Cheikh Tiberghien enchaînera ce vendredi soir à Brive une dixième titularisation d’affilée. Après un début de saison contrarié par une entorse à la cheville à l’entraînement - contractée juste après la première journée au Stade Français et qui lui avait fait manquer quatre rencontres - c’est le Clermontois le plus régulier.
Le plus régulier, mais aussi celui que Jono Gibbes fait évoluer indifféremment à l’aile, à l’arrière ou au centre, comme lors des deux derniers matchs de Champions Cup contre les Stormers et à Leicester. Avec d’ailleurs, une réussite certaine à ce poste nouveau pour le natif de Bayonne.
C’est sûrement la raison qui a incité le coach à lui refaire confiance dans le cœur du jeu, ce vendredi soir, à Brive
« C’est un poste que j’aime bien. Même si je sais que j’ai encore beaucoup de repères à assimiler. Il me manque logiquement des automatismes. Au centre, on touche peut-être plus de ballons, mais avec moins d’espace qu’à l’arrière ou à l'aile ».
CHEIKH TIBERGHIEN
C’est en défense que l’adaptation est la plus complexe. « En termes d’organisation, ce n’est pas facile, surtout en 13, car on défend souvent sur deux joueurs, le 13 ou le 15 adverse, explique-t-il. On défend autant que l’on attaque. Il faut être concentré sur ces deux aspects. On est plus près du combat aussi. »
"J’ai joué avec Apisai (Naqalevu) les deux premiers matchs. C’est un gros défenseur sur l’homme. Il s’agit de s’adapter avec les coéquipiers que l’on côtoie ». Ce vendredi, il sera associé pour la première fois à l’Australien Irae Simone qui apportera son expérience.
« Cheikh prend de plus en plus de place dans le cœur de jeu. Son investissement est constant que ce soit à l’arrière, à l’aile ou au centre. »
Mais l’intéressé se demande aussi s’il ne va pas devoir se fixer à un poste, à terme.
« Je me suis posé la question. Mais je n’arrive pas à trouver de réponse. Jusqu’à présent, cela a été un atout pour moi. Alors, j’en profite. Un jour, peut-être que cela me desservira ».
Recevez par mail notre newsletter ASM Jour de match et retrouvez les informations essentielles et exclusives sur votre club favori.
Soumis à une grosse concurrence derrière, il a jusqu’à présent tirer son épingle du jeu grâce à ses performances et sa capacité à enchaîner les matchs. « La concurrence est rude cette année. Ma polyvalence peut être un atout, mais aussi un inconvénient. Mais pour l’instant, cela se passe bien. J’ai toujours été titulaire, jusqu’à présent. Et même si j’étais remplaçant, je l’accepterais ». En attendant, il semble que Jono Gibbes ne se pose pas de questions à son sujet.
En chiffres :
5. En neuf titularisations, Thiberghien a évolué cinq fois à l’arrière, trois fois au centre et une fois à l’aile.
793. Comme son temps de jeu en minutes depuis le début de la saison. Seuls, Iturria, Raka et Bézy ont joué plus que lui.