Ca fait longtemps que je n'étais pas venu.
On vient de finir cette semaine d'ajuster nos modèles pour le fameux variant anglais qui est une réelle mauvaise surprise.
C'est une putain de bombe à retardement.
Partant du principe que c'est foutu en France d'éradiquer le variant et que cette souche deviendra plus prévalente/ce n'est qu'une question de temps, ca va piquer sévère dans les 1-3 mois(on ne sait pas l'étendue de sa prévalence en France donc on ne sait pas quand ca peut péter).
Outre le plateau actuel, il n'est pas à exclure un gros durcissement des mesures pour contrer la propagation de ce variant et donner du temps à la vaccination. On va devoir surement suivre la stratégie UK à une dose, etc...
Et malheureusement c'est dur à dire mais si le variant anglais débarque, il faudra très rapidement fermer les écoles si on veut le contrôler. La fermeture des écoles ne peut pas être la dernière mesure dans une optique de contrôler la nouvelle souche.
Bien entendu je ne rentre pas dans la discussion du sacrifice des générations blablabla je dis juste que si on fait le choix de le contrôler il faudra fermer les écoles ASAP.
45000 cas aujourd'hui. 300 morts par jour depuis des semaines dans l'indifférence à peu près générale
Je déterre le post de Tyrex, en date du ... 12 janvier. Je pourrais faire de même avec les nombreuses alertes de Silhouette, qui avait annoncé qu'à force de bouillir, la marmite allait méchamment déborder.
Dans une itw parue hier dans Le Monde, la professeure de santé américaine Devi Sridhar (qui conseille le gouvernement écossais), manifestait son incompréhension vis-à-vis de la stratégie française :
"Il suffisait de regarder l’Angleterre et de se dire qu’on ne voulait pas subir la même chose. Mais les gouvernements semblent incapables de faire ça. Aujourd’hui, nous devrions tous regarder ce qui se passe au Brésil, pas pour suivre leur politique catastrophique mais pour savoir comment réagir quand un variant réinfecte d’anciens malades, frappe des personnes plus jeunes et pourrait échapper en partie à certains vaccins. En France, il y a cette idée de préserver l’économie en restant ouvert aussi longtemps que possible. C’est comme rouler en voiture vers un mur et affirmer qu’en freinant le plus tard possible on gagnera du temps. Vous perdez sur tous les tableaux : économique et sanitaire. Vous avez les morts et la crise."