19595 réponses à ce sujet

[George Abitbol]

et tout chaud, étriller un prix nobel.

Est-ce que tu penses que la parole d'un prix Nobel ne peut pas être contredite ? Ou bien que par d'autres prix Nobel ?


Est-ce que tu penses que les noirs sont génétiquement inférieurs aux blancs ?

[Silhouette]

Très clair, merci.

Par contre, s'il est expert en maladies infectieuses, il est bon aussi en épidémiologie, non ? 

Plus ou moins, c'est vaste comme champs de recherche. Tu peux etre expert en biologie des maladies infectieuses, par exemple etudier les mecanismes moleculaires qui permettent a un virus de rentrer dans une cellule et se reproduire, ou etudier comment une infection se develope chez un patient et comment reagir en terme de traitement. C'est une expertise differente de l'epidemiologie, qui va plutot s'interesser a la transmission des maladies, detection des symptomes, et dynamique des epidemies a des echelles plus larges. Dans l'interview, Raoult dit "on sait pas trop comment les maladies se propagent", mais pourtant il y a pas mal de chercheurs qui ont dedies leur carriere a ces questions, et ont etablis un certain nombres d'hypotheses, idees, et paradigmes. Raoult le sait tres bien, juste il les prend pour des gros nazes (un peu comme il fait avec les specialistes de l'evolution ou du climat). Personellement j'ai toujours du mal avec le mec qui arrive, n'est pas un specialiste, mais est persuade de revolutionner un domaine ou d'avoir raison contre tout le monde parce que lui (et lui seul) est intelligent. C'est une demarche qui manque (un peu) d'humilite.. Mais bon, je suis presque surpris que Raoult n'ait pas encore sorti "Only god can judge me", donc je soupcone que son humilite face aux autres humains est ... limitee.

 

 

tu a l'air hyper compétent pour  dézinguer à l'arme lourde jour après jour un des leaders de sa spécialité, et tout chaud, étriller un prix nobel. Même Finkelkraut qui fait semblant d'être philosophe le détruit en assénant son opinion sans penser quoi que ce soit. J'attend le papier de Nabila qui doit aussi avoir son expertise orale à partager. En plus, quitte à subir un commissaire politique, autant que ce soit Nabila. Bon, ceci dit, le professeur Raoult s'en branle.

Il n'est pas prix Nobel (justement il n'y a pas de prix Nobel de microbiologie). Et disons que c'est ma specialite, donc oui, je suis competent.. 

 

[Edit] Pour preciser: Je ne suis pas specialiste d'epidemiologie ou de sante publique. Mais je suis assez proche de ces dommains pour connaitre ces chercheurs, et j'ecoute ce qu'ils disent, et contrairement a ce que Raoult sous-entend, ils comprennent (globalement) ce qui se passe, et avaient globalement juste depuis le debut de la pandemie. Bien sur, ils se trompent parfois, et il y a de l'incertitude, mais ce ne sont pas les gros nuls qu'on veut bien nous faire croire. Je suis aussi proche du domaine pour reconnaitre le bullshit quand il est aussi clair (cf. la reponse de Raoult sur le taux de mortalite a Marseille, ou sur la Suede). [Fin de l'edit].

[RCV06]

Est-ce que tu penses que la parole d'un prix Nobel ne peut pas être contredite ? Ou bien que par d'autres prix Nobel ?


Est-ce que tu penses que les noirs sont génétiquement inférieurs aux blancs ?

Non, mais les corréziens ça se discute   
 

[pims]

tu a l'air hyper compétent pour  dézinguer à l'arme lourde jour après jour un des leaders de sa spécialité, et tout chaud, étriller un prix nobel. Même Finkelkraut qui fait semblant d'être philosophe le détruit en assénant son opinion sans penser quoi que ce soit. J'attend le papier de Nabila qui doit aussi avoir son expertise orale à partager. En plus, quitte à subir un commissaire politique, autant que ce soit Nabila. Bon, ceci dit, le professeur Raoult s'en branle.

