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MATSUSHIMA Kotaro


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1694 réponses à ce sujet

#691 Oscar

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Posté 16 décembre 2020 - 15:05

Bon bah ça m'est chouette tout ça !
Si Matsu nous permet d'accueillir les plus gros cracks du rugby japonais..

#692 Ptolémée

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Posté 16 décembre 2020 - 15:48

C'est vrai!

 

Il y a Kazuki Himeno qui est un sacré joueur, en troisième ligne japonais pur souche!

 

Mais ça tombe bien parce que troisième ligne on a plein en France, c'est le poste le plus prolifique je pense, deuxième ligne également ou alors d'autres profils type sudafs!

 

Mais piliers, talonneurs et arrières, c'est là qu'on peut avoir des bonnes surprises!

 

si Matsu pouvait nous ramener Atsushi Sakate    :rolleyes:

ce talonneur aime jouer debout comme les Blacks

il est impressionnant , increvable voir stupéfiant sur 80minutes 


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#693 jm12

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Posté 16 décembre 2020 - 17:57

 

si Matsu pouvait nous ramener Atsushi Sakate    :rolleyes:

ce talonneur aime jouer debout comme les Blacks

il est impressionnant , increvable voir stupéfiant sur 80minutes 

Là , je suis scotché....mieux que le Guiness book...je ne m 'en souviens pas trop de celui là...



#694 Ptolémée

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Posté 19 décembre 2020 - 10:03

Coupe d'Europe de rugby: à Clermont, c'est "Mats" la menace

 

Publié le : 

19/12/2020 - 08:32Modifié le :  19/12/2020 - 08:30
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L'arrière de Clermont, le Japonais Kotaro Matsushima, félicité par ses coéquipiers après son essai marqué contre Bristol, lors de leur match de Coupe d'Europe, le 12 décembre 2020 à Bristol  Geoff Caddick AFP/Archives
4 mn
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Clermont-Ferrand (AFP)

Star au Japon, révélation de la Coupe du monde 2019, l'arrière Kotaro Matsushima a réussi le pari de l'intégration en France, à Clermont dont il sera une des principales armes samedi face au Munster en Coupe d'Europe.

"Mats", comme il a demandé à ses coéquipiers auvergnats de l'appeler, ne peut pas s'empêcher de se faire remarquer pour ses entrées dans les compétitions.

Pour ses grands débuts en Top 14, début septembre contre Toulouse (33-30), le N.15 se blesse au bout d'un quart d'heure de jeu. Rien de grave, mais pas idéal pour s'intégrer.

 

"Ce n'est jamais évident de se blesser quand on arrive", souligne Xavier Sadourny, l'entraîneur des arrières de l'ASM contacté par l'AFP. "Il changeait de format de compétition, de rythme d'entraînement et sortait d'une période où, à cause du Covid-19, il avait été écarté très longtemps de la compétition", rappelle le directeur sportif Franck Azéma.

Trois mois plus tard, pour la découverte de la Coupe d'Europe "newlook", Matsushima inscrit trois essais lors du festival clermontois à Bristol (51-38), sur autant d'accélérations imparables. C'est déjà un triplé qui l'avait fait connaître à l'échelle planétaire, lors du match d'ouverture du Mondial remporté par les Brave Blossoms face à la Russie (30-10) à Tokyo.

- Goromaru, fâcheux précédent -

Bon ou mauvais, il y a donc un début à tout et ce n'est pas l'échec de sa saison d'essai à Toulouse, quand il avait 18 ans (2011-2012), qui a découragé Matsushima de venir retenter sa chance en France. 

Le pari était pourtant osé: éloignement géographique, fossé culturel et barrière de la langue sont autant d'éléments extra-sportifs d'importance qui peuvent expliquer pourquoi la greffe de son prédécesseur Ayumu Goromaru, qui vient d'annoncer sa retraite à l'issue de la saison 2021, n'a pas pris à Toulon en 2016-2017.

