Interview de Richard Cockerill en mars 2017 quand il était consultant à Toulon. Le titre résume bien son rapport à notre ville. Ne ratez pas la dernière question de l'interview, prémonitoire peut-être ?
Richard Cockerill déclare sa flamme à Clermont juste avant le quart de finale Européen
C’est incroyable mais vrai: le consultant du Rugby Club Toulonnais, Richard Cockerill n’a pas hésité à longuement déclarer sa flamme au club Clermontois à seulement deux jours du quart de finale Européen contre Toulon.
Voici un retour sur son interview parue dans le Midi Olympique de ce vendredi.
Richard Cockerill a joué à Clermont durant deux saisons. Ce-dernier évoque une « expérience incroyable ». Extrait:
« C’était la première fois que je vivais en France et ce fut une expérience incroyable. Clermont est une petite mais une super ville. Les gens y sont très attachants et le club de rugby est au centre des préoccupations. Le Stade Michelin est le cœur de la ville, et chaque jour de match il fait battre Clermont-Ferrand ! C’est globalement un excellent souvenir. D’ailleurs mon fils, Stanley, est Clermontois. Il y est né, en 2002. Je n’y ai joué que deux saisons mais humainement j’ai un souvenir extraordinaire de mon passage en Auvergne. Pour un Anglais, Clermont est une ville exceptionnelle. On voit la montagne, les lacs, les volcans. Vous êtes à quelques kilomètres de Super Besse. Pour moi il n’y a rien de plus beau. Et à Clermont il y a quatre mois de soleil ! Je sais que les Français se moquent parfois de l’Auvergne, notamment parce que c’est loin de la mer et que la météo est capricieuse, mais pour moi c’était incroyable. Clermont-Ferrand est indiscutablement une super ville. Quand vous habitez en Angleterre, c’est très différent. Il fait tellement chaud l’été à Clermont… Je crois que les Français ne se rendent pas compte. »
Son fils, Stanley est d’ailleurs né à Clermont. Extrait:
« Quand j’ai signé à Clermont, ma femme était enceinte de sept mois. Rentrer en Angleterre ? Ce n’était pas nécessaire. D’une part, nous n’allions pas refaire des milliers de kilomètres, ce n’était pas prudent pour ma femme. D’autre part nous étions heureux en Auvergne, donc on ne voyait pas de raison de ne pas avoir un bébé clermontois (rires). Désormais nous aurons, à jamais, une relation particulière avec cette ville. »
Richard Cockerill explique pourquoi il avait pris la décision de rejoindre Clermont à l’issue de son contrat avec Leicester. Extrait:
« À la fin de mon contrat avec Leicester, j’avais expliqué à mon agent que je souhaitais voir autre chose. Donc il a contacté différents clubs dont l’entraîneur de Clermont, Laurent Travers, que j’avais connu en tant que joueur et que j’avais notamment affronté en finale de Coupe d’Europe (en 1997, victoire 28-9 de Brive contre Leicester, N.D.L.R.). Il m’a convaincu. Le projet sportif était intéressant mais la ville m’attirait également. Clermont ressemble à s’y méprendre à Leicester, donc j’ai voulu tenter ma chance et découvrir une nouvelle vie. »
Ce-dernier avoue avoir vécu des moments extraordinaire du côté de l’ASM. Extrait:
« Ce fut, en tous points, une super expérience. C’est un bon club, les gens sont sympas, viennent de la classe ouvrière et ils ont les pieds sur terre. C’est un endroit facile à vivre et j’ai adoré ce choix de vie. J’aurais aimé prolonger à Clermont mais ça ne s’est pas fait. Finalement, mon seul regret est de n’être resté que deux saisons… Mais il est certain que j’aurai un respect éternel pour ce club et cette ville. J’ai appris une nouvelle langue, une culture magnifique et j’ai rencontré des gens qui sont devenus mes amis. »
Le technicien Anglais évoque ensuite le stade Marcel-Michelin. Extrait:
« Le Stade Michelin est un endroit très spécial. Ce stade fermé, avec un public connaisseur et passionné, je vous assure qu’il est préférable d’y jouer avec un maillot jaune et bleu. À l’époque l’équipe était en transition, elle n’était pas aussi forte qu’aujourd’hui, pourtant le stade était plein tous les week-ends. J’y suis retourné à plusieurs reprises avec Leicester et c’est à chaque fois avec beaucoup d’émotion que je pénètre sur cette pelouse. »
Richard Cockerill a d’ailleurs évolué aux côtés d’Aurélien Rougerie. Ce-dernier débutait sa carrière professionnel. Extrait:
« C’était il y a quinze ans mais il jouait déjà régulièrement avec l’équipe pro. Il n’avait que 21 ou 22 ans mais son potentiel était incroyable. Nous savions tous qu’il allait devenir un très grand joueur. Et quinze ans après il ne nous a pas fait mentir. Mais finalement au-delà du joueur, c’est un bon mec. Être l’homme d’un seul club c’est devenu rarissime. C’est peut-être le plus grand joueur de l’histoire de Clermont. »
Pour conclure, l’actuel consultant du RCT a avoué qu’il aimerait coacher l’équipe Clermontoise un jour ou l’autre. Extrait:
« Si à l’avenir, j’ai l’opportunité j’y réfléchirai évidemment ! Mais il ne faut pas tout mélanger, aujourd’hui je suis à Toulon. »