Il te faut quoi de plus en fait ?

[Ptolémée]

Raoult à brisé Olivier Véran d'une force   , c'était

cassant , limite méprisant ..

" je l'excuse , ces comme mes étudiants qui

se trompent , ça pourrait être mon fils "

[dim50]

 
 le 2e tour de la présidentielle 2022, Bigard/Zemmour...  

Dans la droite lignée de la candidature de Campion à la mairie de Paris.

[Le Marseillais]

Merci à Silhouette.

Bon, Raoult vient de passer sur F3 Provence.

J'ai trouvé (sur le style) qu'il a plutôt bien parlé.

Ca ne présume pas bien sûr de la véracité de ses propos.

Mais il est tellement sûr de lui, c'est troublant.

J'ai vraiment du mal à me faire à l'idée que ce type raconte des saucisses depuis trois mois.

Pourtant, plus le temps passe, plus j'ai le sentiment qu'il va avoir droit lui aussi à son barbecue.

[Alex chocolatines]

Dans la droite lignée de la candidature de Campion à la mairie de Paris.

En Italie, ils ont bien eu la cicciolina candidate .... C'est la démocratie, mais liberté de voter pour qui on veut !

[pims]

Tribune dans Le Monde :

https://www.lemonde....obox=1590598912

 

 

 

Tribune.

 

Alors que nous sommes désormais dans le troisième mois depuis l’annonce officielle d’une pandémie au SARS-Cov-2 le 11 mars par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), aucun traitement curatif ni préventif n’est en vue à court terme contre le Covid-19.

Pourtant, des centaines d’essais cliniques à travers le monde, testant des dizaines de molécules nouvelles ou de médicaments déjà connus, ont été réalisées, sans succès jusqu’alors. Pourtant des milliers de laboratoires de recherche, étudiant à l’échelon moléculaire le moindre détail du virus en question, n’ont permis jusqu’alors d’aboutir à guérir nos patients.

 

Lire aussi  L’hydroxychloroquine n’est plus autorisée en France pour traiter le Covid-19

 

Mais comment en aurait-il pu en être autrement ? La mise sur le marché d’un nouveau médicament demande au bas mot une dizaine d’années, et même si on veut repositionner un médicament déjà indiqué dans une autre maladie, c’est souvent six à huit ans qui sont nécessaires.

Société « zappeuse »

 

Pour un vaccin, il est quasiment impossible d’en développer un en moins de dix-huit mois, et encore, lorsque la cible est déjà bien connue ce qui n’est pas le cas pour le SARS-Cov-2. Ces délais sont incompatibles avec ce que peut accepter une société « zappeuse » comme la nôtre. Mais la recherche scientifique, aussi vite qu’elle puisse aller, ne peut suivre ce rythme du toujours plus vite. A moins de perdre en qualité, et dans ce cas tout est possible. C’est ce à quoi nous avons assisté lors de cette épidémie.

 

Il aura suffi d’une seule annonce spectaculaire (relayée par une vidéo youtube du 25 février 2020, « Coronavirus : vers une sortie de crise ? ») par un grand nom de la recherche française en microbiologie pour mettre le feu aux poudres, en clamant la guérison du Covid-19 grâce à un traitement simple, peu coûteux, efficace et sans effets secondaires. A une population angoissée, voyant ses proches, ses amis, ses collègues, tombés au combat, on propose une arme fatale, chirurgicale, sans aucuns dégâts collatéraux : qui peut y résister ?

 

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  « Tout le monde veut récupérer son aura » : Didier Raoult, infectiologue courtisé et héraut des antisystèmes

 

Les chercheurs sont là pour cela : apporter des preuves ou infirmer des hypothèses. C’est leur rôle et c’est ce que la société qui les rétribue leur demande. Or, ils ont perdu une bataille. Donc nous avons perdu. Le débat scientifique s’est déplacé sur un clivage malsain entre les adeptes de l’affirmation sans preuve et les rigoristes de la méthode scientifique. Choisis ton camp camarade !