Sur la pelouse, le Top 14 "est un championnat très différent, plus physique que ce qu'il a connu, où ça joue tous les week-ends, ce qui n'est pas le cas au Japon", souligne Sadourny. Mais Matsushima "a compris les contraintes et les spécificités du Top 14 et des enchaînements avec la Coupe d'Europe. Il a réussi à rebondir."

En le recrutant pour deux ans, le staff de Clermont n'avait pas de doute sur le niveau du diamant japonais, déjà bien poli (27 ans, 39 sélections) par la progression constante des Brave Blossoms dans le concert des grandes nations du rugby. 

"Le plus gros travail avec lui, c'était qu'il s'intègre au collectif et ensuite qu'il s'approprie le projet de jeu; qu'il joue avec ses qualités, qu'on n'essaye pas de le formater à tel ou tel système de jeu", explique Sadourny. "C'est ce qu'il a su faire."

- "Épanoui" en Auvergne -

Peu à l'aise face aux médias, le Japonais né en Afrique du Sud d'un père zimbabwéen est effectivement "discret". Mais il "rigole de plus en plus, commence à brancher ses partenaires", observe le technicien qui le voit partager de plus en plus de temps avec ses coéquipiers français capables de parler anglais, et non plus seulement les anglophones. "Je suis content de le voir épanoui sur le terrain et aussi en dehors", abonde le directeur sportif Franck Azéma.

Débarrassé de ses pépins physiques de la fin de l'été, Matsushima est à la hauteur des attentes. "Il va très vite, il maîtrise le poste, tout ce qui est ballon en l'air, jeu au pied, timing dans la ligne", énumère Sadourny.

Au point d'être comparé à une autre star étrangère à son poste, le Toulousain Cheslin Kolbe. Si Matsushima est "plus léger et moins dense", note Azéma, les deux bolides se ressemblent par leur "vitesse d'exécution" et leur "intelligence de jeu. Ils savent lire les espaces et les situations de confrontation."

Pour l'ailier Damian Penaud, "Mats fait partie de ces joueurs qui peuvent faire basculer un match à n'importe quel moment". Cela tombe bien, c'est un point commun au triangle qu'ils forment avec Alivereti Raka. Le Munster peut surveiller ses arrières.

© 2020 AFP

 
 

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"Ce n'est jamais évident de se blesser quand on arrive", souligne Xavier Sadourny, l'entraîneur des arrières de l'ASM contacté par l'AFP. "Il changeait de format de compétition, de rythme d'entraînement et sortait d'une période où, à cause du Covid-19, il avait été écarté très longtemps de la compétition", rappelle le directeur sportif Franck Azéma.

Trois mois plus tard, pour la découverte de la Coupe d'Europe "newlook", Matsushima inscrit trois essais lors du festival clermontois à Bristol (51-38), sur autant d'accélérations imparables. C'est déjà un triplé qui l'avait fait connaître à l'échelle planétaire, lors du match d'ouverture du Mondial remporté par les Brave Blossoms face à la Russie (30-10) à Tokyo.

- Goromaru, fâcheux précédent -

Bon ou mauvais, il y a donc un début à tout et ce n'est pas l'échec de sa saison d'essai à Toulouse, quand il avait 18 ans (2011-2012), qui a découragé Matsushima de venir retenter sa chance en France. 

Le pari était pourtant osé: éloignement géographique, fossé culturel et barrière de la langue sont autant d'éléments extra-sportifs d'importance qui peuvent expliquer pourquoi la greffe de son prédécesseur Ayumu Goromaru, qui vient d'annoncer sa retraite à l'issue de la saison 2021, n'a pas pris à Toulon en 2016-2017.

Sur la pelouse, le Top 14 "est un championnat très différent, plus physique que ce qu'il a connu, où ça joue tous les week-ends, ce qui n'est pas le cas au Japon", souligne Sadourny. Mais Matsushima "a compris les contraintes et les spécificités du Top 14 et des enchaînements avec la Coupe d'Europe. Il a réussi à rebondir."

