19595 réponses à ce sujet

[Bad Zé]

J'en ai déjà parlé mais la crise sanitaire tout le monde la "sent" bien, la crise économique aussi et on n'en est qu'au début probablement. Ce sont là des dégâts à effets immédiats.
Une autre crise, et même catastrophe, qui se déroule dans le plus grand  silence touche le milieu académique. Un silence assourdissant, peut-être liè aussi un peu au fait qu'il n'y a guère d'outils de mesure. Celle-là, on la paiera aussi un jour.

Tu veux dire à l'Académie Francaise ?

[Rugby ?]

L'image du masque pendant trente ans, évidemment elle est excessive.

Mais je pense que la distanciation sociale, va laisser des traces pérennes  dans la population. La crainte du voisin, la diminution de la familiarité, de la convivialité vont plus ou moins perdurer. Déjà qu'on est dans une société de plus en plus clivante, le "vivre ensemble" va en prendre un coup de plus.

J'espère me tromper. 

[bazooka]

Et toujours beaucoup de certitudes de certains face à cette incertitude...

Si ça ce n'est pas de la déformation de propos...

[Boulard]

L'image du masque pendant trente ans, évidemment elle est excessive.
Mais je pense que la distanciation sociale, va laisser des traces pérennes  dans la population. La crainte du voisin, la diminution de la familiarité, de la convivialité vont plus ou moins perdurer. Déjà qu'on est dans une société de plus en plus clivante, le "vivre ensemble" va en prendre un coup de plus.
J'espère me tromper. 

Je plussoie, c'est une inquiétude forte notamment pour les parents de jeunes enfants comme moi.
Le rapport a l'autre change et pas forcément dans le bon sens je trouve.

@ Silhouette, question de béotien en la matière. Si le port du masque ne se discute évidemment pas, n'y a-t-il un risque de nous voir vivre dans une société plus aseptisée qu'avant où nos anticorps seraient du coup moins costauds puisque bien moins exposés aux bactéries et autres virus circulant "naturellement" dans la société?
En gros, est-ce que si on chope un truc dans les prochains mois, ça ne nous rendra pas plus malade qu'avant?

[Gourine63]

En voilà une question qu'elle est bonne ! La réponse m'intéresse aussi.

[Alex chocolatines]

En voilà une question qu'elle est bonne ! La réponse m'intéresse aussi.

J'ai ma petite idée sur la question, mais c'est personnel, pas scientifique ... 

[red-and-black31]

Très bonne question qui mérite d'être soulevé.

 

Sinon je continue à regarde les morts par jour, pas de montée 80/90 la journée.

 

On était bien arrivée à 1200 lors de la précédante vague.

Es ton très éloigné du pic d’où le faible nombre? Le fait de tester permet de déceler et de prévenir? Le virus est il moins mortel ayant muté? Ou a t-on était encore plus touché donc environ 15 fois plus avant/pendant le confinement?

 

Je sais juste que les techniques médicinales ont évolués et donc se sont amélioré mais beaucoup de questions sans réponses. Je passe pas ma journée devant BFM en même temps.

 

On chope 30000+ nouveaux malades par jour, et les chiffres pour l'instant de décès n'augmentent pas.

[l'exil]

C'est forcément décalé dans le temps. Quand le nombre de cas va passer son pic puis sensiblement diminuer, le nombre d'hospitalisations puis celui des décès vont poursuivre leur augmentation, jusqu'au pic.

[Toorop]

Bon Silhouette,
Boulard t'a posé une excellente question il y a plus de deux heures. L'excuse du décalage horaire ne tient pas, puisqu'il doit être un petit 7h du matin sur la côte ouest.
A ton clavier

[Gourine63]

Putain de ricains !

[l'exil]

modestement on peut juste prendre l'exemple des enfants surprotégés quand ils sont tous petits, qui du coup n'arrivent pas à se créer une immunité "naturelle" (en jouant par terre, en se léchant des doigts sales, etc...) et qui après finissent par être malades à tout bout de champ...

 

je pense que cet exemple est parlant pour répondre au moins en partie à la question.

[journey63]

L'image du masque pendant trente ans, évidemment elle est excessive.

Mais je pense que la distanciation sociale, va laisser des traces pérennes  dans la population. La crainte du voisin, la diminution de la familiarité, de la convivialité vont plus ou moins perdurer. Déjà qu'on est dans une société de plus en plus clivante, le "vivre ensemble" va en prendre un coup de plus.

J'espère me tromper. 

Le french art de vivre va en prendre un coup

[Boulard]

Putain de ricains !

Toujours et encore ce sentiment de supériorité insupportable qui fait qu'on ne te répond pas pour la simple raison qu'il fait nuit aux States...

[Silhouette]

@ Silhouette, question de béotien en la matière. Si le port du masque ne se discute évidemment pas, n'y a-t-il un risque de nous voir vivre dans une société plus aseptisée qu'avant où nos anticorps seraient du coup moins costauds puisque bien moins exposés aux bactéries et autres virus circulant "naturellement" dans la société?
En gros, est-ce que si on chope un truc dans les prochains mois, ça ne nous rendra pas plus malade qu'avant?

Non, pour voir ce genre d'effet il faudrait une barriere bien plus efficace que les masque, et sur une beaucoup plus longues (~ 5 - 10 ans). Comme on le voit aujourd'hui, le masque et la distanciation sont des mesure qui ralentissent la transmission de (certains) virus, mais ils sont loin de l'eliminer totalement. Ensuite, les cas ou un patient se retrouve en difficulte parce qu'il n'a pas "assez" ete expose est typiquement lie a des enfants qui ont ete physiquement isoles pendant 5 ans ou plus. La, meme si on passe ~ 1 an a porter un masque quand on est avec d'autres gens qu'on ne connait pas, ca ne devrait pas avoir d'effet negatif sur qui que ce soit.