Didier Raoult est attaqué sur sa méthode et c’est le peuple qu’il emmène avec lui. Quoi de plus facile que d’entraîner des citoyens non rompus à l’exercice de l’évaluation scientifique vers un monde où l’on guérit facilement une maladie incurable, où l’on fustige les élites (le scientifique devenant une élite) dans un monde où la recette trumpiste ou bolsonarienne a déjà montré son efficacité.

 

Ne faire prendre aucun risque

 

Il est plus difficile de délivrer un message ingrat : le temps scientifique est un temps long, avec ses impasses, ses routes départementales tortueuses et bien exceptionnellement ses voies rapides.

On pourrait rétorquer que ce sont justement ces évaluations rigoureuses des résultats et des méthodes par des pairs qui ont permis d’arriver ces dernières années à des résultats spectaculaires dans bien des domaines comme le cancer ou les rhumatismes inflammatoires, et ceci en protégeant les droits des patients.

 

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Françoise Barré-Sinoussi : « Ne donnons pas de faux espoirs, c’est une question d’éthique »

 

Il est faux de dire que cette règle doit être levée en cas de maladie mortelle incurable. Au contraire, la sophistication des designs d’études et des techniques d’évaluation permet aujourd’hui de ne faire prendre aucun risque pour un patient tiré au sort dans tel ou tel groupe.

Grâce à de telles évaluations rigoureuses, on aurait su très tôt que la balance bénéfice-risque de la chloroquine était mauvaise pour les patients hospitalisés. On aurait pu aussi très vite lancer des études testant la chloroquine en prévention, aujourd’hui impossible à réaliser dès lors que l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) a interdit toute conduite d’études cliniques avec ce médicament et que l’OMS a suspendu tout essai qu’elle sponsorise, vus les risques cardiaques suggérés chez les patients hospitalisés. Cela a donc empêché de savoir si ce médicament gardait un intérêt ou non, au moins dans cette indication.

 

Que des perdants

 

Finalement tout le monde est perdant : d’abord et avant tous les patients dont sans doute la vie a été mise en danger. Mais aussi les médecins qui se sont parfois déchirés entre croyants et non croyants ainsi que les chercheurs.

Alors comment sortir de cette situation par le haut ? Le principal écueil mis en évidence par cette crise concerne l’information. De nombreux médias se sont laissés berner par deux nouveaux acteurs de la communication médicale : les réseaux sociaux et les plates-formes de « preprints » [selon le terme anglais, ou prépublication en ligne de textes de recherche].

 

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  « Le professeur Raoult ne laisse jamais passer l’occasion de nous rappeler son imperméabilité au doute »

 

Les informations scientifiques données sur les réseaux sociaux ne devraient pas être relayées par les journalistes avant qu’ils ne s’assurent que ces données ont bien été validées par la communauté scientifique. Jusqu’à preuve du contraire, seules les publications dans des revues avec comité de lecture autorisent cette garantie. Cela permettrait déjà de réduire au maximum la diffusion de certitudes et affirmations sans fondement même provenant de grands noms ou de grandes institutions.

 

D’autre part, depuis quelques d’années se sont installées sur Internet des plates-formes de preprints, c’est-à-dire des sites Internet sur lesquels toute recherche peut être déposée sans obligation d’avoir été relue auparavant par des experts du domaine. Cela a un avantage : le partage rapide entre scientifiques de données méthodologiques ou de nouveaux concepts en vue d’accélérer les découvertes par d’autres groupes, sans attendre la publication dans une revue à comité de lecture.

 

La recherche du scoop

 

Malheureusement, cela demande un niveau de connaissance technique, scientifique très élevé car il faut être capable de critiquer chaque résultat et chaque méthode du manuscrit déposé. Cela est compliqué pour le grand public et en particulier pour un journaliste non scientifique. La recherche du scoop à tout prix peut bien sûr pousser à diffuser une information venant de ces plates-formes mais c’est de la responsabilité du journaliste de se refréner dans cet exercice à haut risque.