En le recrutant pour deux ans, le staff de Clermont n'avait pas de doute sur le niveau du diamant japonais, déjà bien poli (27 ans, 39 sélections) par la progression constante des Brave Blossoms dans le concert des grandes nations du rugby. 

"Le plus gros travail avec lui, c'était qu'il s'intègre au collectif et ensuite qu'il s'approprie le projet de jeu; qu'il joue avec ses qualités, qu'on n'essaye pas de le formater à tel ou tel système de jeu", explique Sadourny. "C'est ce qu'il a su faire."

- "Épanoui" en Auvergne -

Peu à l'aise face aux médias, le Japonais né en Afrique du Sud d'un père zimbabwéen est effectivement "discret". Mais il "rigole de plus en plus, commence à brancher ses partenaires", observe le technicien qui le voit partager de plus en plus de temps avec ses coéquipiers français capables de parler anglais, et non plus seulement les anglophones. "Je suis content de le voir épanoui sur le terrain et aussi en dehors", abonde le directeur sportif Franck Azéma.

Débarrassé de ses pépins physiques de la fin de l'été, Matsushima est à la hauteur des attentes. "Il va très vite, il maîtrise le poste, tout ce qui est ballon en l'air, jeu au pied, timing dans la ligne", énumère Sadourny.

Au point d'être comparé à une autre star étrangère à son poste, le Toulousain Cheslin Kolbe. Si Matsushima est "plus léger et moins dense", note Azéma, les deux bolides se ressemblent par leur "vitesse d'exécution" et leur "intelligence de jeu. Ils savent lire les espaces et les situations de confrontation."

Pour l'ailier Damian Penaud, "Mats fait partie de ces joueurs qui peuvent faire basculer un match à n'importe quel moment". Cela tombe bien, c'est un point commun au triangle qu'ils forment avec Alivereti Raka. Le Munster peut surveiller ses arrières.

© 2020 AFP



#695 rugbyasm77

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Posté 19 décembre 2020 - 10:24

Quand on se dit qu'il n'a que 27 ans ...
Il lui reste encore beaucoup de temps pour martyriser les défenseurs adverses .

Par contre , va sûrement falloir s'attendre à une grosse bataille pour le prolonger la saison pro avec tout les clubs qui vont lui tourner autour.

#696 Ptolémée

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Posté 19 décembre 2020 - 10:45

c'est un tout bon 


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#697 jm12

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Posté 19 décembre 2020 - 13:37

Quand on se dit qu'il n'a que 27 ans ...
Il lui reste encore beaucoup de temps pour martyriser les défenseurs adverses .

Par contre , va sûrement falloir s'attendre à une grosse bataille pour le prolonger la saison pro avec tout les clubs qui vont lui tourner autour.

Ben...ça , c'est déjà inscrit .....s'il est bien ici , nulle doute que l 'A S M saura prioriser...



#698 Rugby ?

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Posté 19 décembre 2020 - 14:39

Ben...ça , c'est déjà inscrit .....s'il est bien ici , nulle doute que l 'A S M saura prioriser...

Oui, mais à Toulon, il y a la plage !

A La Rochelle aussi........... mais l'amer va et vient, s'avance et se retire, dés fois c'est long, souvent c'est précoce. Et l'éjaculation précoce ça laisse insatisfait.



#699 Bougnat et Breton

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Posté 19 décembre 2020 - 16:07

S'il part ce sera au RC Vannes juste pour voir si Abendanon est aussi fort qu'on le lui a dit ici :D :D



#700 Boulard

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Posté 19 décembre 2020 - 20:59

Si Kotaro s'est blessé ce soir, c'est sous la douche.

Il a du se faire sacrément chier.

#701 jm12

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Posté 19 décembre 2020 - 21:30

Si Kotaro s'est blessé ce soir, c'est sous la douche.

Il a du se faire sacrément chier.

Faudra quand même régler un petit problème de com, sur l réception des coups de pied déjà entrevu entre Mats/ et Tiberghien...vite !



