour Demetz. La hype Galthié n'a pas fondamentalement bouleversé la vie de l'entreprise.

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Le masque de plongée à correction optique, créé en 1951 par Roger Demetz (ici, une pub des années 70) s'apparente aux lunettes de Galthié. (DR)

Elle constitue juste une parenthèse enchantée que Gilles Demetz ne se lasse pas de raconter : « C'est en lisant la presse et en regardant la télé qu'on s'est rendu compte que Fabien Galthié portait nos lunettes. Nous l'avons contacté par Instagram et il nous a tout de suite répondu. On s'est d'abord parlé en visio. Il nous a expliqué qu'avant d'adopter notre modèle, il cassait une dizaine de paires par an, notamment en jouant au touch rugby (sans plaquage). Ce qu'il apprécie dans nos lunettes, c'est bien sûr leur solidité, car elles sont presque incassables. Mais il nous a aussi confié que la protection latérale assez épaisse lui permet de mieux se concentrer, comme s'il était dans une bulle. »

Le sélectionneur des Bleus ne touche pas un euro mais dispose de paires gratuites. Celle qu'il porte actuellement résiste à tout depuis trois mois. A priori, il n'aurait pas l'intention de la prêter à Antoine Dupont pour que le demi de mêlée des Bleus puisse protéger sa désormais fameuse pommette droite fracturée.






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