 

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  « Construire la fiabilité scientifique en temps de crise : un enjeu démocratique »

 

Il faut aussi à tout prix améliorer l’esprit critique de nos jeunes dès l’école primaire, et en particulier dans le domaine scientifique. Ces futurs citoyens auront alors acquis les moyens intellectuels de faire face aux vagues de « fake news » qui déferlent désormais à un rythme soutenu.

Enfin, cet épisode désastreux montre de manière éclatante que nombre de nos hommes politiques manquent aussi de rigueur scientifique. Un minimum de connaissance dans ce domaine aurait certainement évité certains d’entre eux (sauf ceux pour lesquels l’intention n’était que purement politicienne à visée démagogique) de se fourvoyer avec des propos qui se sont révélés inexacts, voire dangereux, en poussant leurs concitoyens à consommer un médicament à risque.

 

La recherche médicale et scientifique ne sort pas grandie de cet épisode. Espérons au moins que les leçons sauront être tirées afin que demain les Français applaudissent aussi leurs chercheurs devant les prouesses qu’ils sont capables de réaliser sans artifice ni coup d’éclat et sans promettre la lune.

 

Pr. Francis Berenbaum est professeur à Sorbonne-Université, directeur adjoint du Centre de recherche Saint-Antoine (Inserm).

Pr. Francis Berenbaum(Chef du service de rhumatologie à l’AP-HP hôpital Saint-Antoine)

[Silhouette]

 

Grâce à de telles évaluations rigoureuses, on aurait su très tôt que la balance bénéfice-risque de la chloroquine était mauvaise pour les patients hospitalisés. On aurait pu aussi très vite lancer des études testant la chloroquine en prévention, aujourd’hui impossible à réaliser dès lors que l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) a interdit toute conduite d’études cliniques avec ce médicament et que l’OMS a suspendu tout essai qu’elle sponsorise, vus les risques cardiaques suggérés chez les patients hospitalisés. Cela a donc empêché de savoir si ce médicament gardait un intérêt ou non, au moins dans cette indication.

 

Que des perdants

 

Finalement tout le monde est perdant : d’abord et avant tous les patients dont sans doute la vie a été mise en danger. Mais aussi les médecins qui se sont parfois déchirés entre croyants et non croyants ainsi que les chercheurs.

 

Je ne connais pas Francis, mais la je suis 100% d'accord sur ce passage specifiquement. Pour moi l'intransigeance et le mepris de Raoult pour quiconque ne le croit pas sur parole a fait beaucoup de mal, et a potentiellement empeche le développement d'une approche therapeutique solide basee sur chloroquine + antibiotique qui, si elle n'aurait pas ete applicable a tous les cas, aurait pu etre utile.

[RCV06]

Merci à Silhouette.

Bon, Raoult vient de passer sur F3 Provence.

J'ai trouvé (sur le style) qu'il a plutôt bien parlé.

Ca ne présume pas bien sûr de la véracité de ses propos.

Mais il est tellement sûr de lui, c'est troublant.

J'ai vraiment du mal à me faire à l'idée que ce type raconte des saucisses depuis trois mois.

Pourtant, plus le temps passe, plus j'ai le sentiment qu'il va avoir droit lui aussi à son barbecue.

Quand on regarde les journaux régionaux de FR3 on est mur pour l Ehpad
 

[Le Marseillais]

Quand on regarde les journaux régionaux de FR3 on est mur pour l Ehpad
 

Et encore, moi, j'ai dit F3, pas FR3 

[Boulard]

Et encore, moi, j'ai dit F3, pas FR3 

C'est parce que lui, il est pas mûr pour L'EHPAD, il y est déjà!

[Alex chocolatines]

Quand on regarde les journaux régionaux de FR3 on est mur pour l Ehpad
 

C'est au moment de la pub qu'on se rend mieux compte !  le monte escalier, les conventions obsèques, les viagers ......

[Silhouette]

C'est au moment de la pub qu'on se rend mieux compte !  le monte escalier, les conventions obsèques, les viagers ......

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