#702 RCV06

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Posté 19 décembre 2020 - 22:11

Très peu en vu aujourd'hui dommage



#703 jm12

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Posté 20 décembre 2020 - 09:59

Très peu en vu aujourd'hui dommage

Une hirondelle ne peut pas faire le printemps !

 

Par contre ses hésitations sur les prises de balles de volée demandent à être corrigées au plus vite, en communiquant bcp plus et en prenant l 'initiative quand il le faut et qu'il avance sur la prise !

 

Un manque réel déjà entrevu quant il jouait 14 avec Tiberghien en 15...sinon , r.a.s ça reste une pépite avec un peu  d'adaptation encore, mais rien de conséquent !


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#704 clem123

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Posté 21 décembre 2020 - 17:54

https://www.lerugbyn...-2112201557.php

#705 el landeno

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Posté 07 janvier 2021 - 22:04

Kotaro Matsushima : «En rugby, je n'ai jamais rencontré un mauvais mec» Star de la dernière Coupe du monde, Kotaro Matsushima, l'arrière japonais de 27 ans, brille désormais au sein de la ligne d'attaque de Clermont. On brûlait d'envie d'en savoir plus sur ce héros très discret venu s'exiler en Auvergne.

Avec sa moue et son phrasé nonchalant, on croirait qu'il vient de se réveiller. Rien à voir avec le feu follet qui dynamitait les défenses adverses au sein des Cherry Blossoms devant 54,8 millions de téléspectateurs japonais lors de la dernière Coupe du monde. Ou encore avec l'homme qui a inscrit trois essais pour ses débuts en Coupe d'Europe face à Bristol, le mois dernier. Tranquille et impavide, Kotaro Matsushima a calé son 1,76 m et ses 86 kg sur un tabouret de la salle de presse de l'ASM. Né à Pretoria d'un père zimbabwéen et d'une mère japonaise, il raconte une jeunesse faite d'allers-retours entre le Japon et l'Afrique du Sud.

Qu'est-ce qui vous a incité à venir ici, en Auvergne ?
J'ai eu des offres d'un tas d'équipes. J'ai demandé conseil à Matt Giteau (ex-demi d'ouverture de l'Australie et du RC Toulon), qui m'a dit du bien de Clermont, m'a vanté un état d'esprit familial et la qualité du jeu pratiqué. Ce que mes recherches sur le net ont confirmé. Ici, je prends du plaisir. Comme dans mon ancien club des Suntory Sungoliath, on aime jouer à la main ! Je ne m'attendais pas à une région aussi rurale mais ça me va bien. Moi qui viens de Tokyo, j'apprécie la quiétude provinciale de Clermont.

Vous brillez à l'aile mais préférez jouer arrière. Pourquoi ?
En étant arrière, j'ai plus de liberté, un plus grand rayon d'action et une vue plus large sur l'ensemble du jeu. L'ailier doit parfois coller à la ligne de touche. L'arrière peut anticiper les mouvements et décrocher dans un axe ou un autre.

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Matsushima en décembre lors du match de Champions Cup au cours duquel il a marqué trois essais face aux Bristol Bears (38-51). (Photo David Rogers/Getty Images/AFP)

On dit les arrières plus individualistes. Dans les vestiaires, certains les surnomment les « tennismen »...
Certains peuvent l'être, moi je n'ai pas cet ego. Je m'adapte aux autres, j'aime me mettre à l'unisson du groupe.

 

Votre vitesse est-elle innée ou le fruit d'un gros boulot ?
Les deux. Je n'ai travaillé ma vitesse que sur le tard, avec l'équipe nationale du Japon, en 2014, sous la direction de l'Australien John Pryor. Les premières fois, je n'avais pas trop apprécié car je me sentais ultra rigide au niveau des hanches. Mais plus tard, j'ai compris les bienfaits du gainage de la ceinture abdo-lombaire : capital pour des courses à haute vitesse avec une foulée qui ne se dégrade pas. La vitesse vient des hanches plus que des pieds.