 

 

inon je continue à regarde les morts par jour, pas de montée 80/90 la journée.

 

On était bien arrivée à 1200 lors de la précédante vague.

Es ton très éloigné du pic d’où le faible nombre? Le fait de tester permet de déceler et de prévenir? Le virus est il moins mortel ayant muté? Ou a t-on était encore plus touché donc environ 15 fois plus avant/pendant le confinement?

 

Je sais juste que les techniques médicinales ont évolués et donc se sont amélioré mais beaucoup de questions sans réponses. Je passe pas ma journée devant BFM en même temps.

 

On chope 30000+ nouveaux malades par jour, et les chiffres pour l'instant de décès n'augmentent pas.

Alors il y a pas mal de choses. D'abord on test plus, donc difficile de savoir ou on en est du "pic" par rapport a Mars: est-ce qu'avec les memes tests on aurait eu 30000+ nouveau malades par jour en Janvier ? Fevrier ? 

 

Ensuite les soignants sont effectivement mieux prepares aujourd'hui, non pas en terme de materiel ou personnel, mais parce qu'ils ont beaucoup plus de connaissance sur les symptomes, les cas les plus a risque, etc etc. 

 

Comme on l'a note il y a quelques semaines egalement, on a un certain nombre de personnes "tres fragiles" qui malheureusement ont deja ete touches au printemps. Je pense notamment aux EHPAD, ou aujourd'hui clairement (i) certains ont ete touches tellement fortement que le nombre de deces du a cette deuxieme vague sera necessairement plus faible, et (ii) quelles que soient les consignes gouvernementales, tout le monde est maintenant conscient des risques lie a l'introduction du virus dans ces etablissements, et fait maintenant (beaucoup) plus attention.

 

Enfin, on a eu des le debut un certain nombre d'actions en terme de distanciation sociale, ports du masque, un peu de tele-travail, etc, qui font que la dynamique epidemique est sans dout assez differente de celle au printemps. En gros, il parait clair aujourd'hui que la transmission du virus a ete "freinee" sur cette deuxieme vague. Elle est assez large geographiquement, mais sa vitesse de propagation dans la population semble moindre qu'au printemps. C'est tres certainement lie aux changements dans les comportements individuels, puisqu'on a aucune indication que le virus lui meme a change de ce point de vue. 

Du coup, la bonne nouvelle c'est qu'on a pas (encore) de saturation des urgences avec des cas graves, parce qu'on a reussi a "etaler" ces cas graves dans le temps. Bien sur, idealement (et comme pas mal de pays), il aurait fallu faire plus que freiner et carrement casser les liens de transmission, mais bon .. 

 

La question c'est aussi: et maintenant ?  On a malheureusement une situation qui est un equilibre instable, et qui peut basculer rapidement sans qu'il soit possible de veritablement predire ou et comment. En gros, aujourd'hui on a une transmission "ralentie" qui permet aux services medicaux de gerer les cas graves sans trop de pression. Si on ne fait rien, on peut rester dans cette situation un long moment. Par exemple en Floride, ils n'ont pas vraiment eu de pic tres marque en terme de deces, mais ils ont ~ 100-200 deces par jour depuis la mi-Juillet. Resultat: au nombre de deces par million d'habitants, ils sont aujourd'hui comparables a l'Espagne, sans jamais avoir connu d'hopitaux satures, etc (https://www.worldome...us/usa/florida/). C'est je pense le scenario que le gouvernement a voulu eviter en instaurant le couvre-feu: on veut eviter de rester a cette transmission "ralentie mais constante", et au contraire faire baisser le R0 (nombre de personnes contaminees par chaque infecte en moyenne) en dessous de 1 (bon apres je pense que le couvre-feu n'est pas la bonne approche, mais c'est un autre debat).

A l'inverse, il est tres facile de basculer vers une transmission plus active, parce que c'est un effet "boule de neige": des que le R0 augmente, on a plus d'infectes, qui eux meme contaminent plus de gens, etc etc etc. Ca donne des situation ou on a l'impression que l'epidemie est contenue, et d'un coup on a une augmentation forte des cas et deces (e.g. Israel fin Septembre: https://www.worldome...ountry/israel/)

 

Au final pour la France, on est a mi-chemin. On sait qu'on a rate la gestion de (l'arrivee de) cette seconde vague. La ou d'autres pays etaient prepares, et ont pu veritablement la contenir, ce qui a permis de laisser l'economie tourner et les gens vivre, ca n'a pas ete fait en France (ou mal). On sait en revanche qu'on a pas ete aussi surpris qu'au printemps, et qu'on a quand meme reussi a la ralentir. Maintenant reste a savoir si on va reussir a completement freiner/arreter la transmission pour pouvoir souffler un peu (et je pense notamment aux soignants ici), si on va rester dans cette transmission ralentie parce qu'au fond, les chiffres ne changent pas trop donc ca fait pas trop peur, mais en meme temps c'est trop dur d'arriver a faire appliquer des mesures plus strictes pour definitivement enrayer cette vague, ou si on va relacher et revivre un pic de deces comme en Avril.

[Gourine63]

Toujours et encore ce sentiment de supériorité insupportable qui fait qu'on ne te répond pas pour la simple raison qu'il fait nuit aux States...

Oui, que des manières franchement ! Comme si c'était vitale de dormir quoi !