 

Vous souvenez-vous de votre rencontre avec le rugby ?
Oui, je devais avoir 13 ans. C'était en Afrique du Sud en 2006. Jusque-là, j'avais grandi à Tokyo. On a décidé, avec ma mère, que ce serait bien que j'aille passer une année là-bas pour que je connaisse le pays où était retourné vivre mon père. Bon, j'ai surtout côtoyé les copains du Graeme College, où j'étais en internat, à Grahamstown, un bled assez rural (au sud-est du pays). Je me suis essayé au « toucher » (rugby sans contact) sans trop savoir ce que je devais faire. Puis un des profs m'a proposé de venir jouer dans l'équipe de rugby du collège.

 

Sur le terrain, vous étiez paumé ?

Oh que oui ! Avant, j'avais joué attaquant au football. J'ignorais tout des règles du rugby. Ça m'a pris du temps mais j'ai fini par comprendre. On m'a d'abord positionné en troisième ligne vu que j'étais plus costaud que les garçons de mon âge. Je misais sur la puissance de mes collisions. Rien à voir avec aujourd'hui, où je joue plutôt sur ma vitesse et mes appuis. Puis je me suis amusé à défier les mecs avec des changements de direction en course, le genre de défis qu'apprécient les jeunes Sud-Africains.

Qui a inspiré vos fameux crochets ?
Je regardais le Super Rugby et j'aimais bien Quade Cooper (demi-d'ouverture néo-zélandais naturalisé australien). Il avait du style. J'adorais aussi Israel Dagg (trois-quart des All Blacks, champion du monde 2011). J'ai regardé beaucoup de vidéos d'eux sur YouTube pour m'inspirer de leurs prises de décisions, leurs trajectoires, analyser leurs appuis.

 

Qu'est-ce qui vous a séduit dans le rugby ?
Ce sport aide à se bonifier, sur le plan personnel et collectif. On se bat tous pour un seul et même ballon : ça crée des interactions humaines passionnantes. En rugby, je n'ai jamais rencontré un mauvais mec. Ce sport m'apporte des sensations fortes. Quand je casse les lignes, je ressens un truc fort. Du bien-être, une forme de puissance. Entendre les cris des gens me file la chair de poule.

Comme quand vous avez inscrit trois essais face à la Russie en match d'ouverture de la Coupe du monde, à Tokyo en septembre 2019 ?
Après ce match, je me suis nourri de l'énergie des spectateurs. Mais pendant, je n'y ai pas porté attention. La rencontre était compliquée. Pas mal de coéquipiers étaient pétrifiés à cause de la pression. Je devais rester concentré, les encourager. Certains n'avaient pas l'habitude de jouer devant autant de monde (50 000 personnes au stade Ajinomoto et 26 millions de téléspectateurs).

 

L'équipe japonaise a suscité un engouement incroyable qui vous a portés jusqu'à un inédit quart de finale. Comment expliquez-vous ce succès ?
Le point de départ de tout notre parcours, c'est la volonté du coach (le Néo-Zélandais Jamie Joseph), qui a souhaité que tous les joueurs du collectif se mélangent. Partout, tout le temps. Lors des repas, on ne mangeait jamais avec les mêmes coéquipiers pour éviter de créer des clans avec les natifs japonais d'un côté et les joueurs naturalisés de l'autre. Les gars ont intégré ça et, chaque fois qu'on allait boire un pot ou qu'on organisait un barbecue, tous faisaient en sorte d'aller vers les autres. Ça a été le fondement d'une cohésion. Chacun comprenait mieux l'autre. Cet état d'esprit s'est ressenti dans notre jeu et bien au-delà.

 

Vous avez quitté l'Afrique du Sud pour le Japon à l'âge de six ans. Comment avez-vous vécu votre retour dans votre pays de naissance, sept ans plus tard ?
Vu que je ne ressemble pas à un Japonais, les gens pensaient que j'étais un métis et me parlaient anglais. Je comprenais à peine cette langue et ça m'a inquiété au début. J'ai eu la chance d'avoir des camarades d'école bienveillants, dont certains avec qui je suis toujours en contact.

« Ma mère possède une grande force ! C'est d'elle que je tiens ma dureté et peut-être ma forme physique. J'ai aussi sa solidité mentale. »

Kotaro Matsushima

 
 
 

La rencontre entre votre mère, étudiante japonaise en sociologie, et votre père, Zimbabwéen, en Afrique du Sud, est une histoire d'amour extraordinaire...
Je ne sais pas grand-chose sur eux. Je pense même que vous en savez plus que moi sur leur histoire, vu que vous avez parlé longuement avec ma mère (ils se sont rencontrés dans un congrès anti apartheid, se sont longtemps écrit avant de se retrouver quelques mois plus tard). Moi je n'en sais trop rien, je ne lui ai jamais demandé comment elle a rencontré mon père.

 

Pourquoi, par excès de respect ?
(Il rit.) Non, plus par timidité. Peut-être qu'un jour je lui poserai ces questions. Je connais un peu leur parcours, mais rien sur leur rencontre, qui demeure un mystère.

 

Votre mère semble d'une force rare. Partie seule en Afrique du Sud, elle vous a donné la vie à Pretoria...
Ah ça oui, ma mère possède une grande force ! C'est d'elle que je tiens ma dureté et peut-être ma forme physique car elle a pratiqué l'athlétisme étant jeune. J'ai aussi sa solidité mentale. Il m'en a fallu lorsque, après mes années de lycée au Japon, j'ai fait le choix à 18 ans de rejoindre l'académie des Sharks (à Durban, en Afrique du Sud) alors que la majorité de mes copains japonais poursuivaient des études supérieures.

C'est assez rare pour un Japonais, en effet, de refuser l'université. Qu'est-ce qui a motivé votre choix ?
Une conversation, je pense, avec le coach de l'équipe de mon lycée, Hideyuki Fujiwara (il a fait office de mentor de Matsushima après le décès de son père, dans son sommeil en 2010). On venait de remporter le Championnat des lycées, une sorte de mini Coupe du monde. Nous avons eu un entretien en tête à tête et Fujiwara m'a incité à tenter ma chance. J'avais 17 ans, j'envisageais des études en fac, comme mes potes. J'ai senti qu'il croyait en moi. J'en ai parlé à ma mère, qui m'a dit : « Vas-y mon fils ! »

 

Victorieux avec le quinze du lycée Toin Gakuen, vous êtes soudain devenu une petite star nationale...
Oui. Vous savez j'étais timide, trop même ! Je détestais répondre aux sollicitations des médias. J'aime attirer le regard des gens quand je suis sur le terrain, j'adore ça même ! Mais dans la vie, je suis timide et discret.

 

Vous avez décroché un gros sponsor dès l'âge de 17 ans.
C'est vrai. J'avais un pote du lycée dont le père était le dirigeant de Ash (géant de la coiffure au Japon), Naoki Yoshiwara, avec lequel j'entretiens toujours de très bonnes relations. Quand j'ai voulu partir aux Sharks, il m'a proposé un partenariat. Il tenait à s'assurer que je puisse vivre de manière convenable et sécurisée, ce qui n'est pas évident en Afrique du Sud.

« J'ai parfois entendu des remarques malveillantes mais je n'y ai jamais accordé d'importance. Et s'il y avait un geste déplacé, j'ai toujours su répliquer. »

Kotaro Matsushima

 
 
 

C'est pour honorer ce contrat que vous avez des coupes de cheveux très travaillées ?
Non, non ! Je me lâchais sur mes cheveux bien avant. C'est d'ailleurs peut-être ce qui leur a plu (il se marre).

 

Être de sang-mêlé dans un pays conservateur comme le Japon n'est pas anodin...
Ce n'est pas un poids. D'autres ont dû faire face à des situations difficiles en grandissant. Durant mon enfance au Japon, j'ai eu la chance de ne jamais être confronté à cette négativité. J'ai parfois entendu des remarques malveillantes mais je n'y ai jamais accordé d'importance. Et s'il y avait un geste déplacé, j'ai toujours su répliquer.

 

Votre père, Roderick, était écrivain et journaliste...
Il s'est aussi investi dans la politique. Il avait rencontré Nelson Mandela. On a une vieille photo où on les voit ensemble. Il insistait sur les études. Les devoirs, c'était pas trop mon truc... Mais même si je n'ai pas eu un long cursus, je pense qu'il serait heureux de voir celui que je suis devenu.

 

Il a eu du mal à s'adapter à la vie de Tokyo...
Il ne parlait pas le japonais. C'était difficile pour lui. À sa mort, j'ai pleuré longuement. Je n'ai pas été en cours pendant plusieurs jours. Puis je me suis investi dans le rugby. Ce qu'il reste de lui en moi ? Cette détermination à devenir celui que j'ai rêvé d'être. Artiste ou champion, on se doit de bosser dur. Mon père avait travaillé sans relâche pour s'instruire puis accéder à une profession exigeante. Il était strict avec lui-même.

Avez-vous lu ses écrits ?
J'ai essayé, il y a longtemps. Maintenant je suis loin de tout ça, mais je sais que ma mère a archivé une partie de ses écrits. Un jour, peut-être.

 

Votre mère souhaitait vivre en Afrique du Sud mais a dû rentrer au Japon pour prendre soin de ses parents. Vous comprenez ce poids de la tradition ?
Oui. Ma mère a fait ce choix pour mes grands-parents. Je pense que c'était une bonne décision, ça m'a permis d'être ici devant vous. Je ne peux pas imaginer ce que m'aurait réservé l'avenir si nous étions restés en Afrique du Sud. J'ai eu une enfance heureuse au Japon, avec un tas de copains avec lesquels je ne pensais qu'à aller jouer après les cours. J'avais un énorme besoin de me dépenser physiquement. Mon grand-père maternel, Seisaku, m'emmenait à la piscine. Maman a vécu des moments difficiles en tentant de m'éduquer. Un jour, je suis rentré tard, elle s'est mise en colère. Elle a consulté un spécialiste qui a diagnostiqué mon hyperactivité.

 

Face à nous, vous avez plutôt l'air endormi...
Les gens disent que je suis devenu plus tranquille avec l'âge. Je garde mon énergie pour le terrain.

« Eddie Jones est l'un des coaches les plus importants de ma carrière. Il a changé ma vie. »

Kotaro Matsushima

 
 
 

Est-il vrai que vous avez failli devenir Springbok, jouer pour l'Afrique du Sud plutôt que le Japon ?
C'est vrai. Avec les Sharks, j'avais enchaîné une bonne saison au sein des moins de 19 ans et été élu meilleur joueur de l'année. On m'a donc convoqué en sélection sud-africaine des moins de 20 ans.

 

Il paraît que c'est Eddie Jones (aujourd'hui à la tête de l'Angleterre mais à l'époque sélectionneur nippon) qui vous a incité à choisir les Cherry Blossoms.
Ma famille et mes amis étaient au Japon, je ne voulais pas me couper d'eux. Eddie Jones est l'un des coaches les plus importants de ma carrière. Il m'a poussé à m'améliorer. En général, il aime mettre la pression. Avec moi, il ne fallait pas en faire trop car j'aime travailler par moi-même. Il comprend et sait s'adapter à chacun. Il a été de bon conseil. Bien avant la Coupe du monde au Japon, il m'a encouragé à travailler les ballons aériens en voyant que le jeu au pied était pratiqué par de plus en plus d'équipes. Eddie Jones a changé ma vie.

 

Vous le lui avez dit ?
Non. Peut-être le jour où j'arrêterai.

 

Le Japon est dans la poule de l'Angleterre lors de la prochaine Coupe du monde en France en 2023...
Oui ! Et ça fait de ces retrouvailles une promesse super excitante !

 

 


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